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Coup d'Etat avorté en Bissau: Plusieurs blessés graves et des morts

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Les militaires ont installé un cordon de sécurité autour de la présidence, alors que le flou a régné tout l'après-midi, jusqu'à l'apparition du président en soirée. (© KEYSTONE/EPA/ANTONIO AMARAL)

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a échappé mardi à une tentative de coup d'Etat qui a fait plusieurs morts et blessés selon lui, dernier en date d'une série de coups de force à travers l'Afrique de l'Ouest.

M. Embalo, ancien général arrivé en 2020 à la tête de ce petit pays à l'histoire politique jalonnée de tels évènements, s'est présenté mardi soir devant la presse indemne et serein, après que son palais a été le théâtre pendant plusieurs heures d'échanges de tirs nourris durant l'après-midi.

Le chef de l'Etat et les membres du gouvernement ont été surpris à l'intérieur du palais, siège des ministères où se tenait un conseil des ministres extraordinaire, par des hommes en armes aux motivations encore mal connues, selon les témoignages.

M. Embalo n'a pas désigné précisément les auteurs de cette tentative de coup d'Etat. Celle-ci "doit venir de ceux qui sont contre les décisions que j'ai prises, notamment dans la lutte contre le narcotrafic et la corruption", a-t-il dit, parlant d'"acte très bien préparé et organisé".

5 heures de tirs nourris

Il s'est retrouvé "sous des tirs nourris d'armes lourdes pendant cinq heures d'horloge", a-t-il relaté. "Les assaillants auraient pu me parler avant ces évènements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts", a-t-il dit.

Après plusieurs heures de confusion et de rumeurs, le président a été tiré d'affaire dans des circonstances non éclaircies. "Tout va bien", avait-il dit dans un bref échange téléphonique avec l'AFP, alors qu'il se trouvait semble-t-il toujours au palais du gouvernement. Puis ses services avaient annoncé son retour au palais présidentiel et lui-même avait tweeté: "Je vais bien Alhamdoulillah (Dieu merci). La situation est sous contrôle gouvernemental".

"Grosse panique"

Les alentours du palais ont été en proie à des mouvements d'habitants fuyant les lieux.

Une Française de 36 ans vivant en Guinée-Bissau, jointe au téléphone par l'AFP, a raconté être allée chercher en toute hâte ses deux enfants dans une école proche du palais du gouvernement après avoir été informée inopinément de la fermeture de toutes les écoles. Son mari, travaillant dans une banque, a reçu lui aussi la consigne de rentrer chez lui.

"C'était la grosse panique", a relaté cette Française de 36 ans.

Abonné aux coups de force

Le palais s'est retrouvé encerclé par des hommes lourdement armés. Un large cordon sécuritaire a été mis en place autour du complexe, tenant les journalistes et les curieux à distance.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a condamné "cette tentative de coup d'Etat". Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa "grande inquiétude". Les deux organisations ont paru désigner les militaires, les tenant pour responsables de la sécurité du président et du gouvernement.

La part prise par l'armée, qui joue un rôle prééminent dans ce pays à l'histoire troublée, donnait lieu à toutes les spéculations.

La Guinée-Bissau, petit pays d'environ deux millions d'habitants frontalier du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force. Depuis son indépendance du Portugal en 1974, elle a connu quatre putschs (le dernier en 2012), une kyrielle de tentatives de coup d'Etat et une valse des gouvernements.

Depuis 2014, elle s'est engagée vers un retour à l'ordre constitutionnel, ce qui ne l'a pas préservée des turbulences, mais sans violence.

Le pays pâtit d'une corruption endémique. Il passe aussi pour une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique latine et l'Europe.

Depuis début 2020, Umaro Sissoco Embalo, ancien général, est le chef de l'Etat, à la suite d'une présidentielle au résultat toujours contesté par le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), formation dominante depuis l'indépendance.

M. Embalo, 49 ans, avait forcé son destin en février 2020 en mettant l'écharpe de président et en s'installant au palais présidentiel, malgré la persistance de la contestation.

Depuis des mois, il est à couteaux tirés avec le premier ministre Nuno Gomes Nabiam et la menace d'un limogeage de ce dernier et d'une dissolution du parlement pèse sur la vie politique.

Putschs en série

Les évènements de mardi évoquent immanquablement les putschs en série qui agitent l'Afrique de l'Ouest depuis 2020: au Mali en août de cette année-là et à nouveau en mai 2021, en Guinée en septembre 2021 et au Burkina Faso en janvier de cette année.

M. Embalo est à nouveau appelé à prendre part cette semaine à un sommet des dirigeants ouest-africains où doit être discutée la situation dans ces différents pays.

Avant le dénouement, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres disait ne pas connaître les détails de l'affaire. Mais, ajoutait-il, "nous assistons à une multiplication terrible des coups d'Etat".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Présidentielle en Pologne: démonstration de force de chaque camp

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Une "grande marche des patriotes" a convergé vers la place de la Constitution, avec le maire pro-UE de la capitale, Rafal Trzaskowski (à droite), soutenu par le gouvernement centriste de la Pologne et arrivé en tête du premier tour. (© KEYSTONE/EPA/Leszek Szymanski)

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient dimanche à Varsovie dans deux grandes manifestations rivales. Cela avant le second tour de l'élection présidentielle de dimanche prochain, opposant un candidat pro-européen à un candidat nationaliste.

Une "grande marche des patriotes" a convergé vers la place de la Constitution, avec le maire pro-UE de la capitale, Rafal Trzaskowski, soutenu par le gouvernement centriste de la Pologne et arrivé en tête du premier tour.

La "marche pour la Pologne" de l'historien nationaliste Karol Nawrocki devait elle se terminer sur la place du Château dans la vieille ville de Varsovie, les manifestants scandant des chants patriotiques ou religieux et brandissant notamment des pancartes demandant l'arrêt de l'immigration.

Egalité parfaite

Les sondages d'opinion prévoient une égalité parfaite, avec les deux candidats à 46,3%.

La victoire de M. Trzaskowski permettrait de mettre fin à une cohabitation difficile du gouvernement pro-européen du Premier ministre Donald Tusk avec le chef de l'Etat sortant Andrzej Duda, alors que le succès de son adversaire nationaliste pourrait la compliquer davantage.

Soutien à l'Ukraine en jeu

Une victoire de M. Nawrocki pourrait également ébranler le soutien indéfectible de la Pologne à l'Ukraine alors qu'il s'oppose à l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et a dénoncé les avantages accordés au million de réfugiés ukrainiens en Pologne.

"Je suis polonais et donc je vote pour un candidat qui garantira notre avenir et agira comme un contrepoids au gouvernement actuel", a déclaré Piotr Slaby, un travailleur du secteur financier de la ville de Przemysl, dans le sud-est de la Pologne, venu participer à la "marche pour la Pologne".

De nombreux drapeaux de l'UE et LGBTQ flottaient au dessus de la "grande marche des patriotes" de M. Trzaskowski. Kurnik Irek, un homme d'affaires de 52 ans, a déclaré qu'un vote pour M. Trzaskowski était "le seul moyen d'aller vers l'Europe" plutôt que la Russie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Viktorija Golubic a su attendre son heure

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Une victoire indiscutable pour Viktorija Golubic. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Viktorija Golubic (WTA 78) n’a pas laissé passer sa chance. La Zurichoise s’est qualifiée pour 2e tour de Roland-Garros à la faveur de son succès face à une Petra Kvitova (WTA 607) en souffrance.

Elle s’est imposée 4-6 6-0 6-4 devant la Tchèque, double gagnante de Wimbledon mais qui traverse un retour aux affaires bien laborieux après découvert les joies de la maternité. Après un premier set très convenable, elle a baissé pavillon devant une Viktorija Golubic qui a eu le mérite d’attendre son heure.

La Zurichoise a raflé la mise grâce à un break au dernier jeu. La maîtrise qu’elle a témoigné tout au long du troisième set sur son service souligne pourquoi cette victoire n’est pas le fruit du hasard. Elle espère afficher la même rigueur mercredi face à la gagnante de la rencontre entre la qualifiée serbe Nina Stojanovic (WTA 167) et la tête de série no 16 Amanda Anisimova.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Trois ans de contrat pour Xabi Alonso

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Xabi Alonso: un immense défi au Real Madrid. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

Le Real Madrid a officialisé dimanche la nomination de Xabi Alonso comme entraîneur. L'ancien mentor du Bayer Leverkusen remplace dès le 1er juin Carlo Ancelotti appelé à diriger le Brésil.

"Xabi Alonso sera l'entraîneur du Real Madrid pour les trois prochaines saisons, du 1er juin 2025 au 30 juin 2028", écrit le Real Madrid dans un communiqué.

A 43 ans, l'ex-milieu de terrain et stratège de Liverpool (2004-2009), du Real (2009-2014) et du Bayern Munich (2014-2017), champion du monde (2010) et double champion d'Europe (2008, 2012) avec la sélection espagnole, revient à Madrid, où il avait fait ses gammes comme entraîner chez les jeunes quelques mois seulement après la fin de sa carrière, en 2018.

Tout dans le parcours du natif de Tolosa, près de Saint-Sébastien, indiquait qu'il deviendrait un jour un grand entraîneur, après avoir brillé sur les terrains comme chef d'orchestre aux ballons millimétrés sous les ordres de José Mourinho, Pep Guardiola et... Carlo Ancelotti.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Iran: le pouvoir silencieux après la Palme d'or de Panahi

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Les autorités iraniennes restent muettes après la Palme d'or du cinéaste dissident Jafar Panahi, qui a été emprisonné à deux reprises dans son pays (archives). (© KEYSTONE/EPA/VICTOR BOYKO / POOL)

Les autorités iraniennes gardent le silence dimanche, après la consécration au Festival de Cannes du cinéaste dissident Jafar Panahi, primé d'une Palme d'or pour son film "Un simple accident", tourné clandestinement.

M. Panahi, 64 ans, a reçu samedi le prestigieux prix pour un brûlot politique dans lequel d'anciens détenus sont tentés de se venger de leur tortionnaire. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.

Critique du pouvoir, le cinéaste a été incarcéré à deux reprises en Iran: 86 jours en 2010 et près de sept mois entre 2022 et 2023. Il avait entamé une grève de la faim pour obtenir sa libération.

Aucun responsable n'avait commenté dimanche la deuxième consécration à Cannes d'un Iranien, après celle d'Abbas Kiarostami pour "Le goût de la cerise" en 1997.

Choix "politique"

L'agence de presse conservatrice Fars a affirmé que le choix du jury était politique.

Les quotidiens réformateurs Etemad, Shargh et Ham Mihan ont rapporté en ligne de façon factuelle la victoire de M. Panahi, sans la commenter. Mais aucune mention n'est faite sur leur version papier.

Pour sa part, la télévision d'Etat a passé sous silence la Palme d'or, mettant l'accent sur le Festival du film de la Résistance, un événement officiel qui prime des oeuvres pro-palestiniennes ou sur la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Grand nom du cinéma iranien, M. Panahi a vu ses oeuvres régulièrement primées dans les plus grands festivals, de Cannes à Venise en passant par Berlin.

Le réalisateur doit rentrer dimanche en Iran, un retour, a-t-il déclaré à l'AFP, qui ne lui fait "pas du tout" peur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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