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Économie

Le rachat de Credit Suisse ne rassure pas les bourses asiatiques

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Les bourses asiatiques ont ouvert en ordre dispersé lundi, au lendemain de l'annonce de rachat de Credit Suisse par UBS. (© KEYSTONE/EPA/MICHAEL BUHOLZER)

Les bourses asiatiques creusaient lundi leurs pertes. La "confiance" des investisseurs mondiaux dans le système bancaire est loin d'être gagné, malgré le rachat de Credit Suisse par UBS annoncé la veille dans l'urgence.

L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0,98% vers 04h45, lesté notamment par ses valeurs bancaires. A Hong Kong, les pertes de l'indice Hang Seng étaient pires (-2,51%), tandis que les Bourses de Shanghai et Shenzhen étaient elles en petite hausse.

Matt Simpson, analyste de City Index, relevait toujours une "forte dose de suspicion et de paranoïa" sur les marchés asiatiques dans une note publiée lundi. "Les incertitudes pourraient rester élevées pendant un certain temps" en dépit des diverses mesures de soutien au secteur bancaire, prévenait aussi Stephen Innes de SPI Asset Management.

Les autorités asiatiques tentaient lundi de rassurer leurs propres marchés. L'autorité monétaire de Hong Kong a ainsi qualifié d'"insignifiant" l'impact de la saga Credit Suisse sur son système bancaire, précisant que les actifs de la banque helvétique à Hong Kong représentaient "moins de 0,5% des actifs totaux du système bancaire" de la ville.

A Tokyo, le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno a de nouveau assuré lundi que les établissements financiers nippons disposaient de "liquidités et capitaux abondants" et que le marché financier était "globalement stable".

"Meilleure solution"

Les autorités fédérales et les présidents des banques UBS et Credit Suisse ont annoncé le rachat de cette dernière pour un montant de 3 milliards de dollars dimanche soir au terme d'un week-end de spéculations. Cette opération, scrutée au niveau international, a été décrite comme étant la meilleure solution pour rétablir la confiance par le président de la Confédération Alain Berset. "Il faut tout faire pour éviter une crise financière de grande ampleur", a-t-il indiqué devant la presse.

Pour racheter l'institut dans la tourmente depuis plusieurs jours, l'UBS déboursera une action propre pour 22,48 actions Credit Suisse. La transaction est ainsi valorisée à quelque trois milliards de francs ou 76 centimes par action Credit Suisse.

Le Conseil fédéral, qui a consacré quatre séances ces derniers jours à la banque en déconfiture, a approuvé cette opération. Berne a accordé d'importantes garanties pour permettre l'opération. Certaines mesures avaient déjà été décidées ces derniers jours, mais n'avaient pas été communiquées pour ne pas affoler encore plus les marchés, a expliqué la ministre des finances Karin Keller-Sutter.

Garanties de la Confédération

La Confédération accorde en particulier une garantie de 9 milliards de francs à UBS afin de réduire les risques encourus par cette dernière, notamment en prenant le contrôle de certains actifs pouvant potentiellement subir des pertes.

Par ailleurs, la Banque nationale suisse (BNS) a annoncé qu'elle "soutient la reprise du Credit Suisse par UBS en allouant d'importantes aides sous forme de liquidités". Ce prêt pouvant aller jusqu'à 100 milliards de francs est couvert par une garantie de l'Etat.

Ces garanties se basent sur le droit d'urgence permis par la Constitution, a expliqué la ministre des finances. Elles sont limitées dans le temps et devront être soumises au Parlement dans un délai de six mois.

Il ne s'agit pas d'un sauvetage, mais d'une opération commerciale, a souligné Karine Keller-Sutter. Elle a jugé que le risque pour la Confédération était "gérable", alors qu'une reprise par ses soins de l'établissement en déroute aurait été bien plus dangereux pour le contribuable.

La cheffe du Département fédéral des finances (DFF) a regretté que le CS, une fois un institut exemplaire, n'ait pas pu surmonter seul les difficultés auxquelles il a été confronté et en soit arrivé là. La Suisse a dû prendre ses responsabilités pour rétablir la confiance des marchés, a-t-elle insisté.

Craintes pour l'emploi

Concrètement, le Credit Suisse deviendra une filiale d'UBS. Lors de la conférence de presse, le président d'UBS Colm Kelleher n'a rien voulu dire des conséquences pour l'emploi. Celles-ci font l'objet des plus grandes inquiétudes de l'Association suisse des employés de banque, qui a réclamé une task force pour sauvegarder les postes de travail.

A la fin 2022, Credit Suisse employait 16'700 personnes en Suisse et près de 50'500 dans le monde. En octobre dernier, la banque avait annoncé la suppression de 9000 postes dans le monde, sur un total de 52'000 postes à l'époque. Selon ces données, la banque devait encore compter 43'000 collaborateurs à la fin 2025.

Interrogé sur les responsabilités pour la débâcle, le président de Credit Suisse Axel Lehmann a souligné que les problèmes se sont accumulés pendant des années, avant de faire déborder le vase. "Nous avons été rattrapés par des charges héritées du passé et par des risques qui se sont désormais matérialisés", a-t-il dit.

Opération saluée à l'international

Du Trésor américain à la Banque centrale européenne (BCE) en passant par Londres, l'annonce a été saluée par plusieurs pays et banques centrales. Ceux-ci craignaient un nouvel emballement des marchés, déjà rendus fébriles par la récente faillite de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis.

"Nous applaudissons les annonces d'aujourd'hui des autorités suisses en faveur d'un soutien à la stabilité financière", ont indiqué la ministre américaine de l'Economie Janet Yellen et le président de la Réserve fédérale Jerome Powell dans un bref communiqué.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a elle aussi salué "l'action rapide" des autorités suisses. Ces décisions vont aussi permettre de "garantir la stabilité financière", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Pour faire bonne mesure les plus puissantes banques centrales du monde, y compris la BCE et la Fed, ont annoncé dans la foulée une action coordonnée pour améliorer l'accès à des liquidités et rasséréner un peu plus les investisseurs.

En Suisse, les partis gouvernementaux ne sont pas tendres avec Credit Suisse. Le centre-droit concède toutefois la nécessité de la décision. Même son de cloche du côté des cantons. L'USS elle se préoccupe de la sauvegarde des emplois. La presse a quant à elle déploré lundi les conséquences de l'opération sur l'image de la Suisse, frappée dans sa fierté, et sur les contribuables, pointant un "attentisme" de la part des autorités.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Exportations vaudoises: recul de 6% en 2023

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Dans le canton de Vaud, le secteur de l'horlogerie a tiré son épingle du jeu avec une progression de 14% des exportations (archives). (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Après le rebond de 2021 et 2022, les exportations vaudoises ont subi une baisse de 6% en 2023. La montée de l'inflation et le resserrement monétaire à l'échelle mondiale ont en effet pénalisé les exportations suisses et vaudoises, a indiqué mardi Statistique Vaud dans un communiqué.

Si la baisse la plus forte concerne les produits chimiques et pharmaceutiques (-13%), presque toutes les catégories de biens ont marqué le pas, mis à part l’horlogerie (+14%) qui a encore progressé, précise le Canton. Le recul touche principalement l'Europe (-10%), qui reste le principal débouché pour les produits vaudois (46% des exportations en 2023). Le recul est plus contenu sur le continent américain (-2%) et pratiquement stable pour l'Asie.

Les exportations vaudoises ont atteint 15,7 milliards de francs en 2023, soit 1 milliard de moins qu'en 2022, mais 330 millions de plus qu'en 2021. Les importations ont aussi reculé dans des proportions semblables (-8%), passant de 11,1 à 10,2 millions de francs.

Septième canton exportateur

"Septième canton exportateur en 2023 avec une part de 6%, Vaud se distingue par un niveau de diversification très élevé conférant davantage de solidité à son économie", note le Canton via Statistique Vaud. Ainsi, derrière les ventes de produits chimiques et pharmaceutiques (25% du total en 2023), l'horlogerie (19% du total) affiche une croissance positive pour la 3e année consécutive.

Viennent ensuite les aliments, boissons et tabac transformés industriellement (16% du total) et les articles et équipements à usage médical (13% du total). Vaud reste par ailleurs le principal canton exportateur pour ces deux dernières catégories, cumulant respectivement 27% et 18% des exportations suisses en 2023.

L'importance du commerce extérieur se mesure également par la balance commerciale - différence entre le total des exportations et des importations. Celle-ci est excédentaire pour le canton de Vaud. En 2023, avec 5,4 milliards de francs, elle a reculé de 1,7% par rapport à 2022 et se classe au 4e rang des cantons derrière Bâle-Ville, Neuchâtel et Genève. Plus de la moitié de la balance commerciale est réalisée par l'horlogerie (2,7 milliards de francs).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Moins de logements vacants au 1er juin

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Il s'agit de la quatrième baisse consécutive du taux de logements vacants, due à une diminution de l'offre résidentielle proposée à la location. (archives) (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le taux de logements vacants continue de baisser en Suisse, confirmant la pénurie d'offres disponibles pour les locataires à la recherche d'une habitation.

Au 1er juin, 51'974 logements vacants étaient dénombrés, ce qui représente à peine 1,08% du parc d'appartements et de maisons individuelles du pays. Le taux a perdu 0,07 point de pourcentage en un an. Cela correspond à 2791 logements vacants de moins que l'année précédente.

Il s'agit de la quatrième baisse consécutive du taux de logements vacants, due à une diminution de l'offre résidentielle proposée à la location, même si celle-ci est moins forte que les années précédentes (entre -0,16 et -0,23 point de pourcentage depuis 2021), souligne mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Six des sept grandes régions faisaient état d'une baisse en comparaison annuelle. La diminution la plus marquée a été observée dans la Suisse du Nord-Ouest (de 1,22% à 1,06%). Seule la grande région de Zurich a enregistré une très légère hausse (de 0,53% à 0,56%).

Au niveau cantonal, c'est à Zoug que les logements vacants sont les plus rares (0,39%). Le taux est à peine plus élevé dans les cantons d'Obwald (0,44%) et de Genève (0,46%). Dans 18 (demi-) cantons, le taux a diminué sur un an, alors qu'il a augmenté dans huit autres.

Le canton du Jura semble le plus favorable aux locataires, avec le taux le plus élevé de Suisse (2,98%), devant les cantons de Soleure (2,37%) et du Tessin (2,08%).

L'OFS a dénombré moins de logements vacants parmi les locations et davantage parmi les logements à la vente. En tout, 40'423 logements à louer étaient inoccupés, soit 8,6% de moins qu'un an plus tôt. La baisse de l'offre de logements locatifs non occupés a démarré en 2021 et se poursuit encore, même si elle est moins prononcée que les années précédentes (-13,5% en 2022 et -15,9% en 2023).

Maison cherche nouveau propriétaire

En revanche, le nombre de logements inoccupés à vendre s'est accru de 9,5% à 11'551 unités par rapport à l'an passé. Il existe davantage de nouveaux logements vacants (construits durant les deux dernières années) proposés à la location durable ou à la vente (+1,9%), soit 4210 biens.

Le nombre de maisons individuelles proposées sur le marché a augmenté de 11,4%. A la date de référence, 6822 maisons individuelles étaient inoccupées dans toute la Suisse et n'avaient trouvé ni locataire ni acquéreur.

La plupart des biens vacants sont des 3 pièces (16'108 unités) ou des 4 pièces (13'705 unités). Si le nombre d'appartements de 1 à 4 pièces a baissé de 11% à 3,5%, davantage de grands appartements sont proposés. Une hausse de 2,3% pour les appartements de 5 pièces et de 8% pour ceux d'au moins 6 pièces a été enregistrée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Chine: hausse des exportations en août, les importations déçoivent

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L'économie chinoise continue de montrer des tendances divergentes, avec une demande intérieure faible et une forte compétitivité des exportations, ces deux tendances reflétant la pression déflationniste dans le pays. (archives) (© KEYSTONE/EPA XINHUA NEWS AGENCY/XINHUA / LIN SHANCHUAN)

Les exportations chinoises ont accéléré leur hausse en août, mais les importations ont fortement ralenti, selon les chiffres officiels publiés mardi et qui montrent une fois de plus la fragilité de la reprise dans la deuxième économie mondiale.

Le mois dernier, les ventes de produits et services chinois destinés à l'étranger ont augmenté de 8,7% sur un an, contre +7% un mois plus tôt, selon les chiffres en dollars publiés par les Douanes chinoises.

Ce chiffre est supérieur aux attentes d'analystes sondés par l'agence Bloomberg (+6,6%).

Les exportations sont historiquement un important levier de croissance pour le géant asiatique et leur performance a un impact direct sur l'emploi pour des milliers d'entreprises du secteur.

Elles sont en hausse pour le cinquième mois consécutif.

Mais le contexte économique est incertain, ce qui mine la consommation des ménages et alimente les risques pour la Chine de retomber en déflation, où elle se trouvait fin 2023.

Tendances divergentes

Sur le front des importations, la hausse en août est ainsi minime, à +0,5% sur un an, un chiffre nettement inférieur à celui de juillet (+7,2%) et aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg (+2,5%).

"L'économie chinoise continue de montrer des tendances divergentes, avec une demande intérieure faible et une forte compétitivité des exportations, ces deux tendances reflétant la pression déflationniste dans le pays", a commenté dans une note l'analyste Zhang Zhiwei, du cabinet Pinpoint Asset Management.

"La question est combien de temps les exportations peuvent rester aussi fortes, compte tenu de l'affaiblissement de l'économie américaine et des tensions commerciales croissantes", a-t-il ajouté.

La reprise économique en Chine reste fragile et inégale depuis la levée fin 2022 des strictes mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid. Le pays reste notamment pénalisé par la crise de l'immobilier, un chômage élevé chez les jeunes et une consommation des ménages atone.

Les autorités chinoises ont récemment annoncé des mesures de soutien pour le secteur privé et disent viser une croissance du PIB d'environ 5% cette année, un objectif considéré comme ambitieux par de nombreux experts.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Droit de recours supprimé sur les petits projets de constructions

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La gauche, opposée au projet, n'a pas réussi à obtenir une majorité (image prétexte). (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Les organisations environnementales ne doivent plus pouvoir faire recours contre des petits et moyens projets de construction de logements. Le Conseil des Etats a approuvé lundi, par 30 voix contre 14, un projet du National en ce sens.

Faisant suite à une initiative parlementaire de Philipp Matthias Bregy (Centre/VS), le projet vise à éviter qu'une demande de construire un logement déposée par un simple privé ne se voie confrontée au recours d'une organisation environnementale. Cela crée une situation déséquilibrée dans les moyens pouvant être engagés dans la procédure, selon le Valaisan.

Le droit de recours des organisations ne devrait donc pas s'appliquer aux projets de constructions situés dans une zone à bâtir d'une surface de plancher inférieure à 400 m2. Ce droit reste toutefois intact pour les projets de construction de logements, en zone à bâtir, ayant un impact sur des sites construits d'importance nationale et les projets prévus dans une zone à bâtir se coupant avec des zones sensibles telles que les biotopes.

Alors que le National prévoyait une exception pour tous les sites d'importance en général, le Conseil des Etats a estimé que seuls les effets sur les sites d'importance nationale sont déterminants. Il a aussi biffé le maintien du droit de recours dans l'espace réservé aux eaux.

Le dossier retourne au Conseil national.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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