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Vaud

La carrière du Mormont devra être comblée

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Les recourants s'opposent à l'extension de la carrière du Mormont (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'extension de la carrière du Mormont (VD) par le cimentier Holcim a été validée par le Tribunal fédéral (TF). La zone détruite devra toutefois être comblée, ont estimé les juges, admettant ainsi partiellement le recours de trois associations environnementales.

Dans son arrêt, le TF indique que l'intérêt public lié à la production de ciment doit l'emporter, mais qu'il ne faut pas non plus ignorer la richesse de la colline du Mormont. "Le permis d'exploiter ne peut ainsi pas être délivré en l'état", soulignent jeudi Helvetia Nostra, Pro Natura Vaud et l'Association pour la sauvegarde du Mormont, qui avaient saisi la haute cour pour s'opposer à l'extension de la carrière.

Avant de délivrer ce permis, il faudra que les propositions de comblement du site soient entérinées, notamment par la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage, précise Michel Bongard, secrétaire exécutif de Pro Natura Vaud, contacté par Keystone-ATS.

"Un trou gigantesque"

Selon lui, l'arrêt du TF n'est "ni vraiment une victoire, ni non plus une défaite".

Michel BongardSecrétaire général de Pro Natura Vaud

Le Mormont continuera d'être "mangé" par la carrière avec "d'énormes pertes en matière de paysage et de biodiversité".

Michel BongardSecrétaire général de Pro Natura Vaud

Les juges fédéraux ont toutefois aussi reconnu que le site était "précieux" et qu'il ne pouvait pas être détruit sans compensation.Les modalités du comblement de la colline doivent être encore réglées. "Le trou sera gigantesque. Que va-t-on mettre à la place de la surface détruite ?", se demande Michel Bongard.

Michel BongardSecrétaire général de Pro Natura Vaud

Les trois associations disent désormais attendre les résultats d'études, lancées pour rechercher une solution de comblement "afin de compenser au mieux l'impact paysager du projet qui se situe dans un paysage reconnu d’importance nationale."

Du côté du Conseil d'Etat, cette décision du Tribunal Fédéral permet d'y voir plus clair sur l'avenir du site.

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois en charge de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Importance nationale

S'il a admis le recours sur ce point, le TF souligne néanmoins que la production de ciment au Mormont, sur les hauteurs des villages de La Sarraz et d'Eclépens, est justifiée.

"Il ne peut être question que la production de ciment n'aurait pas d'importance nationale", écrivent les juges fédéraux. Ils rappellent que la consommation annuelle de ciment en Suisse s'élève à près de 500 kilos par habitant. Et que la cimenterie d'Eclépens assure quelque 20% des besoins nationaux.

Holcim "très satisfait"

A ce titre, le groupe Holcim se dit "très satisfait" de la décision du TF. Celle-ci permet de reconnaître "l'importance toute particulière de notre site d'extraction de calcaire au Mormont, jugé d'intérêt national", relève François Girod, co-directeur de la cimenterie d'Eclépens, cité dans un communiqué.

Le responsable ajoute que certains projets du groupe, notamment "axés sur l'économie circulaire et la décarbonation", étaient suspendus au jugement du TF. "Nous allons à présent pouvoir aller de l'avant en vue d'atteindre les objectifs environnementaux ambitieux que nous nous sommes fixés", assure François Girod.

Sur la question du comblement de la colline, Holcim note "avoir toujours été ouvert à cette solution dès le lancement des premières démarches participatives en 2012." Le groupe dit vouloir poursuivre le dialogue "avec toutes les parties prenantes" pour le futur du site.

ZAD et initiative populaire

La carrière sur le Mormont est en service depuis le début des années 1950. Les matériaux venant à manquer, Holcim avait demandé une nouvelle extension de 200 m de large sur 600 m de long et 70 m de profondeur. Cette extension touche particulièrement le plateau de la Birette, au sommet de la colline.

Ce projet d'extension est combattu en justice depuis plusieurs années par les associations de défense de l'environnement, mais aussi lors de la retentissante Zone à défendre (ZAD) qui, entre octobre 2020 et mars 2021, avait vu des militants occuper la colline.

Parallèlement, une initiative populaire, menée notamment par les Verts vaudois, a abouti.

Michel BongardSecrétaire général de Pro Natura Vaud

Le texte, qui vise à inscrire la protection du Mormont dans la Constitution vaudoise et à encourager les autorités à s'émanciper du béton, pourrait être soumis au peuple si le Grand Conseil l'approuve ou lui oppose un contre-projet.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

 

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Lausanne

Vaud: la Coges adresse 24 observations au Conseil d'Etat

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La Commission de gestion du Grand Conseil vaudois a adressé 24 observations au Conseil d'Etat dans son rapport 2023 (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Dysfonctionnements dans des écoles du canton (HEP, HEMU, Eracom), manque de places en EMS et en prison, sous-effectifs dans certains secteurs de l'administration, outils informatiques dépassés ou mal utilisés. Telles sont quelques-unes des grandes lignes du rapport 2023 de la Commission de gestion du Grand Conseil vaudois (Coges).

Dans ce rapport, "les problématiques RH reviennent très régulièrement", a reconnu Monique Ryf, présidente de la Coges, jeudi devant la presse. Et de rappeler les crises traversées ces derniers mois par la Haute école de musique (HEMU), la Haute école pédagogique (HEP) et l'Ecole romande d'arts et communication (Eracom), mais aussi par d'autres entités comme le groupe Impact, l'organe chargé d'enquêter sur les conflits de travail et le harcèlement au sein de l'administration.

Si chaque cas est spécifique, les problèmes se situent "le plus souvent au niveau des directions", a relevé Nathalie Jaccard, vice-présidente de la Coges. Elle a remarqué que si le Conseil d'Etat avait eu le mérite de "ne pas laisser pourrir" ces affaires, il lui revenait désormais de veiller à ce que la situation s'améliore.

"La marge de manoeuvre du Conseil d'Etat reste néanmoins limitée", a-t-elle ajouté, rappelant que, dans le cas des hautes écoles, c'est un conseil de fondation qui chapeautait ces institutions.

La Coges a aussi questionné "l'adéquation des moyens utiles au bon fonctionnement de l'administration". Pour Mme Ryf, si le Grand Conseil "parle beaucoup" actuellement du nombre d'employés de l'Etat, "trop élevé selon certains députés", des secteurs demeurent en "sous-effectifs". C'est le cas, par exemple, au sein des secrétariats des établissements scolaires ou encore auprès des tutelles et curatelles professionnelles, a constaté la Coges.

Prisons et EMS

Comme chaque année, le rapport de la Coges mentionne aussi des prisons surchargées. Monique Ryf a notamment mis en lumière les retards des travaux à la prison pour femmes de la Tuilière à Lonay. "Une réponse urgente" du Conseil d'Etat est exigée pour connaître l'avancement de ces travaux, la situation actuelle en matière de sécurité et de conditions de détention restant "toujours problématique".

Les places continuent aussi de manquer en EMS, le programme d'investissements 2017-2021 ayant été "sous-estimé", a indiqué un autre membre de la Coges, Jacques-André Haury. Le programme 2022-2027 vise en partie à combler cette pénurie, mais toujours sans englober les EMS non reconnus d'intérêt public. "Pourquoi se priver de ces EMS privés ?", a-t-il demandé.

Pour la Coges, l'Etat de Vaud doit aussi améliorer l'accessibilité à certaines prestations de l'Etat. Sur ce volet, c'est un autre commissionnaire, Arnaud Bouverat, qui a cité en exemple le moyen d'identification électronique (MIE). Celui-ci, utile notamment pour remplir une déclaration d'impôt, devrait "être mieux expliqué et valorisé" auprès de la population, a-t-il dit.

Réponses attendues fin mai

D'autres députées membres de la Coges sont venues présenter quelques-unes des observations adressées au Conseil d'Etat. Oriane Sarrasin a appelé à "mieux anticiper" les communications au sujet des PFAS ("polluants éternels"), sachant que ce sont bientôt des normes européennes qui s'imposeront en Suisse.

Quant à Céline Misiego, elle a abordé la question des clubs sportifs amateurs, pour lesquels la Coges aimerait savoir ce que le Conseil d'Etat a prévu pour les inciter à favoriser les déplacements en transports publics.

Long de 106 pages, le rapport 2023 de la Coges recense 24 observations (ainsi que plusieurs remarques), sur lesquelles le Conseil d'Etat devra se positionner d'ici la fin mai. Ces réponses seront ensuite discutées et votées par le Parlement avant fin juin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Orbe: point d'entrée unique et trois périmètres de sécurité prévus

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A l'horizon 2025, une porte d'entrée unique, véritable "check-point" central, viendra améliorer la sécurisation de l'ensemble du Pôle pénitentiaire du Nord vaudois (PPNV) à Orbe (archives). (© Keystone/DOMINIC FAVRE)

L'Etat de Vaud a donné jeudi des précisions sur le projet de sécurisation du Pôle pénitentiaire du Nord vaudois (PPNV) à Orbe. Son choix s'est porté sur un point d'entrée unique et trois périmètres de sécurité. Cette variante s'appuie sur les nouvelles technologies et renforce l'acceptabilité sociale du projet de Poste de contrôle avancé (PCA), indique le gouvernement dans un communiqué.

Situé à l'entrée ouest du site, le projet prévoit la construction d'un bâtiment centralisant tous les accès et abritant les fonctions d'accueil, de contrôle ainsi que la nouvelle centrale de vigie et d'engagement. "La sécurisation du périmètre à l'aide du PCA, point d'entrée unique à accès restreint, est nécessaire alors que le site accueillera à terme plus de 1000 personnes détenues", note le Canton.

L'entrée sera ainsi la même pour tous les établissements actuels du site (Bochuz, Colonie ouverte et fermée, prison de la Croisée) ainsi que pour les installations planifiées (prison des Grands-Marais, nouvelle Colonie ouverte, futur pôle alimentaire). La réalisation de ce "check-point" central et unique est devisé à un peu plus de 17 millions de francs, dont près de 15 millions à charge du Canton, avec une mise en service courant 2025.

Surveillance par drones

Il s'appuiera sur un découpage du site en trois zones de sécurité distinctes. Un premier périmètre, dit "périmètre contrôlé ", englobera l'ensemble des parcelles et des infrastructures du PPNV, à l'exception du parking principal. Ce périmètre délimite ainsi la zone et aura comme fonction d'empêcher l'intrusion de piétons en les maintenant à distance des établissements et des champs exploités par les personnes détenues, explique le Conseil d'Etat.

L'activité sur les 362 hectares agricoles sera surveillée à l'aide de technologies permettant de créer un maillage sécuritaire adapté aux risques encourus par une zone pénitentiaire de telle taille. Longtemps pensé pour être grillagé, ce périmètre étendu sera équipé de dispositifs technologiques de pointe - tels des drones par exemple - pour éviter la pose d'une clôture sur l'ensemble du domaine agricole des Etablissements de la plaine de l'Orbe.

Un second périmètre de sécurité plus restreint, dit "périmètre anti-intrusion véhicules ", intégrera de manière plus efficace les contraintes liées à la mobilité des personnes et aux déplacements de la faune sur le site. Equipé d'un grillage renforcé, il répond ainsi à l'exigence de sécurisation élevée du PPNV.

Enfin, le troisième périmètre, dit "périmètre haute sécurité", est défini par les murs et enceintes propres à chaque site pénitentiaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud s'engage en faveur de la parité dans le sport associatif

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L'Etat de Vaud et le Département de la présidente du gouvernement Christelle Luisier comptent agir activement en faveur de la parité dans le sport associatif (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'Etat de Vaud veut agir en faveur de la parité dans le sport associatif sur son territoire. Le Département des institutions, du territoire et du sport (DITS) va proposer une formation gratuite spécifiquement destinée aux femmes. Ce cursus, décliné en quatre modules, a été pensé pour fournir ou compléter les outils à disposition pour rejoindre ou poursuivre leur engagement dans les clubs.

"Les chiffres actuels sont clairs, les femmes sont sous-représentées dans les clubs sportifs et plus précisément au sein de leurs comités. Alors que seules 34% de femmes sont actives dans les comités de clubs sportifs vaudois, on estime à 300 le nombre de présidentes manquantes dans les clubs vaudois pour atteindre la parité", explique jeudi le gouvernement dans un communiqué.

En janvier 2023, la Confédération a inscrit une obligation pour les organisations sportives nationales d'atteindre une proportion d'au moins 40% de femmes dans leurs organes dirigeants. "Bien que cette prescription ne concerne pas les clubs de sport locaux, l'Etat de Vaud souhaite poursuivre l'effort au niveau cantonal en accompagnant les clubs vers une meilleure parité", souligne-t-il.

Dès septembre prochain

Les formations destinées spécifiquement aux femmes auront lieu en septembre prochain, indique le Canton. "Elles ont été pensées pour que les femmes puissent consolider leur légitimité en tant que dirigeante au sein d'un comité et en conduite d'une équipe de bénévoles", ajoute-t-il. Projet-pilote, ce cursus gratuit sera assuré par le Centre d'éducation permanente (CEP) et a pour but de réunir 40 dirigeantes ou futures dirigeantes du sport vaudois.

"Plusieurs études montrent que les femmes arrêtent souvent leur activité sportive dès l'adolescence. Nous souhaitons les encourager à trouver leur place et les soutenir à prendre des responsabilités au sein des structures de sport associatif. Il est nécessaire que les femmes puissent pratiquer le sport de leur choix et se sentir légitimes pour prendre la direction d'un club", affirme Christelle Luisier, présidente du Conseil d'Etat, citée dans le communiqué.

Campagne de sensibilisation

En parallèle, une campagne de sensibilisation est menée dès avril 2024 et vise à inciter les filles et femmes à s'engager au sein des clubs sportifs, tout en sensibilisant tous les membres de clubs sportifs au manque de représentativité des femmes dans leurs structures.

Pour incarner la pratique féminine du sport, trois ambassadrices de choix ont accepté de prêter leurs images et partager leurs expériences en la personne des dirigeantes sportives Leeloo Granger (tir à l’arc), Thaïs Brana (natation) et Sarah Bréchet (football). Enfin, une boîte à outils mise en ligne sera à disposition des organes intéressés à relayer le message de parité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Vaud: "Time Designers" remporte le concours d'innovation Qart

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Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau, lauréats du 2e Qart, avec leur projet Time Designers, ont reçu leur distinction mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite et Isabelle Moret (© Keystone/ARC/Jean-Bernard Sieber)

La deuxième édition de Qart, concours d'idées vaudois reliant l'art et la technologie, a récompensé "Time Designers". Ce projet porté par Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau promet de développer des montres d'avant-garde intégrant un affichage spectaculaire basé sur des liquides magnétisés.

Lancé en juin 2022 dans le but de stimuler la dynamique des industries créatives dans le canton de Vaud, l'appel à idées "QART – Quand l'art rencontre la technologie", a reçu pour sa deuxième édition près de 130 candidatures. Cinq finalistes ont été choisis, écrit le canton de Vaud mercredi dans un communiqué.

Le lauréat "Time Designers" a convaincu le jury grâce à sa technologie propriétaire qui parvient à sculpter un liquide précieux dans une sphère en saphir, en temps réel, sur le poignet de son propriétaire. Cette sphère est la base de montres uniques.

Dans cette histoire, la physique peut soit remplacer, soit partager la scène avec la joaillerie. Le projet bénéficiera d'un accompagnement d'une valeur de 25'000 francs afin de poursuivre son développement technique et commercial.

La remise des prix a eu lieu mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite en charge de la culture et Isabelle Moret, ministre de l'économie. "La tenue de la deuxième édition de ce concours montre l'importance que nous portons à la création de synergies au sein de l'écosystème d'innovation vaudois", a notamment souligné Mme Moret, citée dans le communiqué.

Pour mémoire, le QART est soutenu par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) et accompagné par le Service des affaires culturelles (SERAC), le tout en partenariat avec arttechs.io. Il est porté par la Fondation Inartis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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