Économie
L'incertitude plane toujours sur un office postal à Lausanne
L'incertitude plane toujours sur le bureau de poste de Saint-François à Lausanne. Il est menacé par un projet de transformation de l'Hôtel des Postes, un bâtiment historique qui abrite cet office. Le permis de construire a été délivré et les travaux de rénovation pourraient commencer prochainement, a indiqué vendredi le collectif "La Poste doit rester à Saint-François".
Après une pétition de quelque 3300 signatures transmise à La Poste en mars dernier, le collectif - regroupant des associations, des partis de gauche et des syndicats - a mené une nouvelle action vendredi matin devant le bureau. Munis de scotches colorés et de visuels triangulaires "Danger fermeture", quelques manifestants ont symboliquement "fermé" une des entrées pendant deux minutes.
"Notre but est de dénoncer la politique du fait accompli qui est choquante. La fermeture durant le chantier de rénovation ne donne actuellement aucune garantie de réouverture après les travaux", a expliqué à Keystone-ATS le conseiller communal lausannois Benoît Gaillard, coordinateur du collectif. Il faut s'assurer de "la pérennité de ce point d'accès aux prestations postales, essentiel pour les PME et les habitants".
Le collectif craint que les locaux de La Poste soient transformés en un espace commercial. Ils rappellent aussi que les deux tiers des offices locaux ont disparu au cours des 20 dernières années.
Fin du bail au 31 décembre
Pour mémoire, La Poste est locataire des lieux. Lors de la séparation des PTT en deux entités, les locaux avaient été attribués à Swisscom, qui les avait ensuite vendus à la société immobilière zurichoise PSP Management SA. La fin du bail était initialement prévue au 31 mars dernier, mais il a été prolongé jusqu'au 31 décembre prochain.
Depuis le début de l'avenir incertain de cette filiale au coeur de Lausanne, en été 2022, La Poste a toujours dit qu'elle espérait le maintien de l'office dans ses locaux actuels. Le géant jaune a aussi dit toutefois réfléchir à des alternatives et être en discussion avec d'autres propriétaires.
Discussions toujours en cours
Interrogée par Keystone-ATS, La Poste affirme que "ses responsables sont toujours en contact avec PSP pour rester sur ce site après les travaux de rénovation. En raison des vacances d'été, des congés du bâtiment et des absences des différents interlocuteurs ces dernières semaines, les rencontres ont été moins régulières".
La Poste confirme aussi que cet office sera fermé durant la durée des travaux: "La planification précise du chantier n'est pas encore définie, pas plus que la date du début des travaux. En raison de la complexité des opérations prévues, et après discussion avec les responsables de cette transformation, le maintien de la filiale n'est pas possible pour des raisons de sécurité de nos clients, de notre personnel et pour des raisons logistiques", écrit-elle.
Les clients seront orientés vers les filiales voisines de la Riponne et de l'avenue de la Gare, dont les capacités d'accueil seront améliorées, précise encore La Poste.
PostFinance déménage
En revanche, le déménagement des bureaux de Postfinace, actuellement aussi dans la bâtisse historique de Saint-François, est acté. Ils seront déplacés au Flon et pour du long terme, selon Laurent Savary, responsable communication de La Poste pour la Suisse romande, confirmant une information de 24 heures.
Le déménagement aura lieu d'ici la fin de l'année et concerne uniquement les bureaux pour la gestion de dossiers financiers, des placements ou des rendez-vous avec un conseiller financier.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
250 suppressions de postes chez Canal+, selon l'intersyndicale
Quelque 250 postes vont être supprimés dans le groupe Canal+, dont 150 en lien avec la fin de sa chaîne C8 le 28 février, a indiqué vendredi l'intersyndicale de la filiale de Vivendi. Celle-ci se trouve dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.
Lors d'un comité social et économique (CSE) réuni vendredi, "les élus de Canal+ ont appris avec consternation le choix de la direction de faire un plan social, concernant 150 postes (CDI, CDD, pigistes et intermittents) liés à l'arrêt de la chaîne C8 et 100 autres additionnels" au sein du groupe, détaille l'intersyndicale CGT, CFE-CGC, CFDT et +Libres (syndicat autonome) dans un communiqué.
"Nous sommes en total désaccord avec ces décisions. De plus, aucun argument économique ne justifie ce plan social +additionnel+" de 100 personnes, estiment ces organisations.
Sollicitée par l'AFP, la direction du groupe n'avait pas encore réagi vendredi soir.
L'intersyndicale a indiqué demander "à la direction de revenir sur ces décisions" et se réserve "la possibilité de les contester syndicalement".
Ces suppressions de postes interviennent au lendemain de l'annonce par le groupe Canal+ du retrait à partir de juin 2025 de ses quatre chaînes payantes sur la TNT (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Planète), en réaction également au non-renouvellement de la fréquence de C8 et à "un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus contraignant".
La décision en juillet du régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, sur C8 avait provoqué une déflagration dans l'audiovisuel, certains y voyant une forme de censure, d'autres manifestant leur satisfaction.
Hanouna
En évinçant C8, qui cumule 7,6 millions d'euros d'amende en raison des dérapages de l'animateur Cyril Hanouna, le régulateur avait envoyé un signal aux chaînes sur la nécessité de respecter leurs obligations, en matière de maîtrise de l'antenne notamment.
L'Arcom doit finaliser dans les prochains jours le processus de réattribution de 15 fréquences TNT en 2025, dont C8 a été exclu.
Mobilisée comme tout l'empire Canal+, C8 a lancé début novembre une pétition en ligne pour demander son maintien, qui a rassemblé plus de 970'000 signatures.
L'annonce d'un plan social survient également trois jours avant une assemblée générale décisive pour le projet de scission de Vivendi en quatre entités indépendantes, dont la société Canal+.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
"Trahison": la classe politique s'indigne de l'accord UE-Mercosur
"Coup de force", "trahison", "coup de poignard": la classe politique s'est indignée vendredi de la conclusion de l'accord commercial UE-Mercosur visant à supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones.
"Pendant que Macron joue au Monopoly politique, le gouvernement allemand se réjouit de la forfaiture de von der Leyen: elle a signé le traité de libre échange Mercosur en Uruguay! (...) La France sort de l'Histoire", a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.
"Pas une honte, une trahison!" a pour sa part écrit le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, à propos de ce projet de traité discuté depuis 1999 et qui devrait entre autres, permettre la création d'un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs, mais qui est rejeté par les agriculteurs européens et français.
Le président du groupe macroniste à l'Assemblée Gabriel Attal a de son côté interpellé sur X la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen: "En faisant tomber le gouvernement, vous avez affaibli la voix de la France en Europe, et limité sa capacité de blocage du Mercosur. Il n'y a jamais de hasard: il n'y a que des responsabilités à assumer. Alors, qu'attendez-vous pour assumer les conséquences de vos actes?", s'est-il interrogé.
L'intéressée comme son allié, le président du groupe UDR (Union des droites pour la République), Eric Ciotti, ont qualifié l'accord UE-Mercosur de "coup de poignard": "dans le dos du peuple français" pour la première, "contre les peuples européens, contre la France, contre les décisions souveraines du parlement français et nos agriculteurs!" pour le second.
Mobilisation agricole
En France, soutenus par une classe politique réunie dans une rare unanimité, les agriculteurs se mobilisent contre le traité de libre-échange.
Ils redoutent une déferlante de viande latino-américaine et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits n'étant pas soumis aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur en Europe.
Un accord politique avait été conclu en 2019, mais l'opposition de la France, notamment, a bloqué l'adoption définitive, opposition qui s'est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe.
Le gouvernement français a estimé de son côté que cet accord "n'engage" que la Commission. Celle-ci négocie au nom des Etats membres qui doivent ensuite approuver et ratifier le traité.
Ursula von der Leyen, qui devait assister à la réouverture samedi de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a finalement fait savoir qu'elle ne ferait pas le déplacement.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Le Mercosur et l'UE annoncent un accord de libre-échange
Le Mercosur et l'Union européenne ont conclu "les négociations en vue d'un accord" de libre-échange, a annoncé vendredi à Montevideo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Selon elle, "c'est le début d'une nouvelle histoire".
"Je me réjouis maintenant d'en discuter avec les pays européens", a ajouté Mme von der Leyen sur X, pendant une conférence de presse conjointe avec les présidents de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay pour annoncer l'accord conclu après 25 ans de discussions.
"Aujourd'hui marque un véritable jalon historique", s'est réjouie Ursula von der Leyen, parlant d'un accord "ambitieux et équilibré". L'accord de libre-échange, très controversé, permettra de créer "un marché de plus de 700 millions de consommateurs", a souligné l'Allemande.
Elle s'est félicitée d'un accord "qui bénéficiera aux deux" parties et "apportera des bénéfices significatifs aux consommateurs et aux entreprises" s'il est approuvé. "Nous écoutons les préoccupations de nos agriculteurs et nous agissons en conséquence. Cet accord inclut des garanties solides pour protéger nos moyens de subsistance", a-t-elle dit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Russie: Sberbank alerte sur "le ralentissement" de l'économie
German Gref, PDG de la première banque russe Sberbank, a tiré vendredi la sonnette d'alarme sur l'état de l'économie russe, minée par l'inflation, des taux d'intérêts très élevés et les sanctions occidentales.
"La situation est difficile. Toute une série d'emprunteurs vont se retrouver dans une situation difficile, les banques seront dans une situation difficile", a-t-il dit, selon l'agences russe Interfax, lors d'un forum sur l'investissement.
"Tout dépend de la durée de la différence entre l'inflation réelle et les taux d'intérêt du marché. Il n'y a jamais eu un écart aussi important, nous ne pouvons pas survivre comme ça longtemps", a-t-il lâché.
Cette prise de parole d'un acteur très écouté en Russie tranche fortement avec le ton voulu rassurant par Vladimir Poutine voici une semaine, assurant qu'il n'y avait "aucune raison de paniquer", que la situation étant "sous contrôle", malgré le nouvel affaiblissement du rouble notamment à cause de nouvelles sanctions américaines.
L'inflation reste autour de 8,5%, érodant le pouvoir d'achat et poussant la Banque centrale (BCR) à relever fin octobre son taux directeur à 21%, un niveau jamais vu depuis 2003, qui inquiète nombre d'investisseurs.
D'après eux, le coût élevé des emprunts, et donc des investissements, va freiner l'économie et pourrait entraîner à terme des faillites.
Danger de stagflation
Vendredi, German Gref, ancien ministre du Développement économique entre 2000 et 2007, a donc déploré "une situation compliquée" et "des signes importants de ralentissement de l'économie, en particulier dans le logement et les investissements immobiliers".
"Les marchés sont en surchauffe", a-t-il encore ajouté, "comme à Moscou, Krasnodar, Saint-Pétersbourg", trois régions russes parmi les plus dynamiques.
Le patron de Sberbank a ajouté qu'à ses yeux, il y a aussi "le danger de la stagflation", quand l'économie souffre simultanément d'une forte inflation et d'une croissance très faible.
La patronne de la BCR, Elvira Nabioullina, critiquée par une partie du patronat pour sa politique monétaire stricte pour juguler l'inflation élevée, a répété ces derniers jours qu'elle ne voyait pas encore de "risque" de stagflation.
Enfin, la BCR "envisage" de relever encore son taux directeur lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 20 décembre.
La BCR prévoit une hausse du PIB comprise entre 3,5 et 4% en fin d'année, avant une décélération prononcée en 2025 (+0,5-1,5%).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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