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Vaud

Oui à l'augmentation de la taxe sur l'électricité

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La taxe sur l'électricité sera augmentée dans le canton de Vaud. Le Grand Conseil a donné mardi son aval à la proposition du Conseil d'État de la faire passer de 0,18 ct/kWh à 0,60 ct/kWh. Une progression sera possible jusqu'à 1 ct/kWh en cas de besoin.

Le Grand Conseil avait accepté d'entrer en matière sur cette modification de la loi sur l'énergie avant Noël. Mardi, malgré le dépôt de plusieurs amendements, il s'en est tenu à la proposition du gouvernement. Elle a été acceptée par 100 voix contre 32 non et 6 abstentions au terme du premier débat.

Yvan Luccarini (Ensemble à Gauche-POP) avait notamment proposé de limiter l'impact d'une taxe antisociale qui s'applique de la même manière aux riches et aux pauvres: la laisser à 0,2 ct/kWh et la compléter par des montants issus du budget ordinaire de l'Etat.

Le représentant de la gauche radicale a été entre autres été soutenu par l'UDC. Sylvain Freymond a notamment déclaré que son parti voulait déposer une motion pour financer ces mesures via le budget.

Pas plus de 0,6ct

Au nom de la minorité de la commission, l'UDC Yvan Pahud s'est dit favorable au relèvement du plafond de 0,2ct/kWh à 0,60 ct/kWh pour garantir le financement du "programme bâtiment" et l’encouragement aux énergies renouvelables. Mais il a estimé qu'il ne fallait pas aller au-delà.

L'augmentation proposée par le Conseil d’Etat de plus de 5 fois la taxe actuelle au maximum pénalisera encore davantage la classe moyenne et la compétitivité des entreprises du canton, a-t-il déploré, tout comme certains PLR.

Le relèvement du plafond à 1ct/kWh induira une augmentation de près de 29 francs/an pour un ménage, de 2000 francs/an pour une petite PME et près de 18'800 francs/an pour une grosse entreprise. Les locataires seront notamment doublement touchés, a-t-il regretté.

Effort doux

Les Verts et le PS estiment que la taxe est raisonnable. Pour un ménage, la hausse se montera entre 15 francs et 29 francs par an. "C'est un effort doux que l'on demande. Plus on attend plus il sera dur", a relevé l'écologiste Maurice Mischler, évoquant les objectifs à atteindre en matière de neutralité carbone.

Le député a également rappelé l'effet multiplicateur du dispositif. Grâce au cofinancement fédéral, pour un franc investi par le canton, ce sont quatre francs qui sont distribués sous forme de subventions et 18 francs qui sont injectés dans l’économie sous forme de travaux et fournitures.

Egalement en faveur du projet du Conseil d'Etat, le PLR Jean-Rémy Chevalley a souligné que l'accélération du réchauffement climatique concernait tout le monde. "Chacun doit apporter sa pierre à l'édifice. La fourchette de 0,60 à 1ct permet au Conseil d'Etat de réagir rapidement".

Urgence d'agir

La conseillère d'Etat Béatrice Métraux a rappelé que l'action cantonale était largement demandée dans la rue par une jeune génération sans espoir. "A cette urgence, il faut répondre pratiquement et c'est ce que le Conseil d'Etat propose aujourd'hui".

L'entrée en vigueur est prévue pour 2021. L'intention du gouvernement est de ne pas d'augmenter tout de suite la taxe", a-t-elle assuré.

Compensations

Pour les ménages, celle-ci peut facilement être compensée par l'achat d'appareils ménagers moins gourmands en énergie. La pose de panneaux solaires sur le toit des entreprises permettra également de faire des économies, a souligné Mme Métraux.

Une PME verra par exemple sa taxe alourdie de 400 francs mais pourra faire des économies de 4000 francs grâce à ces panneaux, a-t-elle imagé. Des efforts seront aussi faits pour les grands consommateurs.

Les deux amendements ont été rejetés au vote. L'augmentation à 0,60 ct/kWh, avec une progression possible jusqu'à 1 ct/kWh a au final facilement passé la rampe. Le deuxième débat est prévu mardi prochain.

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Vaud

Vers une automatisation des prestations sociales ?

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Il suffirait de cocher une case sur sa déclaration d'impôt pour obtenir les prestations sociales auxquelles on a droit (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une alliance entre le syndicat SUD et le POP entend lutter contre le fait que 30 à 40% des bénéficiaires potentiels ne recourent pas aux prestations sociales auxquelles ils ont pourtant droit. Première étape, une interpellation déposée au Grand Conseil vaudois mardi prochain.

Entre 30 et 40% des ayants-droits ne toucheraient pas les prestations sociales qui leur sont dues. En cause, selon le POP vaudois et le syndicat SUD, trop d’obstacles administratifs, et un manque de considération de l’Etat de Vaud. Pour remédier à une situation qu’ils jugent urgente, ils appellent à l’automaticité des prestations.

Pour ceci, POP et SUD proposent tout d'abord d’ajouter une case à cocher sur la déclaration d’impôts, précisant que l'Etat a déjà toutes les données en main. En deuxième lieu, ils imaginent la mise sur pied d’un Bureau pour l’automaticité des prestations sociales. Les précisions de Lucas Schalbetter, président du POP vaudois.

Lucas SchalbetterPrésident du POP vaudois

Pour le POP vaudois et le syndicat SUD, le manque de considération du gouvernement est aussi à l'origine d’autant de non-recours aux prestations sociales. Aristides Pedraza, membre du secrétariat fédéral du Syndicat SUD.

Aristides PedrazaMembre du Secrétariat fédéral du syndicat SUD

"Avoir des droits, c’est bien. Pouvoir y accéder, c’est mieux!"

Mardi prochain, à l’occasion de la séance hebdomadaire du Grand Conseil, le député POP Marc Vuilleumier soumettra plusieurs interrogations au Conseil d’Etat. Il demandera notamment si le gouvernement prévoit de chiffrer le non-recours aux prestations sociales. Et s’il s’est approché des cantons de Neuchâtel, Genève, du Jura et du Valais qui pratiquent déjà l’automaticité des subsides à l’assurance maladie. Écoutez Marc Vuilleumier, qui entend lancer une "fusée à deux étages".

Marc VuilleumierDéputé POP au Grand Conseil vaudois

Le deuxième étage de la fusée, c’est une motion qui demande donc l'automaticité des prestations sociales. Un système qui est déjà en place dans d'autres cantons romands. Les subsides à l'assurance maladie, les prestations complémentaires, la rente-pont ou les bourses d'études seraient notamment concernées.

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Vaud

Première pierre posée pour la tour Tilia à Prilly

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Une maquette du projet Tilia et sa tour de 85 mètres au coeur de Malley, dans l'Ouest lausannois. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Une tour de 85 mètres est en construction à Prilly. Il s'agit de la tour Tilia, près de la gare de Prilly-Malley. Ce jeudi, les porteurs du projet ont organisé une cérémonie symbolique, celle de la pose de la première pierre. Ceci six mois après le lancement du chantier, qui doit se terminer début 2026.

Moment symbolique ce jeudi à Prilly. S'est tenue ce matin la cérémonie de pose de la première pierre de la tour Tilia, près de la gare de Malley. Moment symbolique parce que le premier coup de pioche a, lui, été donné il y a six mois. Pour mémoire, la tour de 85 mètres sera achevée en 2026. Elle comprendra plus de 200 logements, un hôtel, des espaces de bureaux et des commerces. Mais les porteurs du projet, la société Insula SA, ont aussi prévu un parc paysager, une salle de sport et une autre de concert pour réunir les locataires. Car, selon Esteban Garcia, on ne peut plus penser un projet immobilier sans réfléchir au lien social. On écoute le maître d’ouvrage et fondateur du projet Tilia.

Esteban GarciaMaître d'ouvrage

Rappelons que de nombreux chantiers sont en cours à Prilly, dont une autre tour et l’écoquartier de Central Malley. Un développement qui laisse le syndic Alain Gillièron pantois.

Alain GillièronSyndic de Prilly

Et le syndic d'ajouter que la Municipalité planche actuellement sur la planification du développement des infrastructures scolaires.

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Vaud

Vaud: le POP et SUD veulent automatiser les prestations sociales

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Il suffirait de cocher une case sur sa déclaration d'impôt pour obtenir les prestations sociales auxquelles on a droit (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Cocher une case dans sa déclaration d'impôt pour obtenir automatiquement des prestations sociales et s'économiser ainsi un processus de demande long et dissuasif. Voilà en substance ce que vise une alliance entre le syndicat SUD et le POP, qui entendent lutter contre le fait que 30 à 40% des bénéficiaires potentiels ne recourent pas aux prestations sociales auxquelles ils ont pourtant droit.

"On ne peut plus se contenter de l'existence d'un filet social, il faut que les personnes aient accès à leurs droits pour pouvoir vivre dignement", a déclaré Marc Vuilleumier, député POP, jeudi devant les médias réunis à Lausanne.

"Si une telle partie des ayants-droit ne recourt pas à ces prestations, c'est qu'on leur impose des chemins impraticables", a renchéri Aristides Pedraza de la Fédération syndicale SUD, qui soutient elle aussi cette idée. "Il faut passer d'un Etat-obstacle à un Etat facilitateur", a-t-il ajouté.

"Petite bombe sociale"

Dans cette optique, Marc Vuilleumier va déposer mardi prochain une interpellation au Conseil d'Etat. Celle-ci constituera la première étape d'une "fusée à deux étages", a précisé l'intéressé. Dans un premier temps, le député entend obtenir des chiffres précis sur le nombre de personnes ne recourant pas aux prestations sociales, ainsi que sur l'économie que cela représente chaque année pour le canton.

Le texte ouvrira également la porte sur une "petite bombe sociale", à savoir la possible automatisation des prestations sociales par le biais de la transmission d'informations fiscales des intéressés aux services concernés.

Le deuxième étage de la fusée consiste, lui, en une motion demandant l'instauration de l'automaticité des prestations sociales, telle qu'elle est pratiquée dans d'autres cantons romands. Les subsides à l'assurance maladie, les prestations complémentaires (PC), les PC familiales, la rente-pont ou les bourses d'études seraient notamment concernées.

Case à cocher

Concrètement, selon ses partisans, l'automaticité des prestations sociales impliquerait deux mesures. En premier lieu, l'ajout d'une case sur la déclaration d'impôts, que le contribuable n'aurait qu'à cocher pour demander de "transmettre aux services concernés les documents fiscaux relatifs à une demande de prestation sociale", et en second lieu la mise sur pied d'un bureau ad hoc.

"Le banc d'essai pourrait être la question des subsides à l'assurance maladie", a déclaré Aristides Pedraza. "Pourquoi ne peut-on pas passer rapidement à l'automaticité du subside LAMAL alors que le fisc a toutes les informations à disposition?"

Parallèlement à cette interpellation, une campagne a été lancée afin de sensibiliser le grand public. Les premiers tracts ont été distribués mercredi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud: la Coges adresse 24 observations au Conseil d'Etat

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La Commission de gestion du Grand Conseil vaudois a adressé 24 observations au Conseil d'Etat dans son rapport 2023 (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Dysfonctionnements dans des écoles du canton (HEP, HEMU, Eracom), manque de places en EMS et en prison, sous-effectifs dans certains secteurs de l'administration, outils informatiques dépassés ou mal utilisés. Telles sont quelques-unes des grandes lignes du rapport 2023 de la Commission de gestion du Grand Conseil vaudois (Coges).

Dans ce rapport, "les problématiques RH reviennent très régulièrement", a reconnu Monique Ryf, présidente de la Coges, jeudi devant la presse. Et de rappeler les crises traversées ces derniers mois par la Haute école de musique (HEMU), la Haute école pédagogique (HEP) et l'Ecole romande d'arts et communication (Eracom), mais aussi par d'autres entités comme le groupe Impact, l'organe chargé d'enquêter sur les conflits de travail et le harcèlement au sein de l'administration.

Si chaque cas est spécifique, les problèmes se situent "le plus souvent au niveau des directions", a relevé Nathalie Jaccard, vice-présidente de la Coges. Elle a remarqué que si le Conseil d'Etat avait eu le mérite de "ne pas laisser pourrir" ces affaires, il lui revenait désormais de veiller à ce que la situation s'améliore.

"La marge de manoeuvre du Conseil d'Etat reste néanmoins limitée", a-t-elle ajouté, rappelant que, dans le cas des hautes écoles, c'est un conseil de fondation qui chapeautait ces institutions.

La Coges a aussi questionné "l'adéquation des moyens utiles au bon fonctionnement de l'administration". Pour Mme Ryf, si le Grand Conseil "parle beaucoup" actuellement du nombre d'employés de l'Etat, "trop élevé selon certains députés", des secteurs demeurent en "sous-effectifs". C'est le cas, par exemple, au sein des secrétariats des établissements scolaires ou encore auprès des tutelles et curatelles professionnelles, a constaté la Coges.

Prisons et EMS

Comme chaque année, le rapport de la Coges mentionne aussi des prisons surchargées. Monique Ryf a notamment mis en lumière les retards des travaux à la prison pour femmes de la Tuilière à Lonay. "Une réponse urgente" du Conseil d'Etat est exigée pour connaître l'avancement de ces travaux, la situation actuelle en matière de sécurité et de conditions de détention restant "toujours problématique".

Les places continuent aussi de manquer en EMS, le programme d'investissements 2017-2021 ayant été "sous-estimé", a indiqué un autre membre de la Coges, Jacques-André Haury. Le programme 2022-2027 vise en partie à combler cette pénurie, mais toujours sans englober les EMS non reconnus d'intérêt public. "Pourquoi se priver de ces EMS privés ?", a-t-il demandé.

Pour la Coges, l'Etat de Vaud doit aussi améliorer l'accessibilité à certaines prestations de l'Etat. Sur ce volet, c'est un autre commissionnaire, Arnaud Bouverat, qui a cité en exemple le moyen d'identification électronique (MIE). Celui-ci, utile notamment pour remplir une déclaration d'impôt, devrait "être mieux expliqué et valorisé" auprès de la population, a-t-il dit.

Réponses attendues fin mai

D'autres députées membres de la Coges sont venues présenter quelques-unes des observations adressées au Conseil d'Etat. Oriane Sarrasin a appelé à "mieux anticiper" les communications au sujet des PFAS ("polluants éternels"), sachant que ce sont bientôt des normes européennes qui s'imposeront en Suisse.

Quant à Céline Misiego, elle a abordé la question des clubs sportifs amateurs, pour lesquels la Coges aimerait savoir ce que le Conseil d'Etat a prévu pour les inciter à favoriser les déplacements en transports publics.

Long de 106 pages, le rapport 2023 de la Coges recense 24 observations (ainsi que plusieurs remarques), sur lesquelles le Conseil d'Etat devra se positionner d'ici la fin mai. Ces réponses seront ensuite discutées et votées par le Parlement avant fin juin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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