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Suisse

Romande Energie voit sa rentabilité plonger au premier semestre

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Avec le fort déploiement du solaire, la production d'énergie se fait simultanément partout et génère un surplus d'électrons qu'il s'agit de reprendre et d'évacuer, leur stockage n'étant pas encore possible. (KEYSTONE/Valentin Flauraud) (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Romande Energie a vu sa rentabilité plombée par la régulation à mi-parcours. L'énergéticien ajuste par conséquent sa stratégie pour répondre aux évolutions régulatoires et de marché.

De janvier à juin, le résultat opérationnel (Ebit) a dégringolé de 72% sur un an à 20 millions de francs. Le bénéfice net s'en retrouve quasi divisé par deux à 66,4 millions, annonce le groupe sis à Morges jeudi dans un communiqué. Le chiffre d'affaires s'est contracté de 13% à 425,5 millions de francs.

"Ces résultats anormalement bas sont à lire également au regard d'une année 2023 exceptionnellement haute", souligne en préambule Christian Petit, directeur général (CEO) du groupe dans un entretien accordé à AWP.

La période sous revue a été fortement pénalisée par "des phénomènes régulatoires", poursuit-il. En l'occurrence, la méthode du prix moyen qui sera cependant abandonnée d'ici 2026. Et, surtout, les reventes d'énergie excédentaires provenant notamment de la reprise de production solaire de particuliers et d'entreprises dotées de panneaux photovoltaïques.

Couplée à une normalisation des prix après une phase de deux ans de crise énergétique marquée par des envolées tarifaires, ces facteurs ont pesé sur la marge énergie. Celle-ci s'est étiolée à 3 millions, contre 36 millions en juin 2023.

Avec le fort déploiement du solaire, la production d'énergie se fait simultanément partout et génère un surplus d'électrons qu'il s'agit de reprendre et d'évacuer, leur stockage n'étant pas encore possible. Ces pics se traduisent pour les énergéticiens en des flux négatifs - autrement dit, "nous payons pour écouler ces excédents d'électricité qui arrivent dans notre réseau".

S'ensuit "une volatilité sans commune mesure", observe Nicolas Conne, directeur financier (CFO). D'autant plus que le solaire représente aujourd'hui 10% de la production indigène. La situation devrait prochainement s'améliorer grâce à la possibilité dès l'an prochain de pouvoir adapter le prix de reprise et donc de pouvoir répercuter une partie de ces coûts chaque trimestre dans les tarifs aux clients.

Reste que "les dispositions régulatoires ne sont plus adaptées", pointe Christian Petit. Le CEO espère que les ordonnances découlant de la loi pour l'électricité feront évoluer le traitement des reventes afin d'être mieux en phase avec la réalité du marché.

Investissements dans le stockage

Dans ce contexte, l'entreprise a décidé de faire évoluer sa stratégie 2021-2026 et adapte ses objectifs pour 2030. La cadence d'investissements prévue sera ainsi prolongée à cette échéance, avec une première étape à hauteur de 1,4 milliard de francs à l'horizon 2027.

Tenant compte de l'essor du solaire, le groupe se concentrera sur la flexibilité et le stockage, par le biais notamment de l'installation de compteurs intelligents qui permettent de brider les électrons qui repartent dans le réseau pour éviter les pics (avec un impact minime pour le producteur). Ainsi que l'installation de batteries de réseau ou chez le citoyen permettant de stocker les excédents.

"La création de ce type de zones tampons offre davantage de flexibilité", souligne Christian Petit.

Amélioration en 2025

Au chapitre des perspectives, la direction s'attend à ce que les effets régulatoires continuent à peser sur la marge énergie au cours du deuxième semestre. Par conséquent, le résultat opérationnel devrait ressortir "anormalement faible et en fort recul pour l'année 2024". Un retour progressif à une meilleure rentabilité est prévu pour 2025, note la direction, sans formuler d'objectifs chiffrés.

Le groupe annonce par ailleurs le départ de son président Guy Mustaki qui après 20 ans passé au conseil d'administration a choisi de ne pas se représenter lors de l'assemblée générale l'an prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Protection de civils: l'ONG CIVIC mise sur la Genève internationale

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CIVIC veut encore augmenter son dispositif dans la Genève internationale pour alerter sur la question de la protection des civils (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Centre pour la protection des civils (CIVIC) a ouvert un bureau à Genève, à un moment où de nombreuses ONG font face à des difficultés. Il appelle les pays européens à établir des mécanismes pour leurs populations en cas de guerre sur le continent.

L'arrivée il y a quelques mois de cette ONG lancée il y a une vingtaine d'années n'est pas un hasard. Son directeur exécutif depuis un an Hichem Khadhraoui est un ancien du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de l'Appel de Genève dont il dirigeait les opérations au début de la guerre en Ukraine.

"J'ai senti que les Etats allaient à nouveau prendre une place importante dans les conflits" après des décennies de guerres plutôt asymétriques, dit-il à Keystone-ATS. Or, alors que l'Appel de Genève dialogue avec des groupes armés non étatiques, CIVIC cherche à convaincre les armées et les autorités nationales de lancer des mécanismes pour identifier les pertes civiles liées à leurs opérations. Mais aussi à accompagner les civils eux-mêmes pour co-décider avec les Etats les dispositifs pour leur protection.

En quelques mois, M. Khadhraoui a fait passer le bureau genevois à sept personnes. "Nous sommes anticycliques et je considère que Genève est un lieu clé pour une organisation qui oeuvre à la diminution concrète des dommages pour les civils dans les conflits", dit-il. "J'encourage les autorités suisses à soutenir l'établissement des ONG à Genève", glisse-t-il.

Il se dit persuadé que les coupes importantes dans les organisations internationales donneront plus de place aux ONG "crédibles et expertes sur une thématique". Contrairement à de nombreuses organisations, CIVIC, qui n'a pas de financement public américain, a augmenté le nombre de ses collaborateurs de 40% en un an, tout comme son enveloppe budgétaire. Un tiers des fonds sont alimentés par le secteur privé et deux tiers par des Etats, dont la Suisse.

Présente en Afrique

Outre Genève, CIVIC est très décentralisée avec des bureaux aux Etats-Unis, en Ukraine, au Yémen, en Jordanie, à Bruxelles et dans une dizaine de pays africains.

L'ONG veut renforcer ses efforts en Europe, notamment parce qu'elle estime que la population n'est pas prête à affronter un conflit de premier plan. Elle souhaite répéter le centre d'excellence sur la protection des civils qu'elle a pensé pour l'armée américaine.

Succès avec Biden

"Nous essayons de pousser pour des cadres nationaux de protection des civils", dit M. Khadraoui. "L'objectif est que la protection des civils soit au centre de toutes les initiatives politiques et militaires", affirme le directeur exécutif. Il faut reconnaître le problème, compenser les pertes civiles et changer les règles.

L'ONG a obtenu des succès. Aux Etats-Unis, elle a mené la coalition qui avait convaincu le président Joe Biden de renoncer pour trois mois à transférer des armes à Israël. Des effets ont aussi été vus au Nigeria.

L'organisation a offert également des micro-financements à des femmes ukrainiennes pour améliorer les bunkers que leur proposaient les autorités et les rendre adaptés aux enfants. Celles-ci ont ensuite lancé leur propre réseau pour répéter ces efforts dans plusieurs régions. Au Yémen, des accès routiers ont pu être rétablis grâce à des jeunes soutenus par l'ONG et qui ont dialogué avec des acteurs du conflit.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Lausanne: 30 ans de migrations dans l'objectif d'un photographe

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Le Forum de l'Hôtel de Ville, à Lausanne, donne un coup de projecteur sur la migration jusqu'au 27 novembre. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Forum de l'Hôtel de Ville, à Lausanne, donne un coup de projecteur sur la migration jusqu'au 27 novembre. Le photographe maltais Darrin Zammit Lupi a documenté durant plus de trois décennies les réalités migratoires en Méditerranée et en Europe.

L'exposition "Migration - L'avenir en rétrospective" a vu le jour en 2024 à l’occasion du 30e anniversaire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Suisse. Elle fait escale à Lausanne après avoir été présentée dans plusieurs villes suisses.

Darrin Zammit Lupi, né à Malte en 1968, a saisi la complexité des parcours migratoires: la fuite et les épreuves, mais aussi les gestes de solidarité, la résilience et l’espoir. "Ses images, à la fois intimes et universelles, interpellent sur la dignité humaine, sur l’accueil et sur l’avenir que nous construisons ensemble", observe la Ville de Lausanne dans un communiqué.

Le photojournaliste collabore depuis les années 1990 avec l’agence Reuters. Ses images ont été publiées dans de nombreux médias internationaux, comme The New York Times, The Guardian, Paris Match ou Der Spiegel. Il a notamment couvert des guerres (Bosnie, Kosovo, Libye), des catastrophes naturelles (tsunami en Asie du Sud-Est, tremblements de terre), ainsi que de nombreuses crises migratoires.

Vivant à Malte, un point névralgique de la migration en Méditerranée, il a développé un regard intime et engagé sur ce phénomène, souligne le communiqué. En accueillant cette exposition, la Ville de Lausanne, par le biais de son Bureau lausannois pour les immigrés, souligne combien son histoire est liée aux migrations successives. Elle réaffirme ainsi son engagement en faveur d’une société "inclusive, solidaire et respectueuse des droits humains".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le ciné-bus Roadmovie fera un arrêt à Dardagny

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Le ciné-bus Roadmovie s'arrêtera à Dardagny vendredi pour projeter le documentaire "Everything is temporary" de la réalisatrice Juliette Klinke, suivi d'une discussion avec la productrice du film (image d'illustration). (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Le ciné-bus de l'association Roadmovie s'arrêtera à Dardagny vendredi, pour présenter le documentaire "Everything is Temporary" de la réalisatrice Juliette Klinke. Sa soeur et productrice du film Charlotte Klinke participera à une discussion à l'issue de la projection.

La journée se déroulera en deux temps. L'après-midi est dédié aux élèves des écoles primaires, invités à découvrir différents courts-métrages, "du zootrope à la réalité virtuelle, en passant par le stop motion", indique l'association par communiqué. Le soir, la projection est ouverte à tout le village, suivi de la rencontre avec la productrice.

Le film raconte l'amitié que la réalisatrice a nouée avec une jeune fille nommée Zu Zu au Myanmar. Elle la rencontre lorsqu'elle s'y retrouve coincée en 2021 après le coup d'Etat. Dans ce film, elle partage les rêves de Zu Zu et leur relation qui devient un refuge dans ces bouleversements.

Roadmovie parcourt la Suisse depuis 2003 et s'arrête dans les communes qui n'ont pas ou plus de cinéma. Cette année, il est aussi possible de "découvrir des moments surprenants de l'histoire audiovisuelle" de sa commune, à travers les archives de la RTS. L'étape de Dardagny est la dernière de la tournée 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Fédération du Transjuralpin: Pascal Broulis à la présidence

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Pascal Broulis a été élu à la tête de la Fédération du Transjuralpin (FTJA) (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le conseiller aux Etats (PLR/VD) Pascal Broulis succède à l'ex-directeur de TransN Pascal Vuilleumier à la tête de la Fédération du Transjuralpin (FTJA). La pérennité des lignes Lausanne-Vallorbe-Frasne (F) et Neuchâtel-Travers-Pontarlier-Frasne en direction de Paris est au centre des préoccupations et de l’engagement de l'organisation.

Elu le 14 février 2013, Pascal Vuilleumier, "a marqué de son empreinte la FTJA depuis 12 ans", a indiqué l'organisation en lui en rendant hommage. Lors de l'assemblée générale qui s'est tenue vendredi à Neuchâtel, Brenda Tuosto, conseillère nationale (PS/VD) et conseillère municipale à Yverdon-les-Bains a été élue à la vice-présidence. Cette fonction sera aussi occupée par Philippe Alpy (maire de Frasne) et Bénédict de Cerjat (président de Tourisme neuchâtelois).

Pascal Broulis a accepté le défi de la présidence de la FTJA. Vice-président d’OuestRail, il a déposé deux interpellations en lien avec les relations ferroviaires pour Paris. L'ex-conseiller d'Etat vaudois compte activer ses réseaux à Berne et en France pour initier au plus vite les travaux nécessaires sur la ligne entre Les Verrières et Pontarlier, sous peine de ne plus pouvoir assurer les connexions entre le RegioExpress et le TGV à Frasne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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