Vaud
Lancement d'un projet pilote de justice restaurative
Mettre face-à-face agresseurs et victimes pour amener l'auteur à prendre conscience des conséquences de ses actes et aider la victime à surmonter son traumatisme: le canton de Vaud lance un projet pilote de justice restaurative avec de jeunes adultes.
La justice restaurative - parfois aussi appelée justice restauratrice - permet d'échanger, d'établir un dialogue. Différentes formes existent: Vaud a opté pour le "dialogue restauratif", qui se fera dès cet automne sur une base volontaire avec des jeunes adultes de 18 à 22 ans incarcérés à la prison des Léchaires, à Palézieux.
Pas avec victime directe
Cet espace d'échanges réunira des auteurs de crimes et délits avec des victimes de faits similaires, et non avec leur victime directe, a expliqué jeudi Sylvie Bula, cheffe du Service pénitentiaire. Ce projet pilote s'inspire de ce qui se pratique à l'étranger, en Belgique et au Canada, mais aussi à la prison de Lenzburg (AG).
Comme à Lenzburg, le canton travaillera en collaboration avec le "Forum suisse de justice restaurative", qui sera chargé d'entendre les agresseurs et les victimes susceptibles d'y prendre part. Des groupes comptant deux à six détenus et un nombre comparable de victimes seront formés. Encadrés par des professionnels, ils se réuniront à huit reprises, au rythme de deux heures par semaine.
Eviter la spirale délictueuse
Un premier bilan sera tiré au premier trimestre 2020. L'objectif est que ces jeunes n'entrent pas dans une spirale délictueuse. La conseillère d'Etat Béatrice Métraux reconnaît que les effets de la justice restaurative ne sont pas établis scientifiquement, mais des études parlent d'une baisse du taux de récidive de 7 à 10%.
"Les auteurs n'ont pas toujours une pleine vision des conséquences de leurs actes sur une victime en chair et en os. La justice restaurative permet de les responsabiliser, de leur faire prendre conscience qu'il y a des personnes qui ont souffert et souffrent encore. Cela permet d'avancer dans le travail sur le délit et l'empathie", a expliqué Sylvie Bula.
Victimes entendues
Du côté des victimes, la démarche leur permet de se faire entendre. Les victimes n'ont pas toujours eu l'opportunité de témoigner. "Elles ont envie d'être entendues et reconnues comme victimes. Des victimes m'écrivent et me disent: il a été condamné et moi ?", a expliqué la cheffe du Département des institutions et de la sécurité.
La participation à ces dialogues restauratifs n'aura aucun effet sur l'exécution de la peine. Pas question d'espérer une réduction, a averti Mme Métraux. Le nouvel outil s'adresse en priorité aux auteurs de brigandages, de lésions corporelles ou de vols par effraction.
Béatrice Métraux souligne que la justice restaurative n'est pas un "positionnement politique", mais une "mission" donnée par le programme de législature et les assises de la chaîne pénale. "On ne peut pas éternellement construire de nouvelles prisons. Il faut aussi trouver d'autres pistes", a-t-elle ajouté. L'expérience ne nécessite pas de base légale particulière et le financement est estimé à 3500 francs seulement.
Vaud
80 millions pour la protection de l’enfance
Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.
"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.
Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.
Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.
Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer.
Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.
Créer des postes
L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.
Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.
A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.
Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.
Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.
Lena Vulliamy avec Keystone ATS
Économie
Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés
Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.
La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.
Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.
Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.
L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.
Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Salle de sport: crédit de 24,5 millions pour le site de Marcelin
Le Conseil d'Etat vaudois sollicite auprès du Grand Conseil un crédit d'investissement de 24,5 millions de francs pour le site de Marcelin à Morges. Il servira à la construction d'une nouvelle salle de sport double et d'une salle polyvalente supplémentaire pour le gymnase et le centre d'enseignement professionnel.
Ces constructions doivent profiter à quelque 2000 élèves, qui ne disposent pas actuellement d'installations adéquates en matière de sport à l'école. Ce projet vise ainsi "à améliorer significativement l'offre d'éducation physique" pour ces élèves et à "répondre aux exigences légales en matière de sport au secondaire II", écrit jeudi le Conseil d'Etat dans ses décisions hebdomadaires.
Le lauréat du concours d'architecture avait été présenté en 2021 et la mise en service était annoncée pour 2023. Le projet a toutefois subi des modifications, notamment pour "renforcer l’exemplarité de l'Etat" en matière de climat et durabilité.
Il intègre ainsi "des éléments tels qu'une structure porteuse de toiture en bois provenant des forêts vaudoises, un chauffage à distance pour la production de chaleur, et une installation solaire photovoltaïque", poursuit le Conseil d'Etat.
Selon le nouveau calendrier, le feu vert du Grand Conseil est attendu pour juin prochain, tandis que le chantier devrait démarrer en juillet. La mise en service est prévue pour août 2026.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Football
Le TAS rejette le recours du Servette FC
Le Tribunal arbitral du sport a rejeté le recours du Servette FC concernant la décision prise fin février par la Commission des transferts de la Swiss Football League.
Celle-ci n'avait pas accordé de dérogation aux Grenat pour radier deux joueurs supplémentaires hors délai et pouvoir aligner ainsi deux nouvelles recrues.
Servette avait déposé un appel urgent auprès du TAS afin d'obliger la SFL à radier Boubacar Fofana et Chris Bedia du contingent genevois, ou à accorder au club une dérogation afin d'inscrire Bassirou Ndiaye et Omar Rekik dans son effectif officiel. Parmi les recrues hivernales, seul le Japonais Takuma Nishimura Takuma Nishimura a intégré le cadre servettien en bonne et due forme.
Une procédure accélérée a été menée par le TAS, dont le siège se situe à Lausanne, et les parties ont été entendues le 22 mars au cours d'une audience. Le Tribunal arbitral sportif souligne dans son communiqué que "les motifs de la sentence arbitrale seront notifiés aux parties à une date ultérieure."
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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