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Des manchots touchés par la marée noire retrouvent des forces

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La compagnie pétrolière espagnole Repsol a promis jeudi de terminer en mars les opérations de nettoyage des côtes péruviennes souillées par une nappe de pétrole. (© KEYSTONE/EPA/John Reyes)

Douchés avec de l'eau sous très haute pression, hydratés grâce à de petits tuyaux et alimentés: plusieurs dizaines d'oiseaux marins, dont 11 manchots de Humboldt, victimes de la marée noire sur les côtes centrales du Pérou, retrouvent peu à peu des forces dans un zoo.

La fuite de pétrole a eu lieu le 15 janvier lors d'un transfert de brut d'un tanker vers une raffinerie de la côte, à 30 km de Lima. Poussé par les courants, le pétrole s'est répandu par la suite vers le nord, sur une distance de 140 km, tuant des centaines d'oiseaux marins.

Les opérations de sauvetage ont permis de récupérer 150 oiseaux, mais la moitié a péri par la suite. Ceux qui ont survécu sont soignés au zoo du Parc des légendes à Lima.

Chaque animal est baigné pendant deux heures et demie. Puis leur plumage est nettoyé avec de l'eau sous très haute pression et du liquide vaisselle. Ils sont ensuite séchés. Il faut aussi les réhydrater en leur injectant de l'eau dans le bec grâce à des seringues ou des petits tuyaux.

Certains oiseaux n'ont pas été directement touchés par le brut, mais ils se nourrissent de poissons contaminés et meurent intoxiqués, souligne le Service national des aires naturelles protégées (Sernanp).

"Les plumes peuvent être propres, sans tache de pétrole, mais (ce dernier) peut entrer par le bec et affecter, à travers le système digestif, le foie", explique à l'AFP le vétérinaire Giancarlo Inga Diaz, du Sernanp.

Espèce vulnérable

Concernant les onze manchots, "depuis qu'ils sont arrivés, c'est un sujet de grande préoccupation car il s'agit d'une espèce très menacée", explique à l'AFP la biologiste Giovanna Yépez, une des gérantes du zoo.

Selon la liste de Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Spheniscus humboldti, un manchot noir et blanc d'environ 50 centimètres et typique des côtes péruviennes et chiliennes, est classé comme espèce "vulnérable".

Les manchots de Humboldt, qui chasse le poisson en mer, peuvent rester sous l'eau quinze minutes. Au Pérou, 9000 individus vivent sur les côtes dont les eaux froides sont riches en nutriments grâce au courant de Humboldt qui remonte depuis l'Antarctique.

"C'est une espèce très résistante, ils ont supporté le problème de l'hydrocarbure", constate Giovanna Yépez, en précisant que le zoo veille à les nourrir des mêmes petits poissons qu'ils trouvent en mer.

"Pour la plupart, ils mangent désormais trois fois plus. Je pense qu'avec les manchots nous sommes sur le bon chemin, ils sont propres désormais et ils doivent maintenant attendre de récupérer l'imperméabilité de leurs plumes pour pouvoir être libérés", explique-t-elle.

Promesses de Repsol

De son côté, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a promis jeudi de terminer en mars les opérations de nettoyage des côtes péruviennes souillées par une nappe de pétrole.

"Nous estimons que si les conditions météorologiques le permettent, ce sera à la mi-mars" que prendront fin le nettoyage des plages et des îles touchées par cette marée noire de quelque 12'000 barils de pétrole brut, a indiqué à la presse le directeur de la Sécurité environnementale de Repsol, l'Espagnol José Terol.

Ce dernier, qui dirige ces opérations de nettoyage, a toutefois expliqué que dans des zones plus difficiles d'accès, le travail prendrait plus de temps.

"Repsol assassin"

Pendant la conférence de presse du responsable de Repsol, des dizaines de commerçants d'Ancon, une populaire ville balnéaire située à 20 km au nord de la raffinerie, ont manifesté leur mécontentement.

"Repsol assassin" ou "Repsol il faut réparer", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par ces manifestants.

"La raison de cette manifestation c'est que nous sommes sans travail à cause de cette pollution de la mer d'Ancon", a dit à l'AFP Miguel Basurto, un chauffeur de taxi à moto âgé de 53 ans.

"Nous sommes indignés parce que nous ne recevons aucun soutien de Repsol. Ils s'en lavent les mains et s'en vont en nous laissant toute cette pollution qui affecte les enfants et les personnes âgées", a-t-il ajouté.

La raffinerie rejette la responsabilité de l'accident sur la forte houle présente en mer ce jour-là après la puissante éruption volcanique aux îles Tonga qui a provoqué un tsunami dans le Pacifique. Ses responsables affirment que les autorités maritimes péruviennes n'avaient pas émis d'alerte.

Dans une décision rendue vendredi dernier, la justice péruvienne a interdit à quatre responsables du groupe Repsol, dont son président au Pérou, l'Espagnol Jaime Fernandez-Cuesta Luca de Tena, de sortir du pays pendant 18 mois, le temps de poursuivre l'enquête sur la marée noire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Une troisième victoire au sprint pour Jonathan Milan

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Jonathan Milan va pouvoir ouvrir le champagne une nouvelle fois. (© KEYSTONE/EPA/LUCA ZENNARO)

L'Italien Jonathan Milan a remporté vendredi sa troisième victoire sur le Tour d'Italie. Il s'est imposé au sprint à Cento lors d'une journée paisible pour les favoris avant un week-end décisif.

Lors de cette 13e étape totalement plate, sans incidence pour le classement général, le coureur de l'équipe Lidl-Trek a facilement dominé le reste de la meute pour conforter son maillot cyclamen de meilleur sprinteur.

Le Slovène Tadej Pogacar a conservé le maillot rose de leader, avec une avance confortable de 2'40'' sur le Colombien Daniel Martinez. Les deux étapes du week-end, un contre-la-montre samedi et un parcours montagneux effrayant dimanche, seront potentiellement décisives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Turkish Airlines reprend ses vols vers Kaboul

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Turkish Airlines a annoncé la reprise de ses vols vers Kaboul, devenant l'un des premiers transporteurs internationaux à desservir la capitale de l'Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021. (archives) (© KEYSTONE/AP/LEFTERIS PITARAKIS)

La compagnie aérienne turque Turkish Airlines a annoncé vendredi la reprise de ses vols vers Kaboul, devenant l'un des premiers transporteurs internationaux à desservir la capitale de l'Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021.

"Nous lançons des vols de Kaboul vers Istanbul quatre fois par semaine", écrit Turkish Airlines dans une publicité fraîchement mise en ligne.

Sur son site internet, la compagnie propose des billets pour Kaboul au départ d'Istanbul à partir du mardi 21 mai.

Le compagnie aérienne à bas coûts de Dubaï Flydubai avait été la première à annoncer en octobre la reprise de ses vols vers la capitale afghane, avant qu'Air Arabia, autre compagnie émiratie, n'en fasse de même fin décembre.

La reprise complète du trafic à l'aéroport de Kaboul, qui avait été saccagé lors d'une évacuation massive des civils en août 2021, est considérée comme crucial pour la relance de l'économie afghane.

Les compagnies afghanes Kam Air et Ariana Afghan Airlines y assurent actuellement des liaisons vers des destinations limitées comme Dubaï, Moscou, Islamabad et Istanbul.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Désinformation liée à l'IA: l'UE menace de sanctionner Microsoft

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La Commission européenne a menacé Bing (groupe Microsoft), ici son patron Satya Nadella, de sanctions financières faute de réponses à ses demandes de renseignements sur les risques de désinformation liés aux fonctions d'intelligence artificielle du moteur de recherche. (© KEYSTONE/EPA/FAZRY ISMAIL)

La Commission européenne a menacé vendredi Bing (groupe Microsoft) de sanctions financières faute de réponses à ses demandes de renseignements sur les risques de désinformation liés aux fonctions d'intelligence artificielle du moteur de recherche.

A quelques semaines des élections européennes (du 6 au 9 juin), Bruxelles met sous pression les grandes plateformes numériques pour limiter les risques de manipulation de l'opinion.

Le 14 mars, la Commission avait réclamé à Microsoft des explications sur les risques induits par les fonctions d'IA générative de Bing, notamment "Copilot in Bing" et "Image Creator by Designer". Mais elle n'a pas encore obtenu toutes les informations réclamées.

Ces IA sont notamment soupçonnées de répandre des réponses fausses à des questions des utilisateurs ("hallucinations") ainsi que des photos, vidéos ou sons générés ou modifiés artificiellement mais ayant l'apparence du vrai ("deepfakes").

Bruxelles craint une diffusion virale de tels contenus susceptibles d'induire les électeurs en erreur et de constituer une infraction au règlement sur les services numériques (DSA) entré en application l'an dernier.

La Russie est en particulier régulièrement accusée de tentatives de manipulation de l'opinion dans les pays occidentaux via la promotion d'informations truquées sur les réseaux sociaux.

La Commission a donc sommé Microsoft vendredi de fournir les informations réclamées en vertu du DSA qui contraint les très grandes plateformes numériques, comme Bing, à évaluer les risques liés à leurs services et à adopter des mesures d'atténuation.

L'entreprise a désormais jusqu'au 27 mai pour fournir les renseignements demandés.

Faute de réponse dans les délais de la part de Bing, la Commission pourra imposer des amendes allant jusqu'à 1% de son chiffre d'affaires mondial et des astreintes allant jusqu'à 5% de son chiffre d'affaires mondial quotidien.

Contacté par l'AFP, Microsoft a affirmé avoir déjà "pleinement coopéré" avec l'exécutif européen dans le cadre de sa demande d'informations. "Nous restons déterminés à répondre à ses questions et à partager plus d'informations sur notre approche de la sécurité numérique et de la conformité au DSA", a déclaré un porte-parole, soulignant l'engagement du groupe à "créer des expériences en ligne sécurisées".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Poutine dans le nord de la Chine pour promouvoir le commerce

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La relation diplomatique et commerciale entre la Chine et la Russie s'est nettement renforcée depuis le début de l'invasion en Ukraine en février 2022. (© KEYSTONE/EPA/XINHUA / Rao Aimin)

Le président russe Vladimir Poutine était vendredi dans la ville chinoise de Harbin (nord-est), au deuxième jour d'une visite centrée sur la promotion du commerce entre les deux pays et la recherche d'un soutien accru à la guerre en Ukraine.

Arrivé jeudi matin à Pékin, le dirigeant russe réalise son premier voyage à l'étranger depuis sa réélection en mars et son deuxième en Chine en un peu plus de six mois. Il a été reçu par le président chinois Xi Jinping et les deux hommes ont défendu ensemble l'axe Pékin-Moscou comme un facteur de "stabilité" et de "paix" dans le monde.

La relation diplomatique et commerciale entre la Chine et la Russie s'est nettement renforcée depuis le début de l'invasion en Ukraine en février 2022.

Le géant asiatique est désormais une planche de salut économique cruciale pour la Russie, qui subit de lourdes sanctions occidentales. Mais ce soutien lui vaut des critiques de la communauté occidentale.

Les échanges commerciaux sino-russes ont ainsi dépassé les 240 milliards d'euros en 2023, selon les douanes chinoises.

Le déplacement de Vladimir Poutine à Harbin s'inscrit dans la volonté russe d'accroître la relation commerciale entre les deux pays. Située à quelques centaines de kilomètres de la frontière russe, la ville de 10 millions d'habitants est cruciale pour les échanges commerciaux et culturels entre Pékin et Moscou.

Foire commerciale

S'exprimant à la cérémonie d'ouverture de la foire commerciale Russie-Chine, Vladimir Poutine a promis de "renforcer" les liens en matière d'énergie entre les deux pays.

"La Russie est prête et capable d'alimenter sans interruption l'économie chinoise, les entreprises, villes et villages, avec une énergie abordable et écologiquement propre", a-t-il déclaré. "Alors que le monde est à l'aube de la prochaine révolution technologique, nous sommes déterminés à approfondir constamment la coopération bilatérale dans le domaine de la haute technologie et de l'innovation".

Cette visite intervient une semaine après une nouvelle attaque terrestre majeure en Ukraine, qui s'est traduite par la plus importante avancée de Moscou en 18 mois.

Des milliers de soldats russes ont pris d'assaut la frontière du nord-est de l'Ukraine le 10 mai, s'emparant de plus de 200 km2.

Kharkiv pas visée

Lors d'une conférence de presse vendredi, M. Poutine a déclaré que la décision d'attaquer avait été prise pour mettre fin aux bombardements transfrontaliers, ajoutant toutefois qu'il n'était pas prévu de capturer la ville ukrainienne de Kharkiv.

"C'est de leur faute car ils ont bombardé et continuent de bombarder des quartiers résidentiels dans les zones frontalières", a déclaré M. Poutine aux journalistes. "J'ai dit publiquement que si cela continue, nous serons obligés de créer une zone de sécurité".

Le chef de l'État russe a affirmé avoir discuté avec M. Xi du conflit et que la Chine "cherchait sincèrement à résoudre ce problème".

"Jouer sur les deux tableaux"

Dans le même temps, les pays occidentaux ont accru la pression sur Pékin pour qu'il mette fin à son soutien à l'économie russe. Les États-Unis estiment que le soutien économique chinois permet à la Russie de renforcer sa production de missiles, de drones et de chars.

La pression commence toutefois à faire effet: après que Washington s'est engagé à s'en prendre aux institutions financières qui aident Moscou, les exportations chinoises vers la Russie ont chuté en mars et avril, après avoir connu une forte hausse au début de l'année.

Mais M. Xi a déclaré jeudi dans un communiqué à l'issue de ses entretiens avec M. Poutine que les deux parties étaient d'accord sur la nécessité d'une "solution politique" pour résoudre la guerre.

Après leur réunion au Palais du Peuple, les deux hommes ont partagé un moment plus informel autour de tasses de thé dans le complexe de Zhongnanhai, résidence des hauts dirigeants du régime au coeur de Pékin.

La chaîne de télévision publique chinoise a diffusé des images de M. Xi prenant dans ses bras M. Poutine à la suite de leurs entretiens, au cours desquels le dirigeant chinois a exprimé son soutien à une "conférence internationale de paix reconnue par la Russie et l'Ukraine".

Mais rien n'indique que Moscou et Kiev soient prêts à engager des négociations directes, qui, selon l'Ukraine, ne seraient utilisées par la Russie que pour se préparer à un nouvel assaut.

Quelques heures après sa rencontre avec M. Poutine, les États-Unis ont affirmé jeudi que Xi Jinping ne pouvait pas "jouer sur les deux tableaux en voulant de (meilleures) relations avec l'Europe et d'autres pays tout en continuant d'alimenter la plus grosse menace à la sécurité européenne depuis très longtemps".

La Chine "ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre", a résumé Vedant Patel, un porte-parole du département d'État américain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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