Vaud
Affaire Nzoy: un rapport remet en question la légitime défense
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Nzoy, le Zurichois décédé en 2021 à la gare de Morges (VD) des tirs de la police, n'était pas en train d'attaquer les forces de l'ordre, mais de fuir, indique un nouveau rapport. Celui-ci contredit les conclusions de l'enquête pénale menée par le canton, qui retenait la légitime défense des policiers.
Selon une analyse vidéo combinée à des reconstructions en 3D, "les mains de Nzoy étaient ouvertes juste avant que les deux premiers coups de feu ne soient tirés sur lui. Il était donc hautement improbable qu'il tenait un couteau à ce moment-là", indique l'agence de recherche et d'investigation Border Forensics. Son rapport, établi en collaboration avec la commission indépendante sur la mort de Roger Nzoy Wilhelm, a été présenté à la presse lundi au théâtre de Vidy.
Une analyse spatiale en 2D a, quant à elle, permis de reconstituer chaque pas de Nzoy et du policier qui lui a tiré dessus pendant les instants cruciaux. "L'analyse de la géométrie de la scène montre qu'il s'agissait d'une fuite plutôt que d'une attaque", ont ajouté les chercheurs de Border Forensics.
Les auteurs du rapport se sont également intéressés à la dynamique structurelle, à savoir la question de la race dans cet incident. Bien que la police dise que la couleur de la peau de Nzoy n'a joué aucun rôle, le premier élément communiqué par les forces de l'ordre à la centrale était "Un homme de couleur au sol", ont-ils souligné.
L'analyse révèle en outre les multiples lacunes, à plusieurs niveaux, dans le traitement de l'enquête pénale menée par le canton.
Vaud: le canton le plus létal
Dans ce cadre, Border Forensics a créé une nouvelle base de données, recensant les personnes décédées suite à une interaction avec la police en Suisse. Baptisée "Les archives de l'absence", elle compte 84 cas, de 1992 à aujourd'hui.
Il en ressort que "les personnes, - principalement des hommes - perçues comme "autres" en raison de leur racialisation, de leur statut socio-juridique, de leur psychopathologie et de leur consommation de drogue" sont exposées de manière disproportionnée à des pratiques policières fatales en Suisse. Vaud se distingue en outre comme le canton "le plus létal de Suisse" en la matière.
Le rapport conclut qu'il est ainsi "hautement probable" que le racisme, la masculinité et des processus d'altérisation aient façonné la mort de Nzoy. "Alors qu'il n'était pas menaçant, il a été perçu comme une menace ", et alors qu'il était blessé, il a fait face à "un profond mépris pour sa vie".
La commission indépendante relève "les aspects récurrents d'une façon d’enquêter à décharge" de la part des autorités cantonales quand s’agit de violences policières et d’un certain profil des victimes qui sont, "d'une façon ou d'une autre, altérisées".
Reconnaître le racisme institutionnel
Le cas de Nzoy montre comment "une manière biaisée de percevoir une personne peut conduire à la mort", a fait observer Getou, du collectif Afro-Swiss et membre de la commission indépendante. "Nous exigeons que le racisme institutionnel soit reconnu. Si on refuse de le faire, ces cas vont se prolonger à l'infini", a-t-elle ajouté.
L'avocat de la famille de Nzoy, Me Ludovic Tirelli, présent aux côtés de la soeur de la victime, s'est réjoui de pouvoir compter sur le travail de Border Forensics, dont la "démarche scientifique" s'applique à des éléments figurant au dossier. "Il est désormais clair que Nzoy n'avait pas de couteau dans les mains quand les premiers coups de feu ont été tirés. Le Ministère public aura beaucoup de peine à contester ça", a-t-il déclaré.
En outre, il s'est félicité que des images et des analyses 2D et 3D aient permis d'établir que Nzoy cherchait à fuir. "En droit c'est extrêmement important car on est dans une affaire de meurtre. La légitime défense présuppose une attaque imminente ou en cours. Si Nzoy a fui, il n'y a pas de légitime défense", a-t-il déclaré.
Procédure rouverte
Fruit d'un travail de deux ans, cette contre-enquête avait pour objectif de "produire une analyse détaillée des événements" ayant mené à la mort de Nzoy.
L'affaire avait dans un premier temps été classée à la fin novembre 2024, le Ministère public ayant estimé que le policier auteur du tir mortel avait agi en légitime défense. Saisi par l'avocat de la famille de la victime, le Tribunal cantonal vaudois avait toutefois décidé en mai dernier de rouvrir l'enquête.
Avec Yann Rossier
Lausanne
Budget vaudois: le gouvernement revient sur deux mesures contestées
Rebondissement dans le budget vaudois 2026: le gouvernement revient sur deux mesures très contestées dans la fonction publique. Il retire la contribution de crise de 0,7% sur les salaires ainsi que la suppression des décharges de fin de carrière des enseignants.
Cette annonce tombe après plusieurs semaines de mobilisation du personnel des services publics et parapublics, entre journées de grève, manifestations dans les rues de la capitale vaudoise et diverses actions dans les secteurs de l'enseignement, de la santé et du social notamment. Le Grand Conseil avait, lui, terminé son premier débat sur le budget mercredi soir après 26 heures de discussions, souvent très tendues, et sans avancée majeure.
"Le Conseil d'Etat propose un nouveau chemin pour apaiser le climat politique et social et assurer un retour à l'équilibre financier", a-t-il indiqué vendredi en fin de journée dans un communiqué. Il précise avoir pris ces décisions dans une séance extraordinaire ce vendredi même. Il compte ouvrir des négociations avec les syndicats.
"Constatant que la répartition des efforts souhaités dans son projet de budget 2026 a été modifiée lors du premier débat budgétaire, en parallèle à la montée d'un mouvement de contestation, il a décidé d'abandonner certaines mesures concernant le personnel tout en maintenant ses objectifs d'économies dans ce secteur", écrit-il.
Compensations
Le gouvernement retire donc le décret sur la contribution de crise de 0,7 % sur les salaires de la fonction publique, soit l'équivalent de 24 millions de francs.
Mais, ajoute-t-il, le montant sera compensé par des mesures d'économies ciblées sur les ressources humaines, notamment par le non-renouvellement automatique des postes au départ du titulaire et l'introduction d'un délai de carence de six mois à l'engagement sans prétériter les prestations essentielles (par exemple: chaîne sécuritaire, médecins, infirmières, enseignants, etc).
S'agissant de la suppression des décharges de fin de carrière des enseignants (-1 million de francs), le Conseil d'Etat retire donc aussi la mesure. Il formulera rapidement une nouvelle proposition au Grand Conseil dans le cadre de la réponse à une interpellation, après avoir négocié les modalités d'application avec les syndicats.
Stop à la grève?
"Compte tenu des mesures prises, le Conseil d'Etat considère que les conditions de licéité de la grève ne sont plus remplies", écrit-il aussi. Le gouvernement annonce aussi vouloir négocier avec les syndicats. Il les invitera prochainement au dialogue, affirme-t-il. Invitée dans l'émission Forum de la RTS, la présidente du gouvernement Christelle Luisier a évoqué de possibles négociations "dès le début de l'année prochaine".
Invité dans la même émission, David Gygax, secrétaire syndical au SSP-Vaud, s'est montré prudent par rapport au communiqué de presse du gouvernement. "On lâche d'une main mais on reprend d'une autre. C'est une opération blanche pour le Conseil d'Etat", a-t-il réagi.
Il s'étonne surtout de la "position surprenante" sur la grève. C'est à l'Organe de conciliation dans le secteur public de trancher, selon lui, critiquant une "forme d'autoritarisme à nouveau" du gouvernement vaudois. L'appel à la grève de lundi est maintenu, a-t-il affirmé.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Le zoo de Servion reçoit deux lémurs couronnés, uniques en Suisse
Le zoo de Servion, au nord de Lausanne, accueille une nouvelle espèce unique en Suisse. Il s'agit de deux jeunes lémurs couronnés, des jumeaux nés en 2021. Ils sont arrivés jeudi en terres vaudoises depuis le parc zoologique de Cerza en Normandie.
"Cette arrivée symbolique marque le retour des lémurs dans le bâtiment des primates, après près d'un an d'absence, à la suite du décès du dernier lémur aux yeux turquoise en janvier 2025", indique vendredi le zoo de Servion dans un communiqué.
Ces deux jeunes lémurs couronnés (Eulemur coronatus) ont pris possession de leur espace végétalisé, conçu pour stimuler leur agilité et leurs comportements naturels. Ils y ont également fait la rencontre d'un colocataire inhabituel: le chevrotain malais, arrivé en mai dernier, avec lequel ils partageront désormais cet environnement harmonieux, détaille le parc animalier vaudois.
Le lémur couronné est une espèce classée "En danger" sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Aujourd'hui, seulement 153 individus sont recensés en captivité, répartis dans 63 institutions situées dans 14 pays.
Du nord de Madagascar
Avec cette arrivée, le zoo de Servion rejoint officiellement le programme européen de sauvegarde consacré au lémur couronné, une espèce menacée dont la préservation nécessite une coopération internationale. Il s'agit du seul parc en Suisse à héberger des lémurs couronnés, selon le zoo.
Endémique du nord de Madagascar, le lémur couronné vit dans une grande variété de forêts - sèches, semi-décidues, mixtes ou même dégradées - depuis le niveau de la mer et jusqu'à 1400 mètres d'altitude. Le lémur fait preuve d'une remarquable capacité d'adaptation, souligne le zoo.
Espèce sociale, il évolue en groupes de cinq à six individus, généralement dirigés par les femelles. Le toilettage mutuel joue un rôle essentiel dans la cohésion du groupe. La reproduction est saisonnière: après 125 jours de gestation, les petits naissent entre septembre et octobre et restent agrippés à leur mère avant de gagner en autonomie.
A l'état sauvage, le lémur couronné ne compte plus que 1000 à 10'000 individus. Il est fortement menacé par la déforestation, la fragmentation de son habitat et le braconnage. En tant que frugivore, le lémur couronné joue un rôle important dans la dispersion des graines, contribuant à la régénération de la forêt.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
La Ville de Vevey ouvre un hébergement d'urgence temporaire
En raison de l'absence actuelle d'hébergement d'urgence dans l'Est vaudois, et en attendant la mise en oeuvre d'une solution pérenne, la Ville de Vevey met en place une structure d'accueil temporaire dans l'abri civil du Panorama. Quatre dortoirs offrant 24 lits, une salle commune, des douches et des WC seront ouverts aux personnes sans-abri dès lundi.
La région est dépourvue d'hébergement d'urgence pour les personnes sans-abri depuis mai 2025. Une task force composée de représentants de la Ville de Vevey, de la Direction générale vaudoise de la cohésion sociale (DGCS) et de Caritas Vaud s'est constituée pour trouver des locaux adaptés et exploitables sur le long terme.
En parallèle de la recherche d'une solution durable, le Service de la cohésion sociale veveysan a saisi l'opportunité offerte par la reprise de la construction de sécurité du Panorama en mains communales afin de permettre à celles et ceux qui en ont besoin de passer la nuit dans un lieu chauffé et sécurisé, explique vendredi la ville dans un communiqué.
De 21h00 à 08h30
Baptisé "Le Lien - Vevey", en référence à sa mission de trait d'union entre les personnes sans-abri de l'Est vaudois et les actrices et acteurs spécialisés du réseau social, cet abri sera ouvert tous les jours de 21h00 à 08h30.
Ce dispositif transitoire continuera sa mission d'accueil jusqu'à ce qu'une solution pérenne soit mise sur pied. Celle-ci reste une priorité pour la Municipalité et la task force cantonale, est-il souligné.
Le Service veveysan de la cohésion sociale s'appuie sur un partenaire privé pour la gestion de cette structure provisoire. Dans un premier temps, les frais de mise à disposition des locaux et de l'exploitation sont assumés par la Ville de Vevey, avec le soutien du Canton de Vaud, explique encore le communiqué.
Pour rappel, le centre d'hébergement d'urgence de Caritas Vaud à Vevey, "Le Hublot", avait fermé ses portes en mai dernier pour une durée indéterminée. Ouvert en 2009, il avait permis d'offrir chaque année plusieurs milliers de nuitées à des personnes sans-abri.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Lausanne: près de 300 manifestants devant l'Hôtel de police
Près de 300 personnes se sont rassemblées jeudi en début de soirée devant l'Hôtel de police à Lausanne. Elles protestaient contre le récent décès d'un homme détenu dans la zone carcérale de l'établissement et plus généralement contre les violences policières.
Les manifestants se sont rassemblés vers 18h30 devant l'immeuble de la police, rue Saint-Martin, d'abord en silence puis ont scandé des slogans, tels que "A bas l'Etat, les flics et les fachos", "Police partout, justice nulle part" ou encore "Et tout le monde déteste la police". Ils ont plus tard observé une minute de silence pour la victime. Peu de pancartes ou banderoles étaient visibles.
Les près de 300 personnes, selon un décompte de Keystone-ATS, ont assez vite débordé sur la route, bloquant une bonne partie du carrefour situé devant l'Hôtel de police. Plus loin, sur les trois artères, la police déviait la circulation pour éviter aux automobilistes de traverser le secteur.
Enquête ouverte
L'homme décédé mardi soir était âgé de 40 ans et de nationalité algérienne, sans domicile connu en Suisse. Il était détenu dans la zone carcérale de l'Hôtel de Police depuis la nuit du 18 au 19 octobre dernier, à la suite d'un cambriolage d'un garage à St-Prex (VD). La victime était placée sous le régime de la détention provisoire, au bénéfice de la présomption d'innocence.
Il avait été transféré début novembre au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), avec un pronostic vital engagé. Un gardien aurait remarqué qu'il respirait dans sa cellule de manière anormale, selon le Ministère public qui a ouvert une enquête. Placé aux soins intensifs depuis lors, son décès a été constaté mardi soir.
Les premiers examens externes réalisés durant le séjour hospitalier du prévenu n'ont révélé aucun signe de violence, a précisé le Ministère public. L’autopsie du corps du défunt par le Centre universitaire de médecine légale a été ordonnée.
Pour mémoire, un homme d'origine africaine est décédé en mai dernier dans les locaux de la Police municipale. Il avait auparavant été interpellé en raison de soupçons d'activité liée au domaine des stupéfiants.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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