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McDo, Pepsi: la pression monte sur les groupes qui sont en Russie

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McDonald's, toujours actif en Russie, tire 9% de son chiffre d'affaires et 3% de ses bénéfices opérationnels de ce pays. (archives) (© KEYSTONE/AP/ALEXANDER ZEMLIANICHENKO)

D'Apple aux jeans Levi's, de nombreuses multinationales américaines ont décidé de suspendre leurs activités en Russie. Mais quelques entreprises font encore le choix de rester dans le pays malgré les risques pour leur réputation.

Sur les réseaux sociaux sont apparus les mots-clés #BoycottMcDonalds ou #BoycottPepsi.

Le responsable du fonds de pension de l'Etat de New York a envoyé des lettres aux patrons de ces multinationales ainsi qu'au fabricant de biscuits Mondelez, des groupes de cosmétiques Estée Lauder et Coty, ou encore de la maison de courtage Bunge.

Ces sociétés "doivent se demander si faire des affaires en Russie vaut le risque en cette période extraordinairement volatile", justifie-t-il.

Une équipe de l'université de Yale tient à jour une liste des entreprises ayant encore une présence significative en Russie. Elle met en avant le rôle qu'avait eu le départ volontaire de 200 grands groupes de l'Afrique du Sud dans les années 1980 dans la chute de l'apartheid.

Nombre d'entreprises américaines toujours en Russie restent silencieuses, à l'instar de McDonald's, Bunge, Mondelez, Estée Lauder, Kimberly-Clark ou Coty, qui n'ont pas répondu à une sollicitation de l'AFP.

Raisons légitimes

Starbucks fait valoir que ses quelque 130 cafés en Russie appartiennent à un conglomérat koweïtien et s'est engagé à reverser toute contribution de son activité dans le pays à l'effort humanitaire en Ukraine.

Yum! Brands souligne aussi que ses quelque 1000 restaurants KFC et 50 établissements Pizza Hut sont presque tous gérés par des propriétaires indépendants sous licence ou franchise. Lundi soir, le groupe a par ailleurs indiqué suspendre ses investissements dans le pays tout en "évaluant toutes les options supplémentaires", et s'est engagé à reverser tous les profits venant de Russie à des opérations humanitaires.

Certains groupes peuvent avoir des raisons légitimes de rester, remarquent plusieurs experts en éthique et stratégie de communication interrogés par l'AFP.

"Il existe des risques sérieux à l'encontre des Occidentaux actuellement en Russie et ces entreprises doivent faire tout ce qu'elles peuvent pour rapatrier ces gens", indique Richard Painter, professeur à l'Université du Minnesota et ancien juriste en charge de l'éthique à la Maison Blanche.

Certaines entreprises peuvent être hésitantes car elles pensent pouvoir jouer un rôle d'intermédiaire entre les parties ou car elles produisent dans le pays des produits essentiels comme des ingrédients pharmaceutiques, remarque de son côté Tim Fort, professeur en éthique des affaires à l'Université d'Indiana.

Toutefois, ajoute-t-il, "c'est sans doute le bon moment pour choisir un camp et cela ne me semble pas très difficile de le faire" au vu des violations des droits humains et des lois sur les conflits commises par la Russie.

"Se demander ce qui se passe vraiment"

La décision d'une seule entreprise "ne va pas faire pencher la balance, mais il y a un effet d'accumulation", avance M. Fort.

Et une société aussi connue que McDonald's peut avoir une réelle influence en Russie au moment où le discours officiel minimise l'ampleur du conflit et que la population n'a presque plus accès à d'autres canaux d'information.

"Les Russes pourront survivre sans Big Mac mais ils vont surtout se demander pourquoi McDonald's ferme, se demander ce qui se passe vraiment", dit l'expert.

Pour M. Painter, les entreprises doivent penser au message à faire passer, à savoir que "la Russie ne peut pas engager une guerre en Ukraine tout en participant à l'économie mondiale".

Avec les sanctions économiques sévères imposées avec un large consensus par les gouvernements occidentaux, "c'est le meilleur moyen de traiter avec la Russie" affirme-t-il: le risque de l'utilisation de l'arme nucléaire dans le cadre d'un conflit armé ouvert est trop grand.

Peut-être certains groupes font-ils le pari que les critiques vont pleuvoir à court terme avant de retomber, avance Brian Berkey, spécialisé dans l'éthique des entreprises à l'Université de Pennsylvanie.

D'autres situations de crise, comme le conflit israélo-palestinien, ont déjà donné lieu à des appels au boycott contre certaines entreprises sans forcément beaucoup d'effets.

Le soutien à ce genre d'initiatives n'est toutefois pas toujours unanime tandis que "la grande majorité de la population dans les pays européens ou aux Etats-Unis sont d'accord pour dire que ce que fait la Russie est clairement inacceptable", remarque M. Berkey.

Pour Mark Hass, spécialiste de communication à l'Université d'Etat d'Arizona, les intérêts économiques des entreprises qui ont choisi jusqu'à présent de ne pas quitter la Russie "dépassent encore sans doute les risques pour leur réputation".

McDonald's par exemple tire 9% de son chiffre d'affaires et 3% de ses bénéfices opérationnels du pays.

Mais "si les réseaux sociaux commencent à vous identifier comme l'entreprise prête à faire du business avec un agresseur autocrate qui tue des milliers de personnes en Ukraine, alors le problème prend une autre ampleur et peut affecter votre activité bien au-delà de la Russie", dit M. Hass.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Les iPhone d'Apple souffrent, mais ses services décollent

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Apple voit ses services décoller. (© KEYSTONE/AP/Brittany Peterson)

Apple a réalisé un chiffre d'affaires de 90,75 milliards de dollars lors des trois premiers mois de l'année, dont 23,6 milliards de bénéfice net, tous deux en baisse sur un an, mais moins que ne l'anticipait le marché.

Dans son communiqué de résultats publié jeudi, le fabricant de l'iPhone a par ailleurs annoncé un programme sans précédent de rachat d'actions de 110 milliards de dollars.

Le conseil d'administration l'a autorisé "compte tenu de notre confiance dans l'avenir d'Apple", a indiqué Luca Maestri, le directeur financier du groupe californien, cité dans le communiqué.

"Grâce à la satisfaction et à la fidélité de nos clients, notre parc d'appareils actifs a atteint un nouveau record historique pour tous les produits et tous les segments géographiques", a-t-il ajouté.

Le marché a apprécié cette annonce, à défaut des habituels résultats flamboyants de la marque à la pomme : le titre d'Apple prenait plus de 6% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de new York.

Les ventes de son produit vedette, l'iPhone, ont généré moins de 46 milliards de dollars de revenus au deuxième trimestre de son exercice décalé, en baisse de 10% sur un an. "La baisse de la demande pour l'iPhone en Chine a considérablement réduit les recettes", a noté Jacob Bourne, analyste de Emarketer.

Les services au sommet

Apple avait doublé Samsung en 2023 sur les ventes de smartphones, mais le Californien a de nouveau cédé le trône au Sud-Coréen au premier trimestre 2024, d'après le cabinet d'études spécialisé IDC, tandis que les marques chinoises Xiaomi et Transsion ont enregistré de fortes croissances, dans un contexte de reprise de ce marché.

L'activité des services, en revanche, a enregistré "un record historique", d'après Tim Cook, le patron d'Apple. Les services, qui comprennent la boutique d'applications App Store, les plateformes de streaming musical et vidéo (Apple TV+), ainsi que le stockage de données à distance (cloud), ont réalisé un chiffre d'affaires de près de 24 milliards de dollars. Ce segment pèse désormais plus de 26% des revenus de l'entreprise.

"A long terme, je pense que l'évolution d'Apple vers un modèle économique fondé sur les services constitue une approche solide pour compenser sa dépendance à l'égard des ventes d'iPhone", a souligné Thomas Husson, analyste de Forrester.

"D'un point de vue commercial, il est évident que ni les nouveaux produits lancés au premier trimestre (par exemple le casque Vision Pro et le nouveau MacBook Air) ni le rafraîchissement attendu des gammes d'autres appareils comme les tablettes et stylets n'auront d'impact sur les résultats de l'entreprise dans un avenir proche", a-t-il ajouté.

Et l'IA ?

Les résultats d'Apple arrivent après ceux de ses voisins et parfois concurrents, de Google et Meta dans la Silicon Valley à Microsoft et Amazon à Seattle.

Tous ces grands groupes technologiques ont réalisé des bénéfices supérieurs aux attentes, mais les analystes voulaient avant tout savoir si leurs investissements massifs dans l'intelligence artificielle (IA) générative (production de contenus sur simple requête en langage courant) rapportent des bénéfices, ou vont en rapporter bientôt.

"La détermination d'Apple à rester à l'écart du battage médiatique sur l'IA va probablement s'effriter, car l'entreprise commence à être assez isolée", a commenté Dipanjan Chatterjee, de Forrester. "Il est possible qu'elle fasse bientôt des annonces sur ce sujet".

Le marché s'attend notamment à ce que la prochaine conférence d'Apple pour les développeurs, en juin, porte principalement sur de nouveaux outils d'IA générative intégrés à l'iPhone. La marque à la pomme a eu un début d'année marqué par des licenciements, des poursuites judiciaires et des polémiques.

Elle a congédié plus de 600 personnes fin mars, d'après des données publiées par un organisme de l'Etat de Californie. L'ampleur totale du plan social pourrait être plus vaste, Apple n'étant contraint de signaler que les licenciements californiens.

En mars aussi, le gouvernement américain a assigné Apple en justice pour pratiques monopolistiques liées à l'iPhone et aux contraintes imposées par le groupe aux développeurs d'applications.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La Turquie suspend toute relation commerciale avec Israël

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Le président Erdogan avait déjà annoncé dans la journée bloquer les importations et exportations israéliennes dans les ports (archives). (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

La Turquie a suspendu jeudi ses relations commerciales avec Israël, a annoncé le ministère turc du Commerce. Ankara avait déjà restreint en avril ses exportations vers ce pays en réponse à la guerre à Gaza.

"Les exportations et importations en relation avec Israël ont été suspendues", a indiqué le ministère, marquant une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays.

"La Turquie appliquera ces nouvelles mesures de manière stricte jusqu'à ce que le gouvernement israélien autorise un flux ininterrompu d'aide humanitaire vers Gaza", ajoute le ministère dans un communiqué.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz avait affirmé plus tôt jeudi que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait "rompu les accords [entre Israël et la Turquie] en bloquant les importations et exportations israéliennes dans les ports".

Le chef de la diplomatie israélienne a dit vouloir "créer des alternatives au commerce avec la Turquie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Soudan: deux chauffeurs du CICR tués au Darfour Sud

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Deux chauffeurs du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été tués jeudi par des hommes armés dans le Darfour Sud (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Deux chauffeurs du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été tués jeudi par des hommes armés dans le Darfour Sud, au Soudan. Trois employés ont également été blessés, a indiqué l'organisation jeudi soir dans un communiqué à Genève.

"L'équipe revenait de Layba pour évaluer la situation humanitaire des communautés touchées par la violence armée dans la région lorsque le drame s'est produit", précise le communiqué. Le CICR appelle à la protection immédiate de tous les civils, y compris les travailleurs humanitaires et le personnel médical.

Le CICR est présent au Soudan depuis 1978. Depuis avril 2023, le travail de l'organisation humanitaire consiste à fournir du matériel médical aux hôpitaux situés près des zones de conflit. Elle travaille indépendamment ou en partenariat avec le Croissant-Rouge soudanais. Le CICR aide également les familles séparées par le conflit à garder le contact avec leurs proches.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'Otan condamne "les activités malveillantes" de Moscou

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L'Otan condamne les activités "malveillantes" de la Russie sur son territoire (photo d'illustration). (© KEYSTONE/EPA BELGA/BENOIT DOPPAGNE)

Les pays de l'Otan s'inquiètent "des activités malveillantes" de la Russie "menées récemment sur le territoire de l'Alliance". Ils assurent néanmoins que celles-ci ne les "dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine".

Dans un communiqué, les Alliés dénoncent "les activités étatiques hostiles ayant touché la Tchéquie, l'Estonie, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni".

"Les incidents en question s'inscrivent dans le cadre de l'intensification des activités que la Russie mène dans l'ensemble de l'espace euro-atlantique, et notamment sur le territoire de l'Alliance, en faisant appel à des intermédiaires".

"Il s'agit d'actes de sabotage, d'actes de violence, d'activités cyber, de perturbations électroniques, de campagnes de désinformation et d'autres activités hybrides", détaillent-ils. Ces "activités hybrides (...) constituent une menace" pour leur sécurité, ajoutent-ils.

Promesse de réponse

"Nous agirons individuellement et collectivement en réponse à ces agissements et nous continuerons de nous concerter étroitement", poursuivent-ils. "Nous ferons en sorte que l'Alliance et les Alliés soient préparés à assurer la dissuasion et la défense face aux activités ou attaques hybrides".

"Nous condamnons l'attitude de la Russie et nous appelons celle-ci à respecter ses obligations internationales, comme le font les Alliés. Les agissements de la Russie ne nous dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine", concluent-ils.

Propagande prorusse

Fin mars, Prague a révélé la découverte par les services de renseignement tchèques d'un réseau orchestré par Moscou qui répandait la propagande prorusse sur l'Ukraine via le site internet Voice of Europe, et est soupçonné d'avoir corrompu des eurodéputés.

Au Royaume-Uni, les autorités ont indiqué fin avril qu'un Britannique de 20 ans avait été inculpé à Londres en vertu de la loi sur la sécurité nationale pour l'organisation présumée d'attaques contre des "entreprises liées à l'Ukraine".

Le ministre français délégué à l'Europe Jean-Noël Barrot a quant à lui indiqué récemment que la France et les autres pays européens étaient "pilonnés par la propagande de la Russie" à l'approche des élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin dans l'UE.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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