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Kiev poursuit les évacuations dans l'est et réclame "des armes"

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Bucha, près de Kiev, a subi la guerre de plein fouet. (© KEYSTONE/AP/Felipe Dana)

Partez "le plus tôt possible". Sous la menace d'une offensive russe d'envergure la population de l'est de l'Ukraine est appelée à évacuer ou "risquer la mort", alors que Kiev réclame à l'Otan "des armes, des armes et des armes," pour se défendre.

La Russie, accusée de crimes de guerre et d'exactions contre les civils dans les zones qu'elle a occupées, a de son côté été frappée par de nouvelles sanctions et fera face jeudi à l'ONU à un vote pour la suspendre du Conseil des droits de l'Homme.

"Il faut se décider aussi vite que possible. La situation est très dégradée", a plaidé le gouverneur de la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, Serguiï Gaïdaï, annonçant sur Facebook la mise en place de "couloirs" pour évacuer jeudi les habitants de sept localités de cette région en partie occupée depuis 2014 par des séparatistes prorusses.

La veille, 1200 personnes avaient pu être évacuées de la zone. Le nouvel appel à partir concerne notamment la ville de Severodonetsk, la plus à l'est tenue par les forces ukrainiennes, régulièrement pilonnée par les forces russes.

Mercredi, les habitants que des journalistes de l'AFP y ont croisé se sentaient coincés, à l'image de Volodymyr, 38 ans, devant un bâtiment en flammes. "Nous n'avons nulle part où aller, ça fait des jours que c'est comme ça. Je ne sais pas pour qui est cette guerre, mais nous, nous sommes là sous les bombes..."

"Risquer la mort"

C'est toute la zone du Donbass, ainsi que la région voisine de Kharkiv, que les autorités ukrainiennes appellent à évacuer, comme la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk insistant mercredi qu'en cas d'offensive russe les civils toujours sur place allaient "risquer la mort".

L'est de l'Ukraine est en effet désormais la cible prioritaire du Kremlin, et le ministère russe de la défense a annoncé jeudi avoir de nouveau bombardé dans la nuit avec des missiles quatre dépôts de carburant ravitaillant les forces ukrainiennes.

Conséquence de cette nouvelle stratégie russe, le retrait des forces russes de la région de Kiev et du reste du nord de l'Ukraine "est en grande partie achevé", selon une source militaire occidentale, même si le redéploiement n'est pas encore complet et que des forces russes restent stationnées au Bélarus, allié de Moscou, à la frontière nord de l'Ukraine.

Les autorités ukrainiennes redoutent donc pour les régions de l'est du pays une situation analogue à celle de Marioupol dans le sud, où des milliers de personnes encore bloquées dans cette ville portuaire assiégée et bombardée depuis des semaines, vivent un enfer. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mercredi la Russie de bloquer l'accès humanitaire à Marioupol pour dissimuler les "milliers" de victimes dans cette ville.

"Des armes, des armes et des armes"

Pour se préparer à l'offensive attendue, Kiev réclame l'aide de l'Occident. "Je viens demander trois choses: des armes, des armes et des armes. Plus rapidement elles seront livrées, plus de vies seront sauvées et de destructions évitées", a ainsi lancé jeudi Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, venu à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues des pays de l'Otan.

"L'Ukraine a le droit de se défendre. Nous allons écouter les besoins que va nous soumettre" M. Kouleba et "discuter comment répondre", a réagi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg. Kiev n'est pas membre de l'Otan, mais rien n'empêche les 30 pays membres de lui apporter une aide.

Autre volet du soutien à l'Ukraine, les sanctions économiques, encore renforcées mercredi par Washington et Londres après la découverte de dizaines de cadavres dans plusieurs localités près de Kiev, dont Boutcha, après le retrait des forces russes.

"Provocation" ukrainienne

La Russie dément toute exaction et dénonce une "provocation" ukrainienne, mais le président américain Joe Biden a fustigé des "crimes de guerre majeurs" et promis "d'étouffer pour des années" le développement économique de la Russie. Washington a voulu "dévastatrice" cette nouvelle série de sanctions, qui visent notamment les grandes banques et les deux filles du président russe Vladimir Poutine.

Selon Washington, la Russie pourrait voir son économie s'effondrer de quelque 15% cette année. Les Européens devraient emboiter le pas sur la plupart de ces nouvelles mesures, mais restent toujours divisés sur des sanctions énergétiques, au grand dam du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a fustigé mercredi l'"indécision" européenne.

Kiev a même directement accusé jeudi la Hongrie de saper "l'unité de l'UE" et d'"aider Poutine à continuer son agression contre l'Ukraine", en se disant prête à acheter du gaz russe en roubles, à rebours des autres pays de l'Union européenne.

"Tôt ou tard"

L'UE examine en effet actuellement un cinquième ensemble de sanctions qui devrait être entériné lundi et comporte pour la première fois des mesures dans le secteur énergétique, avec un embargo sur les achats de charbon à la Russie.

Et malgré les divergences entre pays plus ou moins dépendants des livraisons russes, le président du Conseil européen Charles Michel et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ont tous deux estimé que des décisions sur le gaz et le pétrole allaient devoir intervenir "tôt ou tard".

"Il faut imposer un embargo sur le pétrole et le gaz russe et j'espère qu'il ne faudra pas de nouvelles atrocités en Ukraine pour que ces sanctions soient décidées", a averti de son côté Dmytro Kouleba. Autre conséquence de la vague d'indignation qui a suivi les images de dizaines de civils tués, les 193 pays membres de l'Assemblée générale de l'ONU sont appelés à voter à 15h00 sur une suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.

Pour obtenir cette exclusion, proposée par les Etats-Unis soutenus par le Royaume-Uni, il faudrait une majorité des 2/3 des pays qui voteront pour et contre lors du scrutin. Un vote lourd de symboles et à l'issue incertaine, selon des sources diplomatiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un hommage vibrant à Rafael Nadal

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Le Big Four réuni sur le Central de Roland-Garros. (© KEYSTONE/AP/Christophe Ena)

De l'ocre, partout, du court Philippe-Chartrier jusqu'aux vêtements des spectateurs: Roland-Garros a rendu un hommage vibrant à Rafael Nadal, victorieux à... quatorze reprises du tournoi.

Vers 18h00, le nom de "Rafa" bruissait dans tout le Central, impatient de célébrer le "plus grand joueur de l'histoire de Roland-Garros", selon le speaker, sur la terre battue où tout a commencé pour lui.

"Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est gratifiant de se sentir aimé, apprécié, à l'endroit qui compte le plus pour soi", a lancé, en français, le maître des lieux, sous les yeux des deux tenants du titre à Paris, Carlos Alcaraz et Iga Swiatek.

Pour l'occasion, des t-shirts "Merci Rafa" couleurs blancs et ocre ont été distribués aux spectateurs.

Nadal n'a pu contenir quelques larmes quand les petites mains du tournoi - responsables de l'entretien des courts, des accréditations ou chauffeur attitré - sont descendues sur le court.

En fin de cérémonie, les organisateurs ont révélé que l'empreinte de la chaussure droite de "Rafa" resterait gravée "pour l'éternité" sur le Central, juste à côté du filet.

Quelques instants plus tôt, ses trois "copains" Roger Federer, Andy Murray et Novak Djokovic avaient troqué le polo pour un costume, histoire de rendre hommage à leur ex-rival et réunir à eux quatre l'espace d'un instant sur le Central 69 titres du Grand Chelem.

"Vous m'avez vraiment fait vivre des moments difficiles sur le court, j'ai beaucoup apprécié d'avoir à me pousser à la limite tous les jours pour être compétitif par rapport à vous. Ça signifie énormément que vous soyez tous là", a remercié humblement Nadal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Giro: la 15e étape pour Verona, Del Toro reste en rose

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Isaac Del Toro reste en rose avant la dernière semaine du Giro (© KEYSTONE/EPA/ANSA / LUCA ZENNARO)

L'Espagnol Carlos Verona a remporté en solitaire la 15e étape du Tour d'Italie à Asiago. Primoz Roglic, l'un des favoris au départ du Giro, a perdu pied.

Le Mexicain Isaac del Toro, insolent de facilité pour répondre aux nombreuses attaques d'Egan Bernal et Richard Carapaz, a conservé le maillot rose de leader à l'issue de cette étape de montagne animée qui a tourné au calvaire pour Roglic.

Le Slovène, dans un très mauvais jour, a été distancé dans la montée pourtant roulante de Dori par tous les autres favoris dont les équipes se sont ensuite alliées pour rouler et creuser l'écart sur le leader de Red Bull Bora. Sur la ligne, le Slovène a perdu plus d'une minute sur les autres favoris avant la journée de repos lundi qui sera suivie d'une troisième semaine très montagneuse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Jil Teichmann défiera la no 1 mondiale

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Jil Teichmann: un sacré défi mercredi à Roland-Garros. (© KEYSTONE/EPA PAP/PIOTR POLAK)

Carton plein pour les Suissesses dimanche à Roland-Garros ! Comme Viktorija Golubic, Jil Teichmann (WTA 97) a parfaitement négocié son premier tour.

La gauchère s’est imposée 6-4 6-4 devant la qualifiée italienne Lucrezia Stefanini (WTA 193). Elle a cueilli son premier succès à Paris trois ans après son accession en huitième de finale pour le meilleur résultat de sa carrière dans un tournoi du Grand Chelem. Face à une adversaire au bagage trop limité, Jil Teichmann a su très vite prendre l’ascendant pour vaincre en toute logique.

Mercredi, la tâche de Jil Teichmann sera bien plus ardue. Elle défiera, en effet, la no 1 mondiale Aryna Sabalenka. L’objectif est tracé : offrir une bien meilleure réplique qu'à Doha en 2022 pour leur seule confrontation disputée à ce jour perdue 6-2 6-1.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Présidentielle en Pologne: démonstration de force de chaque camp

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Une "grande marche des patriotes" a convergé vers la place de la Constitution, avec le maire pro-UE de la capitale, Rafal Trzaskowski (à droite), soutenu par le gouvernement centriste de la Pologne et arrivé en tête du premier tour. (© KEYSTONE/EPA/Leszek Szymanski)

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dimanche à Varsovie à la faveur de deux grandes manifestations rivales avant le second tour de l'élection présidentielle dimanche prochain qui oppose un candidat pro-européen à un nationaliste.

Une "grande marche des patriotes" a convergé vers la place de la Constitution, avec le maire pro-UE de la capitale, Rafal Trzaskowski, 53 ans, soutenu par le gouvernement centriste de Donald Tusk et qui est arrivé en tête au premier tour.

"Ces élections sont l'occasion de construire, de créer et non de détruire", a-t-il lancé à ses partisans.

La "marche pour la Pologne" de l'historien nationaliste Karol Nawrocki, 42 ans, devait elle se terminer sur la place du Château dans la vieille ville de Varsovie, les manifestants scandant des chants patriotiques ou religieux et brandissant notamment des pancartes demandant l'arrêt de l'immigration.

"Le changement arrive. Nous allons gagner!", a assuré M. Nawrocki.

Selon ses organisateurs, la marche du candidat nationaliste a réuni environ 200'000 personnes, tandis que, selon le Premier ministre Donald Tusk, les pro-Trzaskowski étaient 500'000.

Des chiffres toutefois largement nuancés par le site polonais Onet, selon lequel le rassemblement de M. Nawrocki à réuni 70'000 personnes, contre 160'000 pour celui de M. Trzaskowski.

Course serrée

Ce dernier a viré en tête d'un cheveu dimanche dernier au premier tour de la présidentielle, obtenant 31% contre 30% pour M. Nawrocki. Pour le deuxième tour, les sondages prévoient une égalité parfaite, avec les deux candidats à 46,3%.

La victoire de M. Trzaskowski permettrait de mettre fin à une cohabitation difficile du gouvernement pro-européen du Premier ministre Donald Tusk avec le chef de l'Etat sortant Andrzej Duda, alors que le succès de son adversaire nationaliste pourrait la compliquer davantage.

Une victoire de M. Nawrocki, un partisan du président américain Donald Trump, pourrait aussi ébranler le soutien indéfectible de la Pologne à l'Ukraine voisine : il s'oppose en effet à l'adhésion de Kiev à l'Otan et a dénoncé les avantages accordés au million de réfugiés ukrainiens en Pologne, pays d'Europe centrale de 38 millions d'habitants.

"Je suis polonais et donc je vote pour un candidat qui garantira notre avenir et agira comme un contrepoids au gouvernement actuel", explique Piotr Slaby, employé dans le secteur secteur financier à Przemysl (sud-est) et venu participer à la "marche pour la Pologne".

"Nous avons un gouvernement cosmopolite. Il veut introduire l'euro et nous allons perdre notre souveraineté", a renchéri Piotr Nowak, technicien de 41 ans, qui habite Varsovie.

Protéger les LGBTQ

De nombreux drapeaux de l'UE et LGBTQ flottaient au dessus de la "grande marche des patriotes" de M. Trzaskowski.

Olivia, une étudiante de 20 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille, dit soutenir M. Trzaskowski "avant tout parce qu'il veut protéger les personnes LGBTQ et les droits des femmes sur la question de l'avortement".

Kurnik Irek, un homme d'affaires de 52 ans, a déclaré qu'un vote pour M. Trzaskowski était "le seul moyen d'aller vers l'Europe" plutôt que la Russie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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