Rejoignez-nous

International

Le président Maduro investi, "un coup d'Etat" selon l'opposition

Publié

,

le

La cérémonie d'investiture intervient au lendemain de manifestations de l'opposition qui conteste la victoire du chef de l'État socialiste de 62 ans à l'élection du 28 juillet, dont la proclamation a été suivie de troubles meurtriers et de milliers d'arrestations. (© KEYSTONE/AP/Ariana Cubillos)

"Je le jure": le président vénézuélien Nicolas Maduro, fort du soutien de l'armée et d'une administration aux ordres, a prêté serment vendredi pour un 3e mandat lors d'une cérémonie qualifiée de coup d'Etat par l'opposition et dénoncée par les Etats-Unis et l'UE.

"Je jure que ce nouveau mandat présidentiel sera celui de la paix, de la prospérité, de l'égalité et de la nouvelle démocratie", a-t-il lancé devant le président de l'Assemblée Jorge Rodriguez qui a ensuite déclaré: "Vous êtes investi comme président constitutionnel".

Une fois autour du cou l'écharpe présidentielle et le grand "collier de la clef de l'Arche", qui ouvre le sarcophage de Simon Bolivar, Maduro a insisté: "Dites ce que vous voulez, faites ce que vous voulez, mais cette investiture constitutionnelle (...) n'a pas pu être empêchée et est une grande victoire pour la démocratie vénézuélienne".

Nicolas Maduro a même plaisanté sur la présence de l'opposant Edmundo Gonzalez Urrutia qui revendique la victoire au scrutin présidentiel et avait promis de prêter serment en lieu et place du président sortant.

Réagissant à un bruit qui a perturbé la cérémonie, M. Maduro a ironisé: "Quelqu'un est tombé ? Edmundo est arrivé ?", avant de poursuivre : "Comme j'attends son arrivée, je suis un peu nerveux".

La cérémonie, initialement prévue à midi, a été avancée d'une heure et demie, sans préavis. Elle a duré deux heures environ.

Nicolas Maduro est arrivé au Palais de l'Assemblée nationale vers 10h30 locales (15h30 suisses), passant entre une haie de soldats en tenue de gala. Il a longuement serré les deux mains du président cubain Miguel Diaz-Canel, l'un des rares chefs d'Etat présents avec le président nicaraguayen Daniel Ortega.

La plupart des personnalités du pouvoir, dont le ministre de l'Intérieur Diosdado Cabello ou le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez, personnages-clefs dans la répression des troubles post-électoraux, étaient aussi là.

"Un coup d'État a été accompli", a réagi l'opposition dans un communiqué publié, dénonçant une "usurpation du pouvoir par Nicolas Maduro (...), soutenu par la force brute et ignorant la souveraineté populaire exprimée avec force le 28 juillet".

"C'est Edmundo Gonzalez Urrutia qui doit être investi aujourd'hui ou demain (...) La volonté du peuple se fera respecter", conclut le texte.

Alfredo Romero, le président de l'ONG Foro Penal qui documente les détentions politiques au Venezuela, a rapporté vendredi pendant la cérémonie avoir recensé depuis le début de l'année "49 arrestations à des fins politiques, dont 42 depuis le 7 janvier. Et cela continue".

Les alentours de l'Assemblée dans le centre de Caracas étaient quadrillés par les forces de l'ordre tandis que la télévision publique diffusait des images de centaines de partisans de M. Maduro défilant dans les rues.

"Simulacre"

Les Etats-Unis ont rapidement dénoncé un "simulacre" et imposé de nouvelles sanctions contre Caracas, portant notamment à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire le dirigeant vénézuélien en justice.

"Aujourd'hui, Nicolas Maduro a organisé une inauguration présidentielle illégitime au Venezuela dans une tentative désespérée de s'emparer du pouvoir", a estimé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Londres a qualifié Nicolas Maduro d'"illégitime" et a imposé des sanctions contre quinze personnes-clefs du pouvoir.

M. Maduro n'a "aucune légitimité démocratique", a réagi pour sa part la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

La cérémonie d'investiture intervient au lendemain de manifestations de l'opposition qui conteste la victoire du chef de l'État socialiste de 62 ans à l'élection du 28 juillet, dont la proclamation a été suivie de troubles meurtriers et de milliers d'arrestations.

Après la cérémonie d'investiture, le Secrétaire général de l'ONU a demandé, selon son porte-parole, la libération de toutes les personnes "détenues arbitrairement".

Edmundo Gonzalez Urrutia a répété jeudi, en République dominicaine, qu'il était le "président élu". Sans faire plier celui qui a succédé en 2013 à Hugo Chavez et dirige depuis le Venezuela d'une main de fer.

L'armée, pilier du pouvoir

Jeudi, le pouvoir avait appelé à une marche de soutien au président Maduro dans la capitale, alors que l'opposition avait organisé une manifestation au cours de laquelle sa cheffe, Maria Corina Machado, qui vit dans la clandestinité depuis le scrutin, est apparue pour la première fois en public depuis août. "Nous n'avons pas peur !", ont scandé des milliers de manifestants.

Une certaine confusion a marqué la fin de journée, quand l'opposition a annoncé la "violente" arrestation de sa cheffe Maria Corina Machado, puis sa libération.

Le pouvoir a démenti cette version des faits, le procureur général Tarek William Saab dénonçant "une opération psychologique en vue de déclencher la violence au Venezuela".

Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé M. Maduro vainqueur avec 52% des voix mais sans publier les procès-verbaux, se disant victime d'un piratage informatique, une hypothèse jugée peu crédible par de nombreux observateurs.

L'annonce du CNE avait provoqué dans tout le Venezuela des manifestations, durement réprimées. Bilan des troubles post-électoraux : 28 morts, plus de 200 blessés et 2400 personnes arrêtées pour "terrorisme".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

France: Bayrou remet la réforme des retraites "en chantier"

Publié

le

François Bayrou a affirmé qu'il n'y aurait "aucun tabou, pas même l'âge" de départ en retraite, fixé à 64 ans lors de la réforme, projet-phare du président Emmanuel Macron, qui avait provoqué un fort mécontentement populaire. (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Le nouveau 1er ministre français François Bayrou a rouvert mardi le débat sur une réforme contestée des retraites voulue par Emmanuel Macron. Une ouverture à gauche destinée à éviter une censure similaire à celle qui avait fait tomber le précédent gouvernement.

M. Bayrou, soutien de la première heure du président Macron depuis l'élection de ce dernier en 2017, a annoncé à l'Assemblée la "remise en chantier" d'une réforme centrale pour le président français. Cette réforme avait repoussé en 2023 à 64 ans l'âge de la retraite, malgré l'hostilité d'une majorité de l'opinion publique.

"Je choisis de remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref", a déclaré le Premier ministre de 73 ans, ajoutant dans son discours de politique générale qu'il n'y aurait "aucun tabou, pas même l'âge" de départ.

Réforme appliquée si pas d'accord

La réforme contestée s'appliquera toutefois si les partenaires sociaux ne s'accordent pas sur une solution alternative de financement des retraites dans un délai de trois mois.

Cet exercice d'équilibriste devrait permettre à M. Bayrou, nommé Premier ministre mi-décembre sans majorité à l'Assemblée nationale, d'arracher une forme de neutralité à la gauche modérée, sans braquer pour autant ses partisans du centre et de la droite, partisans d'un effort collectif pour assurer un financement pérenne des retraites.

Motion de censure annoncée

Le discours de M. Bayrou ne devait pas être suivi immédiatement mardi par un vote de confiance, mais la gauche radicale du parti La France insoumise (LFI) a prévenu qu'elle déposerait au plus vite une motion de censure qui sera examinée jeudi ou vendredi.

Cette motion de censure pourrait ne pas être votée par la frange plus modérée de la gauche. "Nous sommes peut-être à quelques heures d'un accord possible (avec le gouvernement). Je pense que nous pouvons conclure", avait pronostiqué mardi matin le Premier secrétaire du parti socialiste (PS) Olivier Faure, résumant de longues heures de négociations entre sa formation et le gouvernement.

Sans les voix socialistes, une motion de censure serait a priori rejetée, car le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) a confirmé qu'il ne la voterait pas pour éviter "la politique du pire".

"Retrouver la stabilité"

M. Bayrou a estimé devant l'Assemblée que "l'injonction que le pays nous assigne, c'est de retrouver la stabilité". La France traverse en effet une période d'instabilité politique inédite depuis des décennie.

M. Bayrou doit naviguer sur la scène politique éclatée issue des législatives anticipées organisées après la dissolution surprise de l'Assemblée par le président Emmanuel Macron en juin. L'hémicycle est fracturé en trois blocs (alliance de gauche / macronistes et centristes / extrême droite), dont aucun ne dispose de la majorité absolue.

Faire passer le budget

Représentant historique d'une politique centriste, M. Bayrou a pour premier défi de faire passer un budget pour 2025, sous la pression des oppositions et des marchés financiers.

M. Bayrou a annoncé à ce propos que son gouvernement visait un déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre 6,1% attendus pour 2024. La France a affiché la pire performance des Vingt-Sept à l'exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3% autorisé par les règles de l'UE.

Eviter le sort de Barnier

Le Premier ministre cherche à éviter de subir le même sort que son prédécesseur conservateur Michel Barnier, dont le gouvernement avait été renversé au bout de trois mois par une alliance des députés de gauche et d'extrême droite. M. Barnier avait tenté, en vain, d'obtenir un engagement de "non-censure" de l'extrême droite, là où M. Bayrou mise sur la gauche et particulièrement les socialistes.

La rupture semble à ce propos consommée entre ces derniers et leurs alliés radicaux de LFI, malgré le pacte électoral passé l'été dernier. Face aux critiques de son allié, M. Faure a martelé que le PS était dans "une opposition utile". "Il y a une gauche qui braille et une gauche qui travaille", a-t-il balayé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

USA: l'inflation côté producteurs moins élevée qu'attendu

Publié

le

Sur un mois, les prix de gros ont progressé de 0,2%, contre 0,4% en novembre aux Etats-Unis. (archive) (© KEYSTONE/AP/NAM Y. HUH)

L'indice des prix de gros aux États-Unis, qui mesure l'inflation côté producteurs, a moins progressé qu'attendu par les analystes en décembre, mois au cours duquel l'évolution des prix des aliments s'est calmée, à l'inverse de ceux de l'énergie.

Sur un mois, les prix de gros ont progressé de 0,2%, contre 0,4% en novembre, selon l'indice des prix à la production PPI publié mardi par le département du Travail.

Ce ralentissement n'était pas attendu par les analystes, qui attendaient plutôt l'indice en hausse de 0,4%, selon le consensus publié par Market Watch.

Les prix de l'alimentation sont restés quasi stables (-0,1%) alors qu'ils avaient bondi de 2,9% le mois précédent à cause notamment des tensions sur l'approvisionnement en oeufs et volailles liées à la grippe aviaire.

Les prix de l'énergie ont à l'inverse grimpé de 3,5% sur un mois, alors qu'ils n'avaient pas bougé en novembre.

Plus largement, sur un an, les prix de gros ont progressé de 3,3%, marquant une nette accélération par rapport à 2023 (+1,1%).

L'indice CPI mesurant l'inflation subie par les consommateurs sera publié mercredi. L'indice PCE privilégié par la banque centrale américaine (Fed), et qu'elle veut ramener à 2%, sera lui publié à la fin du mois.

Face au ralentissement de l'inflation, la Fed a systématiquement abaissé ses taux lors de ses trois dernières réunions, pour un total d'un point de pourcentage.

Mais si l'inflation rebondit, ou cesse de se calmer, les marchés anticipent que ce cycle de baisse sera mis sur pause, pour éviter la surchauffe de l'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Michelle Gisin va se concentrer sur le géant et la vitesse

Publié

le

Michelle Gisin va renoncer au slalom (© KEYSTONE/AP/Piermarco Tacca)

Michelle Gisin va désormais se concentrer sur le géant et les disciplines de vitesse. L'Obwaldienne disputera ce mardi le 103e et dernier slalom de sa carrière en Coupe du monde.

"Cela a été plus que douze incroyables années en Coupe du monde de slalom, et j'ai tout donné", a déclaré la skieuse dans une vidéo publiée sur le canal Instagram de Swiss-Ski. Michelle Gisin a couru son premier slalom à ce niveau en décembre 2012 à Semmering.

Elle est montée neuf fois sur le podium, avec un seul succès décroché en 2020 à... Semmering! L'hiver dernier, elle a obtenu neuf top 10 en onze courses, finissant quatrième au classement de la spécialité. Mais cette saison, un 19e rang à Killington est son meilleur résultat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Football

Le prêt de Noah Okafor à Leipzig échoue après la visite médicale

Publié

le

Noah Okafor: son prêt à Leipzig ne s'est pas matérialisé (© KEYSTONE/AP/ANTONIO CALANNI)

Noah Okafor (24 ans) ne va pas rejoindre le RB Leipzig. Le prêt par l'AC Milan de l'attaquant international suisse a échoué après la visite médicale, selon les médias allemands.

Okafor était arrivé lundi à Leipzig, qui devait le recruter en prêt avec une option d'achat. Mais les responsables du club ont changé d'avis après la visite médicale, estimant que le joueur n'était pas à 100% et en condition de pouvoir aider l'équipe de manière immédiate.

Le Suisse s'était blessé à un mollet en décembre, mais avait depuis repris l'entraînement avec l'AC Milan. Il est désormais retourné en Italie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X