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Économie

La Poste Suisse se veut la championne de la numérisation

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Le directeur général de la Poste Roberto Cirillo a conduit la visite du centre de cryptographie implanté à Neuchâtel en 2019. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Poste Suisse peaufine son image d'entreprise championne de la numérisation, tout en restant attachée à sa mission de service universel. Son directeur général, Roberto Cirillo, veut continuer d'en faire un acteur majeur du paysage économique helvétique.

Le Tessinois a choisi mercredi la Poste principale de Neuchâtel, un édifice datant de 1874, pour sa présentation des enjeux numériques auxquels est confronté le géant jaune. "Construire du nouveau sur d'anciennes fondations", a-t-il résumé depuis le lieu qui accueille aussi un centre informatique interne d'envergure nationale.

Fort d'une cinquantaine d'employés, ce dernier comprend la cellule de 10 ingénieurs en informatique chargés d'améliorer le système de vote électronique que la Poste a suspendu en 2019. En raison de "bugs et non de failles", a tenu à préciser Roberto Cirillo. Le directeur général a confirmé une remise en exploitation courant 2023.

Pas de faille critique

Le centre de compétences est présent à Neuchâtel depuis 1989. Mais l'apport de son activité dans la cryptographie remonte à 2019 seulement. "Dans un environnement neuchâtelois favorable à la technologie" (ndlr, en particulier la fintech), a indiqué le Tessinois, content de passer la journée en terre latine.

"La récompense de 250'000 francs promise à celle ou celui qui découvrirait une faille critique du système demeure disponible", a relevé Baptiste Lanoix, responsable du centre informatique de la Poste à Neuchâtel. Avec la numérisation, le géant jaune entend poursuivre la mission qui lui a été confiée il y a 173 ans.

Au lieu d'acheminer des lettres en toute sécurité, l'entreprise veut devenir un transmetteur fiable de données. D'où la priorité accordée à la cybersécurité, dans un monde où les dangers accompagnant la numérisation vont croissant. "La Poste de demain devra toujours répondre au besoin de sphère privée", a dit Roberto Cirillo.

Dans le top 3

Le géant jaune doit affronter quelque 10 millions de phishings et spams ainsi que 100 attaques de "hackers" par mois. Sans oublier le blocage à 100% d'environ 10'000 virus. Pour y parvenir, pas moins de 70 experts et 40 "champions" du domaine informatique veillent au grain, eux qui pratiquent également des auto-attaques.

Au total, 1250 personnes travaillent dans l'informatique de la Poste, réparties sur huit sites à travers la Suisse. Ce qui permet à l'entité en mains de la Confédération, à qui elle verse 50 millions de francs de dividende par an, de figurer dans le top 3 des entreprises du secteur, a souligné le directeur général.

Au-delà, Roberto Cirillo, en place depuis trois ans, veut allier le physique et le numérique, en rappelant que 300'000 à 400'000 personnes fréquentent encore quotidiennement un guichet. Simultanément, entre 140'000 et 150'000 "logins" sont enregistrés. La Poste doit s'adapter à l'évolution de la demande, a-t-il ajouté.

Pourvoyeuse d'emplois

Quatre attentes majeures sont posées par le client: des délais de livraison toujours plus courts, des services 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 (le site informatique de Neuchâtel développe aussi les automates de distribution des colis), des offres numériques conviviales et une offre pour pouvoir voter et élire en ligne.

Le directeur général a encore mis en exergue le rôle économique joué par le géant jaune. Rien que dans le canton de Neuchâtel, il emploie 500 personnes (pour 450 postes en équivalents plein temps), avec une création directe de valeurs de 60 millions de francs par an ainsi que de 55 millions pour les prestataires situés en amont.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Zéro émission en 2050: l'Europe n'est pas prête

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La plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans, selon l'un des auteurs du rapport (image prétexte). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

L'objectif de zéro rejet de gaz à effet de serre dans l'UE pour les automobiles neuves à partir de 2035 sera difficile à atteindre, les trois conditions nécessaires n'étant pas réunies. C'est ce que montre un rapport de la Cour des comptes européenne publié lundi.

Premier "échec": la réduction des émissions de CO2 des voitures à moteur thermique (à essence et diesel). L'instance indépendante de contrôle des finances de l'UE souligne que les rejets des voitures neuves n'ont commencé à baisser qu'en 2020, "soit 11 ans après l'entrée en vigueur du premier règlement en la matière".

"Malgré des ambitions fortes et des exigences strictes, la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans", souligne Nikolaos Milionis, l'un des auteurs.

Le développement des carburants alternatifs (biocarburants, carburants de synthèse, hydrogène) constitue le deuxième axe identifié par la Cour. Mais les auteurs "ont mis en évidence l'absence d'une feuille de route précise et stable pour résoudre les problèmes à long terme du secteur: la quantité de carburant disponible, les coûts et le respect de l'environnement", expliquent-ils.

"Dépendance extrême" de l'Europe

La troisième voie est le développement des véhicules électriques. Mais l'UE doit améliorer "de manière significative" sa compétitivité, surtout pour fabriquer des batteries. "L'industrie européenne des batteries est à la traîne", malgré "des aides publiques importantes", relèvent les auteurs: "moins de 10% de la capacité de production mondiale" est basée en Europe et la Chine "détient à elle seule 76% des capacités mondiales".

"Nous voulons attirer l'attention sur les faibles capacités de production et les risques liés aux importations de batteries", a souligné Afonso De Castro Malheiro, l'un des auteurs, lundi en présentant le rapport à la presse.

Le document relève la "dépendance extrême" de l'Europe "aux importations de ressources en provenance de pays tiers avec lesquels elle ne dispose pas d'accords commerciaux satisfaisants" ou présentant "des risques géopolitiques pour l'autonomie stratégique de l'Europe", "sans parler des conditions sociales et environnementales dans lesquelles ces matières premières sont extraites."

Ainsi, l'Europe "importe 87% de son lithium brut d'Australie, 80% de son manganèse d'Afrique du Sud et du Gabon, 68% de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40% de son graphite de Chine".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'ex-patron de la BCGE a touché 1,9 million de francs en 2023

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Blaise Goetschin est aujourd'hui respectivement administrateur et vice-président des conseils d'administration d'Arab Bank (Switzerland) et de Gonet & Cie. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ancien directeur général de la Banque cantonale de Genève (BCGE), Blaise Goetschin, a perçu en 2023 une rémunération brute totale de 1,9 million de francs, contre environ 1,8 million un an plus tôt.

Le salaire fixe de M. Goetschin est resté inchangé à 728'196 francs, tandis que la part variable a augmenté de 13,8% à 1,2 million, indique le rapport annuel paru lundi.

Pour l'ensemble de la direction, la rétribution brute a totalisé 6,7 millions, après 6,1 millions l'année précédente. Concernant le conseil d'administration, l'enveloppe est passée de 1,2 million à 1,3 million en 2023.

Après un quart de siècle à la tête de la BCGE, M. Goetschin a quitté son poste le 5 avril. Il est aujourd'hui respectivement administrateur et vice-président des conseils d'administration d'Arab Bank (Switzerland) et de Gonet & Cie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les Suisses rêvent toujours de posséder leur propre logement

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La demande pour les appartements en copropriété a augmenté l'an dernier. (archive) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA)

La demande pour les appartements en copropriété a augmenté l'an dernier, mais pas dans toutes les régions, comme le montre une étude du marché immobilier en ligne publiée lundi.

Le volume de publicités pour les appartements en copropriété, qui avait diminué de près de 6% en 2022, s'est nettement redressé en 2023: il a enregistré une croissance robuste de près de 20%, selon l'analyse du marché immobilier en ligne du portail ImmoScout24 en collaboration avec l'association des propriétaires de logements HEV Schweiz et le Swiss Real Estate Institute.

La raison de cette augmentation réside dans la baisse des taux d'intérêt à long terme au cours de l'année dernière, d'autant plus qu'environ 80% des propriétaires en Suisse financent leur bien immobilier avec des hypothèques à taux fixe. Le taux d'intérêt moyen d'une hypothèque à taux fixe sur cinq ans était d'environ 2,9% au premier trimestre 2023, alors que sa valeur était tombée à environ 2,2% à la fin de 2023.

Pour Martin Waeber, directeur pour les investissements immobiliers chez SMG Swiss Marketplace Group, les résultats de cette analyse montrent qu'il n'y a pratiquement rien qui puisse ébranler le marché immobilier suisse. "Posséder son propre chez soi, que ce soit un appartement ou une maison, continue de faire rêver", affirme Martin Waeber. "La persistance de la demande est en fin de compte due aux terrains, particulièrement rares en Suisse", ajoute-t-il.

Cependant, cette expansion nationale des offres ne s'est pas traduite par une durée plus longue des annonces publicitaires; au contraire, avec une moyenne de 76 jours, elle a même diminué d'un jour par rapport à l'année précédente.

La combinaison de l'évolution de la durée des annonces et du nombre d'annonces permet de tirer des conclusions sur la demande dans les différentes régions. Ainsi, l'an dernier, la demande a notamment augmenté dans les cantons de Vaud, du Valais, du Tessin et dans l'Espace Mittelland. A l'opposé, la Suisse orientale a enregistré une légère baisse. Dans le nord-ouest de la Suisse, la demande est restée pratiquement inchangée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BNS renforce les exigences en matière de réserves minimales

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La BNS fait passer l'obligation en matière de réserves minimales de 2,5% à 4% des engagements déterminants. (archive) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La Banque nationale suisse (BNS) a annoncé lundi renforcer l'exigence en matière de réserves minimales pour les banques résidentes. Elle adapte l'ordonnance de la Banque nationale (OBN) avec effet au 1er juillet.

L'institut d'émission fait passer l'obligation en matière de réserves minimales de 2,5% à 4% des engagements déterminants, a-t-il indiqué dans un communiqué. En plus des autres engagements déterminants, l'intégralité des engagements de dépôts clientèle entreront dans le calcul des réserves minimales, et non plus 20% comme jusqu'à présent.

"Ces adaptations réduisent les charges d'intérêts de la Banque nationale, étant donné que les avoirs à vues détenus par les banques (pour satisfaire cette exigence) ne sont pas rémunérés", précise la publication. La banque centrale helvétique s'assure ainsi la mise en oeuvre de sa politique monétaire dont le cap actuel "n'est pas modifié".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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