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Angela Merkel reçue à la Maison-Blanche

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Après 16 ans à la tête du gouvernement allemand, Angela Merkel aura fréquenté pas moins de 4 présidents américains, dont Joe Biden. (©KEYSTONE/AP/SUSAN WALSH).

Ce devait être une tournée d'adieux amicale, mais la visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Washington jeudi a été endeuillée par les inondations en Allemagne. Elle s'est dit profondément touchée par la tragédie, qui a fait au moins 59 morts en Allemagne.

C'est à distance que Mme. Merkel a vécu ce "jour de peur, jour d'angoisse, jour de désespoir", et qu'elle a vu s'aggraver une catastrophe dont elle redoute que l'ampleur réelle ne soit connue que "dans les prochains jours". Le président américain Joe Biden lui a présenté ses "sincères condoléances" lors d'une conférence de presse commune.

Angela Merkel, qui en 16 ans de mandat aura fréquenté pas moins de quatre présidents américains, était attendue à Washington pour des adieux amicaux, marquant le retour au beau fixe, ou presque, des relations bilatérales après le tumultueux mandat de Donald Trump à la Maison-Blancche, qui avait fait de la chancelière l'une de ses cibles de prédilection.

Elle est la première dirigeante européenne accueillie à la Maison-Blanche depuis l'élection de Joe Biden. Ce dernier a organisé jeudi en son honneur un dîner officiel, avec par exemple les anciens secrétaires d'Etat américains Hillary Clinton et Colin Powell.

Nord Stream 2

Mais sa visite a pris rapidement une tournure amère, à mesure que grimpait en Allemagne le bilan des inondations, la pire catastrophe naturelle dans le pays depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Dans toute l'Europe, le dernier bilan était de 68 morts, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas étant les autres pays les plus touchés.

La chancelière s'est malgré tout pliée aux obligations du jour, petit-déjeunant avec la vice-présidente Kamala Harris, et recevant, en toge, un doctorat d'honneur à l'université Johns Hopkins. Joe Biden et Angela Merkel ont profité de cette dernière rencontre officielle pour célébrer une relation radicalement apaisée.

Si les deux dirigeants ont rivalisé de démonstrations d'amitié - Joe Biden louant le partenariat "toujours plus fort" entre les deux pays, Angela Merkel estimant que les Etats-Unis étaient "plus qu'un partenaire, un pays ami" - ils n'ont pas fait part d'avancées sur le contentieux le plus délicat entre les deux pays: Nord Stream 2.

Ce gazoduc relie la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique sans passer par l'Ukraine. Il est soutenu par Berlin, mais très critiqué à Washington et en Europe de l'Est, où l'on craint qu'il ne donne à Moscou un levier trop puissant sur ses voisins, en particulier sur Kiev.

Prêt à "réagir"

"Même de bons amis peuvent ne pas être d'accord", a constaté Joe Biden. "Bien que j'aie réaffirmé mon inquiétude à propos de Nord Stream 2, la chancelière Merkel et moi partageons absolument la conviction qu'il ne faut pas laisser la Russie utiliser l'énergie comme une arme pour contraindre ou menacer ses voisins", a indiqué le président démocrate lors de leur conférence de presse conjointe.

La chancelière a, elle aussi, reconnu des "points de vue différents". Elle a affirmé que l'Ukraine devait bien rester un "pays de transit" pour le gaz naturel.

Le gouvernement allemand est prêt à "réagir", si la Russie ne respecte pas ce principe, a-t-elle dit, sans rentrer dans les détails et en précisant que toute réponse se ferait certainement à l'échelle européenne.

Au-delà du sujet ukrainien, bien qu'amicale, la relation entre Washington et Berlin n'est pas tout à fait sans nuages, au moment où Joe Biden s'emploie à ranimer les relations transatlantiques.

De manière générale, Joe Biden "a besoin qu'Angela Merkel, et surtout son successeur, ait une attitude moins bancale face à la Russie et à la Chine", selon Sudha David-Wilp, du German Marshall Fund, un centre d'études des relations transatlantiques.

Washington aimerait que la première économie européenne, si soucieuse de ses opulentes exportations, mette en sourdine ses intérêts commerciaux au profit d'une attitude diplomatique plus agressive.

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Odermatt pour une place dans le top 50

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Marco Odermatt espère reproduire le même geste que l'an dernier à Val d'Isère (© KEYSTONE/AP/MARCO TROVATI)

Vainqueur à Beaver Creek, Marco Odermatt a lavé l'affront de sa sortie de piste à Copper Mountain. Et à Val d'Isère samedi lors du géant, il part favori pour une 50e victoire.

Quadruple tenant du titre sur la Face de Bellevarde, le leader de la Coupe du monde peut en outre égaler Alberto Tomba samedi en cas de victoire. Il n'y aurait alors plus que trois hommes devant lui: Hermann Maier (54), Marcel Hirscher (67) et Ingemar Stenmark (86). Un 29e succès dans la discipline lui permettrait de se rapprocher d'Hirscher et ses 31 victoires. Stenmark en est lui à 46.

Habituellement injouable sur cette pente, "Super Marco" avait dû s'employer l'année passée pour conserver 0''08 d'avance sur Patrick Feurstein. Et on l'a vu à Beaver Creek, le Nidwaldien peut parfois avoir un peu moins de marge sur ses adversaires selon la tenue de la piste.

Luca Aerni se rappellera que c'est là qu'il avait obtenu son meilleur résultat dans la discipline l'an dernier en finissant 4e à seulement 0''23 d'Odermatt au prix d'une fantastique remontée en deuxième manche où il avait relégué le patron du ski mondial à plus de trois secondes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Ukraine: l'envoyé spécial américain sera ce week-end à Berlin

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L'envoyé spécial américain Steve Witkoff doit venir à Berlin pour discuter avec les dirigeants européens et Volodymyr Zelensky (archives). (© KEYSTONE/AP/Terry Renna)

L'envoyé spécial américain Steve Witkoff rencontrera ce week-end le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens à Berlin, a fait savoir un responsable de la Maison-Blanche vendredi. Les Européens réclament des garanties de sécurité pour Kiev.

Le chancelier allemand Friedrich Merz doit recevoir le président ukrainien ainsi que plusieurs dirigeants européens, ceux de l'Union européenne et de l'OTAN, sur fond d'un intense ballet diplomatique visant à mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, alors que les Etats-Unis accentuent leur pression sur Kiev pour parvenir à un accord.

Les Européens et Ukrainiens ont demandé aux Américains des "garanties de sécurité" avant toute négociation territoriale dans l'est de l'Ukraine occupée par les Russes, a déclaré la présidence française vendredi.

Les discussions se sont accélérées avec le plan présenté par l'administration américaine il y a près de trois semaines pour résoudre la guerre déclenchée par l'invasion russe à grande échelle de février 2022, qui reprenait des exigences majeures de Moscou.

Concessions territoriales

Alors que Kiev a remis une version amendée de ce texte comprenant des contre-propositions, le président ukrainien a confirmé jeudi que les États-Unis souhaitaient conclure un accord "le plus tôt" possible. "Il s'agit avant tout de [savoir] quelles concessions territoriales l'Ukraine est prête à faire", a déclaré M. Merz jeudi à Berlin.

Selon Volodymyr Zelensky, les deux questions essentielles restant à négocier sont le contrôle de la région orientale de Donetsk, où se déroule l'essentiel des combats, et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par Moscou dans le sud de l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Cambodge accuse la Thaïlande de nouveaux bombardements

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Les combats entre la Thaïlande et le Cambodge ont fait au moins 20 morts en sept jours. (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

Le Cambodge a accusé samedi son voisin thaïlandais de nouveaux "bombardements" sur son territoire, en dépit d'assurances du président américain, selon qui, les deux pays d'Asie du Sud-Est avaient accepté une trêve. Au moins 20 personnes ont été tuées depuis dimanche.

"Le 13 décembre, les forces armées thaïlandaises ont utilisé deux avions de combat F-16 pour larguer sept bombes" sur plusieurs cibles, a affirmé sur le réseau social X le ministère cambodgien de la défense. Il a accusé l'armée de l'air thaïlandaise de "ne pas avoir encore cessé [ses] bombardements".

Cette accusation intervient quelques heures après que le président américain Donald Trump a assuré que la Thaïlande et le Cambodge avaient accepté de faire taire les armes.

"J'ai eu une excellente conversation ce matin avec le premier ministre de Thaïlande, Anutin Charnvirakul, et le premier ministre du Cambodge, Hun Manet, au sujet de la très regrettable résurgence de leur guerre qui dure depuis longtemps. Ils ont accepté de cesser tout tir dès ce soir et de revenir à l'accord de paix initial conclu avec moi et avec eux, avec l'aide du grand premier ministre de Malaisie, Anwar Ibrahim", a écrit vendredi soir le président américain sur son réseau social Truth Social.

Des affrontements frontaliers cette semaine entre les deux pays d'Asie du Sud-Est ont fait au moins 20 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir de part et d'autre. Les combats sont entrés samedi dans leur septième jour, soit deux de plus qu'en juillet, lorsqu'un épisode de violences avait fait 43 morts et poussé 300'000 personnes à évacuer.

La Thaïlande et le Cambodge, qui se disputent des morceaux de territoire le long de leur frontière tracée pendant la période coloniale française, avaient cosigné le 26 octobre un accord de cessez-le-feu avec le président américain Donald Trump. Mais la Thaïlande l'a suspendu quelques semaines plus tard après l'explosion d'une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Affaire Esptein: de nouvelles images de Trump et Clinton publiées

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Donald Trump apparaît sur de nouvelles images du dossier Epstein. (© KEYSTONE/AP)

Des élus démocrates au congrès américain ont rendu publiques vendredi de nouvelles photographies émanant des légataires du criminel sexuel Jeffrey Epstein. Elles incluent notamment des images du président américain Donald Trump et de l'ex-chef d'Etat Bill Clinton.

L'ex-prince britannique Andrew, déchu de ses titres royaux face à la désapprobation croissante de l'opinion publique britannique concernant ses liens avec Jeffrey Epstein, apparaît aussi parmi ces clichés.

Larry Summers, ministre des finances sous Bill Clinton, Steve Bannon, l'un des grands idéologues du mouvement trumpiste MAGA, ou encore l'acteur réalisateur américain Woody Allen y figurent également. De même que Bill Gates, le cofondateur de Microsoft, et Richard Branson, fondateur du groupe Virgin.

L'existence de liens entre ces personnes et le financier, retrouvé mort en 2019 dans sa cellule, d'un suicide selon les autorités, avant son procès pour crimes sexuels, était déjà connue. Et aucune des photographies publiées vendredi ne semble dépeindre de comportement délictueux.

"Préservatifs Trump"

"Ces images troublantes soulèvent encore plus de questions sur Epstein et ses relations avec certains des hommes les plus puissants au monde", ont toutefois relevé les élus démocrates de la commission de surveillance à la chambre des représentants, à l'origine de leur publication.

Leurs homologues républicains les ont a contrario accusés d'avoir "soigneusement choisi" les photographies "pour créer un faux récit sur le président Trump". Parmi ces images, on trouve des images de jouets sexuels et de "préservatifs Trump" avec un emballage comportant un portrait dessiné de Donald Trump au-dessus de la mention "Je suis ENOOOORME".

Trois photographies parmi les 19 publiées vendredi montrent aussi l'actuel président américain, dont une où il est entouré de six femmes portant ce qui semble être une couronne de fleurs hawaïenne. Le visage de ces femmes a été occulté.

L'ancien président Bill Clinton apparaît aux côtés de Jeffrey Epstein et sa complice Ghislaine Maxwell, qui purge actuellement une peine de vingt ans de prison pour exploitation sexuelle.

La mort de Jeffrey Epstein a alimenté d'innombrables théories du complot, selon lesquelles, il aurait été assassiné pour étouffer un scandale éclaboussant des personnalités de premier plan.

Après avoir promis durant sa campagne présidentielle victorieuse de 2024 des révélations fracassantes, Donald Trump exhorte ses partisans depuis plusieurs mois à tourner la page, en qualifiant l'affaire de "canular" monté en épingle par l'opposition démocrate.

Après s'y être longtemps opposé, il a dû se résoudre en novembre à promulguer une loi qui contraint son gouvernement à rendre public l'ensemble des documents dans l'affaire Epstein. Le ministère de la justice a jusqu'au 19 décembre pour ce faire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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