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Euro 2020

Euro 2020: l'heure de vérité pour la Suisse

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Il est l'heure pour la Suisse. (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT).

L'heure de vérité sonnera ce samedi à 15h pour la Suisse. A Bakou, elle se doit de battre le Pays de Galles pour conserver toutes ses chances de qualification pour les huitièmes de finale de l'Euro.

Un tout autre résultat qu'une victoire ne pourra susciter que de fortes réserves. Il ne collerait pas, d'une part, au discours très ambitieux tenu depuis des mois par Vladimir Petkovic et par ses joueurs. Il placerait par ailleurs la Suisse dans une position guère enviable. Elle se verrait alors contrainte de cueillir au minimum trois points sur les deux autres matches qu'elle devra livrer dans ce premier tour, le 16 juin à Rome contre l'Italie et le 20 juin à nouveau à Bakou contre une Turquie qui aura l'impression de jouer à domicile en raison de sa proximité et de ses liens privilégiés avec l'Azerbaïdjan.

Un report profitable pour Pierluigi Tami

17e au classement FIFA, le Pays de Galles de l'énigmatique Gareth Bale n'est pas l'adversaire le plus "commode" pour une équipe de Suisse dont on peine à évaluer le vrai potentiel. Incapable de gagner la moindre rencontre l'an dernier, la formation de Vladimir Petkovic se présente à Bakou sur la lancée de ses cinq victoires acquises en 2021, contre la Bulgarie (3-1), la Lituanie (1-0), la Finlande (3-2), les Etats-Unis (2-1) et le Liechtenstein (7-0). Directeur des équipes nationales, Pierluigi Tami veut croire que le report d'une année de l'Euro en raison de la pandémie a servi les intérêts de l'équipe de Suisse. "En douze mois, elle a gagné en maturité", assure le Tessinois.

Aux joueurs de le démonter ce samedi. De gagner ce match dont l'enjeu est crucial comme ils avaient remporté les rencontres contre l'Albanie (1-0) à l'Euro 2016 et contre la Serbie (2-1) à la Coupe du monde 2018. Ces deux succès leur avaient ouvert les portes des huitièmes de finale. "Sur le papier, nous devons passer le cap de ce premier tour", lâche Vladimir Petkovic. Mais le "Mister" mesure l'ampleur de la tâche à l'aune des statistiques. Depuis son intronisation en août 2014, la Suisse n'a gagné que trois matches contre des équipes classées parmi les vingt premières du classement FIFA, contre le Portugal à Bâle en 2016, la Belgique à Lucerne en 2018 et, enfin, les Etats-Unis à Saint-Gall le mois dernier.

Bien des interrogations

Face aux Gallois, la victoire passera par une performance de choix des trois attaquants. Or, Xherdan Shaqiri, Haris Seferovic et Breel Embolo suscitent bien des interrogations. Xherdan Shaqiri n'a joué que les utilités cette saison à Liverpool. Quant à Haris Seferovic, il n'est, pas pour l'instant, l'homme des phases finales avec seulement un but inscrit, celui de la victoire contre l'Equateur en 2014, en... onze rencontres. Enfin, Breel Embolo sort d'une saison très "compliquée" à Mönchengladbach avec notamment un dérapage regrettable en début d'année un soir où il avait fait fi des règles de distanciation sociale. Mais le Bâlois possède toujours la confiance du sélectionneur qui veut croire que sa puissance dans le un-contre-un peut sceller à tout moment l'issue d'une rencontre. Quitte à laisser sur le banc Mario Gavranovic, buteur pourtant à sept reprises cette saison en sélection.

Dans ce dispositif en 4-2-3-1 qui laissera Denis Zakaria sur le banc, une seule inconnue est de mise: qui tiendra le flanc droit entre Kevin Mbabu et Silvan Widmer? Le Genevois bénéficie en quelque sorte de la prime du sortant, mais le match réussi de l'Argovien contre les Etats-Unis a peut-être redistribué les cartes dans l'esprit du sélectionneur.

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Euro 2020

L'Italie de retour au pays... et au sommet

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Le capitaine italien Giorgio Chiellini et le sélectionneur Roberto Mancini de retour au pays avec la Coupe, à l'aéroport de Rome Fiumicino. (©KEYSTONE/EPA/TELENEWS)

Le souffle d'une nuit magique à peine retombé, l'Italie a célébré lundi le retour triomphal de sa "Nazionale" sacrée championne d'Europe contre l'Angleterre à Londres.

Cet Euro victorieux agit comme un pansement pour le pays après une période douloureuse.

"It's coming to Rome", comme l'a hurlé de plaisir le défenseur Leonardo Bonucci, celui qui a égalisé avant de transformer son tir au but dans une finale irrespirable au stade de Wembley (1-1 ap., 3-2 tab). Le héros italien a parodié l'inoxydable hymne pop des Anglais, "Football's coming home" ("Le football revient chez lui"), pour le plus grand bonheur des tifosi.

Et c'est son comparse Giorgio Chiellini, capitaine des Azzurri, qui a brandi le trophée dans la nuit londonienne, avant de le présenter à ses supporters à sa descente d'avion à Rome lundi à l'aube, coiffé d'une couronne face à la foule venue accueillir les vainqueurs.

Béquilles et acclamations

Leonardo Spinazzola, considéré comme le héros malheureux de cet Euro après sa grave blessure à un tendon d'Achille contre la Belgique en quarts de finale, a sauté les marches de l'avion d'Alitalia et a traversé le tarmac en s'appuyant sur ses béquilles, sous les acclamations des médias et du personnel de l'aéroport qui prenait des photos.

Les Azzurri se sont dirigés ensuite vers un hôtel pour se reposer, avant d'être reçus par le président italien Sergio Mattarella, 79 ans, qui s'était rendu à Londres pour les encourager. Le Premier ministre Mario Draghi était également présent pour un selfie avec l'équipe nationale.

"Renaissance"

A Wembley, avec des supporters à sa dévotion et un scénario favorable, l'Angleterre s'est vu trop belle et l'Italie en a profité. "On a entendu jour après jour, depuis le match contre le Danemark, que la Coupe reviendrait à Londres, à la maison. Désolé pour eux, mais en fait la Coupe va faire un joli voyage jusqu'à Rome. C'est pour tous les Italiens, partout dans le monde, pour eux, pour nous", a cinglé Bonucci.

De la Ville Eternelle jusqu'à Palerme, de Milan à Naples, les Italiens ont célébré dans la nuit le premier titre de la Nazionale depuis le Mondial 2006 dans un concert de klaxons et de cornes de brume et dans un nuage de fumigènes.

Retour en grâce

L'image de la sélection, quadruple championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006), avait été sérieusement écornée par son absence à la Coupe du monde 2018 en Russie, pour laquelle elle n'avait pas réussi à se qualifier. Mais le cauchemar est oublié et l'Italie du sélectionneur Roberto Mancini sera parmi les favorites du Mondial 2022 l'année prochaine au Qatar.

"C'est une renaissance pour le football italien", s'est ému Bonucci.

C'est aussi une formidable bouffée de bonheur pour un pays qui a enregistré plus de 128'000 morts depuis le début de la pandémie de Covid-19 il y a un an et demi.

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Euro 2020: La Suisse veut confirmer

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Shaqiri devra sortir le grand jeu face à l'Espagne. (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT).

L'exploit signé face à la France en 8e de finale de l'Euro appartient déjà au passé.

L'équipe de Suisse doit faire fi des émotions engendrées par cette victoire retentissante pour aborder au mieux son quart de finale face à l'Espagne, vendredi à 18h à St-Pétersbourg.

La sélection de Vladimir Petkovic n'aurait peut-être pas pu rêver d'un meilleur écrin que le stade de l'ancienne Cité impériale pour exorciser un peu plus ses vieux démons. C'est là qu'elle avait subi la loi de la Suède (1-0, sur un but de Forsberg à la 66e) en 8e de finale de la Coupe du monde 2018.

L'équipe de Suisse était alors totalement passée au travers, subissant un cinquième échec consécutif à ce stade de la compétition dans un grand événement. Mais ce plafond de verre a été brisé lundi à Bucarest, où Yann Sommer a envoyé la Suisse au septième ciel en détournant le penalty de Kylian Mbappé.

"Nous devons poursuivre notre route"

Cet exploit ne doit pas rester sans lendemain. Vladimir Petkovic et ses joueurs doivent l'avoir savouré, mais doivent aussi l'avoir très vite rangé dans l'armoire à souvenirs. Car, il ne faut pas l'oublier, ils n'ont rien gagné en s'offrant le scalp des champions du monde, si ce n'est le coeur de nombreux nouveaux supporters.

"Nous savons que nous devons poursuivre notre route", pour offrir à la Suisse la première demi-finale de son histoire dans une Coupe du monde ou un Euro. "Toute l'euphorie qui règne dans le pays depuis la victoire contre la France ne vaudra rien si nous perdons le prochain match", glisse ainsi Remo Freuler.

Ne pas s'inspirer de Federer

La Suisse doit faire le plus dur: confirmer. Clin d'oeil du destin, ce quart de finale se dispute 20 ans jour pour jour après que Roger Federer avait battu le quadruple tenant du titre Pete Sampras en 8e de finale à Wimbledon. Et pour une fois, il s'agira de ne pas s'inspirer du plus grand tennisman de l'histoire.

Car le Bâlois, alors âgé de 19 ans et 11 mois, n'avait pas su gérer cet exploit. Il était sorti de sa bulle, répondant aux innombrables messages et sollicitations, et n'avait pas été capable d'enchaîner deux jours plus tard. Battu par Tim Henman en quart, il avait encore eu besoin de deux ans pour cueillir un premier titre majeur.

Des remplaçants au diapason

La troupe de Vladimir Petkovic doit tout faire pour ne pas avoir de regrets au terme de son Euro. Elle en a la maturité nécessaire. Les joueurs n'ont cessé de clamer qu'ils pouvaient réussir quelque chose de grand, qu'ils voulaient "écrire l'histoire" comme l'avait martelé Granit Xhaka après le 8e de finale face à la France lundi.

Le capitaine ne sera pas sur le terrain vendredi à St-Pétersbourg. C'est un coup dur. Mais il tiendra certainement son rôle de motivateur à merveille jusqu'au coup d'envoi. Son remplaçant, vraisemblablement Denis Zakaria, devra alors prendre le relais techniquement et tactiquement sur le terrain.

Vladimir Petkovic peut être serein. Ses choix ont été payants face à la France, les "jokers" ont su répondre présent sous la pression. "C'est un sport d'équipe. Celui qui remplacera Granit sera prêt à 100%", rappelle par ailleurs Remo Freuler, conscient qu'il aura lui-même de plus grandes responsabilités à prendre.

Shaqiri en détonateur

Mais s'il y a un homme qui devra sortir le grand jeu vendredi côté suisse, c'est Xherdan Shaqiri. Auteur d'un doublé crucial lors du match décisif de la phase de poule face à la Turquie, l'attaquant de Liverpool n'a pas eu le même impact en 8e de finale. A bout de souffle, il était sorti à la 73e minute, à 2-1 pour la France.

Promu capitaine en l'absence de Granit Xhaka, "XS" doit être le dépositaire du jeu offensif helvétique face à l'Espagne. Un jeu offensif qui a fini par faire plier la redoutable défense française, et qui devra trouver le moyen de percer une défense espagnole bien perméable en 8e de finale face à la Croatie (5-3 ap).

Le souvenir de Durban

Il s'agira aussi de se montrer solide et réaliste face à une Roja qui ne va pas se contenter d'attendre et qui a trouvé son rythme de croisière. Après des débuts hésitants (0-0 face à la Suède, 1-1 face à la Pologne), les hommes de l'entraîneur Luis Enrique ont marqué cinq buts tant face à la Slovaquie (5-0) que face à la Croatie.

"Nous nous attendons à affronter un adversaire qui attaque plus haut et qui se montre moins passif que les Français en première mi-temps", souligne à juste titre Christian Fassnacht.

Cette équipe d'Espagne est par ailleurs doublement prévenue. D'une part, elle a vu lundi ce dont cette Suisse-là était capable. D'autre part, son capitaine Sergio Busquets était déjà sur le terrain le 16 juin 2010 à Durban, où la Suisse avait battu les futurs champions du monde espagnols 1-0 sur une réussite de Gelson Fernandes.

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Petkovic n'est pas encore satisfait

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Vladimir Petkovic pas pleinement satisfait. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Avant le quart de l'Euro contre l'Espagne, Petkovic n'est pas apparu plus content que cela. "Je ne suis pas encore satisfait, a dit le coach. Nous réfléchissons à notre projet et voulons progresser."

St-Pétersbourg, Gazprom Arena. La dernière fois que Vladimir Petkovic est venu ici il y a trois ans, il a subi l'une des défaites les plus cuisantes de sa carrière. La Suisse y avait perdu les huitièmes de finale de la Coupe du monde contre la Suède. A un jour du quart de finale de l'Euro face à l'Espagne dans cette même enceinte, la déception est oubliée. Petkovic prétend en tous les cas que cette défaite ne l'affecte plus: "Ce match est terminé. Je ne me souviens même pas contre qui nous avons joué."

Mais retour au présent. Le Mister n'a pas répondu à la grande question concernant le remplacement du capitaine Granit Xhaka: "Nous sommes une équipe qui travaille bien ensemble. Quand il manque quelqu'un comme Xhaka, il est normal que tout le monde donne 10% de plus." La réponse est soit Denis Zakaria, soit Djibril Sow. Mais il est probable que c'est Zakaria qui jouera. "J'ai une idée, mais je veux la voir confirmée à l'entraînement, a lancé Petkovic. Je déciderai ensuite le jour du match."

Le jour du match, Petkovic ne se contentera pas de trancher cette question de remplaçant de Xhaka, il souhaite également mettre l'accent sur la préparation mentale: "Après la victoire contre la France, il était important d'être satisfait, de jubiler. Mais nous avons d'abord dû retrouver la force physique. Ce n'est que comme ça que le mental revient aussi. Le matin avant le match, nous allons travailler ici spécifiquement pour nous améliorer."

Face à l'Espagne, la Suisse doit montrer sur le terrain des vertus similaires à celles affichées quatre jours plus tôt face aux champions du monde. "Nous voulons jouer avec respect, mais avec beaucoup de confiance en nous, précise le sélectionneur. Nous devons défendre de manière préventive et courir davantage que l'adversaire." Pour Petkovic, il ne faut pas s'arrêter à cette seule grande victoire. "Pour le moment, je ne peux pas dire que je suis satisfait, conclut-il. Le plus important, c'est toujours le prochain adversaire, la prochaine étape. Nous pensons à notre projet et nous voulons progresser."

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Prudence dans le camp espagnol avant le match contre la Suisse

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Les Espagnols Ferran Torres (à droite) et Pedri espèrent répéter ce geste contre la Suisse. (© KEYSTONE/AP/Wolfgang Rattay)

L'Espagne aborde son quart de finale de l'Euro contre la Suisse avec prudence et respect. La Roja affiche néanmoins une confiance retrouvée grâce aux dix buts inscrits dans ses deux derniers matches.

Le bilan des confrontations entre les deux équipes incite à l'optimisme côté espagnol: 16 victoires pour la Seleccion, contre une seule pour la Suisse et cinq matches nuls. L'unique succès helvétique étant l'inoubliable 1-0 de Durban lors de la Coupe du monde 2010.

Onze années ont passé depuis. L'Espagne n'est plus ce rouleau-compresseur qui avait remporté successivement l'Euro 2008, le Mondial 2010 et l'Euro 2012. Elle se garde bien de tout excès de confiance avant ce quart de finale, ne cessant de louer les qualités de l'équipe de Suisse.

Un "match compliqué"

Les Espagnols avaient il est vrai souffert l'automne dernier lors de la double confrontation avec la Suisse dans le cadre de la Ligue des Nations, s'imposant 1-0 à Madrid avant de concéder le nul 1-1 à Bâle. "Ce furent des matchs vraiment très difficiles", se souvient Ferran Torres.

"Ils mettent beaucoup de pression et te rendent la tâche difficile", enchaîne l'ailier de Manchester City, auteur d'un but tant face à la Slovaquie que face à la Croatie. Le défenseur Cesar Azpilicueta prédit d'ailleurs un "match compliqué", vantant la force de caractère dont la Suisse a témoigné face à la France.

Pas de grande star

Les médias ibères parlent eux d'une équipe compacte et équilibrée "sans grande star", d'autant plus que la suspension de Granit Xhaka prive la Suisse de son maître à jouer. "Ce n'est pas une équipe qui sème la terreur à l'évocation des grands noms de ses joueurs. Mais elle n'a rien à perdre", écrit ainsi le journal Marca.

Malgré tout, le rôle du favori sera bien tenu par l'Espagne, même si elle-même n'aligne pas non plus de véritable star. La Seleccion a dû supporter les sifflets de ses propres fans dans ses deux premières sorties à Séville avant de se ressaisir lors de son dernier match de poule face à la Slovaquie.

Fraîcheur

Son entraîneur Luis Enrique a su effectuer les bons changements afin de mettre en œuvre avec succès sa tactique basée sur la possession du ballon. Il fait désormais confiance à Ferran Torres et Pablo Sarabia, deux ailiers apportant l'élan offensif qui avait fait défaut face à la Suède (0-0) et à la Pologne (1-1).

Tous deux buteurs lors du dernier match de poule comme en 8e de finale, Ferran Torres (Manchester City) et Pablo Sarabia (PSG) sortaient d'une saison difficile en club. Leur fraîcheur et leur énergie s'avèrent finalement des pièces essentielles du puzzle mis en place par Luis Enrique.

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