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Suisse

Légère baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2018

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Image d'illustration (KEYSTONE/Gaetan Bally)
En 2018, les émissions de gaz à effet de serre en Suisse se sont élevées à 46,4 millions de tonnes d'équivalents CO2. Cela représente une baisse de 1,5 million de tonnes par rapport à 2017, selon l'inventaire de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

La réduction s'explique notamment par une nette diminution de la consommation de combustible en raison d'un hiver doux, selon un communiqué de l'OFEV publié mercredi. Le secteur transport n'affiche quant à lui aucune baisse notable des émissions en 2018.

L'inventaire suisse des gaz à effet de serre portant sur la période allant de 1990 à 2018 a été remis au Secrétariat de l'ONU sur les changements climatiques le 14 avril 2020. Il dresse un tableau complet des émissions nationales de gaz à effet de serre régis par le Protocole de Kyoto.

Résultat faussé pour les bâtiments

Dans le secteur du bâtiment, la diminution se monte à 34% par rapport à 1990. La baisse par rapport à 2017 résulte pour un quart de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments et de l'utilisation de pompes à chaleur et d'énergies renouvelables.

La majeure partie du recul est toutefois dû à la douceur de l'hiver. Le secteur du bâtiment recourt toujours en grande partie aux combustibles fossiles pour le chauffage. Si l'on écarte l'effet météorologique, la diminution d'émission annuelle n'est pas suffisante pour remplir l'objectif de réduction de 40% d'ici à 2020.

Effort requis dans l'industrie

Les émissions du secteur de l'industrie ont diminué de 14% par rapport à 1990. Elles ont été corrigées rétroactivement, car une source jusque-là inconnue de protoxyde d'azote produit par la société chimique Lonza a été nouvellement prise en compte dans l'inventaire des gaz à effet de serre.

Les émissions de ce secteur, qui stagnent depuis plusieurs années, ont légèrement diminué par rapport à 2017. Pour atteindre l'objectif de réduction fixé à 15% pour 2020, elles devront baisser davantage.

Les transports, mauvais élève

En 2018, les émissions liées aux transports se sont chiffrées à 15 millions de tonnes d'équivalents CO2, comme en 2017, soit 1% de plus que le niveau atteint en 1990. L'adjonction de biocarburants aux carburants fossiles a considérablement augmenté ces dernières années, atteignant une part nettement supérieure à 3% des ventes de carburant en 2018.

Depuis 2008, les émissions affichent une baisse constante, notamment grâce au recul du tourisme à la pompe en Suisse. L'amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules a également permis d'émettre moins de CO2 au kilomètre.

Cette réduction est cependant balayée par l'augmentation du nombre de kilomètres parcourus. Selon les estimations actuelles, le secteur des transports est loin d'atteindre son objectif de réduction de 10% d'ici à 2020.

Pas de changement dans l'agriculture

Les émissions causées par l'agriculture sont quant à elles restées largement inchangées depuis le début du siècle. Elles s'élèvent à quelque 6,7 millions de tonnes d'équivalent CO2 et restent ainsi en deçà de 10% environ aux valeurs de 1990.

Les émissions de gaz à effet de serre synthétiques, comme les fluides frigorigènes, sont demeurées stables par rapport à 2017. Depuis le 1er janvier 2019, le Protocole de Montréal régit 18 gaz à effet de serre synthétiques importants.

Ces prochaines années, sa mise en œuvre, également en Suisse, devrait entraîner un net recul des émissions de ce type de gaz. Néanmoins, la réduction visée dans ce domaine, soit 10% d'ici à 2020, devrait être manquée.

Objectif 2020 manqué

S'appuyant sur l'inventaire 2018, l'OFEV s'attend à ce qu'avec la tendance actuelle la Suisse ne remplisse pas son objectif climatique pour 2020 de -20% par rapport à 1990 tel que défini dans la loi sur le CO2. En 2018, les émissions se sont révélées inférieures d’environ 14% à celles de 1990.

Le WWF juge ces résultats "inacceptables". La diminution des émissions avance à un rythme d'escargot, constate l'organisation environnementale dans un communiqué. Les émissions de CO2 ont diminué de près de 2% seulement en 2018.

"La loi actuelle sur le CO2 n'a pas été suffisamment appliquée, ce qui a contribué à la non-réalisation prévisible des objectifs", critique Patrick Hofstetter, spécialiste de la protection du climat au WWF. Les émissions devraient baisser de 4% par an.

La révision totale de la loi sur le CO2 devrait prévoir d'étendre la taxe sur le CO2 à tous les gaz à effet de serre. Et la révision de la politique agricole doit intégrer une meilleure stratégie de réduction des émissions de méthane et de protoxyde d'azote, selon le WWF.

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Hockey

Fribourg-Gottéron tient bon et rejoint le dernier carré

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Killian Mottet a ouvert le score pour Fribourg en faisant le tour de la cage de Niklas Schlegel. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Fribourg-Gottéron jouera les demi-finales des play-off de National League. Les Dragons ont obtenu leur qualification en s'imposant 4-2 contre Lugano dans l'acte VII décisif.

Comme lors des six premiers matches, l'équipe qui a ouvert le score a remporté la partie. Après un round d'observation entre deux équipes jouant leur saison, Niklas Schlegel, qui venait de perdre sa canne après avoir été sauvé par son poteau, s'est fait surprendre par la vitesse de Killian Mottet derrière son but (18e).

Christoph Bertschy, pénalisé juste avant la première sirène, a ensuite donné deux longueurs d'avance aux Dragons en mettant fin au passage à un mutisme long de 16 matches. A l'instant où il est revenu sur la glace, l'attaquant a reçu une offrande de Sandro Schmid avant de tromper Schlegel entre les jambes (22e).

Le break en poche et alors qu'ils évoluaient à 5 contre 4, les Fribourgeois ont concédé un premier but tessinois. Un tir en revers précis de Daniel Carr a battu Reto Berra, lui aussi séparé de sa crosse quelques instants plus tôt (25e).

Tendu jusqu'au bout

Les hommes de Christian Dubé ont toutefois corrigé cette bévue quelques minutes plus tard en power-play. Chris DiDomenico, bien décalé par Ryan Gunderson, a redonné un peu d'air à ses couleurs d'un puissant tir sur réception (30e).

Mais en voyant Calvin Thürkauf dévier du patin un puck au fond des filets de Berra (40e), les 9095 spectateurs fribourgeois ont compris qu'ils allaient devoir retenir leur souffle jusqu'au bout. Après quatre minutes sans craquer à 4 contre 5 et un but de Bertschy dans la cage vide, ils ont finalement pu laisser éclater leur joie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Personne ne décroche la bonne combinaison à l'Eurodreams

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Proposé en Suisse et dans sept autres pays européens, le jeu Eurodreams offre un gain principal sous forme d'une rente mensuelle de 22'222 francs pour une durée de 30 ans. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Eurodreams jeudi soir. Pour gagner une rente mensuelle de 22'222 francs durant 30 ans, il fallait jouer les six numéros 1, 7, 9, 13, 18 et 37, ainsi que le numéro "dream" 3, a indiqué la Loterie romande.

Eurodreams est proposé dans huit pays européens. En Suisse, le jeu est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique. Le tirage est effectué les lundis et jeudis soir.

https://jeux.loro.ch/games/eurodreams

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La rémunération de Sergio Ermotti fait jaser

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Le conseiller aux Etats (AG) et président du PLR Thierry Burkart juge "choquante" la rémunération de Sergio Ermotti. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Les 14,4 millions de francs perçus pour 2023 (salaire fixe et bonus) par le PDG d'UBS Sergio Ermotti choquent certains milieux politiques et économiques. "On devrait se poser des questions pour tout salaire qui dépasse un million", a notamment estimé Pascal Broulis.

Interrogé jeudi dans l'émission Forum de la RTS, le conseiller aux Etats vaudois (PLR) et ancien grand argentier du canton a observé que M. Ermotti n'était pas le propriétaire d'UBS mais bien un salarié, tout patron qu'il soit. A ce titre, quand on gagne plus de 10 millions, il y a de quoi se demander si l'on n'est pas en train de "confisquer de l'argent aux actionnaires", qui sont les propriétaires, a-t-il dit. "Cela me choque", a-t-il ajouté.

Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos actionnaire d'UBS, estime que l'argument selon lequel les patrons qui ne gagneraient pas de très importantes sommes d'argent risqueraient de partir aux Etats-Unis ne tient pas vraiment la route. "Citez-moi le nombre de patrons européens qui dirigent de grosses boîtes aux Etats-Unis, il n'y en a pas beaucoup. Nous pourrions avoir des salaires plus décents", a-t-il dit, toujours sur Forum.

"Ce n'est pas aux politiques de fixer des règles, mais il faut encourager les gens à se poser des questions" (sur de telles rétributions), a encore relevé M. Kaufmann.

"Disproportionné et choquant"

Le président du parti libéral-radical (PLR) Thierry Burkart a lui aussi vivement critiqué la rémunération de Sergio Ermotti. Le Tessinois a certes instauré la confiance après la fusion forcée du CS et de l'UBS, admet-il, mais sa rémunération après neuf mois à la tête de l'UBS est "disproportionnée et choquante".

M. Ermotti et d'autres grands patrons devraient reconsidérer leurs salaires "avec humilité", affirme le conseiller aux Etats argovien dans une interview publiée en ligne par les journaux de Tamedia.

Jeudi matin déjà, il avait critiqué les rémunérations élevées du Tessinois sur X (ex-Twitter). "Les excès de certains dirigeants en matière de bonus détruisent la confiance de la population dans l'économie dans son ensemble", estime le président du PLR.

"C'est justement dans les banques, dont les risques commerciaux sont de fait supportés par la population, qu'il faudrait faire preuve de plus de modestie", insiste-t-il. Lors de la reprise du CS par l'UBS, de nombreuses personnes ont aussi perdu leur emploi, souligne l'Argovien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

80 millions pour la protection de l’enfance

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Manon Schick, directrice générale de l'enfance et de la jeunesse, et le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos ont annoncé jeudi les nouvelles mesures vaudoises pour la protection des mineurs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.

"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.

Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.

Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer. 

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois chargé de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.

Créer des postes

L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.

Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.

Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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