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Lausanne

Ecole inclusive: grosses préoccupations et frustrations (enquête)

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L'enquête sur le terrain a été présentée vendredi par cinq représentants syndicaux (de gauche à droite): Julien Eggenberger (SSP), Gilles Pierrehumbert (SVMS-SUD), Elise Glauser (SSP) Gregory Durand (SPV) et Camille Dupertuis (SPV). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Complications, lourdeurs, manque de moyens et refus d'aide: l'enquête sur le terrain des syndicats de l'enseignement vaudois sur l'école inclusive fait ressortir des retours négatifs et préoccupants. Des assises d'ici l'été et un plan cantonal d'action sont exigés.

Avec 1894 réponses de maîtres et enseignants, "c'est la plus grande enquête sur le terrain relative à l'école à visée inclusive de Suisse romande voire de Suisse", a affirmé vendredi devant la presse à Lausanne Gregory Durand, président de la Société pédagogique vaudoise (SPV), principal syndicat des enseignants. "C'est un grand succès et cela donne beaucoup de valeurs aux résultats", a-t-il dit.

Aux réponses fermées du questionnaire, il y a eu aussi plus de 1300 commentaires, "une grande surprise", selon lui. Au final, "le constat venant du terrain est assez sévère sur l'école inclusive", résume Julien Eggenberger, président de l'antenne vaudoise du Syndicat des services publics (SSP Vaud - Groupe enseignement). Il y a beaucoup de préoccupations et de frustrations, ajoute-t-on.

Lancé en 2019 sous l'ère de la ministre socialiste Cesla Amarelle, le "Concept 360°" pour une école inclusive et une égalité des chances entre tous les élèves de l'école obligatoire, incluant la pédagogie spécialisée, vise à mieux encadrer les élèves demandant une attention particulière. Ceux-ci représentent en moyenne environ 15 à 20% des enfants, soit un à trois par classe (de l'élève avec un diagnostic précis à l'élève avec difficulté ou perturbateur).

Trop de paperasse administrative

L'un des principaux reproches qui ressort de l'enquête, menée du 16 janvier au 2 février dernier, est que les démarches pour obtenir de l'aide sont "de plus en plus compliquées et lourdes". En clair: trop de paperasse administrative, l'enseignant devant pratiquement se dédoubler en secrétaire, selon des témoignages.

L'autre grosse critique concerne le manque de moyens financiers et humains (personnel formé) ainsi qu'un refus d'aide durant les premières années de la scolarité prétéritant ainsi la qualité de la formation.

Ces éléments sont" extrêmement importants" et expliquent en grande partie les résistances du milieu de l'enseignement au "Concept 360°", selon M. Durand. Cela dit, il n'y a, a priori, pas de résistance idéologique ni forcément une opposition de principe à l'école inclusive, selon le sondage.

Autre bémol: la tension entre deux missions de l'école, à savoir le fait de sélectionner et de faire progresser tous les élèves. Le milieu enseignant dénonce aussi des conditions de travail "déjà dégradées" avant l'introduction du concept et une "forte pression" sur celles-ci.

"C'est un beau projet sur le papier, mais qui ne tient pas ses promesses dans la réalité du terrain", ont souligné les représentants syndicaux. "C'est un concept qui ne se donne pas les moyens de ses ambitions", a insisté M. Eggenberger.

Trois axes prioritaires

Trois axes sont désormais prioritaires pour les syndicats: simplifier le dispositif - en réduisant l'aspect administratif et en faisant plus confiance au corps enseignant -, octroyer des moyens plus conséquents et développer des mesures collectives ne nécessitant pas un "étiquetage" systématique des élèves.

Ils veulent en discuter autour d'une table avec le conseiller d'Etat en charge des écoles Frédéric Borloz (PLR). Ils revendiquent la tenue d'assises de l'école inclusive d'ici à juin 2023 ainsi que l'élaboration d'un plan d'action cantonal comprenant un calendrier et un plan de financement, dont la première étape devrait être intégrée dans le budget 2024 déjà.

Ils exigent ensuite aussi un changement de philosophie. Il s'agit de renverser le paradigme d'un dispositif basé sur la gestion de la pénurie de moyens pour basculer vers un dispositif basé sur une logique des besoins.

Enfin, les trois organisations (SPV, SSP et SVMS-SUD) demandent l'ouverture de négociations afin de traiter la question de la surcharge de travail, en particulier pour les titulaires des maîtrises de classes et les temps partiels.

Le DEF fait sa propre analyse

Elles se disent par ailleurs "déçues, surtout pour les élèves", de n'avoir rencontré qu'une seule fois M. Borloz depuis son entrée en fonction. Elles regrettent "un gros manque d'espace de discussions".

Interrogé par Keystone-ATS, le Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF) dit avoir entamé sa propre analyse et attendre qu'elle soit terminée pour s'exprimer. Elle repose notamment sur un sondage auprès des professionnels de la formation (directions d'établissements, doyennes et doyens).

M. Borloz a lui-même "entrepris une tournée d'un certain nombre d'établissements afin de recueillir personnellement, en dialoguant directement avec les enseignants, les retours du terrain", indique aussi le DEF.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Football

Le TAS rejette le recours du Servette FC

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Takuma Nishimura demeurera la seule recrue officielle du SFC dans le mercato hivernal (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté le recours du Servette FC concernant la décision prise fin février par la Commission des transferts de la Swiss Football League.

Celle-ci n'avait pas accordé de dérogation aux Grenat pour radier deux joueurs supplémentaires hors délai et pouvoir aligner ainsi deux nouvelles recrues.

Servette avait déposé un appel urgent auprès du TAS afin d'obliger la SFL à radier Boubacar Fofana et Chris Bedia du contingent genevois, ou à accorder au club une dérogation afin d'inscrire Bassirou Ndiaye et Omar Rekik dans son effectif officiel. Parmi les recrues hivernales, seul le Japonais Takuma Nishimura Takuma Nishimura a intégré le cadre servettien en bonne et due forme.

Une procédure accélérée a été menée par le TAS, dont le siège se situe à Lausanne, et les parties ont été entendues le 22 mars au cours d'une audience. Le Tribunal arbitral sportif souligne dans son communiqué que "les motifs de la sentence arbitrale seront notifiés aux parties à une date ultérieure."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Photo Elysée: Man Ray entre portraits et expérimentations

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L'exposition réunit 188 photographies de Man Ray, issues d'une collection privée. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Photo Elysée consacre une exposition à Man Ray, qui a immortalisé le Tout-Paris surréaliste des années 1920 tout en expérimentant de nouveaux procédés photographiques. L'accrochage lausannois réunit 188 photographies issues d'une collection privée.

Lorsqu'on évoque le surréalisme et la photographie, "le nom de Man Ray arrive inévitablement", a expliqué jeudi devant la presse Nathalie Herschdorfer, directrice du musée. Avec "Man Ray libérer la photographie", Photo Elysée s'inscrit dans les célébrations du centenaire du mouvement créé en 1924 par André Breton. Le musée voisin, le mudac a ouvert les feux en mars. Le MCBA suivra en avril.

New York puis Paris

Man Ray (1890-1976) réalise ses premières photographies à New York dans les années 1910. Mais c'est dans les deux décennies suivantes, alors qu'il vit à Paris, qu'il abandonne l'idée de faire carrière dans la peinture et se consacre à la photographie, un médium qui va lui permettre d'aller au-delà de la représentation du réel.

L'exposition, à découvrir dès vendredi et jusqu'au 4 août, s'attarde sur les années 1920-30, où Man Ray, proche de Marcel Duchamp, côtoie la scène artistique parisienne. Il rencontre Salvador Dali, Paul Eluard, Georges Braque, Jean Cocteau ou Tristan Tzara et les photographie dans son studio. Présenté au couturier Paul Poiret, il se met à faire des photos de mode. "Très vite il gagne très bien sa vie", observe Mme Herschdorfer.

Mises en scène

L'exposition revient sur ses relations avec ses muses, qu'il met en scène. "L'amour, la sexualité sont des thèmes qui ont été abondamment décrits par les surréalistes", rappelle la directrice. Aux cimaises, se succèdent ainsi Lee Miller, Meret Oppenheim et Kiki de Montparnasse, la femme aux ouïes de violon peintes sur le dos nu, un cliché vendu pour plus de 12 millions de dollars, un record.

L'artiste expérimente et explore. Il crée des photogrammes, qu'il nomme d'après son nom "rayographes". Dans une chambre noire, il pose un objet sur un papier photosensible et crée une image avec la lumière, sans appareil photo. Il s'essaye à d'autres techniques, comme la solarisation, une découverte dans laquelle Lee Miller a joué "un rôle important", souligne Mme Herschdorfer.

Réalisée à partir d'une collection privée anonyme, pour l'heure montrée qu'en Asie, l'exposition présente quelques-unes des photographies emblématiques de Man Ray. Certains tirages datent des années 1920 ou 1930 - souvent les petits formats -, d'autres ont été retravaillés plus tard par l'artiste, une pratique qui a persisté après sa mort. Environ 80% des tirages de l'exposition ont été faits de son vivant, a précisé le musée.

Cindy Sherman et Marclay

Avec le fil rouge du "portrait" en filigrane, Photo Elysée consacre en parallèle une exposition à la photographe américaine Cindy Sherman et à ses visages recomposés. Un travail de Christian Marclay et des étudiants de l'ECAL autour du photomaton, ainsi qu'un projet de recherche sur les "données" complètent sa programmation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Fin de saison pour Aurélien Marti

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Aurélien Marti ne jouera plus cette saison (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Aurélien Marti ne rejouera plus cette saison. Le défenseur du Lausanne HC a été victime d'une fracture du poignet gauche lundi lors de l'acte V du quart de finale de National League face à Davos.

Le hockeyeur de 29 ans a été opéré avec succès, a annoncé le LHC mercredi dans un communiqué. Le club vaudois a précisé que Marti sera opérationnel pour le début de la préparation de la saison prochaine, au mois d'août.

Battu 1-0 à domicile lundi, Lausanne n'a plus le droit à l'erreur dans son quart de finale. Une défaite à Davos mercredi lors de l'acte VI enverrait les joueurs de Geoff Ward en vacances.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Lauréat choisi pour le Service des eaux à Vidy

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Le projet Lamello a remporté le concours d'architecture pour le nouveau bâtiment administratif qui sera construit à la STEP de Vidy à Lausanne. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le projet Lamello des bureaux mad architectes sàrl (Lausanne) et Boubaker Ingénieurs Conseils SA (Crissier) a remporté le concours d'architecture d'Epura SA pour le nouveau bâtiment administratif du Service de l’eau à Lausanne. Il sera exposé aux côtés des projets concurrents au forum d’architectures du 5 au 14 avril.

Afin de favoriser la cohésion des équipes et une meilleure coordination des activités, il a été décidé de regrouper une très grande partie du personnel du Service de l'eau dans un nouveau bâtiment. Le site de la station d’épuration (STEP) de Vidy a été choisi comme emplacement idéal, rappelle la Ville de Lausanne mercredi dans un communiqué.

Le concours comprenait non seulement la construction d’un nouveau bâtiment, mais aussi la rénovation et l'intégration soigneuse de l'actuel bâtiment administratif de la STEP noté *3* (objet d’intérêt régional) dans le cadre du recensement architectural vaudois. Au total, le jury a admis les 36 projets reçus.

Le projet lauréat, Lamello, a su convaincre le jury par son intégration harmonieuse à l'édifice existant et ses solutions innovantes en matière d'efficacité énergétique et d'écologie. Pierre-Antoine Hildbrand, directeur de la Sécurité et de l’économie, relève que "le résultat ici dévoilé l’a emporté par un choix clair dans le lien créé avec l’atrium de l’ancien bâtiment".

Ce projet marque une étape importante dans la modernisation des infrastructures de la STEP de Vidy. Epura SA, la société créée par la Ville pour prendre en charge le traitement des eaux, financera la construction du bâtiment et le louera au Service de l’eau. Les coûts sont estimés à un peu plus de 25 millions de francs.

Pour mémoire, le Service de l’eau doté de 250 collaborateurs gère l’ensemble du cycle de l’eau: de l'approvisionnement en eau potable de 20 communes en passant par l’évacuation et l’épuration des eaux usées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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