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Suisse

Les Verts ont pris un quart de l'électorat du PS

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Les élections fédérales de 2019 ont vu le succès des Verts se faire en partie au détriment du PS, selon l'étude Selects. (©KEYSTONE/PETER KLAUNZER)
L'avancée des Verts lors des dernières élections fédérales de 2019 a un goût amer pour le PS. Si le parti à la rose a bien réussi à mobiliser ses troupes, les Verts lui ont pris un quart de son électorat, selon l'étude Selects.

La politique environnementale, la sécurité sociale et l’Europe ont dominé les débats pendant la campagne précédant les dernières élections fédérales, souligne l'étude Selects vendredi. Ce qui a permis aux Verts (PES) et aux Vert'libéraux (PVL) de gagner des sièges tandis que l'UDC a souffert du fait que ses sujets de prédilection comme l’immigration et l’asile ont été pratiquement absents du débat public.

L’avancée historique des Verts, si elle s'explique par les questions qui ont traversé la société en 2019, s'est faite toutefois au détriment du PS. En effet, un tiers environ des personnes qui ont voté PES en 2019 avait glissé une liste PS dans l’urne en 2015. Et 44% de tous ceux qui avaient voté Verts en 2015 ne sont pas retournés aux urnes en 2019.

Carton auprès du jeune électorat

Les Vert'libéraux ont également attiré de nombreuses personnes qui avaient l’habitude de voter pour d'autres partis, venant à nouveau du PS, mais aussi du PLR. Les deux partis verts ont en outre fait un carton auprès du jeune électorat.

En comparaison avec 2015, l’augmentation enregistrée dans cette classe d’âge est "spectaculaire", selon Selects. Parmi les 18 à 34 ans, la part des votes du PES a passé de 8 à 19% et à 15% au PVL.

Autre gagnant de ces dernières élections, la représentation des femmes qui a atteint un nombre record de candidates élues. Ce succès n’est toutefois pas le résultat d’une mobilisation accrue des femmes, d'après les chercheurs. En 2019 encore, les femmes se sont en effet rendues aux urnes moins souvent que les hommes, mais ont par contre manifesté une tendance accrue à élire des candidates.

Mobilisation plus difficile à droite

L’UDC, qui a maintenu sa place de premier parti de Suisse, a vu pour la première fois la proportion de ses sympathisants qui ont voté tomber sous la barre des 50%. Néanmoins, ce parti est celui qui peut compter sur l’électorat le plus fidèle: 85% de ceux qui avaient voté UDC en 2015, et sont retournés aux urnes en 2019, ont de nouveau voté pour lui.

Le PLR a également dû faire face à des problèmes de mobilisation, même s'il peut compter sur un électorat stable, et a surtout perdu des voix auprès des femmes. Le PDC est de tous les partis celui qui est le mieux parvenu à mobiliser ses troupes. Et ce n’est que grâce à la fidélité de son électorat que le parti a réussi à maintenir à peu près sa part des suffrages. Le PBD a lui été réduit à l'"insignifiances électorale".

L’UDC et le PS ont subi les plus grandes pertes chez les 18-34 ans en perdant respectivement dix et cinq points de pourcentage entre 2015 et 2019. Le PLR et le PDC ont eux aussi eu de la peine à attirer les jeunes, leur part se situant à 12% pour le premier et à 8% pour le second en 2019.

Budgets de campagne en hausse

Les dépenses de campagne pour les élections fédérales de 2019 ont grimpé. Elles s’élèvent à 37,4 millions de francs, soit 8,3 millions de francs ou 29% de plus qu’en 2015, selon les chercheurs. Ceux-ci rappellent que le financement des partis et des campagnes électorales n'est pas soumis aux règles de la transparence.

Selon eux, 8,5 millions de francs sont imputables au PLR, 4,6 mios à l’UDC, 4,4 mios au PS, 4,2 mios au PDC, 2,2 mios au PES et 2 mios au PVL.

Débat dans les médias traditionnels

Côté média, le débat public continue à être mené avec les journaux traditionnels. Facebook et Twitter, les deux plateformes évaluées en détail dans cette étude, pourraient bien être capables de mettre des accents et de compléter le débat, mais elles n’ont pas remplacé les médias traditionnels pendant la campagne.

L’étude électorale Selects a été réalisée par le centre de compétences suisse en sciences sociales FORS à Lausanne avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS).

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Suisse

L'Eglise réformée compte mener l'enquête sur les abus sexuels

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L'enquête devrait coûter 1,6 million de francs (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'Eglise réformée veut mener une étude sur les abus sexuels. L'Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS) a déposé cette semaine une demande en ce sens auprès du Parlement de l'Eglise, indique la présidente de l'organisation, Rita Famos, dimanche dans la presse.

L'enquête doit montrer où et à quelle fréquence les abus sont commis et qu'est-ce qui a empêché la découverte des faits, déclare Rita Famos dans la NZZ am Sonntag.

La présidente de l'EERS dit espérer que les résultats de l'étude aideront également d'autres institutions à lutter contre les abus sexuels. L'étude devrait coûter 1,6 million de francs. Le parlement de l'Eglise, le synode, se prononcera sur la proposition en juin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Fitch confirme la note AAA de la Suisse, perspective stable

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L'agence de notation américaine Fitch Ratings a attribué la meilleure note à la Suisse (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

L'agence de notation américaine Fitch continue d'attribuer la meilleure note à la Suisse. L'agence souligne en outre la forte position de créancier net de la Suisse ainsi que le statut de monnaie de réserve du franc suisse.

La note de défaut de l'émetteur pour les dettes à long terme en devises (Foreign-Currency Issuer Default Rating, IDR) de la Suisse a été confirmée à AAA avec une perspective stable, indique Fitch dans un communiqué.

Cette note reflète "une économie à forte valeur ajoutée avec des indicateurs de revenu et de gouvernance supérieurs au niveau médian des pays notés", précise l'agence. La stabilité macroéconomique du pays est soutenue par des politiques économiques et financières prudentes et la dette publique est la plus faible parmi les pays notés AAA.

Croissance de 1,2%

Fitch s'attend à ce que la croissance économique de la Suisse atteigne 1,2% cette année. Les événements sportifs et une consommation stable - soutenue par un faible taux d'inflation - devraient y contribuer.

L'agence de notation s'attend pour 2025 à une croissance du PIB de 1,7% grâce à l'augmentation des investissements nationaux. Les perspectives de croissance sont donc stables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Hockey

Cody Almond: "J'ai entendu ma femme crier depuis son canapé"

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Cody Almond a marqué le 3-0 pour Lausanne (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Lausanne s'est offert le droit de disputer mardi à Zurich un acte VII forcément décisif. Et si Damien Riat a inscrit un doublé samedi, Cody Almond a marqué en rendant en plus une très belle copie.

Dans la colonne des tirs des joueurs lausannois, on voit un 8. Antti Suomela sans doute? Perdu, Cody Almond. Auteur du 3-0, le numéro 89 a encore eu d'autres occasions de saler l'addition. Mais même avec un seul but, le Canado-Suisse affichait logiquement un très large sourire.

Parce que Lausanne a joué un deuxième tiers de rêve. "C'est un sentiment incroyable, juge Cody Almond. Parfois ça entre, parfois pas, mais on doit toujours garder confiance et tenter notre chance. On a gagné un immense momentum durant ces vingt minutes et peut-être qu'on a un peu levé le pied inconsciemment."

Lever le pied ou comment se faire peur inutilement. Alors que Zurich, mené 5-0, était dans les cordes, les Vaudois ont laissé leur adversaire y croire à nouveau en les laissant revenir à 5-3. Comment l'expliquer? "Je pense peut-être que dans ta tête, tu es tiraillé en te disant qu'il faut conserver de l'énergie pour le prochain match. Mais on sait bien que c'est une équipe très dangereuse et on a vu qu'ils sont revenus assez vite et qu'il a fallu se regrouper."

Une paternité qui donne des ailes

Papa pour la deuxième fois, déjà buteur lors de la victoire 5-2 mardi dernier, Cody Almond est sur un petit nuage. A croire que la paternité réussit aux Canado-Suisses puisque la veille, c'est Tanner Richard qui a marqué avec l'équipe de Suisse contre la Lettonie. "C'est cool ça, je ne savais pas pour Tanner, avoue Almond. Je ne vais pas vous mentir, c'est incroyable. Je pense que je pouvais entendre ma femme crier depuis son canapé. Peut-être mon bébé aussi, enfin je n'espère pas trop (il sourit). C'était vraiment un moment spécial devant nos fans à cet instant de la finale dans un sixième match."

Et donc voilà le septième match qui se profile, celui que tous les joueurs rêvent de gagner en étant gamin. Pour la troisième fois en trois ans, la finale va donc se décider au bout du suspense. "J'ai l'expérience des septièmes matches, mais pas en finale, note Almond. Après, ce n'est pas franchement différent d'une autre partie. Tout est simplement magnifié et le moindre petit détail compte. On sait ce qu'on doit faire. Evidemment, ce sera dans une patinoire où il est très difficile de s'imposer, mais nous n'avons pas encore joué notre jeu là-bas, donc il faudra le faire mardi et donner la meilleure version de nous-mêmes."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Christian Constantin: "L'arbitre 12e homme de Lugano"

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Une soirée à oublier pour Christian Constantin et le FC Sion. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

"Les deux équipes avaient chacune leur douzième homme ce soir. Nous avec le public, Lugano avec l’arbitre !" Avec son sens de la formule, Christian Constantin a tapé dans le mille.

Personne ne peut, en effet, comprendre la décision de l’arbitre sur l’action de la 49e minute. Urs Schnyder est bien la seule personne dans le stade qui a vu une faute de Cristian Souza sur Ousmane Doumbia. "Il devrait laisser sa place à des plus jeunes et cesser de fausser la compétition, fulmine Christian Constantin. Il croit avoir tout le temps raison. Il ne doute jamais. Ce soir, sa tâche était de sécuriser la rencontre. Il n’y est pas parvenu. Bien sûr, il n’y avait pas la VAR. Mais je veux rappeler que la saison dernière la VAR avait laissé les joueurs de Winterhour jouer avec les mains dans leur surface. Alors..."

Le président du FC Sion a compris que cette demi-finale était pliée à 2-0. "Nous aurions dû faire le break d’entrée sur l’action de Dejan Sorgic, regrette-t-il. Après, Lugano a bénéficié d’une certaine réussite pour mener à la pause. Mais sans ce penalty, nous aurions pu poursuivre sur la lancée de la première période. On aurait vu un vrai match de foot..."

Chrstian Constantin se félicite bien sûr du soutien populaire derrière son équipe. "Le public était présent. Il était aussi en attente. Et à la fin, il est parti malheureux », conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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