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International

La chute du PIB américain en 2020 la plus forte depuis 1946

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Mais certains économistes sont plus pessimistes: "Le PIB va baisser d'environ 3,5% en 2020 par rapport à 2019", anticipe ainsi Jason Furman, professeur d'économie à Harvard et ancien membre du comité économique de la Maison Blanche sous Barack Obama (Archives © KEYSTONE/AP/MEL EVANS)

Faudra-t-il remonter à 2009 ou à 1946 pour trouver une chute du PIB plus forte que celle de 2020? Le Covid-19 a mis un frein brutal à la croissance économique américaine, et l'ampleur des dégâts sera connue jeudi.

La contraction devrait être de 2,5%, comme en 2009, selon certaines estimations, dont celle de la Banque centrale américaine (Fed) publiée en décembre.

Mais certains économistes sont plus pessimistes: "Le PIB va baisser d'environ 3,5% en 2020 par rapport à 2019", anticipe ainsi Jason Furman, professeur d'économie à Harvard et ancien membre du comité économique de la Maison Blanche sous Barack Obama.

"C'est la plus forte baisse du PIB depuis la démobilisation de la Seconde Guerre mondiale en 1946 (...) parce que le deuxième trimestre était très bas et a été rattrapé en partie seulement aux troisième et quatrième trimestres", détaille-t-il, dans un tweet.

En 2019, la croissance avait été de 2,1%, un rythme déjà ralenti par rapport aux 2,9% de 2018. Cette bonne santé économique était un des arguments de campagne de l'ancien président Donald Trump dans sa campagne de réélection.

Inégalités

Mais la première économie du monde a été stoppée dans son élan par le Covid-19. Le chômage a explosé.

Ils étaient encore 16 millions, fin décembre, à vivre grâce aux allocations chômage. Le président de la Fed Jerome Powell a même prévenu mercredi que le véritable taux de chômage tourne autour de 10%, loin des 6,7% officiels.

Les files d'attentes devant les banques alimentaires ne désemplissent pas.

Paradoxalement, en 2020, "le revenu personnel disponible a augmenté d'environ 6%. C'est la plus forte hausse depuis 1984 ou 1998", grâce aux aides budgétaires du gouvernement fédéral, relève encore Jason Furman.

Mais cela n'a pas bénéficié à tous, puisque les inégalités, déjà fortes dans le pays, se sont accentuées dans les derniers mois.

Le nouveau président Joe Biden et sa secrétaire au Trésor Janet Yellen ont promis de s'y attaquer, et d'en faire une priorité.

Le PIB du quatrième trimestre sera également annoncé jeudi. Il devrait être en croissance, mais à un rythme bien moins élevé qu'au cours des trois mois précédents, en raison de la résurgence de la pandémie aux Etats-Unis, qui a ralenti l'activité économique à partir de l'automne, causant une nouvelle fermeture de milliers de restaurants, des écoles et des commerces.

"La résurgence ces derniers mois de cas de Covid-19, d'hospitalisations et de décès cause de grandes difficultés à des millions d'Américains et pèse sur l'activité économique et la création d'emplois", a fait remarquer Jerome Powell mercredi.

La progression attendue est de 4,4%, bien moindre que la hausse historique de 33,4% observée entre juillet et septembre.

Recul du PIB dès le 1er trimestre

"Les investissements des entreprises ont apporté un soutien significatif à la croissance du PIB au quatrième trimestre, compensant en partie la faiblesse des dépenses de consommation en fin d'année", souligne Lydia Boussour, analyste pour Oxford Economics, dans une note.

Le Covid-19 avait mis fin à la croissance dès le premier trimestre 2020, causant une contraction du PIB de 5% au premier trimestre, avant un plongeon jamais vu, de 31,4%, entre avril et juin, en rythme annualisé, c'est-à-dire en comparant au trimestre précédent puis en projetant l'évolution sur l'année entière à ce rythme.

L'économie avait ensuite rebondi, affichant une forte croissance au troisième trimestre. Cette dernière avait ainsi été de 7,5% en prenant le mode de calcul d'autres économies avancées, comme la France, qui comparent un trimestre sur l'autre corrigé des jours ouvrés.

Pour 2021, le Fonds monétaire international table sur une croissance américaine de 5,1%, dopée par le dernier plan de soutien économique de 900 milliards de dollars adopté fin décembre. Il s'agirait alors de la plus forte croissance annuelle depuis 1984.

Le plan de sauvetage de 1.900 milliards de dollars présenté par Joe Biden, pourrait, s'il est adopté par le Congrès, apporter 5% de croissance supplémentaire sur trois ans.

La Fed table elle sur une croissance de 4,2% en 2021 et de 3,2% en 2022.

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Football

Ligue des champions: 2-2 entre le Bayern et le Real

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Kane transforme un penalty (© KEYSTONE/AP/Matthias Schrader)

Rien n'est fait dans la première demi-finale de la Ligue des champions. Le Bayern Munich et le Real Madrid ont fait 2-2, un score qui laisse toutes les options ouvertes avant le retour le 8 mai.

Ce sont les hommes de Carlo Ancelotti qui ont frappé les premiers à l'Allianz Arena, Vinicius profitant d'une ouverture lumineuse de Kroos (24e). Cette réussite tombait alors que les Allemands avaient dominé, surtout lors des dix minutes initiales, mais sans parvenir à concrétiser.

Choqué, le Bayern a eu besoin des paroles sans doute fortes de Thomas Tuchel durant la pause. Car au retour des vestiaires, les joueurs bavarois ont retrouvé des couleurs, de l'énergie et des idées.

Situation retournée en quelques minutes

Cela leur a permis de retourner la situation en quelques minutes, d'abord sur une belle action individuelle de Sané (53e), puis sur un penalty obtenu par Musiala et transformé par Kane (57e). L'attaquant anglais a ainsi signé son 43e but de la saison, toutes compétitions confondues, en 43 matches!

Les Madrilènes, qui semblaient jouer sur du velours après l'ouverture du score, ne s'attendaient sans doute pas à une telle seconde période de leurs adversaires. Ces derniers ont d'ailleurs frôlé plusieurs fois près un troisième but qui aurait mis les visiteurs dans une situation difficile. Mais comme souvent, le Real a fini par s'en sortir. Kim a commis l'irréparable sur Rodrygo et Vinicius a égalisé sur penalty (83e).

Le Bayern aura donc besoin d'un exploit au retour s'il entend toujours caresser l'espoir de finir la saison en remportant un trophée majeur, lui dont le dernier exercice blanc date de 2012. Pour sa part, le Real a quand même légèrement les faveurs du pronostic pour atteindre une 18e finale dans sa compétition européenne favorite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Changement climatique: les géants pétroliers savaient

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les géants du pétrole savaient depuis les années 60 (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Les principaux géants mondiaux du pétrole et du gaz savaient depuis "au moins" les années 1960 que les énergies fossiles allaient entraîner un réchauffement de la planète mais ils ont persisté à le nier et même pratiqué la désinformation. selon un rapport.

"Pendant plus d'un demi-siècle, les 'Big Oil' ont trompé le public américain au sujet de leur rôle dans la crise climatique, en faisant tout ce qui était en leur pouvoir pour que les Etats-Unis et le monde entier restent dépendants de leurs produits polluants", dénonce le rapport d'une commission d'enquête d'élus démocrates de la Chambre des représentants, publié mardi.

Les "Big Oil" sont les six géants et organismes passés au crible pendant cette enquête lancée en septembre 2021: ExxonMobil, Chevron, BP America, Shell, l'American Petroleum Institute (API) - représentant du secteur pétrolier - et la Chambre de commerce.

"Tous les six (...) ont fait obstruction et retardé" cette enquête en refusant de se soumettre "malgré des assignations", souligne le rapport de 65 pages intitulé "Dénégation, désinformation, et double langage: évolution des efforts des 'Big Oil' pour esquiver la responsabilité du changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Challenger d'Aix-en-Provence: Wawrinka sorti d'entrée

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Nouvelle défaite pour Wawrinka (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

Stan Wawrinka (ATP 87) a subi sa 8e défaite de l'année en 10 matches disputés. Le Vaudois a été battu 6-3 6-7 (3/7) 6-4 par Albert Ramos-Viñolas (ATP 105) au 1er tour du Challenger d'Aix-en-Provence.

Redescendu d'un cran après avoir chuté d'entrée dans le Masters 1000 de Monte-Carlo puis à l'ATP 250 de Bucarest, Stan Wawrinka (39 ans) espérait reprendre confiance sur le front des Challengers. Sa défaite de mardi n'en sera que plus difficile à encaisser: il avait battu le gaucher espagnol à neuf reprises en neuf confrontations.

Le triple vainqueur de Grand Chelem a d'ailleurs obtenu face à Albert Ramos-Viñolas l'un de ses deux seuls succès de l'année, le dernier en date, le 2 avril à Marrakech. Mais mardi, il n'a pas réussi la passe de dix, même après avoir sauvé quatre balles de match au 2e set.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Trêve ou pas, Tsahal entrera à Rafah, promet Netanyahu

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Des soldats israéliens sur un terrain de rassemblement près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël. Trêve ou pas, leur premier ministre veut attaquer Rafah. (© KEYSTONE/AP/Tsafrir Abayov)

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi que son armée entrerait dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'une trêve soit conclue ou non, peu avant l'arrivée en Israël du chef de la diplomatie américaine.

Après l'Arabie saoudite et la Jordanie, Antony Blinken est attendu dans la soirée en Israël, dans le cadre de sa septième mission au Proche-Orient pour tenter d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas palestinien, en guerre depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza.

Les pays médiateurs attendent pendant ce temps une réponse du mouvement islamiste palestinien à une proposition de trêve de 40 jours, associée à une libération d'otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

En rencontrant le roi de Jordanie, le secrétaire d'Etat américain a déclaré que "le Hamas devrait accepter la proposition sur la table", selon le porte-parole du département d'Etat. Une proposition qu'il avait qualifiée lundi d'"extraordinairement généreuse de la part d'Israël".

Mais en parallèle à ces espoirs de trêve, Israël affirme maintenir son projet d'offensive terrestre sur la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte, considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a déclaré mardi M. Netanyahu à des proches d'otages à Jérusalem.

M. Netanyahu a lancé cet avertissement en dépit de la réprobation de nombreuses capitales, à commencer par Washington, et organisations humanitaires qui redoutent des pertes civiles massives en cas d'offensive sur cette ville devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens.

"Aussi vite que possible"

Après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l'Egypte et du Qatar, deux des pays médiateurs avec les Etats-Unis, une délégation du Hamas a regagné Doha, afin d'étudier la nouvelle proposition de trêve et devrait donner sa réponse "aussi vite que possible", a déclaré à l'AFP une source proche du mouvement.

Selon le site al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, la délégation du Hamas doit revenir au Caire "avec une réponse écrite".

Israël attendra de son côté jusqu'à "mercredi soir" une réponse du Hamas avant de décider s'il enverra ou non une délégation au Caire, a déclaré mardi un responsable.

Cette proposition fait suite à des mois de blocage dans les négociations indirectes visant à mettre fin à la guerre, après une trêve d'une semaine, fin novembre, qui avait permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

Mardi, des frappes aériennes ont visé Rafah ainsi que la ville voisine de Khan Younès et la ville de Gaza, dans le nord du territoire, selon un correspondant de l'AFP.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 47 personnes ont été tuées en 24 heures à travers la bande de Gaza.

"Nous reconstruirons"

A Nousseirat, un camp palestinien du centre du territoire régulièrement bombardé, des habitants déblayaient mardi des montagnes de gravats, à mains nues ou presque, selon des images tournées par l'AFP.

"Nous reconstruirons, nous rebâtirons tout avec l'aide des jeunes et des enfants. Regardez-les, il est difficile de briser la volonté d'une telle génération. Bien sûr, ils reconstruiront", a promis un rescapé.

Le Hamas réclame en particulier un cessez-le-feu permanent avant tout accord sur la libération des otages, ce qu'Israël a toujours refusé.

Les exigences du mouvement islamiste portent aussi sur "un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d'échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes", a déclaré lundi à l'AFP un des négociateurs, Zaher Jabareen.

"Une trêve durable"

"Nous demandons au monde entier d'appeler à une trêve durable, cela suffit", a lancé un Palestinien, qui veillait des proches tués à l'hôpital al-Najjar de Rafah.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.

Les Etats-Unis font pression sur Israël pour qu'il facilite l'entrée de l'aide par la route et ont par ailleurs commencé à construire un port flottant face au littoral de Gaza, destiné à accueillir des cargaisons arrivées par bateau. La structure sera prête jeudi, selon le président chypriote Nikos Christodoulides.

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34'535 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dévasté le petit territoire et provoqué un déplacement massif de population.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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