Rejoignez-nous

Économie

Rachat de CS par UBS: la solution "la moins mauvaise" (Jean Studer)

Publié

,

le

Jean Studer, président de la BCN et ancien président du conseil de banque de la BNS, dit avoir vu des signes "inquiétants" en automne dernier concernant la situation de Credit Suisse (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La reprise de Credit Suisse (CS) par UBS représente la solution "la moins mauvaise", selon Jean Studer, président de la Banque cantonale neuchâteloise (BCN) et ancien président du conseil de banque de la BNS. Il dit aussi avoir vu des signaux préalables "inquiétants".

Des signes montraient déjà "une situation compliquée" pour CS en automne dernier, estime M. Studer, dans une interview publiée dimanche sur le site Internet du Temps. Et de citer "les fuites de capitaux, une culture problématique, notamment marquée par des placements hasardeux ou la filature d'un cadre supérieur, les changements rapprochés de direction et de manière générale une fébrilité qui faisait qu'on parlait trop souvent en mal de Credit Suisse".

Malgré les tentatives de rassurer de ses responsables, les clients les croyaient de moins en moins, poursuit-il. "Cette fragilité n'a fait que s'aggraver lors des turbulences bancaires survenues aux Etats-Unis."

Le président de la BCN a présagé la reprise de CS par UBS lors d'une réunion avec ses homologues des banques cantonales latines le 10 mars. Les autres ont estimé que la première banque de Suisse n'avait "aucun intérêt à le faire". "Je me suis alors dit qu'ils avaient peut-être raison."

Pas la mission de la BNS de reprendre le CS

Jean Studer estime aussi que ce n'était pas la mission de la Banque nationale suisse (BNS) de reprendre sous son aile le CS avant de le revendre. La solution retenue est donc "la moins mauvaise", compte tenu des structures et de l'activité mondiale de la banque et de l'urgence de la situation. M. Studer ne se prononce pas en détail sur la nouvelle taille d'UBS, même s'il reconnaît que "le secteur bancaire est déjà démesuré par rapport à la grandeur de la Suisse".

Si la BNS devait voler au secours de cette nouvelle UBS, il faudrait se poser la question de sa capacité à remplir ses autres missions, selon lui: "Quelle serait, au niveau international, la crédibilité d'une banque centrale dont le bilan exploserait, alors qu'il est déjà très élevé? Serait-elle vraiment toujours à même de lutter contre l'appréciation du franc 'quoi qu'il en coûte'?"

Renforcer la Finma

Concernant la réglementation "trop grand pour faire faillite", M. Studer trouve qu'elle est pertinente pour une banque systémique en difficulté. Mais on n'a pas le temps de mettre en place ces règles "lorsqu'il y a une chute brutale de la confiance dans un gros établissement bancaire".

Jean Studer ne jette pas la pierre à l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). "Il n'est pas facile d'agir pour un régulateur, car celui-ci est conscient que toute intervention significative de sa part ne peut qu'aggraver cette perte de confiance".

Il reconnaît toutefois que la Finma n'a pas assez de pouvoir face aux banques d'importance systémique. Il imagine un régulateur spécifique pour ces établissements, avec plus de personnel et de compétences. "Mais jusqu'où aller dans cet exercice?", se demande-t-il, s'interrogeant sur l'ampleur de la responsabilité à donner à l'Etat.

Garanties de l'Etat

Jean Studer estime qu'il y aura toujours une pesée d'intérêts à faire en la matière. Toujours offrir une garantie de l'Etat "n'est pas forcément le meilleur moyen pour rendre attentifs les établissements bancaires à leurs responsabilités". S'il y en a une, il faut alors en fixer les conditions d'exercice, ses conséquences sur la conduite des affaires et la gestion, ainsi que sa rémunération.

Le président de la BCN voit aussi un autre problème lié à la garantie étatique: "il n'y a plus de grand écart avec le caractère public d'un tel établissement, comme l'ont plusieurs banques cantonales". Celles-ci tirent d'ailleurs profit de la situation actuelle: une partie des clients de CS se tournent vers elles.

Au-delà des aspects financiers et des garanties de la Confédération, Jean Studer estime que la Suisse doit réfléchir sur sa relation avec sa place financière, qui était jusque-là "connue pour ses performances, sa stabilité et sa crédibilité".

Des principes mis à mal avec le droit d'urgence décrété, même si l'opération s'est faite de manière "relativement ordonnée" et qu'il est "vraisemblable" que tout autre pays démocratique aurait réagi de la même manière. "L'image d'une Suisse à la stabilité légendaire" s'en trouve écornée.

Le Parlement aussi doit mieux appréhender ce qu'est la place financière helvétique, avec ses avantages et ses risques. La création d'une commission d'enquête parlementaire, actuellement discutée, pourrait permettre cela.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Économie

USA: croissance de 4,3% au 3e trimestre

Publié

le

Alerte Info (© )

Les Etats-Unis enregistrent une croissance de 4,3% au troisième trimestre. La publication du produit intérieur brut (PIB) a été retardée en raison de la fermeture des administrations fédérales américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : awp / ats

Continuer la lecture

Économie

Les métaux se hissent à des sommets

Publié

le

Les tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et le Venezuela ont fait flamber les prix des métaux (archives) (© KEYSTONE/VALCAMBI SA/STR)

L'or et l'argent se sont envolés à de nouveaux sommets mardi, poussés notamment par les tensions géopolitiques entre Washington et Caracas.

Après avoir ciblé plusieurs navires, soupçonnés de transporter du pétrole vénézuélien soumis à des sanctions, Donald Trump a affirmé lundi qu'il serait "sage" pour le président vénézuélien Nicolas Maduro de partir, renforçant la pression sur Caracas.

L'or, valeur refuge, a grimpé à un nouveau record, à 4497,74 dollars l'once (31,1 g). C'est aussi le cas de l'argent, à la fois métal précieux et industriel, qui s'est hissé à 69,9929 dollars l'once.

Le cuivre, qui sert à construire des panneaux solaires, des éoliennes, des batteries pour véhicules électriques ou encore des centres de données cruciaux pour l'intelligence artificielle, a lui aussi atteint un prix inédit, montant lundi à 11'996 dollars la tonne.

"Sur le plan industriel, l'argent et surtout le cuivre bénéficient d'un soutien structurel lié à la transition énergétique, à l'électrification et aux besoins colossaux des infrastructures numériques et de l'IA", relève John Plassard, analyste de Cité Gestion Private Bank.

Utilisés dans la fabrication de catalyseurs automobiles, le platine a pour sa part touché mardi un plus haut depuis mai 2008, à 2195,71 dollars l'once, et le palladium a atteint un sommet depuis décembre 2022, à 1849,58 dollars l'once.

"L'anticipation de baisses de taux aux États-Unis en 2026" soutient aussi les métaux précieux, rapporte M. Plassard.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Économie

Vaud: neuf districts sur dix touchés par la pénurie de logements

Publié

le

Dans le canton de Vaud, neuf districts sur dix sont désormais touchés par la pénurie de logements (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La pénurie de logements dans le canton de Vaud gagne encore du terrain. Elle s'est péjorée avec un taux de vacance qui s'établit désormais à 0,94% en moyenne cantonale sur les trois dernières années (1,01% l'an dernier). Neuf des dix districts sont désormais concernés, dont nouvellement le district de la Broye-Vully.

Il y a pénurie, au sens de la loi, lorsque le taux global de logements vacants, à l'échelle du district, est durablement inférieur à 1,5%. Ce taux est déterminé en prenant la moyenne, sur les trois dernières années, du taux de logements vacants, rappelle le canton mardi dans un communiqué.

Pour la seule année 2025, le taux est de 0,89%. Avec un taux lissé sur les trois dernières années de 1,34 %, le district de la Broye-Vully est désormais lui aussi en situation de pénurie.

Seul le district d’Aigle ne connaît pas une situation de pénurie, avec un taux lissé de 1,58 %. Dès lors, les dispositions sur la préservation du parc locatif et le droit de préemption ne sont pas applicables pour ce district.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

La population suisse favorable à une taxe sur les billets d'avion

Publié

le

Les recettes de la taxe sur les billets d'avion doivent notamment servir à promouvoir les trains de nuit. (Photo d'archives) (© KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ)

Deux tiers des Suisses sont favorables à une taxe sur les billets d'avion, révèle un sondage. Les recettes générées par cette dernière devraient alors être utilisées pour subventionner les transports publics et développer les trains de nuit.

L'introduction d'une taxe sur les billets d'avion a recueilli le plus grand nombre d'avis favorables dans le groupe d'âge des plus de 65 ans. 80% d'entre eux ont répondu "oui" ou "plutôt oui", a indiqué mardi l'organisation environnementale actif-trafiC, spécialisée dans la politique des transports, qui a commandé ce sondage auprès de l'institut gfs-zurich.

L'utilisation des recettes de la taxe sur les billets d'avion pour promouvoir les carburants synthétiques, comme l'électricité, a été approuvée par moins de la moitié des personnes interrogées (43%), selon l'enquête. En revanche, la réduction des tarifs des transports publics et la promotion des trains de nuit sont appelées de leurs voeux par environ 60% des sondés.

Un peu plus d'un tiers des personnes interrogées préfèrent que cette taxe soit fixée à 30 francs pour les vols court-courriers et à 120 francs pour les vols long-courriers. L'étude indique que pour près de 70% des sondés, la taxe devrait en outre être plus élevée pour les trajets sur lesquels il est facile de se rabattre sur le train.

Pas de répartition uniforme

Une répartition uniforme des recettes sans affectation précise a été rejetée par 60% des personnes interrogées. L'organisation environnementale prévoit désormais de lancer une initiative au printemps 2026 afin de mettre en ½uvre la taxe sur les billets d'avion.

Dans le cadre de l'enquête, 1019 personnes ont été interrogées en Suisse alémanique et en Suisse romande entre le 3 et le 21 novembre. Les participants étaient âgés d'au moins 18 ans et ont participé par téléphone ou en ligne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Gémeaux

Vous cherchez davantage de stabilité mais, soudain, une idée, venue d’on ne sait où, va faire switcher votre énergie et tout bousculer !

Les Sujets à la Une