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Vaud

Evacuation du Mormont: Une zadiste porte plainte contre la police

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L'activiste a été embarquée par la police lors de l'évacuation de la Zad. (©KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Une zadiste a porté plainte contre la police à la suite de l'évacuation du Mormont (VD). Elle estime que les forces de l'ordre n'ont pas respecté un accord conclu avant l'opération. Elle dénonce une répression démesurée et une criminalisation des militants du climat.

"Non, tout ne s'est pas bien passé. Beaucoup de choses se sont même mal passées", a expliqué mercredi Léa (prénom d'emprunt), devant la presse. Selon le collectif des Orchidées, qui regroupe les zadistes, le rapport de police récemment rendu public par le Conseil d'Etat "minimise", voire "occulte de réels problèmes".

Lors de l'évacuation, la jeune femme était "soutien au sol". Portant gilet fluo et brassard, elle devait protéger les personnes suspendues dans les arbres, en signalant notamment les câbles qui les retenaient dans les hauteurs. Un accord avait été passé avec les responsables politiques et la police, selon elle.

Mais en cours d'opération, la police a procédé à son arrestation, alors qu'elle ne faisait que tenir le rôle 100% pacifique qui lui était dévolu, raconte-t-elle. Six policiers l'ont embarquée de force, jetée au sol, menottée puis emmenée à la Blécherette.

Fausse accusation

Après avoir passé une nuit au poste de police, elle comprend qu'elle est notamment accusée de violences et de menaces contre agent. Une "fausse accusation", dénonce-t-elle, qui sera d'ailleurs abandonnée quelques jours plus tard par la justice.

"Cette interpellation était illicite", estime son avocat Me Hüsnü Yilmaz qui a porté plainte, le 30 juin dernier, pour voies de fait, abus d'autorité et tentative de dénonciation calomnieuse. Il réclame l'ouverture d'une enquête pénale, pour notamment examiner les circonstances de l'accord conclu avec les autorités et déterminer quand et pourquoi il a été rompu.

Fichage généralisé

D'une manière générale, le collectif, dont quatre membres se sont exprimés mercredi en conférence de presse, dénonce la répression disproportionnée qui s'abat sur les zadistes. Le Ministère public a demandé d'établir un profil ADN de toutes les personnes évacuées, ce qui correspond à "un fichage généralisé", dénoncent-ils. Il n'est pas justifié d'établir un profil ADN pour des infractions mineures passibles de simples contraventions, observe Me Yilmaz.

Selon le collectif, une deuxième plainte contre la police aurait été déposée par une personne qui faisait partie de l'équipe des soignants. Celle-ci aurait été embarquée par la police et laissée sans eau au soleil, victime d'une insolation et déshydratée.

Pour rappel, le 30 mars dernier, la police a évacué la Zad du Mormont, près d'Eclépens, sur décision de justice. Cette colline était occupée depuis presque six mois par un groupe de militants pour empêcher une extension de la carrière du cimentier Holcim.

Intervention proportionnée selon la police

Interpellée, la police vaudoise a "pris acte" du dépôt d'une plainte pénale. Elle explique que "cette opération complexe a été menée dans le respect du cadre légal et de manière proportionnée". Et rappelle que dans leur rapport, les observateurs indépendants notent que "la police a été très professionnelle" et "a su doser ses interventions".

La police explique avoir "pris en compte les quelques personnes désignées comme 'contact police'". Dès le moment que la police occupait un secteur, elle en assumait la sécurité et celle de toutes les personnes présentes qui ont été traitées de manière équitable, écrit-elle.

"Ces personnes pouvaient en tout temps quitter les lieux. Les autres étaient prises en charge par le dispositif judiciaire selon les procédures établies et validées par le Ministère public", ajoute la police.

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Lausanne

Prévention et lutte contre les incendies de forêt renforcées

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Le Canton de Vaud prend des nouvelles mesures pour renforcer la prévention et les moyens de lutte contre les incendies de forêt (archives). (© Keystone/LEANDRE DUGGAN)

Alors que les épisodes de sécheresse se multiplient et rendent les forêts vaudoises plus vulnérables aux risques d'incendie, le Conseil d'Etat souhaite renforcer la prévention ainsi que les moyens d'intervention. Il propose au Grand Conseil une base légale solide pour lutter contre les feux de forêt et une nouvelle enveloppe de 4,2 millions de francs pour du matériel et des équipements spécifiques.

Le Département de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité (DJES) soumet au Parlement un projet de révision de la loi forestière cantonale (LVLFo) et de la loi sur le service de défense contre l'incendie et de secours (LSDIS), a indiqué mardi le gouvernement dans un communiqué.

Cette révision légale a pour objectif "d'intégrer formellement la lutte contre les incendies de forêt dans l'appareil législatif cantonal, conformément aux exigences fédérales". Elle donne ainsi au Canton la mission d'élaborer un concept cantonal de lutte contre les incendies de forêt, explique le Conseil d'Etat.

Rôle-clé de l'ECA

Le nouvel appareil législatif confie à l'Etablissement cantonal d'assurances (ECA) les missions de lutte contre les incendies et permet au Canton de participer sous forme de subventions, aux coûts liés à la prévention ainsi qu'aux frais d'intervention et de remise en état actuellement supportés par les propriétaires privés et les collectivités publiques, est-il souligné.

Un crédit d'investissement de 4,2 millions de francs est par ailleurs soumis au Grand Conseil. Ce montant couvre la formation et l'instruction des sapeurs-pompiers, la mise à disposition d'équipements individuels adaptés aux interventions en forêt ainsi que l'acquisition de matériel spécifique à la lutte contre les incendies en milieu forestier qui ne fait pas partie de l'équipement standard.

De son côté, l'ECA va investir dans des véhicules et du matériel divers ainsi que dans des moyens de pompage afin d'assurer la protection du bâti.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Les vieilles voitures paraderont à Cossonay pour le Grand Prix TCS

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Les passionnés de voitures de collection ont rendez-vous ce week-end à Cossonay (image d'illustration). (© KEYSTONE/PHILIPP SCHMIDLI)

Plus de cent voitures de collection vont donner rendez-vous au public samedi et dimanche à Cossonay (VD). Leurs pilotes rouleront "pour la beauté de la mécanique et du spectacle" sur un circuit d'environ un kilomètre dans le cadre du Grand Prix TCS.

Les "Young et Oldtimer" paraderont par catégorie sur la piste du Centre TCS Vaud, et resteront également parqués sur le site durant toute la manifestation. "Ils formeront ainsi une sorte de musée éphémère, accessible aux passionnés comme à toute personne curieuse de découvrir ce qui se cache sous le capot de ces mythiques véhicules", se réjouissent les organisateurs mardi dans un communiqué.

Le Grand Prix TCS a lieu tous les deux ans. La manifestation est gratuite et mise sur pied par la Section vaudoise du TCS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Une plateforme suisse pour transmettre sa ferme

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Depuis 2021, Gala et Fabien Berlie (à gauche) ont repris l'exploitation du domaine de Gisèle et Jean-François Burnet, grâce à une location. Ils se sont rencontré via l'association. (© Association des Petits Paysans)

L'Association des petits paysans veut faciliter la transmission de terres et d'exploitations. Elle a lancé une plateforme pour faciliter les échanges et les rencontres, intégrée dans un centre de compétence pour la remise de fermes hors du cadre familial. Un exemple de transition réussie a été présenté, à Aubonne.

Depuis janvier 2021, Gala et Fabien Berlie sont les exploitants de la ferme de la Croix-De-Luisant à Aubonne. Une exploitation qui appartient depuis plus de 200 ans... à la famille Burnet. Ces derniers, la retraite approchant, cherchaient des repreneurs. Impossible dans le cercle familial, ils ont finalement loué leur terrain au jeune couple.

C'est grâce à l'Association des petits paysans, active depuis 2014, que la succession a pu se faire. Elle tente, depuis maintenant une décennie, de promouvoir l'accès à la terre, la diversité des structures et le changement de générations dans le domaine. Car, si près de 500 exploitations agricoles suisses ferment chaque année, ce n'est pas le manque de repreneurs potentiels qui fait défaut.

Mirjam BühlerResponsable du projet pour l'Association des Petits Paysans

Pour être plus efficace, depuis le début avril, le Point de contact pour remise de ferme extra-familiale de l'Association propose une plateforme numérique. Elle permet de mettre en lien les personnes qui cherchent une ferme, ainsi que ceux qui en cèdent.

Mirjam BühlerResponsable du projet pour l'Association des Petits Paysans

La plateforme souhaite également mettre en avant un grand choix de formes de transmissions possibles. Bail à ferme, achat, collaboration, ou location comme ce fut le cas pour le domaine de la Croix-de-Luisant.

Mirjam BühlerResponsable du projet pour l'Association des Petits Paysans

Exemple réussi

La présentation de la plateforme s'est déroulée à Aubonne, sur le domaine de la Ferme de la Croix-De-Luisant. Un exemple d'une transmission extra-familiale réussie. Jean-François et Gisèle Burnet n'ont pu transmettre au sein de la famille. Ils ont donc dû trouver une autre solution, venue à eux par l'intermédiaire de l'Association. Le couple souhaitait pouvoir rester habiter sur le domaine, et ne souhaitait pas le vendre. La solution de la location s'est donc présentée.

Jean-François BurnetAncien exploitant du domaine de la Croix-de-Luisant

Avant d'arriver à cette situation, il a fallu malgré tout la préparer. Plusieurs rencontres se sont succédées, avant même que la famille Berlie travaille à 100% sur l'exploitation pour en apprendre son fonctionnement. Une situation qui a permis à Fabien et Gala d'accéder à des terres, avant même la fin de leurs études.

Fabien BerlieRepreneur du domaine de la Croix-de-Luisant

Cela a aussi permis à Fabien et Gala Berlie de découvrir et assimiler d'autres compétences, qu'ils n'avaient pas forcément imaginer dans un premier temps, comme par exemple l'élevage de chèvres.

Fabien BerlieRepreneur du domaine de la Croix-de-Luisant

Le site et la plateforme sont disponibles ici. Le site contient également des conseils ou la possibilité de placer des annonces.

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Lausanne

Lausanne: plans d'affectation à l'enquête publique

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Lausanne veut fixer de nouvelles règles de construction pour répondre aux enjeux climatiques (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Municipalité de Lausanne met à l'enquête publique une révision partielle du Plan général d'affectation (PGA) ainsi que le Plan d'affectation communal des territoires forains (hors zones urbaines). Ces deux documents visent à édicter de nouvelles règles de construction pour répondre aux défis liés au climat et au patrimoine.

La modification partielle du PGA - en attendant sa révision complète - vise à "une meilleure prise en compte des espaces ouverts dans les projets de constructions et un renforcement de la qualité des espaces verts", indique lundi la Municipalité.

Par exemple, de nouvelles exigences de végétalisation des toitures plates sont introduites. Des règles incitatives sont aussi proposées pour une meilleure utilisation de l'énergie.

Toujours dans le cadre de projets de constructions, le nombre de places de parc privées autorisées est réduit. L'emprise au sol des surfaces souterraines est aussi limitée. De manière générale, la pleine terre doit être conservée "autant que possible" et la biodiversité "augmentée", poursuit le communiqué.

La Ville de Lausanne fixe également de nouvelles règles pour "renforcer les exigences en terme d'intégration des constructions dans leurs environnements." A noter aussi que la commission consultative d'urbanisme et d'architecture (CCUA) est inscrite comme "organe contribuant à promouvoir un développement urbain et architectural de qualité à Lausanne."

Hors zone urbaine

Concernant cette fois-ci les territoires forains (comme par exemple le Chalet-à-Gobet, Vers-chez-les-Blanc, Montheron, Montblesson ou encore Bois-Genoud), la Ville explique qu'elle doit "rapidement procéder à la réduction de la zone à bâtir dédiée au logement, considérée comme surdimensionnée." Raison pour laquelle un nouveau Plan d'affectation communal pour ces territoires a été élaboré.

Celui-ci doit aussi permettre, en plus de la diminution de la zone à bâtir, de protéger les qualités patrimoniales des lieux, renforcer les espaces de sport et loisirs existants, préserver le paysage et valoriser l'agriculture de proximité.

Les deux documents - révision partielle du PGA et plan d'affectation des territoires forains - sont mis à l'enquête publique du 17 avril au 16 mai. Après le traitement des oppositions, ils seront ensuite soumis au Conseil communal, l'organe compétent pour les adopter.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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