Lausanne
PCi: centraliser son organisation et prioriser ses missions
La Protection civile vaudoise (PCi) doit centraliser et optimiser son fonctionnement, prioriser ses missions et harmoniser son équipement, suggère la Cour des comptes du Canton de Vaud dans un audit de performance, publié mercredi. Avec la crise du Covid, la PCi a renforcé sa crédibilité, c'est donc le bon moment pour mener à bien des réformes, selon elle.
"Nous avons pu constater la capacité de la PCi à remplir des missions qui sortaient de l'ordinaire, notamment durant la pandémie et la crise sanitaire. Elle bénéficie aujourd'hui d'une bonne image et d'activités reconnues. Dans le même temps, elle doit faire face à une réduction des effectifs. Il faut donc une réforme et on est dans un bon moment pour le faire", explique à Keystone-ATS Guy-Philippe Bolay, magistrat à la Cour des comptes du Canton de Vaud.
Lancé il y a une année, l'audit avait pour objectif de passer au peigne fin les forces et faiblesses de la PCi vaudoise dans ce contexte d'engagement hors normes durant le Covid-19, en appui du système sanitaire débordé. L'idée était aussi de dégager les grandes lignes du futur de la PCi.
Organisation complexe
Pour rappel, la protection civile est l'un des cinq partenaires du système coordonné de protection de la population. En cas d'événements graves, elle appuie, renforce ou décharge les autres partenaires que sont la police, les sapeurs-pompiers, la santé publique et les services techniques.
Depuis 2004, elle est du ressort des cantons. Sur Vaud, son organisation est complexe. Elle est structurée en dix Organisations régionales de protection civile (ORPC), calquée sur les districts, relativement autonomes, sans avoir toujours une ligne de commandement claire et avec un matériel très hétérogène, résume la Cour des comptes dans son rapport de 64 pages.
Le canton ne dispose par exemple d'aucune vision d'ensemble et n'a donc aucune idée du matériel précis à disposition à l'échelle cantonale, selon l'audit. Le système des ORPC donne en effet beaucoup de liberté aux régions dans l'acquisition du matériel.
Toujours moins de personnel
A cela s'ajoute l'entrée en vigueur le 1er janvier 2021 d'une révision en profondeur de la loi fédérale sur la protection de la population et la protection civile (LPPCi), induisant une réduction des effectifs. "Avec la réduction de service après 14 années et la libération des officiers et sous-officiers dès l'âge de 40 ans, la PCi vaudoise est passée de 8000 à 5000 membres. A terme, on pourrait même descendre en-dessous de 4000", relève M. Bolay.
Ces problèmes de personnel vont surtout affecter les régions du Nord vaudois et du Chablais, moins Lausanne et l'arc lémanique, ajoute le magistrat. La Cour des comptes plaide ainsi pour une réorganisation en quatre régions de la PCi, comme lors de son intense engagement durant la pandémie, avec une ligne de commandement unique. "Cela a été une bonne expérience et a bien fonctionné", note M. Bolay.
D'ailleurs, la réforme engagée par les autorités cantonales, dans le cadre d'un projet prénommé "Tetris", va dans le sens d'une cantonalisation et centralisation en quatre bataillons régionaux, selon lui. Mais la réforme s'annonce "compliquée", car il faudra revoir la répartition des compétences entre les communes et le Canton, une question toujours très sensible, dit-il.
Revoir le cahier des charges
Au final, la Cour adresse au Service de la sécurité civile et militaire (SSCM) quinze recommandations, toutes acceptées. Elles s'articulent autour de trois domaines d'amélioration: une meilleure organisation, un personnel mieux formé (notamment les cadres) et mieux équipé ainsi qu'une communication claire et positive.
Fil rouge de l'optimisation du fonctionnement de la PCi: se doter d'un nouveau "profil des prestations" afin de clarifier la stratégie cantonale. "La finalisation de ce document est prioritaire afin notamment de définir les formations à dispenser et les investissements nécessaires", estime la Cour des comptes.
Il faut donc prioriser les missions et les prestations de la PCi de demain, arrêter les moins pertinentes, comme la présence lors de manifestations sportives, observe M. Bolay. Prestations et formations doivent aussi tenir compte des risques prioritaires identifiés dans la dernière analyse publiée par le Canton en 2022.
Moderniser le système d'alerte
S'agissant du matériel très disparate, qui ne facilite ni la formation ni la collaboration, la Cour recommande de mieux le recenser, de le rendre facilement accessible et à terme de l'harmoniser. Elle propose aussi de moderniser le système d'alerte, en s'inspirant de l'outil à disposition des sapeurs-pompiers.
Dans l'intervalle, le Canton doit renforcer ses contrôles actuellement lacunaires des ORPC, tant sur les plans opérationnel que financier, encourage l'audit.
Dans un communiqué, le Conseil d'Etat dit prendre acte des recommandations formulées par la Cour et va poursuivre les réflexions sur la réforme et la modernisation de la PCi. Il est "favorable à une simplification de l'organisation, tout en conservant une structure fortement décentralisée avec un solide ancrage régional", indique-t-il.
www.vd.ch/cdc
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Franck Giovannini commandeur de l'Ordre des vins vaudois
Le chef triplement étoilés Franck Giovannini est devenu jeudi soir Commandeur de l'Ordre des vins vaudois. Les insignes lui ont été remis dans son restaurant de l'Hôtel de Ville de Crissier (VD) par le président de l'Office des vins vaudois (OVV) Michel Rochat, a indiqué vendredi l'OVV dans un communiqué.
La cérémonie officielle s'est déroulée en présence "d'une poignée de chanceux choisis pour découvrir les mariages savoureux entre la cuisine d'exception d'un chef auréolé de 3 étoiles Michelin ainsi que de 19 points Gault&Millau et les plus modernes des rouges vaudois", précise le communiqué.
Né dans le Jura Bernois il y a bientôt cinquante ans, Franck Giovannini a travaillé sous les ordres des trois chefs emblématiques de l'Hôtel de Ville de Crissier - Frédy Girardet, Philippe Rochat et Benoît Violier - avant de prendre la direction de la cuisine du restaurant en 2017, puis de l'établissement l'année suivante.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Aspivix obtient un feu vert pour un stabilisateur de cervicales
Le concepteur vaudois de dispositifs médicaux Aspivix a décroché auprès du gendarme sanitaire outre-Atlantique (FDA) une autorisation de commercialisation pour son stabilisateur de cervicales Carevix.
L'instrument employé en chirurgie gynécologique doit permettre d'alléger les souffrances liées à des opérations ou à une insertion de stérilet, assure un communiqué diffusé jeudi. La société est basée à Renens.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Hockey
LHC: Pedretti absent trois mois
Le Lausanne HC doit composer pendant trois mois sans Marco Pedretti, dont la saison est ainsi d'ores et déjà terminée. L'attaquant de 31 ans est blessé à un genou.
Auteur de 5 points en 40 matches de National League durant cet exercice 2022/23, Marco Pedretti s'est blessé le 28 janvier à Zurich face aux Lions. La nature exacte de sa blessure n'a pas été dévoilée par le LHC, avant-dernier du classement.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Lausanne veut tripler son chauffage à distance en 30 ans
La ville de Lausanne veut booster son réseau de chauffage à distance, historiquement un des plus étendus de Suisse. D'ici 2050, elle veut ainsi couvrir 75% de ses besoins de chaleur, bien au-delà des 25% actuels. Et passer au tout renouvelable d'ici 2035.
Le municipal lausannois Xavier Company a présenté ce mercredi une ambitieuse stratégie de développement pour les années à venir. Dans une première étape, la municipalité sollicite un crédit de 170 millions de francs, pour étendre son réseau au sud et à l'ouest de la ville. Avec comme objectif, un réseau de chauffage à distance utilisant de l'énergie entièrement renouvelable d'ici 2035, et une couverture des trois quarts des besoins en chaleur. Un objectif assez ambitieux, reconnait le municipal :
Ce préavis spécifique concrétise un pan important du plan climat de la ville. En s'attaquant du chauffage des bâtiments, "on touche à la plus grande source de pollution directe sur le territoire lausannois", a rappelé le directeur des Services industriels.
Cette première étape vise la construction de trois centrales de production et de distribution à Ouchy (à partir des eaux du lac), à Vidy (à partir des eaux épurées de la STEP) et à Malley (au gaz et au bois). Sont aussi prévues deux stations d'échange de chaleur, plus les conduites principales permettant de déployer le réseau dans les quartiers, notamment à Ouchy. Et d'augmenter aussi la quantité d'énergie produite. Le Municipal l'a constaté, la demande pour se raccorder au réseau lausannois augmente :
Plus grand et plus vert
La municipalité entend étendre ce réseau, mais aussi le "verdir". Le réseau actuel est alimenté à 60% par de l'énergie de récupération - considérée comme renouvelable - des usines Tridel (déchets) et Pierre-de-Plan, et à 40% par du gaz, en grande partie fossile.
Cette part fournie par le gaz fossile sera peu à peu remplacée par des énergies renouvelables, comme l'eau du lac, la géothermie, le bois ou le biogaz.
Avant tout, il faudra adapter le réseau actuel, qui fournit de l'eau à très haute température (175 et 130 degrés). Cette température devra passer à 85 degrés, pour pouvoir intégrer la chaleur produite par les énergies renouvelables. Dans un premier temps, les nouveaux réseaux du sud et de l'ouest seront réalisés à plus basse température, puis la grande majorité du réseau suivra.
Il faut cependant noter que ce réseau de chauffage à distance est intéressant pour des bâtiments d'une certaine importance. Selon la Municipalité, il faut au minimum huit appartements pour que cela ne soit pas contre-productif. Quid également des maisons individuelles ?
Production de froid à l'étude
Xavier Company a rappelé que le plan climat prévoit à terme un milliard d'investissements dans le chauffage à distance. Ce premier volet a des objectifs ambitieux, aussi en terme de calendrier. La ville est en outre en train d'examiner s'il existe une demande suffisante pour un réseau de froid à distance, avec l'eau du lac dans le quartier d'Ouchy. Il permettrait de produire du froid en été pour la climatisation des hôtels et des bureaux.
Robin Jaunin avec Keystone-ATS
Culture
Plateforme 10: plus de 270'000 visiteurs pour l'année inaugurale
Le pôle muséal lausannois Plateforme 10 a enregistré 271'000 visites pour son année inaugurale, à la satisfaction de ses responsables. L'année 2023 s'annonce riche pour les trois musées du quartier des arts, avec une douzaine d'expositions majeures au programme.
"Nous sommes très satisfaits de ces chiffres. Mais nous surfons sur la nouveauté du quartier des arts. Nous devons désormais dépasser cet effet nouveauté", a déclaré mercredi devant les médias le directeur de Plateforme 10 Patrick Gyger.
Il présentait un bilan de l'année 2022 et les perspectives pour 2023, accompagné de Juri Steiner, directeur du Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA), de Beatrice Leanza, directrice du mudac et de Nathalie Herschdorfer, directrice de Photo Elysée.
La formule d'un billet pour trois musées semble gagnante puisqu'elle attire le public vers les trois institutions. Depuis l'inauguration en juin du site complet, le mudac a attiré 78'000 visiteurs, Photo Elysée 72'000 et le MCBA 87'000, auxquels il faut ajouter 34'000 visiteurs au premier semestre pour ce dernier (121'000 donc), ouvert depuis octobre 2019, soit un total de 271'000 visiteurs pour 2022.
"Diversité et ouverture"
Grâce à l'effet pôle muséal, la fréquentation est "plus transversale et plus commune", note M. Gyger. A ce stade, elle est "beaucoup plus élevée" qu'auparavant dans les trois musées dispersés en ville, indique-t-il.
"La réussite de cette période inaugurale, c'est pour moi aussi le succès de la diversité et de l'ouverture à toutes les formes artistiques et à tous les publics, populaires ou amateurs d'art, lausannois, vaudois, romands, suisses alémaniques, français, italiens ou américains", a encore affirmé le directeur. Entre 20 et 25% des visiteurs viennent de Suisse alémanique ou de l'étranger.
Les regards se sont ensuite tournés vers 2023. Les trois responsables des musées ont présenté un survol des expositions à venir, une vingtaine au total, dont douze événements majeurs.
Les expos à voir
Le MCBA présentera du 10 mars au 21 mai le travail de l'artiste plasticienne suisse Silvie Defraoui, connue pour son travail mêlant installation, photographie, peinture sérigraphie ou encore art vidéo. Elle viendra ébranler nos convictions et croyances avec "Le tremblement des certitudes". L'été accueillera la sculptrice et artiste textile polonaise Magdalena Abakanowicz.
A Photo Elysée, le flou s'introduira dans le nouveau bâtiment cubique du 3 mars au 21 mai avec une exposition retraçant l'histoire du flou photographique. D'un défaut initial devenu expression artistique. Laïa Abril, Deborah Turbeville et Richard Mosse viendront notamment compléter le programme 2023.
Au mudac, deux expositions retiendront particulièrement l'attention: une histoire du design libanais vu de Beyrouth (du 7 avril au 6 août) et une plongée dans les collections rarement montrées du musée, qui feront dialoguer des objets, à l'image d'une pieuvre et d'un presse-agrumes de Philippe Starck (dès le 7 avril).
De très nombreux projets en partenariat pour des événements sont également prévus, avec notamment BDFIL, l'ECAL, le Romandie, le Festival de la Cité, tous à Lausanne, et le Festival de Locarno.
"Gagner en convivialité"
Patrick Gyger a aussi dégagé mercredi trois axes principaux de la stratégie de Plateforme 10 qui veut avoir "l'art de bouger les lignes": les nouveaux récits (diversité et polyphonie), le service au public et à la société (accessibilité et divertissement) et la durabilité (responsabilité écologique et engagement social et économique). La qualité des projets artistiques et le renouvellement des publics tiennent très à coeur à l'équipe en place.
Autres priorités: gérer la question des îlots de chaleur, la végétalisation de l'espace et rendre plus visible et accessible l'entrée du site côté gare. Des solutions et des aménagements, comme des zones d'ombre et de points d'eau, ont été annoncés.
"C'est un quartier encore en pleine mutation qui va encore gagner en convivialité (...) On ne va pas faire de ce lieu une forêt (...) L'idée est plutôt d'en faire une place de village vivante", a expliqué M. Gyger.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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