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Lausanne

Tribunal cantonal: Lionel Girardin demande l'acquittement

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L'avocat de Lionel Girardin, Ludovoc Tirelli, a demandé l'acquittement de son client mercredi au Tribunal cantonal à Lausanne. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Lionel Girardin a comparu mercredi devant la Cour d'appel du canton de Vaud. Condamné en mai pour gestion déloyale des intérêts publics à un an de prison avec sursis, l'ancien municipal veveysan a demandé son acquittement, tandis que le Parquet veut aggraver sa peine.

En première instance, le Tribunal d'arrondissement de l'Est vaudois avait jugé la culpabilité de Lionel Girardin "relativement lourde". Il avait conclu qu'entre 2013 et 2018, l'ex-municipal avait occasionné un préjudice de plusieurs dizaines de milliers de francs à la Fondation Apollo, active dans le logement social pour des personnes en difficulté.

Externalisation en faveur de sa société

Dès 2014, alors que l'institution lancée tout d'abord à Vevey se développait dans d'autres villes en bénéficiant de subventions cantonales et communales, celui qui était son président bénévole avait externalisé certaines tâches. Parmi elles, les ressources humaines (RH) et la gestion d’un espace de coworking dans les locaux trop grands de la fondation Apollo.

Lionel Girardin avait attribué ces mandats à sa propre société, Operation Project (OP), dont il était associé gérant, sans appel d'offres, ni accord clair et protocolé du Conseil de fondation, avait-il été relevé en première instance.

Pas quittancé

Si aucun élément nouveau n'est apparu mercredi, la Cour d'appel a essayé de clarifier certains points. Son président a notamment interrogé Lionel Girardin sur le tarif horaire pratiqué pour son appui à Apollo lors de l'externalisation des RH, à savoir 180 francs de l'heure. N'était-il pas excessif pour une micro-entreprise quasi familiale? "Ce tarif correspondait au prix du marché", a répondu Lionel Girardin.

Un contrat avec soi-même était-il de bon aloi? Le Conseil était au courant du principe, a-t-il répondu. "Il était opportun de procéder ainsi au vu de sa proximité avec ma fondation. Il y avait une continuité dans mon esprit de l'activité publique vers l'activité privée", a-t-il expliqué.

Quant à l'engagement de sa femme, non quittancé par le conseil, il était aussi transparent, selon lui. Pour le coworking géré également par sa société, une activité commerciale n'était pas antinomique avec celles de la fondation. Elle devait à terme fournir des rentrées financières à Apollo.

Nourri par Apollo

"C'est comme si vous vous étiez nourri, ainsi que votre famille, de cette fondation", a lancé le président. "Pour moi, il n'y a pas eu de conflit d'intérêts. Tout a toujours été transparent et documenté" a affirmé l'ancien municipal. Et de souligner que cela répondait aux exigences des collectivités publiques et a été réalisé à leur satisfaction.

L'homme décrit comme "alerte" par la Cour a expliqué sa situation actuelle: plus de revenus, une réputation détruite, l'impossibilité de retrouver un logement, un travail. Sans compter le traitement médicamenteux pour dépression et des poursuites de la Ville de Vevey à hauteur d'un million.

Pas d'évolution

Le Ministère public est revenu lui sur le mandat des RH attribué à Operation Project. "On a entendu un flou peu artistique", a-t-il remarqué. Il n'y a jamais eu d'appels d'offres, ni d'information au Conseil, encore moins une validation. "Conclure un contrat avec soi-même est de nature à altérer la confiance. Lionel Girardin aurait dû se récuser avant de favoriser sa société".

En court-circuitant les règles de bonne gouvernance, l'octroi de ce mandat a terni la réputation de la fondation. Elle constitue une atteinte à un intérêt public idéal.

Selon le procureur, Lionel Girardin se pose toujours en "victime expiatoire. Il n'y a pas eu d'évolution", a-t-il estimé, demandant une aggravation de sa condamnation à quatorze mois avec sursis, assortis de la même peine pécuniaire de 40 jours-amende avec du sursis

Château de cartes

Pour Ludovic Tirelli, défenseur de Lionel Girardin, toute l'accusation est un "fascinant château de cartes". "On veut savoir exactement ce qui est reproché à Lionel Girardin. Les prestations ont été effectuées. Toute personne qui viole les règles de bonne gouvernance ne tombe pas sous le coup de la gestion déloyale des intérêts publics", a-t-il argué.

Aucune disposition légale n'oblige à un appel d'offres, ce sont seulement de bonnes pratiques, a-t-il établi. Un contrat avec soi-même? Le règlement du conseil de fondation le permet. Quant à l'externalisation, elle s'est faite de manière naturelle, à la vaudoise.

Victime de son succès

Lionel Girardin était très actif sur tous les fronts. Personne n'y a vu de problème, résume-t-il. La fondation a cru trop vite et a été victime de son succès. Lionel Girardin voulu bien faire, il a fait des erreurs non pénales. Puis la boule de neige médiatique n'a pas pu être arrêtée.

S'il avait été un simple quidam, ces faits ne seraient jamais arrivés sur le bureau d'un procureur, a relevé l'avocat qui a demandé la libération de son client du chef d'accusation de gestion déloyale qualifiée. Le jugement sera rendu jeudi après-midi.

Atteinte à l'image

L'affaire a plongé Vevey dans une crise sans précédent. Pas encore chiffrée, "l'atteinte à l'image a été considérable, car en 2016, Lionel Girardin était municipal", a rappelé l'avocate de la Ville. Exclu du Parti socialiste, suspendu, l'ex-élu de 47 ans n'a plus siégé à la Municipalité depuis juin 2018. Il a toutefois été rémunéré jusqu'à la fin de la législature.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Damien Riat: "Un incroyable travail d'équipe"

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Damien Riat a inscrit le 3-2 décisif pour Lausanne (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Buteur pour son troisième match d'affilée, Damien Riat retrouve son flair au meilleur des moments. Mais le numéro 9 du LHC refuse les louanges.

"C'est vraiment l'équipe qui a fait la différence ce soir." Auteur du 3-2 décisif, Damien Riat ne tire pas la couverture à lui. Mais il accepte de raconter son but: "On est calme, on reste dans le milieu. On récupère le puck et je vois les Zurichois à la traîne. Robin (réd: Kovacs) fait un travail magnifique et me met un puck parfait sur la palette."

Le LHC s'est finalement imposé 4-2 et a infligé à Zurich sa première défaite des play-off. Les Vaudois ont aussi su battre Simon Hrubec à quatre reprises, un bel exploit au vu des séries réalisées par le gardien tchèque. "Il est gros dans le but, il prend beaucoup de place, analyse Damien Riat. Le truc c'est d'essayer de le faire bouger de gauche à droite, on l'a vu à la vidéo."

Au-delà de l'observation du gardien adverse, on a le sentiment que les Vaudois ont bien appris de leur défaite mardi. "Le premier match, on se regardait beaucoup entre les deux équipes, raconte le Genevois. Mais on a beaucoup analysé pour gommer nos erreurs. On sait qu'ils ont des joueurs techniques. Mais si on les contient, ils peuvent perdre des pucks et on ne leur a pas laissé grand-chose à l'intérieur."

Profiter des moments forts

Et les joueurs de Geoff Ward ont presque joué 60 minutes. "On en a joué 55, précise Riat. Parce que lors des cinq premières, ils sont venus forts."

Mais les Lions lausannois ont su marquer sur des moments forts et profiter du momentum en laissant peu de place à leurs adversaires en zone défensive. "On reste calme, on joue notre jeu et on saisit les opportunités quand elles se présentent", note encore l'ailier du LHC.

Le but va être maintenant de répéter l'opération samedi pour l'acte III après deux matches de très bonne facture. "Il n'y a pas de secret, on doit récupérer des pucks, bloquer des tirs et faire payer les petites erreurs", conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Supérieur à Zurich, Lausanne égalise à 1-1

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Damien Riat (à gauche) s'est montré décisif jeudi (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Quel match de Lausanne! Les Vaudois ont égalisé à 1-1 en finale des play-off de National League à la faveur de leur succès 4-2 à Malley jeudi soir.

Un succès vaudois mérité, voilà ce que l'on peut dire de cette deuxième rencontre de la finale. Les joueurs de Geoff Ward ont joué un hockey inspiré pour se donner le droit d'y croire dans ce duel des Lions. Comme mardi, les Lausannois ont été plus dangereux que leurs adversaires, mais cette fois ils ont su décrocher la victoire.

Tout avait pourtant plutôt mal commencé pour les Lausannois, puisque les Zurichois sont très bien entrés dans la partie. Et c'est le plus logiquement du monde que Sven Andrighetto a pu ouvrir la marque à la 4e. L'ailier zurichois a adressé un tir aussi puissant que précis.

Cette réussite a eu le don de réveiller les Lausannois. A la 10e, Michael Raffl a pu conclure un "tic-tac-toe" avec Tim Bozon et Ken Jäger. Quelques secondes auparavant, l'Autrichien avait récupéré le puck en effectuant une très solide mise en échec sur Mikko Lehtonen.

Raffl donne le ton

Raffl fut d'ailleurs l'homme en vue du premier tiers, car à la 11e le numéro 12 du LHC a sonné Rudolf Balcers en zone de défense vaudoise. Les arbitres ont donné cinq minutes avant de descendre la punition à deux pour le plus grand soulagement des supporters locaux.

Le tiers médian a vu les Vaudois dominer les débats, même si Connor Hughes a été sauvé par sa transversale à la 24e sur un lancer de Yannick Weber. Théo Rochette a lui aussi trouvé le métal à la 35e. Les Lions de Malley ont été récompensés de leur débauche d'énergie à la 38e lorsque Tim Bozon a pu nettoyer la lucarne adverse après une belle récupération de puck vaudoise en zone neutre.

Par moments, les Lausannois ont maintenu une pression impressionnante en zone d'attaque, empêchant les ZSC de changer de personnel. Mais le "Z" a cette capacité d'être dangereux à chaque instant et sur chaque bribe d'occasion. Et lorsqu'ils ont la possibilité d'être en supériorité numérique, les Zurichois ratent rarement la cible. A la 43e, c'est à nouveau Sven Andrighetto qui a fait mouche à la suite d'une passe sublime de Denis Malgin.

Kovacs et Riat décisifs

Seulement le LHC n'a jamais abandonné et sa résilience a payé. Les Vaudois ont repris les devants à la 51e grâce à Damien Riat, même s'il convient de mettre en lumière le très bon travail de Robin Kovacs qui s'est arraché pour aller chercher le puck sur cet but.

Déjà buteur mardi à Zurich et lors de la dernière confrontation contre Fribourg, l'attaquant genevois traverse une période faste. Peut-être que sa future paternité lui donne des ailes. Et si Kovacs a été frustré du 4-2 par le poteau, Michael Raffl n'a pas manqué son doublé à la 59e sur une belle déviation en power-play.

Les deux équipes vont se retrouver samedi à 20h à Zurich pour un acte III forcément très intéressant.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Affaire Piller: recours de Migros rejeté par le Tribunal fédéral

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D'après le Tribunal fédéral, la coopérative régionale Migros Neuchâtel-Fribourg n'a pas la qualité pour recourir sur le plan pénal (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'homme d'affaires fribourgeois Damien Piller signe une victoire définitive dans le volet pénal du conflit l'opposant à Migros Neuchâtel-Fribourg (MNF), dont il a été président de 1996 à 2020. Le Tribunal fédéral (TF) a rejeté un recours de la coopérative régionale.

"Le recours doit être rejeté dans la faible mesure où il est recevable", a noté la 2e Cour de droit pénal. La décision vient confirmer un arrêt de la Chambre pénale du Tribunal cantonal fribourgeois (TC) du 5 janvier, suite à la contestation d'une ordonnance de classement du 9 janvier 2023 du Ministère public.

Les frais judiciaires de 3000 francs sont mis à la charge de la recourante, à savoir MNF, selon l'arrêt du 26 mars. La coopérative n'a pas la qualité pour recourir, sachant qu'elle a cédé à la Fédération des coopératives Migros (FCM) les prétentions civiles relatives aux versements litigieux du dossier, estiment les juges.

La partie plaignante n'est pas habilitée en conséquence à recourir en matière pénale lorsque ces prétentions sont traitées dans une procédure civile parallèle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Révocation du syndic de Perroy: à la population de trancher

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La commune vaudoise de Perroy et son syndic font parler d'eux depuis bientôt trois ans (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le sort du syndic controversé de la petite commune vaudoise de Perroy, sur la Côte, sera remis entre les mains de la population. Le Conseil d'Etat a en effet décidé de convoquer le corps électoral perrolan afin que celui-ci se prononce sur la révocation du syndic Didier Haldimann, mis en cause par une enquête administrative, sur fond de conflit d'intérêts. La date du scrutin doit encore être déterminée.

"Cette décision fait suite aux requêtes adressées au gouvernement par la Municipalité et le Conseil communal de Perroy en juillet 2023. La date du scrutin sera fixée d’entente avec les autorités communales une fois la décision entrée en force", a indiqué jeudi le Conseil d'Etat vaudois. Les requêtes de l'exécutif et du législatif perrolan se fondaient sur deux motifs essentiels, rappelle le Canton.

Tout d'abord, dans un rapport d'enquête administrative d'octobre 2021, établi à la suite de deux dénonciations de sociétés actives dans la commune, la préfète du district de l'Ouest lausannois avait conclu que M. Haldimann avait à plusieurs reprises enfreint les règles sur la récusation. Ces faits, contestés par M. Haldimann, ressortent des procès-verbaux de la Municipalité durant la période considérée.

L'élu a, lui, toujours dénoncé des dysfonctionnements au sein de l'administration. S'agissant du second motif, Didier Haldimann n'accomplit plus ses tâches de syndic et n'assiste plus aux séances de Municipalité depuis juin 2022.

Recours possibles

"Ces deux motifs étant établis et remplissant les conditions posées par l'article 139b, alinéa 3 de la loi sur les communes, le Conseil d'Etat a décidé d'ordonner la convocation du corps électoral perrolan afin que celui-ci puisse se prononcer sur la révocation du syndic de Perroy", écrit le gouvernement dans son communiqué.

"Il appartient en effet à la population de Perroy, qui a élu M. Haldimann, de décider si elle lui maintient sa confiance, en dépit des éléments mentionnés", souligne-t-il.

La décision du Conseil d'Etat peut faire l'objet d'un recours au Tribunal cantonal, puis le cas échéant au Tribunal fédéral. Si ces instances la confirment, la date du scrutin sera fixée d’entente avec les autorités de la commune de Perroy.

Réactions des avocats du syndic

Dans un communiqué de presse, les avocats de M. Haldimann affirment que la décision cantonale "semble affectée de plusieurs vices juridiques". Elle se base sur "un rapport d'enquête établi le 29 octobre 2021 par la préfète de l'Ouest lausannois et la procédure y relative, dans le cadre de laquelle Didier Haldimann n'a pas pu faire valoir ses moyens, la qualité de partie lui ayant été refusée".

"Il lui avait à l'époque été assuré que l'enquête n'était pas dirigée contre lui et que celle-ci n'aboutirait à aucune décision administrative. Or, aujourd'hui, le Conseil d'Etat se base précisément sur ce même rapport pour prendre sa décision. Dans ces conditions, nous estimons que les droits de procédure de notre mandant n'ont pas été respectés".

Les avocats du syndic ne font pas mention d'un éventuel recours dans leur communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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