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Suisse

L'initiative contre l'élevage intensif rejetée sans alternative

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L'initiative demandant l'interdiction de l'élevage intensif n'a eu aucune chance au Conseil national. Pas plus que l'idée de lui opposer un contre-projet (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le Conseil national a rejeté mercredi l'initiative contre l'élevage intensif par 111 voix contre 60 et 19 abstentions. Il a également refusé tout contre-projet qui permettrait d'ouvrir un débat moins clivant sur le sujet. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

L'initiative populaire vise à interdire l'élevage intensif en Suisse dans les 25 ans. Elle veut ancrer des normes bio dans la Constitution en matière de protection des animaux. Enfin, elle demande à la Confédération de réguler les importations d'animaux et de produits d'origine animale pour protéger l'agriculture suisse.

Le texte n'a largement pas fait l'unanimité au National. Seuls les Verts et quelques socialistes l'ont défendu sans réserve. La production de masse est contraire au bien-être des animaux. Là où trop d'animaux sont massés, il y a du cannibalisme et des décès précoces, selon Léonore Porchet (Verts/VD).

Pour elle, les animaux doivent être considérés comme des êtres vivants et non comme des marchandises. "Même chez nous, la viande ne provient pas toujours de fermes idylliques telles que la publicité nous les représente", a rappelé Gabriela Suter (PS/SO). L'élevage intensif nuit à l'environnement et présente un danger pour la santé, a encore pointé Christophe Clivaz (Verts/VS).

Nouvelle attaque contre l'agriculture

La droite considère elle cette initiative comme une nouvelle "croisade" contre l'agriculture suisse. "La Suisse est le seul pays au monde à disposer d'une législation aussi exigeante et à réglementer les effectifs maximaux pour la volaille, les porcs et les veaux", a rappelé Jean-Pierre Gschwind (Centre/JU), vétérinaire de profession.

"L'élevage de masse n'existe pas chez nous", a ajouté Jean-Pierre Grin (UDC/VD). On est très loin par exemple de l'Allemagne où 77% des élevages d'engraissement de volailles comptent plus de 50'000 bêtes. Les labels bio ont aussi fait leurs preuves, a relevé Doris Fiala (PLR/ZH).

L'initiative entraîne toutes sortes de dégâts collatéraux, selon l'UDC, le Centre et le PLR. Et de citer pêle-mêle un risque de hausse des prix des denrées alimentaires, des griefs adressés aux producteurs plutôt qu'à la grande distribution ou une possible violation des règles relatives au commerce international.

Pas de contre-projet

Le PS n'est pas non plus entièrement convaincu. La taille des groupes d'animaux détenus n'est en soi pas un critère de qualité de vie. Mais pour les socialistes et les Vert'libéraux, il y a encore matière à améliorer le bien-être des animaux de rente.

Ils ont plaidé pour une solution médiane qui éviterait une nouvelle campagne haineuse avec le monde agricole, à l'image de ce qui s'est passé avec les initiatives phytosanitaires. Pour le ministre de la santé Alain Berset, l'initiative présente aussi trop de défauts. D'où l'idée de développer un contre-projet direct.

Le Conseil fédéral prévoit d'inscrire le bien-être animal dans la Constitution. Il pose trois exigences, à savoir un hébergement respectueux des animaux, des sorties régulières à l'extérieur et des conditions d'abattage respectueuses. Ces exigences basiques ne poseraient aucun problème à l'écrasante majorité des éleveurs en Suisse, selon Samuel Bendahan (PS/VD).

Mais pour la droite, le contre-projet gouvernemental ne résout rien. Il imposerait de nouvelles exigences à la production nationale sans aucune obligation pour la viande importée. "Il ne faut pas régler dans la Constitution ce qui relève de la loi", a souligné Simone de Montmollin (PLR/GE), précisant que la loi est en l'état suffisante.

Des arguments qui ont convaincu: le National n'est pas entré en matière sur le contre-projet direct par 107 voix contre 81. Une proposition du PVL pour élaborer un contre-projet indirect n'a pas eu plus de chances.

L'initiative "Non à l'élevage intensif en Suisse (initiative sur l'élevage intensif)" a été lancée par la présidente de la Fondation Franz Weber, Vera Weber, des membres de l'organisation Sentience Politics et d'organisations de protection des animaux ainsi que par le conseiller national Bastien Girod (Verts/ZH).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

La Canopée reprend du service au bord du lac Léman

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La Canopée se veut à la fois un espace de détente et d'activités sportives destinées à tous les publics (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Canopée, cette grande arche ombragée qui propose toute une panoplie d'activités à la population, s'installe à nouveau sur le quai Gustave-Ador, à Genève, le temps d'un été. L'événement en est à sa sixième édition, rappelle la Ville de Genève dans un communiqué.

Cette année, la Canopée est ouverte jusqu'au 17 août. Le matin ou en fin d'après-midi, le public peut suivre toute une série de cours de sport, du yoga aux pilates, en passant la zumba et le "core workout". Des cours de danse sont aussi offerts durant les mois de juillets et d'août.

Pour cette sixième édition de la Canopée, deux innovations sont au programme. Le padel, ce sport de plus en plus populaire, qui prend aussi bien des éléments au tennis qu'au squash, a un espace dédié jusqu'à la mi-juin sur le quai Gustrave-Ador. Le terrain est disponible sur réservation.

Les adeptes des deux-roues, de leur côté, peuvent exercer leurs talents sur un circuit de pumptrack. "Nous transformons le quai Gustave-Ador en terrain de sport estival avec une offre accessible à tous les publics", a relevé la conseillère administrative de la Ville de Genève Marie Barbey-Chappuis, citée dans le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Légère embellie en mai sur les perspectives économiques helvétiques

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L'indicateur reste sous sa moyenne sur le long terme (archives). (© KEYSTONE/DPA/KARL-JOSEF HILDENBRAND)

L'économie helvétique a vu en mai se dissiper quelque peu les nuages accumulés sur ses perspectives. Le baromètre conjoncturel compilé par la faculté dédiée de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich pointe toutefois toujours en-deçà de sa moyenne sur le long terme.

L'indicateur a récupéré 1,4 point pour s'établir à 98,5 points, porté notamment par le secteur secondaire. A l'inverse, la demande extérieure et la consommation privée livrent des signaux de fébrilité, indique le Centre de recherches conjoncturelle dans sa publication périodique vendredi.

Les sous-composantes industrielles de la chimie-pharmacie, du bois, du verre, de la pierre, de l'alimentation ou encore de la papèterie et imprimerie ont tous retrouvé des couleurs. Industrie textile et métallurgie par contre ont bu la tasse.

Publié depuis 1970, le baromètre conjoncturel du KOF est calculé sur la base des chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) et du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Il prend en considération plus de 500 variables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lausanne

Lausanne: une semaine pour célébrer l'accueil parascolaire

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L'accueil parascolaire est à l'honneur la semaine prochaine à Lausanne (photo symbolique). (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

La Ville de Lausanne met à l'honneur l'accueil parascolaire, ses structures ainsi que son nouveau concept d'accueil durant la semaine du 2 au 6 juin. Un programme d'activités conçu par les enfants et les équipes éducatives, accompagné de temps de réflexion, va offrir de nombreuses occasions de valoriser le travail mené au sein de ces structures.

"L'objectif de cette semaine est de mettre en avant l'évolution spectaculaire de l'accueil parascolaire, aujourd'hui bien loin d'une simple solution de garde ou de repas de midi. Ces structures jouent un rôle essentiel dans le développement et le bien-être des enfants", écrit la Ville de Lausanne dans un communiqué.

Cette évolution sera illustrée tout au long de la semaine à travers un programme conçu par les enfants et les équipes éducatives, mêlant expositions, spectacles, projections, jeux, repas partagés et un tournoi de football féminin inter-APEMS.

Colloque romand et état des lieux

La semaine s'ouvrira lundi prochain avec une soirée festive pour le coeur et l'esprit, dont une conférence du pédagogue et chercheur en sciences de l'éducation Philippe Meirieu, intitulée "Il faut toute une ville pour éduquer un enfant". Cette soirée est gratuite et ouverte au grand public, mais sur réservation.

Mardi 3 juin, la Ville présentera officiellement son nouveau concept d'accueil parascolaire, en présence des équipes éducatives et du municipal lausannois en charge des écoles David Payot. Cette rencontre, placée sous le parrainage de Philippe Meirieu, comprendra également une conférence sur les missions éducatives du parascolaire aujourd'hui.

En point d'orgue le vendredi 6 juin, un colloque romand coorganisé avec Pro Enfance permettra de présenter un état des lieux de l'accueil parascolaire en Suisse romande et de dessiner l'avenir et la place de ces lieux à mission socio-éducative dans la société.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Coup d'envoi des 47e Journées littéraires de Soleure

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Les Journées de Soleure se sont ouvertes au public vendredi matin. Plus de 140 manifestations doivent s'y tenir jusqu'à dimanche (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le public a commencé à affluer vendredi matin aux Journées littéraires de Soleure. Cette 47e édition s'articule autour d'un nouveau centre situé dans le parc du musée des beaux-arts de Soleure. Plus de 140 manifestations y ont lieu jusqu'à dimanche.

Les Journées littéraires de Soleure sont une vitrine de la littérature suisse et internationale de l'année écoulée. Au total, 74 auteurs y présentent leurs ½uvres, dont une vingtaine d'auteurs romands ou francophones.

Parmi les invités venus de Suisse romande figurent Catherine Lovey, Roland Buti, Germano Zullo ou encore Gabriella Zalapi, dont le dernier roman "Ilaria ou la conquête de la désobéissance" a déjà été multiprimé.

La poétesse genevoise Marina Skalova est rejointe par la jeune Adèle de Montvallon, née en 2006 à Morges (VD). Le Lausannois d'adoption David Bosc, connu pour ses romans et essais, présente, lui, son premier recueil de poésie. Dans une discussion intitulée "Premières poétiques", David Bosc et Adèle de Montvallon explorent les portes que leur ouvre le genre lyrique.

Nouveau centre

En raison de la rénovation de deux ans du lieu habituel, la manifestation profite d'un nouveau centre dans le parc du Kunstmuseum. Une scène et plusieurs camions de restauration y sont installés.

Nouveau lieu, nouvelles synergies: les Journées littéraires de Soleure se déroulent donc également dans le musée d'art et salle de concerts, situé à quelques pas du parc.

Il s'agit également de la première édition dirigée par Catherine Schlumberger, qui a succédé en août dernier au duo de codirecteurs Nathalie Widmer et Rico Engesser

Guerre et violence

De nombreux livres, suisses et internationaux, traitent cette année de thèmes tels que la violence, la guerre, la perte et la prise de conscience de ses limites.

Parmi les écrivains internationaux qui abordent ces thèmes à Soleure figure l'auteure française Neige Sinno, qui thématise les violences sexuelles qu'elle a subies de la part de son beau-père dans "Triste Tigre" (2023), un roman autobiographique qui a remporté le Prix Femina et le Prix Goncourt des Lycéens 2022 en France ainsi que le Choix Goncourt de la Suisse.

L'année dernière, l'événement a attiré un nombre record de 18'500 personnes sur place et en ligne.

A l'occasion des 47es Journées littéraires, l'association professionnelle des auteurs et autrices de Suisse (AdS) s'est réunie en assemblée générale à Soleure pour élire une nouvelle présidence. L'écrivain d'origine appenzelloise Andreas Russenberger figure désormais à la tête de l'organisation. La traductrice littéraire lausannoise Camille Logoz en sera la vice-présidente. Ils succèdent à Nicolas Couchepin et à Katja Alves.

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Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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