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Lausanne

Le Canton a mis sur pied une "task force" sur le deal de rue

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En soutien aux grandes villes vaudoises, le Canton déploie de nouvelles mesures contre le deal de rue (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Canton de Vaud a mis en place une "task force" sur le deal de rue, a annoncé mardi le ministre en charge de la sécurité Vassilis Venizelos devant le Grand Conseil. Plus grande présence dans la rue de la police, opérations "coups de poing", interdictions de périmètre et intensification des renvois de trafiquants incarcérés en fin de peine font partie des nouvelles mesures du volet répressif.

Le conseiller d'Etat répondait à une question orale sur le deal de rue qui rebondissait sur l'appel récent des communes sur ce sujet. Particulièrement concernées par cette problématique, Lausanne, Yverdon et Vevey ont, en effet, écrit une lettre au Conseil d'Etat vaudois pour demander la tenue d'assises de la chaîne pénale et de la santé publique.

M. Venizelos a tenu à rappeler que le Canton n'avait pas attendu ce courrier des villes pour agir, décrivant d'ailleurs la situation "d'inacceptable" dans certains lieux et quartiers urbains. Il a rassuré ces communes en annonçant une prochaine rencontre "extraordinaire" sur le deal de rue avec notamment leurs syndics respectifs. Avec en ligne de mire, la tenue d'assises sur le sujet.

Montée en puissance

Dans la foulée, le ministre a annoncé de nouvelles mesures du Canton pour adapter et renforcer son plan d'action présenté en 2021. Point fort: une "task force deal de rue" mise sur pied depuis la rentrée politique d'août. "Elle va monter en puissance ses prochains mois", a-t-il affirmé.

Concrètement, une plus forte présence policière permanente sera déployée dans les rues des villes en question et des opérations "coup de poing" auront lieu parallèlement ces prochains mois. "Ces actions répressives seront ciblées et coordonnées pour perturber les réseaux de trafiquants de drogue et remonter les filières de la drogue", a précisé M. Venizelos.

Des interdictions de périmètres seront en outre prononcées. Le Canton compte aussi intensifier les renvois de trafiquants incarcérés en fin de peine. Une collaboration plus étroite est aussi prévue avec les autres cantons et même avec la Confédération. En clair, selon le chef du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES), "le dispositif répressif va augmenter".

Volet socio-sanitaire aussi

Mais pas seulement. La ministre de la santé Rebecca Ruiz a aussi annoncé que le volet socio-sanitaire sera également renforcé, alors qu'il l'a déjà été depuis ce printemps. Elle a indiqué que l'Office du médecin cantonal (OMC) va venir en soutien des villes d'Yverdon-les-Bains et de Vevey pour améliorer la prise en charge sociale et sanitaire.

A ce titre, la conseillère d'Etat a évoqué un gros travail "d'alignement du secteur social et sanitaire dans le domaine de la drogue et du deal de rue". Dans leur appel au gouvernement, les trois villes signataires demandaient d'ailleurs "une meilleure prise en charge des personnes toxicodépendantes, en particulier s'agissant de la réduction des risques et des programmes d'intégration".

Les structures actuelles pour les consommateurs de drogue sont "surchargées" et seule Lausanne compte des locaux de consommation sécurisés pour un canton de 900'000 habitants. "Les possibilités de prise en charge médicale des personnes toxicodépendantes, qui présentent souvent des pathologies plus larges, mériteraient aussi d'être améliorées", poursuivait leur lettre.

Face à l'évolution du marché, l'arrivée en Europe de cocaïne pure à très bas prix, la hausse du crack et l'évolution des modes de consommation, Mme Ruiz s'est par ailleurs demandé si la politique des quatre piliers, qui comprend la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression, "est encore en mesure de répondre" aux enjeux actuels de la drogue.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Solidarité fiscale entre ex-époux: recours dans le canton de Vaud

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La fin de la solidarité fiscale entre ex-époux fait l'objet d'un recours dans le canton de Vaud, en raison de la non-rétroactivité du changement de loi (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La décision du Grand Conseil vaudois de supprimer la solidarité fiscale entre ex-époux fait l'objet d'un recours. En cause: le fait que la modification de la loi concerne uniquement les couples qui vont se séparer dès 2026.

Pour tous les couples qui se sont séparés avant 2026, le nouvel article de la loi "maintient une pratique discriminatoire à l'égard des femmes", soulignent jeudi l'Association vaudoise des familles monoparentales et recomposées ainsi que l'Association vaudoise pour les droits des femmes.

Toutes deux ont déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle du canton de Vaud, comme elles l'avaient laissé entendre fin avril à l'issue des débats au Grand Conseil. Un Parlement qui avait longuement discuté sur la rétroactivité ou non de la suppression de la solidarité fiscale. La majorité de droite avait fini par avoir gain de cause en s'opposant à la rétroactivité.

Pour les deux associations, la modification de la loi maintient "sans justification une discrimination indirecte avérée et grave." Leur recours vise ainsi à suspendre "toutes les procédures actuellement en cours (taxation, poursuite ou recouvrement) et à ouvrir la voie de la révision pour les victimes", dont 97% sont des femmes.

Pour mémoire, la fin de la solidarité fiscale entre ex-époux était réclamée de longue date dans le canton de Vaud, le dernier en Suisse romande à conserver cette pratique. Ailleurs, mais aussi en matière d'impôt fédéral, la solidarité fiscale s'arrête dès que les époux ne vivent plus en ménage commun.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud: la nouvelle loi sur la mendicité entre en vigueur en juillet

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La nouvelle loi vaudoise sur la mendicité entre en vigueur en juillet (photo d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La nouvelle loi vaudoise sur la mendicité entrera en vigueur le 1er juillet prochain. Le Conseil d'Etat l'a confirmé jeudi dans la liste de ses décisions hebdomadaires.

Les opposants à cette nouvelle loi, déboutés en avril par la Cour constitutionnelle du Tribunal cantonal, avaient renoncé fin mai à recourir auprès du Tribunal fédéral. Une décision qui permettait la mise en pratique de la loi, dont il restait toutefois encore à fixer la date d'entrée en vigueur.

La nouvelle loi, adoptée en octobre dernier par le Grand Conseil, durcit le ton face à la mendicité avec une liste allongée des lieux où elle doit être interdite. Elle prévoit "une interdiction de la mendicité agressive, trompeuse et passive dans plusieurs lieux", rappelle jeudi le Conseil d'Etat. Un renforcement des sanctions contre l'exploitation de la mendicité est également prévu.

Le texte avait été attaqué en justice par un groupe de neuf personnes, dont cinq mendiants, au motif qu'il ne respecterait pas les droits fondamentaux. La Cour constitutionnelle a toutefois estimé que cette loi constituait "une atteinte admissible à la liberté personnelle (...) dans la mesure où elle n'empêche pas la pratique de la mendicité."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud: 13,75 millions pour les bâtiments communaux

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Le Conseil d'Etat vaudois souhaite subventionner les communes afin notamment d'adapter les bâtiments scolaires au réchauffement climatique (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le Conseil d'Etat vaudois prévoit une nouvelle enveloppe de 13,75 millions de francs pour réduire la consommation d'énergie des bâtiments appartenant aux communes. Ce crédit, qui doit encore être validé par le Grand Conseil, prévoit différents types de subventions.

Un premier volet de ce crédit vise à "stimuler la rénovation énergétique des bâtiments appartenant aux communes, quelles que soient leurs affectations (administrative, habitation ou scolaire)", indique jeudi l'Etat de Vaud.

Ces subventions doivent aider à la planification des rénovations, la réalisation des travaux ainsi qu'au suivi énergétique et à l'optimisation des installations techniques.

Un second volet s'adresse uniquement aux bâtiments scolaires afin qu'ils s'adaptent aux changements climatiques, et plus particulièrement aux îlots de chaleur. Les subventions du Canton permettront ainsi des mesures pour la végétalisation des cours d'école, la protection solaire des préaux et la récupération des eaux de pluie.

Cette demande de crédit de 13,75 millions s'ajoute à une première enveloppe de 7,98 millions obtenue pour financer le renforcement de l'accompagnement des communes dans le cadre de leur politique climatique, rappelle l'Etat de Vaud dans son communiqué.

Le Canton précise que, sur l’ensemble du parc immobilier vaudois, environ 700 à 800 bâtiments communaux devraient être prioritairement assainis selon les nouvelles normes. Il ajoute qu'environ 1500 bâtiments communaux, actuellement chauffés aux énergies fossiles, devront se tourner vers les énergies renouvelables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Lausanne: le Cinématographe en difficultés financières

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Le Cinématographe a un besoin urgent d'argent pour poursuivre son activité (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le cinéma indépendant du Cinématographe à Lausanne a "urgemment besoin de 30'000 francs" pour poursuivre ses activités. Il lance une campagne de recherche de mécènes.

Ouvert en mars 2024 au casino de Montbenon, dans l'ancienne salle de la Cinémathèque suisse, le Cinématographe n'a pas encore atteint son équilibre financier. Et aujourd'hui, il a "absolument besoin d'aide d'ici la fin du mois, faute de quoi il se verrait contraint de cesser ou drastiquement réduire ses activités", écrit-il jeudi dans un communiqué.

Si les subventions publiques permettent de payer le loyer et d'organiser des projets de médiation, les recettes de billetterie ne couvrent pas les charges de fonctionnement, malgré une fréquentation jugée "excellente" (13'000 spectateurs durant la première année d'exploitation).

"Une grande partie de l'argent revient aux distributeurs (jusqu'à 50%) et 14% sont reversés à la Ville de Lausanne, sous forme de taxe sur le divertissement", poursuit le communiqué. Le collectif en charge de la salle dit toucher en moyenne seulement 6,80 francs par billet vendu.

Pour survivre, le Cinématographe lance un appel "à toute personne cinéphile, amatrice de culture, désireuse de soutenir une salle indépendante vivante, aventureuse et engagée."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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