Lausanne
Le cannabis bientôt en vente contrôlée à Lausanne
La Ville de Lausanne lancera à la fin 2022 son projet pilote de vente de cannabis à but non lucratif. Baptisé Cann-L et d'une durée de quatre ans, il a pour but de mesurer les effets d'un tel modèle sur la consommation, en termes de santé et de sécurité.
"A Lausanne, comme dans d'autres villes, le cannabis est bien présent. Selon les estimations, 6500 personnes en ont consommé durant le mois précédent et 1500 le font quotidiennement", a expliqué mardi devant la presse Emilie Moeschler, municipale en charge des sports et de la cohésion sociale.
"Il est essentiel pour les villes de lancer de telles études expérimentales pour aborder la question de manière objective et dépassionnée", a-t-elle poursuivi. Et de souligner que la capitale olympique "a manifesté, en 2018 déjà, son intérêt pour une expérience pilote auprès des autorités fédérales, afin de faire évoluer sa politique dans ce domaine".
Dans les grandes villes
L’entrée en vigueur d’une modification de la loi fédérale sur les stupéfiants, le 15 mai 2021, a ouvert la voie à des essais pilote strictement encadrés. Berne, Bâle, Genève et Zurich y participent en développant leur propre projet, a rappelé Mme Moeschler. Celui de Lausanne vise à objectiver la consommation tout en renforçant la prévention et la réduction des risques, notamment auprès des jeunes adultes.
La Ville a choisi comme partenaire Addiction Suisse pour diriger le volet scientifique. Ce projet permettra de récolter de nombreuses données.
Le pilotage de la vente de cannabis est confié à une nouvelle association à but non lucratif. Elle porte le nom de Cann-L, pour " Cannabis Lausanne – L’alternative responsable au cannabis illégal".
Magasin dédié
Les produits seront vendus aux personnes participant à l’essai dans un commerce dédié qui devrait se situer au centre-ville et qui sera géré par Cann-L. "Le lieu n'aura pas de connotation médicale, contrairement à la Suisse alémanique qui a opté pour les pharmacies", a relevé la municipale.
Comme le veut la législation fédérale, le chanvre vendu sera biologique et local. Il sera produit dans le canton et non en ville. En outre, ce projet sera soumis au cadre très strict imposé par la Confédération :
Contrôlé par la police
En termes de sécurité, le projet permettra de limiter les nuisances engendrées par le marché illégal, estimé à 9 millions en 2020. "La police aura pour rôle de surveiller les sites de production, d'identifier le cannabis issu du projet de celui du marché noir et de suivre l'impact sur ce dernier", a détaillé Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l'économie.
Questionné sur les avantages de participer à ce programme, Pierre-Antoine Hildbrand relève qu'il permet d'être dans la légalité, d'être rassuré sur la qualité des produits et de mieux gérer sa consommation. Le directeur adjoint d'Addiction Suisse énumère d'autres avantages :
Conformément à la législation fédérale, la consommation sera limitée à l’espace privé. Les produits achetés ne pourront être transmis ou revendus à des tiers.
Prix identique
Le prix sera identique à celui du marché noir, soit entre 10 francs et 13 francs le gramme. Des quantités maximales sont fixées (10 grammes de THC par mois), mais elles devraient suffire à un consommateur intensif, a observé Frank Zobel, directeur adjoint d'Addiction suisse.
Le personnel dûment formé délivrera des messages de prévention et des rappels sur la législation en vigueur. Les porteurs du projet espèrent atteindre un nombre suffisant de consommateurs, soit 1200 sur les 6500 que compterait la Ville. Au delà des consommateurs, il faudra également convaincre les non-fumeurs de l'intérêt du projet :
Fin de l'année
Tout un chacun ne pourra se procurer du cannabis dans ce magasin, a noté M. Zobel. Le projet pilote s’adresse aux habitants de Lausanne majeurs, qui consomment déjà du cannabis et ne présentent pas de critères d'exclusion. Les personnes intéressées peuvent s’informer au sujet de leur éligibilité et des prochaines étapes du projet sur le site www.cann-l.ch.
La Ville et Addiction Suisse vont soumettre leur projet à la fin du mois de mai à la commission d’éthique cantonale et à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). La mise en oeuvre est prévue en fin d'année.
Le coût, qui concerne essentiellement le financement de la recherche, se monte à environ 380'000 francs par an. Par ailleurs, le canton a été associé dès le début aux réflexions autour du projet et pourrait participer aux frais de l’étude scientifique.
Et Frank Zobel de souligner que ces projets marquent un changement d'époque. A l'étranger aussi, des expériences autres que l'interdiction sont menées, avec notamment la légalisation du cannabis dans 18 Etats des Etats-Unis et des discussions en Europe sur ce thème.
Robin Jaunin avec Keystone-ATS
Économie
Cinq cures historiques du canton ont été rénovées
L'Etat de Vaud a fini de rénover cinq cures historiques du canton. Après celles de Bière, de Dommartin, de Romainmôtier et de Rougemont, c'est celle de Vufflens-le-Château qui a été inaugurée vendredi par les autorités cantonales et communales. Un crédit de près de 6 millions de francs avait été consacré à cet effet.
Ce vaste programme de réhabilitation prévoyait la rénovation des façades, toitures, ouvertures, isolations et installations techniques. Les travaux ont aussi permis de réduire la consommation énergétique des bâtiments. Un alliage de préservation du patrimoine et de durabilité, résume le Canton dans un communiqué.
"La remise en état des cinq édifices a permis de redonner tout leur lustre à des structures érigées entre le 17e et le 19e siècles, tout en respectant leur conception originelle. L'authenticité de chaque bâtiment a été conservée, est-il souligné. Ces cures de jouvence ont été conduites en collaboration avec des artisans locaux.
Même s'il en a déjà vendu plusieurs ces dernières années, l'Etat de Vaud reste propriétaire de 130 cures sur son territoire.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
La Ville de Lausanne évalue l'empreinte carbone de ses sols
La Ville de Lausanne a fait évaluer l'empreinte carbone de ses revêtements recouvrant les surfaces extérieures. Sept familles de sols et matérieux ont été analysés et l'étude révèle une "belle marge" de manoeuvre en termes d'émissions de gaz à effet de serre, de lutte contre les îlots de chaleur et de ville éponge.
"Choisir judicieusement les revêtements recouvrant les surfaces extérieures est un levier d'action majeur et très concret pour répondre aux enjeux climatiques des villes", indique vendredi la Municiplaité dans un communiqué, publiant la synthèse de l'étude commandée à ce sujet.
Celle-ci avait pour mission d'évaluer à la fois l'empreinte carbone des revêtements et de définir les principes d'aménagement les plus pertinents pour lutter contre le réchauffement de la ville et améliorer sa perméabilité, selon la Ville. Sept types de matériaux ont été étudiés par l'institut de recherche Energy de la Haute école d'ingénierie de Fribourg (HEIA-FR) et par l'entreprise Ecoscan SA.
De grosses différences
Le Plan climat lausannois s'est intéressé aux revêtements des surfaces extérieures (pavés en pierre naturelle, enrobés bitumineux, terre végétalisée, etc) pour deux raisons. Un, ils contribuent aux changements climatiques en raison des émissions de gaz à effet de serre que leur production et leur transport génèrent, expliquent les autorités lausannoises.
Deux, ils peuvent renforcer ou au contraire atténuer les effets négatifs des changements climatiques que sont les vagues de chaleur en milieu urbain et le ruissellement des eaux de pluie lors de violents orages.
"Cette étude présente des résultats extrêmement intéressants, avec des écarts significatifs entre les familles de revêtements considérés allant parfois jusqu'à un facteur 20. Ils confirment donc que des leviers d'action existent sous l'angle de l'empreinte carbone, de la lutte contre la surchauffe estivale et la perméabilité des sols", a pu constater la Municipalité.
Le béton coulé, lanterne rouge
Sans surprise, le classement établi par l'étude attribue la première place à la terre végétale comme plus faible empreinte carbonne. Le gravier-gazon et le stabilisé naturel (argilo-calcaire) complète ce trio de tête, respectivement deuxième et troisième.
Suivent ensuite dans l'ordre décroissant: le pavé/dalle (pierre naturelle suisse non cimentée), l'enrobé bitumeux, le pavé/dalle en béton non cimenté et le pavé/dalle cimenté ou importé. Le béton coulé ferme la marche de ce classement.
"Ces résultats confirment le bien-fondé de certaines options déjà retenues par la Ville, notamment dans le cadre de son Plan climat. Les considérations climatiques devraient donc peser lors de la conception des aménagements, au même titre que les considérations esthétiques, d’accessibilité universelle ou financières par exemple", est-il relevé.
Distance des transports
L'étude montre également qu'associer arborisation et sélection judicieuse des revêtements - clairs ou à faible conductivité thermique - est nécessaire pour réaliser des îlots de fraicheur là où cela est possible et rendre la ville perméable.
Elle rappelle aussi que l'empreinte carbone totale des revêtements est particulièrement sensible à la distance de transport de ces matériaux lourds depuis leur lieu d'extraction ou de production. Il s'agit donc de privilégier les matériaux locaux, souligne la Ville. Quant aux surfaces en dur comme alternative aux enrobés bitumeux, il est préconisé de retenir les matérialités en pierre naturelle, en pose non liée (non cimentée).
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Voltenauer et Feuz signent un premier roman à quatre mains
Ils avaient semé des indices dans leurs polars et sur les réseaux: Marc Voltenauer et Nicolas Feuz livrent le 27 février "Ultimatum", leur premier roman à quatre mains. L'intrigue mêle menaces terroristes, procès retentissant, cabales militaires et duplicité fédérale.
Nicolas Feuz et Marc Voltenauer, stars du polar romand, ont réuni pour la première fois dans un récit leurs deux enquêteurs fétiches: le procureur neuchâtelois Norbert Jemsen, et, respectivement, l'inspecteur vaudois Andreas Auer.
Alors que le procès imminent d'un haut responsable de l'armée pour viol met la Suisse en émoi, Norbert Jemsen est nommé procureur spécial dans cette affaire jugée à Lausanne. Or, la plaignante est assassinée la veille du procès au marché de Noël de Montreux. L'inspecteur Auer est chargé de l'enquête.
Toujours à la veille des Fêtes, un nouvel incident secoue le pays: des terroristes lancent un ultimatum aux autorités fédérales, menaçant de commettre des attentats en Suisse, si un "saint homme" de l'Etat islamique n'est pas libéré des geôles helvétiques.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Vaud: 3,6 millions pour la requalification d'une route sur la Côte
Le Conseil d'Etat vaudois va présenter au Grand Conseil une demande de crédit de 3,6 millions de francs afin de financer la part cantonale des travaux de rénovation et de requalification de la route de Crassier sur le territoire d'Eysins, à côté de Nyon. Le projet prévoit notamment la réalisation d'un itinéraire dédié aux mobilités actives. Séparé de la chaussée, il améliorera la sécurité de tous les usagers.
Chaque jour, environ 13'000 véhicules empruntent cette portion de la RC 11 d'une longueur de 1 km entre deux giratoires sur la commune d'Eysins. Le crédit cantonal porte sur les 500 mètres hors de la localité, indique jeudi le gouvernement vaudois dans un communiqué.
Ce trafic important a entraîné une dégradation progressive de la chaussée, qui présente aujourd'hui des signes de détérioration avancés. Les travaux prévus visent à rénover la route, à adapter son gabarit aux normes actuelles et à la doter d’un revêtement phonoabsorbant afin de réduire les nuisances sonores, explique le Canton.
Bande végétalisée
La route de Crassier est par ailleurs une pièce essentielle du puzzle du réseau cyclable cantonal. Sa requalification permettra d'assurer la continuité de ce maillage en connectant les itinéraires cyclables grâce, notamment, à l'aménagement d'un itinéraire dédié aux mobilités actives et séparé du trafic motorisé par une large bande végétalisée, poursuit le communiqué.
Le projet intègre également des cheminements piétonniers incluant des prolongations de trottoirs et des traversées sécurisées, ainsi que des quais d'arrêts de bus adaptés aux personnes à mobilité réduite, détaille encore le Conseil d'Etat. Une voie dédiée aux transports publics sera également créée, en direction de Nyon.
Cette requalification est au bénéfice d’un cofinancement fédéral octroyé dans le cadre du projet d’agglomération du Grand Genève de 3e génération. Sous réserve de l'approbation du Grand Conseil et des procédures en cours, les travaux devraient débuter cet automne, pour une durée d'environ deux ans.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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