Vaud
Yverdon-les-Bains: occupation illégale contre un projet immobilier
A l'issue d'une manifestation, un collectif a occupé samedi une parcelle prévue pour un projet immobilier à Yverdon-les-Bains. Un jardin collectif et des espaces culturels y ont été aménagés. La municipalité condamne cette action illégale.
A l'entrée d'Yverdon-les-Bains, en arrivant de Cheseaux-Noréaz, le quartier de Clendy-Dessous a pris ce week-end des airs de Zone à défendre (ZAD). Des militants ont planté des légumes dans le verger. Une cuisine collective, des toilettes sèches et une scène ont vu le jour. Ateliers, spectacles et tables rondes y ont été organisés.
Samedi soir, des participants ont passé la nuit, sous tente. Le lendemain, cette opération coup de poing - qui ne devait durer que le week-end - a pris une nouvelle tournure et des militants ont occupé deux maisons vouées à la démolition. Cette parcelle de 1,2 hectare doit céder la place à un projet immobilier de 9 immeubles avec commerces et parking de 170 places, un projet "destructeur du tissu social et du vivant", ont dénoncé les occupants.
Séance de crise
La municipalité s'est réunie dimanche après-midi en séance de crise. "La police est en contact quasiment permanent avec ces personnes", a expliqué à Keystone-ATS le syndic Pierre Dessemontet.
Cette action touche les parcelles de plusieurs propriétaires. La ville est également concernée, car un tronçon de rue est occupé, a relevé le syndic. Les différents propriétaires doivent désormais se déterminer sur les suites à donner, notamment sur le dépôt d'une plainte. "La ville étudie toutes les options", a déclaré M. Dessemontet, sans donner plus de précisions.
La ville se dit ouverte au dialogue. "Mais on ne peut pas discuter tant qu'il y a une occupation illégale. Il faut que cela cesse", a-t-il demandé. "Samedi, nous avions autorisé une manifestation qui s'est malheureusement prolongée par un acte illégal".
Ecologie radicale
Sur place, les militants, qui prônent la solidarité, l'écologie radicale et la démocratie, annoncent une "défense pérenne et déterminée du quartier". Sur les maisons occupées, des banderoles sont apparues: "Et si habiter signifiait plus que vivre entre quatre murs".
Les militants critiquent "une gentrification" du quartier. Par leur action, ils veulent promouvoir un espace d'expérimentation urbaine. Ce n'est pas aux promoteurs de "décider de l'avenir des quartiers, c'est à la population", écrivent-ils dans un communiqué.
Après une manifestation
L'occupation est intervenue samedi après une manifestation à l'enseigne de "Reprenons la ville" qui avait réuni plus de 150 personnes en ville. Ce défilé avait la même thématique que l'opération qui a suivi, mais était organisé par des personnes différentes, ont insisté les co-organisatrices.
Les manifestants demandaient à la nouvelle municipalité, qui vient de basculer à gauche, des "mesures plus poussées pour affronter l'urgence climatique et ses conséquences sociales". "Nous avons besoin de changements plus radicaux", avait expliqué samedi à Keystone-ATS Mathilde Marendaz, conseillère communale et une des chevilles ouvrières du rassemblement.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Vaud: un plan d'action pour endiguer la surpopulation carcérale
Il n’existe pas de baguette magique pour régler le problème de la surpopulation carcérale. Des propos tenus ce lundi par le conseiller d’Etat vaudois Vassilis Venizelos, juste avant de dévoiler le plan d’action du gouvernement pour endiguer le phénomène. Il s'appuie sur deux études mandatées par le Canton.
Vaud veut endiguer la surpopulation carcérale. Le Conseil d’Etat a dévoilé son plan d’action ce lundi, basé sur deux études externes mandatées par le Canton. Ces études relèvent notamment que le canton de Vaud compte 109 détenus pour 100'000 habitants. Un des taux les plus élevés de Suisse. Les experts notent aussi l’utilisation fréquente de la détention préventive, dont la durée atteint parfois le double de la moyenne suisse. Il faut dire que Vaud est à l’origine de 20% des peines privatives de libertés prononcées dans le pays. Ce sont quelques-uns des éléments visant à expliquer la surpopulation carcérale. Mais outre l’explication, le temps est aussi aux mesures. Précisions de Vassilis Venizelos, conseiller d’Etat chargé de la sécurité.
Condamnations à revoir ?
Le conseiller d’Etat insiste donc aussi sur l’ouverture en 2032 de la Prison des Grands Marais. Mais ces 410 places de détention vont-elles vraiment régler le problème de la surpopulation carcérale sur le long terme ? Réponse du Dr. Benjamin Brägger, auteur d’une des deux études commandées par le Canton.
Vassilis Venizelos s’est gardé de réagir sur la politique de condamnation portée par le Ministère public, invoquant la séparation des pouvoirs. Il s’est toutefois dit satisfait de la collaboration Canton/Ministère public. Ce point a d'ailleurs été soulevé par Mathilde Marendaz, députée Ensemble à gauche et POP. Elle faisait partie des nombreux députés présents lors de cette conférence de presse. Car la surpopulation carcérale fait régulièrement l'objet de discussions au Parlement. L'élue nous a livré son sentiment à l'issue des annonce.
Avec les solutions à court terme évoquées, notamment la création d’espaces modulaires, le Canton espère détendre le système. Quel impact donc sur l’Hôtel de police de Lausanne ? Car, le Grand Conseil l’a relevé la semaine dernière, des personnes y sont détenues près de 50 jours au lieu des 48 heures légales. Et cela dans des conditions difficiles. On écoute à ce propos le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos.
Plus de données
Notons encore que sur le long terme, le Canton mise également sur la stratégie de réinsertion pour limiter la récidive. Le gouvernement souhaite aussi mettre en place un « Observatoire de la sécurité » afin de collecter des données plus fournies sur la criminalité. Selon les experts, les possibilités d’analyse sont actuellement limitées du fait d’une récolte lacunaire.
Lausanne
Projets à Isenau: opposition de Pro Natura Vaud et du WWF Vaud
A l'issue lundi de la mise à l'enquête des plans d'affectation d'Isenau et de sa nouvelle télécabine aux Diablerets, Pro Natura Vaud et le WWF Vaud annoncent avoir fait opposition. Selon ces ONG, ces projets ne protègent toujours pas suffisamment l'environnement.
Pro Natura Vaud et le WWF Vaud disent avoir analysé de manière approfondie le projet de plan d'affectation (PA) d'Isenau ainsi que celui de la future télécabine. Si les deux PA sont moins défavorables à l'environnement que celui présenté en 2015 et finalement refusé par le Tribunal fédéral (TF), des lacunes dans la protection des marais, de la faune et de la flore subsistent, écrivent les deux associations environnementales lundi dans un communiqué commun.
Ces PA couvrent un territoire extrêmement fragile et précieux d'un point de vue environnemental, puisqu'il abrite des bas marais d'importance nationale. C'est notamment la non-prise en compte d'une partie de ces derniers qui avait eu raison du projet mis à l'enquête en 2015, et refusé en octobre 2020 par le TF.
Les PA mis à l'enquête prennent aujourd'hui mieux compte de ces bas-marais, et plus généralement des contraintes liées à la protection de l'environnement. Il s'agit en ce sens d'un pas bienvenu vers un tourisme de montagne respectueux de l'environnement, admettent Pro Natura Vaud et le WWF Vaud.
Plusieurs lacunes
Des lacunes et zones problématiques subsistent cependant, et sont de nature à justifier l'opposition déposée. Et de citer notamment l'absence d'un rapport d'impact environnemental, qui est annoncé comme "à suivre", mais qui aurait déjà dû être établi.
Autres problèmes pointés, le passage de pistes de ski et de VTT dans les bas-marais et dans les zones tampon, tout comme des mesures de compensation environnementale insuffisantes. Les associations citent encore une "volonté jugée démesurée de développement du ski, à une époque où le réchauffement climatique et le manque de neige devraient plutôt pousser à un virage vers le tourisme quatre saisons".
Les ONG demandent ainsi en ce sens qu'une interdiction claire d'enneigement artificiel soit stipulée. Enfin, des mesures doivent être prises afin de protéger les zones abritant les dernières populations de lagopèdes de la région.
Le projet mérite d'être amélioré et de mieux tenir en compte certaines considérations impératives liées à l'environnement. C'est en ce sens qu'a été développée l'opposition, et non dans une volonté de bloquer dans le futur toute exploitation du site, affirment encore Pro Natura Vaud et le WWF Vaud.
Oeufs rouges
Depuis 2017, la télécabine d'Isenau est à l'arrêt. Ses cabines, les "oeufs rouges", avaient été vendus aux enchères. Après l'invalidation du précédent PA par le TF, la Municipalité d'Ormont-Dessus et la Fondation Isenau 360 ont relancé l'an dernier un projet pour redonner vie à l'ancien domaine et l'ouvrir à un tourisme quatre saisons à l'horizon 2026-2027. Le délai pour faire opposition aux deux PA courait jusqu'à lundi.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Elca a vu sa croissance s'essouffler en 2024
Le prestataire de services et fournisseur de solutions informatiques vaudois Elca s'est maintenu sur la voie de la croissance l'an dernier, à une cadence toutefois nettement plus fluette qu'en 2023. Le chiffre d'affaires s'est enrobé de 3,4% en 2024 pour atteindre 339 millions de francs, alors qu'il avait explosé de plus d'un tiers sur l'exercice précédent.
"Notre groupe a poursuivi sa croissance organique nonobstant le sensible ralentissement du marché qui a pénalisé l'an dernier la branche des TIC" (technologies de l'information et de la communication, ndlr), se félicite le directeur général Cédric Moret, cité dans le compte-rendu paru lundi.
Le patron anticipe un nouvel essor des recettes en 2025, alimenté par les solutions pour petites et moyennes entreprises et par l'offre en intelligence artificielle, sans s'épancher à ce stade sur la vigueur espérée pour cette croissance.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Vaud veut endiguer la surpopulation carcérale
Envoi de détenus dans la prison fribourgeoise de Bellechasse, création d'espaces modulaires à Orbe et usage accru du bracelet électronique. Telles sont quelques-unes des mesures à court terme de l'Etat de Vaud pour lutter contre la surpopulation carcérale.
Une quarantaine de places seront libérées à Bellechasse, mais de manière limitée dans le temps, a indiqué lundi devant la presse le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos. Elles ne seront plus disponibles lorsque la prison centrale en Basse-Ville de Fribourg sera rapatriée à Bellechasse.
Concernant les espaces modulaires, des options sont encore à l'étude, mais l'idée est de créer temporairement environ 80 places aux Etablissements de la plaine de l'Orbe (EPO). Un site où, à l'horizon 2032, la nouvelle prison des Grands-Marais offrira 410 places supplémentaires.
Pour gagner des places, l'Etat de Vaud souhaite aussi mieux informer les personnes qui pourraient bénéficier d'un autre régime que la prison, notamment en portant un bracelet électronique.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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