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International

Biden dévoile un plan limité pour lutter contre les armes à feu

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Le président Joe Biden veut notamment soutenir les agences impliquées dans la lutte contre les violences et demander le premier rapport global sur le trafic d'armes à feu aux Etats-Unis depuis 2000. (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

Le président Joe Biden va dévoiler jeudi des mesures ciblées visant à limiter la prolifération des armes à feu aux Etats-Unis. Les fusillades sont un fléau récurrent dans ce pays, que les gouvernements successifs ont jusqu'à présent été impuissants à endiguer.

Le démocrate va annoncer six décrets, qui restent de portée réduite, "pour faire face à l'épidémie de santé publique liée à la violence par arme à feu", a indiqué un des responsables de la Maison Blanche.

Parmi ces mesures, une nouvelle règle visant à "arrêter la prolifération des armes fantômes", qui sont fabriquées de manière artisanale et n'ont pas de numéro de série.

Les règles concernant certaines armes de poing équipées d'un accessoire stabilisateur attaché au bras du tireur, un dispositif utilisé dans une récente tuerie dans le Colorado, devraient aussi être durcies.

Le président veut aussi davantage soutenir les agences impliquées dans la lutte contre les violences et demander le premier rapport global sur le trafic d'armes à feu aux Etats-Unis depuis 2000.

Premières étapes

Mais, sachant pertinemment qu'il n'est actuellement pas en position de faire adopter au Congrès des actions plus audacieuses sur ce sujet ultra-sensible, M. Biden devra se contenter de micro-mesures.

Par conséquent, aucune grande avancée n'est à attendre sur le sujet de la vérification des antécédents judiciaires ou psychologiques des acheteurs d'armes ou sur les ventes libres de fusils d'assaut, souvent utilisés dans les tueries.

Le responsable de la Maison Blanche a souligné que ces mesures, que M. Biden doit dévoiler aux côtés de son ministre de la Justice Merrick Garland, n'étaient que de "premières" étapes.

Le président doit aussi annoncer la nomination de David Chipman, un partisan du durcissement des lois sur les armes individuelles, à la tête de l'ATF, l'agence fédérale qui régule les armes à feu. Signe de l'absence d'unité politique sur ce sujet hyper sensible, l'ATF n'a pas eu de directeur confirmé par le Sénat depuis 2015.

Promesse de campagne

Joe Biden, défenseur de longue date d'un meilleur encadrement des armes à feu, a promis pendant sa campagne d'agir sur ce front. Une série de fusillades ces dernières semaines a accentué la pression pour qu'il passe à l'action.

Après des tueries en Géorgie puis dans le Colorado en mars, il a demandé au Congrès d'interdire les fusils d'assaut et d'adopter une loi pour mieux vérifier les antécédents des acheteurs, mais les courtes majorités démocrates dans les deux chambres compliquent le passage de textes sur ce sujet très clivant.

En 1994, alors sénateur, Joe Biden avait participé à l'adoption d'une loi interdisant les fusils d'assaut. Mais la mesure n'était valide que dix ans et n'a jamais pu être renouvelée après 2004 compte tenu de l'opposition des élus républicains à ce qu'ils perçoivent comme une violation d'un droit constitutionnel.

L'ancien président Donald Trump, qui a reçu des dizaines de millions de dollars de la NRA, le puissant lobby des armes à feu, pour ses deux campagnes présidentielles, a au contraire par le passé assuré être le plus fervent défenseur du droit des Américains à détenir une arme.

Plus de 43'000 morts

Les armes à feu ont fait plus de 43'000 morts, suicides inclus, aux Etats-Unis en 2020, selon le site Gun Violence Archive. L'organisation a dénombré 611 "fusillades de masse" - qui comptent au moins quatre victimes- en 2020, contre 417 l'année précédente.

Et depuis le 1er janvier, plus de 4000 personnes ont déjà été tuées par une arme à feu.

Mais de nombreux Américains restent très attachés à leurs armes et se sont même précipités pour en acheter davantage depuis le début de la pandémie, et encore plus lors des grandes manifestations antiracistes du printemps 2020 et des tensions électorales de l'automne.

"La violence par armes à feu fauche des vies et laisse dans son sillage des traumatismes durables au sein des habitants chaque jour dans ce pays, même quand cela ne fait pas la une des informations du soir", a souligné la Maison Blanche dans un communiqué.

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International

Poutine a annoncé se présenter à la présidentielle russe de mars

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Le mandat pour lequel Vladimir Poutine se présente serait le cinquième du septuagénaire. (© KEYSTONE/EPA/SERGEI KARPUKHIN / SPUTNIK / KREMLIN POOL)

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé vendredi en marge d'une cérémonie de remises de décoration au Kremlin qu'il se présentera à la présidentielle du mois de mars 2024, ont rapporté les trois grandes agences de presse russe. Ce serait son cinquième mandat.

Un combattant russe en Ukraine, Artyom Zhoga, a posé la question au dirigeant lors d'une cérémonie consacrée à la Journée des héros de la Patrie. Vladimir Poutine a répondu par l'affirmative, a-t-il confié aux agences TASS et Ria Novosti.

Depuis une réforme constitutionnelle controversée adoptée en pleine pandémie en 2020, le septuagénaire, arrivé au pouvoir en 2000, a la possibilité de se maintenir au Kremlin jusqu'en 2036.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Chine: la reprise économique à "un stade crucial" (Xi Jinping)

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La Chine de Xi Jinping vise "environ 5%" de croissance cette année, un objectif qui pourrait être difficile à atteindre, estiment certains économistes (archives). (© KEYSTONE/AP/Jeff Chiu)

La reprise économique en Chine se trouve à "un stade crucial", a jugé le président chinois Xi Jinping, au moment où les difficultés du secteur immobilier, l'endettement et une consommation atone pèsent sur la croissance de la deuxième économie mondiale.

"Des efforts doivent être entrepris pour accroître la demande intérieure et créer un environnement mutuellement vertueux pour la consommation et l'investissement", a préconisé Xi Jinping selon le compte-rendu, publié vendredi par la télévision d'État, d'une réunion tenue deux jours plus tôt consacrée aux orientations économiques du pays en 2024.

"Les politiques budgétaires proactives doivent être renforcées de manière appropriée", a-t-il insisté.

Cette formulation semble suggérer davantage de mesures ciblées plutôt qu'un plan de soutien massif pour lequel plaidaient ces derniers mois certains économistes, au risque d'augmenter l'endettement du pays.

La reprise post-Covid prometteuse du début d'année est désormais entravée par un manque de confiance des Chinois envers l'avenir qui pénalise la consommation, un chômage élevé chez les jeunes, et une demande molle à l'international qui se répercute sur les exportations.

Une crise inédite dans l'immobilier, avec son lot de promoteurs au bord de la faillite et de logements inachevés, est également un frein important à l'activité.

Ce secteur en souffrance a longtemps représenté avec la construction environ un quart du produit intérieur brut (PIB) de la Chine.

Il est également une source importante de revenus pour les collectivités locales, dont les finances sont exsangues après trois ans de dépenses faramineuses pour lutter contre le Covid.

L'agence de notation Moody's a abaissé mardi de "stable" à "négative" la perspective de la note de crédit de la Chine, arguant de l'endettement du pays et d'une croissance atone.

"(Nous) devons nous prémunir résolument contre les risques systémiques", a souligné le dirigeant chinois, au moment où le risque de faillite d'un certain nombre de promoteurs immobiliers (Evergrande, Country Garden...) menace le système financier et la stabilité sociale.

Pour relancer un secteur à la peine, le pouvoir a bien multiplié les mesures de soutien ces derniers mois, mais les résultats demeurent peu probants.

La Chine vise "environ 5%" de croissance cette année, un objectif qui pourrait être difficile à atteindre, estiment certains économistes.

L'an dernier, le PIB du géant asiatique avait progressé de 3%, loin de l'objectif officiel de 5,5%, et l'un des rythmes les plus faibles enregistrés par le pays depuis quatre décennies.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La COP28 suspendue à un nouveau texte sur les énergies fossiles

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Des dizaines de jeunes activistes se sont rassemblés vendredi pour appeler à la fin des fossiles, lors d'une manifestation organisée par les "Fridays for Future", le mouvement de la grève de l'école lancée par la Suédoise Greta Thunberg. (© KEYSTONE/AP/Peter Dejong)

La 28e conférence de l'ONU sur le climat est suspendue vendredi à la publication d'1 nouveau projet d'accord et peut-être de nouvelles formules sur les énergies fossiles. La dernière ligne droite des négociations est engagée dans une atmosphère plus tendue que jamais.

"S'il vous plaît, finissons le travail!" a lancé le président de la COP 28, Sultan Al Jaber, vendredi matin aux négociateurs des pays, après la journée traditionnelle de pause de jeudi. Il a mis au travail quatre binômes de ministres des pays développés et du Sud pour débloquer les discussions.

Il a demandé une troisième version du projet d'accord dès vendredi après-midi. "Sortie juste et ordonnée" ou réduction, allusion au captage des émissions... Les délégués scruteront les formules autour des énergies fossiles.

Réduction "inévitable", mais

Interrogé en conférence de presse par l'AFP, il n'a pas promis que charbon, gaz et pétrole figureraient dans le texte final, mais il a répété, comme il le fait depuis six mois, que la réduction des fossiles était "inévitable".

"Il est certain que le déclin de la consommation d'énergies fossiles va se produire, à terme," a-t-il répondu. Mais, en allusion à sa position habituelle qu'il ne faut pas débrancher trop vite le pétrole, il s'est redit "réaliste, pragmatique". "Nous devons être justes. Nous devons être équitables. Nous devons être ordonnés et responsables dans la transition énergétique", a-t-il soutenu.

Sultan Al Jaber, par ailleurs patron de la compagnie pétrolière Adnoc, a prévenu les 197 pays participants qu'il voulait clôturer la COP à l'heure, mardi à 11h00, ce qui serait exceptionnel: les quatre dernières COP ont toutes débordé de plus de 24 heures.

La Chine constructive?

"Faisons de cette COP la plus importante depuis Paris", a lancé le Danois Dan Jorgensen, l'un des ministres à la manoeuvre.

Malgré son opposition à une sortie brusque des fossiles, dont elle est la première consommatrice mondiale, la Chine est considérée comme "constructive", rapportent des participants. Son négociateur, Xie Zhenhua, multiplie les réunions, semblant indiquer que son pays ne souhaite pas de fiasco final.

"La Chine est le plus gros producteur mondial d'éolien et solaire. Et elle a la capacité de répondre au changement climatique sur le même pied que les pays riches tout en partageant les mêmes inquiétudes que les pays en développement", souligne vendredi Yuan Ying, de Greenpeace East Asia. "Ce rôle intermédiaire permet à la Chine de débloquer ces négociations engluées dans la deuxième semaine", espère l'experte.

"Formulations originales" attendues

Beaucoup de diplomates voient un signe très positif dans la déclaration commune Etats-Unis et Chine de novembre. Les deux puissances proposaient d'"accélérer suffisamment le déploiement des énergies renouvelables" pour "accélérer le remplacement de la production d'électricité à partir du charbon, du pétrole et du gaz".

Des formulations originales peuvent encore surgir: "ce n'est pas binaire ou trinaire, il faudra trouver quelque chose qui permette d'avoir un consensus", confie un négociateur du camp de la sortie des fossiles.

Obstruction saoudienne

Le groupe des pays arabes et l'Arabie saoudite en particulier sont "très obstructionnistes", confie un observateur membre d'une ONG.

"Ryad veut montrer clairement qu'ils ne changeront pas leur politique énergétique sous pression des militants climatiques", analyse pour l'AFP Umar Karim, expert du pays à l'université de Birmingham.

En même temps, souligne Kristian Ulrichsen, expert du Moyen Orient à la Rice University, "les Saoudiens ne veulent pas apparaître comme isolés". Il estime que le royaume cherchera à faire alliance avec d'autres pays, dont la Russie et la Chine.

"Gardez le carbone dans le sol"

Des dizaines de jeunes activistes se sont rassemblés vendredi pour appeler à la fin des fossiles, lors d'une manifestation organisée par les "Fridays for Future", le mouvement de la grève de l'école lancée par la Suédoise Greta Thunberg, absente.

"Plus de charbon, plus de pétrole, gardez le carbone dans le sol", ont scandé les manifestants, alors que des représentants de la jeunesse en Equateur, au Congo, au Pakistan, au Soudan, en Afghanistan ou dans les territoires palestiniens se relayaient au mégaphone pour dénoncer l'inaction de la communauté internationale sur le climat, mais aussi sur les conflits en cours, à Gaza ou en Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Chine: les ventes automobiles encore vigoureuses en novembre

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Un total de 2,08 millions de voitures particulières ont été vendues le mois dernier en Chine (archives). (© KEYSTONE/AP)

Les ventes automobiles en Chine ont été robustes en novembre en dépit d'une consommation des ménages morose sur le premier marché mondial, selon des chiffres publiés vendredi par une fédération professionnelle.

Un total de 2,08 millions de voitures particulières ont été vendues le mois dernier (+26% sur un an), a indiqué la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA).

Avec 653.000 véhicules entièrement électriques écoulés en novembre, les ventes pour ce type de modèles affichent toujours une forte progression sur l'immense marché chinois (+15,2% sur un an).

Des dizaines de marques locales innovantes ont vu le jour ces dernières années en Chine et elles rivalisent avec des constructeurs étrangers qui peinent à s'adapter.

En novembre, le chinois BYD était encore le champion incontesté de l'électrique dans son pays (plus de 300'000 voitures vendues), loin devant l'américain Tesla (plus de 80'000), qui dispose d'une gigantesque usine à Shanghai et prépare l'implantation d'une deuxième pour fabriquer des batteries.

BYD, qui commercialise ses voitures dans une cinquantaine de pays, y compris en Europe, fait partie de cette multitude de constructeurs chinois à mettre désormais le turbo à l'étranger.

Logiquement, les exportations de véhicules chinois à nouvelle énergie ont augmenté le mois dernier, de 8% sur un an.

L'Union européenne, qui s'inquiète pour ses constructeurs de la forte progression des marques chinoises sur son marché, a ouvert en septembre une enquête sur des soupçons de concurrence déloyale.

Bruxelles veut s'assurer que les subventions publiques chinoises aux automobiles électriques ne permettent pas des "prix artificiellement bas".

La Chine et l'UE ont tenu jeudi à Pékin un sommet portant notamment sur le déséquilibre des échanges commerciaux entre les deux partenaires.

La question des véhicules électriques chinois et les soupçons de subventions illégales pour les produire à bas prix devait figurer aux discussions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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