Rejoignez-nous

International

Obligation de justifier tout veto sur fond de blocage russe

Publié

,

le

La Russie, ici représentée par son ambassadeur Vasily Nebenzya, est le membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU qui a utilisé le plus de fois son droit de veto (archives). (© KEYSTONE/AP/SETH WENIG)

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mardi par consensus une résolution obligeant les 5 membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto. Cette réforme rare, relancée par la guerre en Ukraine, a été saluée par des applaudissements.

Ciblant directement les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni, seuls détenteurs du veto, la mesure initiée par le Liechtenstein a vocation à leur "faire payer un prix politique plus élevé" lorsqu'ils y auront recours, résume un ambassadeur d'un pays n'en disposant pas et demandant à garder l'anonymat.

La réforme poussera-t-elle les cinq membres permanents à moins utiliser le veto prévu par la Charte des Nations unies? Ou aura-t-elle un effet incitatif à en provoquer sciemment davantage contre des textes d'emblée inacceptables?

L'avenir le dira. Certains pays pourraient pousser les Etats-Unis à utiliser leur veto sur des textes liés à Israël. De l'autre côté, Washington pourrait mettre au vote au Conseil de sécurité un projet de résolution renforçant les sanctions contre la Corée du Nord, en discussions depuis plusieurs semaines maintenant, en sachant pertinemment que Moscou et Pékin y mettraient leur veto.

Avancée pour la première fois il y a deux ans et demi, la réforme prévoit une convocation de l'Assemblée générale "dans les dix jours ouvrables suivant l'opposition d'un ou plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité, pour tenir un débat sur la situation dans laquelle le veto a été exprimé".

Co-parrainage

Près d'une centaine de pays avaient rejoint le Liechtenstein pour co-parrainer ce texte, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, ainsi que l'ensemble des pays membres de l'Union européenne. La Russie et la Chine ne se sont pas jointes aux parrains du texte. Il va "diviser" encore davantage l'ONU, avait pesté avant l'adoption un diplomate russe s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Parmi les co-parrains de la résolution figurent, outre l'Ukraine, le Japon et l'Allemagne, deux Etats aspirant à un statut de membre permanent dans un éventuel Conseil de sécurité élargi - un élargissement dans l'impasse depuis des années - pour mieux représenter le monde actuel. Mais ni le Brésil, qui a rappelé mardi que le veto peut être utile pour garantir la paix, ou l'Inde, autres postulants potentiels à une position permanente au Conseil, n'étaient dans la liste des co-parrains obtenue par l'AFP.

La Russie visée?

Le projet "ne vise personne", a assuré l'ambassadeur du Liechtenstein, Christian Wenaweser. "Il n'est pas dirigé contre la Russie", insiste-t-il alors que la mise au vote après plus de deux ans de gestation infructueuse coïncide avec la paralysie du Conseil de sécurité pour faire arrêter l'invasion russe, due au droit de veto de Moscou.

Pour les Etats-Unis, la Russie abuse de son droit de veto depuis deux décennies et le texte adopté doit permettre d'y remédier.

La résolution veut "promouvoir le rôle des Nations unies, le multilatéralisme et la voix de nous tous qui ne détenons pas de droit de veto et ne siégeons pas au Conseil de sécurité sur les questions de paix et de sécurité internationales", a fait valoir Christian Wenaweser.

Le texte n'est pas contraignant et rien n'empêche un pays ayant utilisé son veto de ne pas venir l'expliquer devant l'Assemblée générale. Son application, à effet immédiat, "jettera la lumière" sur le recours à ce droit et sur les "blocages" du Conseil de sécurité, fait valoir toutefois un ambassadeur demandant à ne pas être identifié.

Outre ses cinq membres permanents, le Conseil de sécurité compte aussi dix membres élus pour deux ans, sans droit de veto. Depuis le premier veto jamais utilisé (par l'Union soviétique en 1946 sur le dossier syrien et libanais), la Russie y a recouru 143 fois, loin devant les Etats-Unis (86 fois), le Royaume-Uni (30 fois), la Chine et la France (18 fois chacune).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Adidas retrouve les chiffres noirs au 1er trimestre

Publié

le

Les marchés européen et chinois ont soutenu la performance (archives). (© KEYSTONE/DPA/DANIEL KARMANN)

L'équipementier sportif allemand Adidas a annoncé mardi un bénéfice net part du groupe de 170 millions d'euros (166 millions de francs) au premier trimestre 2024, effaçant la perte subie l'an dernier à la même période.

Mais il a souffert d'un recul des ventes en Amérique du Nord. Les ventes hors effets de change ont augmenté au premier trimestre de 8% sur un an, portées par toutes les régions à l'exception notable de l'Amérique du Nord, où elles reculent de 3,6%, selon un communiqué.

"Les niveaux élevés de stocks de vêtements, en particulier sur le marché nord-américain, ont continué de se traduire par une baisse des ventes aux grossistes", est-il expliqué.

Concernant deux autres marchés majeurs, l'Europe a vu les ventes progresser de près de 14% et la Chine de près de 8%, en monnaie locale.

En matière de canaux de vente, les magasins partenaires (DTC) de l'entreprise ont réalisé 20% de chiffre d'affaires supplémentaire sur un an, après ajustement des effets de change, contre une croissance de 11% dans les magasins détenus en propre par la marque.

Comme déjà communiqué à la mi-avril, le chiffre d'affaires global en euros a augmenté de 4%, à 5,5 milliards d'euros, et la marge brute s'est améliorée de 6,4 points de pourcentage, à 51,2%.

Le résultat opérationnel a atteint 336 millions d'euros, contre une perte de 60 millions d'euros un an plus tôt.

Après un premier trimestre qui a dépassé ses attentes, Adidas veut "surinvestir" dans les produits, la marque, les ventes et le marketing "pour permettre une croissance continue", a déclaré le patron du groupe, Bjørn Gulden, cité dans le communiqué.

Ce faisant, "nous n'essaierons pas d'optimiser le profit à court terme", a-t-il ajouté.

La marque aux trois bandes a mis fin à l'automne 2023 à sa lucrative collaboration sur des modèles de chaussures avec le rappeur américain Kanye West, dit Ye, auteur de propos jugés antisémites. Le stock d'invendus a été grandement écoulé depuis.

Dans ses prévisions pour 2024, confirmées mardi, la société suppose que la vente du stock restant des baskets Yeezy pendant le reste de l'année se fera en moyenne au prix coûtant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Mis en examen, Arnaud Lagardère se démet de son mandat de PDG

Publié

le

Arnaud Lagardère a été mis en examen lundi, soupçonné d'avoir puisé dans les comptes de ses sociétés pour financer son train de vie et ses dépenses personnelles pendant plusieurs années (archives). (© KEYSTONE/AP/REMY DE LA MAUVINIERE)

Arnaud Lagardère, dirigeant du groupe du même nom, a abandonné mardi ses mandats exécutifs, dont celui de PDG, a annoncé l'entreprise. Il avait été mis en examen lundi dans le cadre d'investigations sur le financement de dépenses personnelles par ses sociétés.

"Dans le cadre de sa mise en examen, une mesure provisoire d'interdiction de gérer a été prononcée à l'encontre de M. Arnaud Lagardère, mesure qu'il conteste et contre laquelle il va faire appel, mais qui le contraint néanmoins à se démettre de ses mandats exécutifs au sein du groupe", a indiqué Lagardère dans un communiqué.

Les membres du conseil d'administration "se réuniront très prochainement" afin de "prendre toutes les dispositions provisoires" pour assurer la gouvernance du groupe, "en attendant la possibilité pour Arnaud Lagardère d'en reprendre la direction effective".

Le groupe Lagardère a été racheté fin novembre par le géant des médias Vivendi, contrôlé par la famille du milliardaire Vincent Bolloré. L'ancien empire aéronautique et médiatique avait été bâti par Jean-Luc Lagardère, le père d'Arnaud. Ce dernier en a hérité à la mort du premier en 2003.

Il possède un réseau très profitable de boutiques dans les gares et aéroports (enseignes Relay, magasins Duty Free), des salles de spectacle célèbres (Casino de Paris, Folies Bergère...), des médias (Europe 1, le Journal du dimanche...), ou encore le numéro un français de l'édition, Hachette Livres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Air France-KLM creuse sa perte au 1er trimestre

Publié

le

Une partie de la faible performance est attribuée à des dédommagements aux passagers pour annulations ou retards de vols (archives). (© KEYSTONE/AP/ARMANDO FRANCA)

Air France-KLM a creusé sa perte au premier trimestre, affecté par la hausse des coûts, les tensions géopolitiques et la chute des recettes du fret, a annoncé mardi l'entreprise, en renforçant ses mesures d'économies dont un gel d'embauches pour certains personnels.

A 522 millions d'euros contre 344 millions lors des trois premiers mois de 2023, la perte nette part du groupe de l'ensemble franco-néerlandais est plus importante qu'attendue par les analystes financiers, même si la période s'avère traditionnellement faible pour les compagnies aériennes basées en Europe.

Malgré cette perte représentant plus de la moitié du bénéfice annuel record de 2023 (934 millions d'euros), la société a maintenu ses objectifs financiers annuels, forte de solides réservations pour la pointe estivale.

Entre janvier et mars, elle s'est félicitée d'avoir transporté 6,2% de passagers de plus qu'à la même époque de 2023, soit 20,8 millions, et vu ses recettes par voyageur progresser, pour un chiffre d'affaires total en hausse de 5,1% à 6,7 milliards d'euros.

Mais comme au quatrième trimestre 2023, qui s'était soldé par une perte nette, Air France-KLM n'a pas réussi à tirer profit de la hausse de la fréquentation.

Eléments d'explication: la hausse des coûts a grevé le résultat opérationnel de 243 millions d'euros, entre une augmentation des prix des pièces de rechange, des difficultés d'approvisionnement et un accord salarial chez KLM chiffré à 50 millions d'euros.

Plus inhabituel, 50 autres millions ont été consacrés à des dédommagements aux passagers touchés par des retards ou des annulations de vols.

Celle-ci a aussi souffert de "l'affaiblissement du marché du fret", après une période d'euphorie pendant la crise sanitaire. Ce volet d'activité a aussi été perturbé par la mise en place d'un nouveau système informatique.

Le "cargo" a ainsi grevé le résultat opérationnel de 157 millions d'euros sur un an, plus que les 144 millions gagnés grâce à un allègement de la facture de kérosène.

Benjamin Smith, directeur général du groupe cité dans le communiqué, a reconnu "un début d'année difficile, marqué par des tensions géopolitiques persistantes": guerre en Ukraine et espace aérien russe fermé, interdisant les routes les plus courtes vers l'Asie, vols suspendus vers trois pays du Sahel (Burkina-Faso, Mali et Niger) et guerre entre le Hamas et Israël.

Alors que les coûts unitaires du groupe ont encore augmenté de 4% au premier trimestre, Air France-KLM persiste à viser une croissance de ceux-ci de seulement 1 à 2% sur l'exercice 2024.

Cela passera en particulier par un "gel des embauches de personnel administratif et non opérationnel", outre l'arrivée d'appareils neufs, plus économiques, dans la flotte, a expliqué le groupe, qui a confirmé ses autres objectifs annuels dont une hausse de 5% de sa capacité en sièges entre 2023 et 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Volkswagen en panne de demande au 1er trimestre

Publié

le

Les livraisons de véhicules ont reculé de 2% sur un an (archives). (© KEYSTONE/AP/George Walker IV)

Le premier groupe automobile européen Volkswagen a enregistré au premier trimestre une baisse de 21,6% de son bénéfice net sur un an, à 3,71 milliards d'euros (3,63 milliards de francs), attribué à la faiblesse de ses livraisons de voitures.

"Des volumes de ventes plus faibles", le choix des clients pour les modèles les moins rentables ainsi que "l'augmentation des coûts" sur un an ont affecté les résultats, a indiqué le groupe mardi dans un communiqué.

C'est mieux cependant que ce que prévoyaient les analystes sondés par l'outil d'analyse financière Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 3,34 milliards d'euros au premier trimestre 2024.

Son chiffre d'affaires a légèrement baissé, de 1%, à 75,46 milliards d'euros.

La forte augmentation du chiffre d'affaires des services financiers du groupe "compense largement la baisse dans le secteur automobile", précise le groupe dans son communiqué.

Les livraisons de véhicules du groupe aux dix marques ont baissé de 2% par rapport au premier trimestre 2023.

En outre, les modèles vendus ne sont pas les plus rentables.

Les livraisons de Porsche, la marque de luxe du groupe, ont baissé de 4% au premier trimestre sur un an. Celles de Audi, du segment premium, ont diminué de 4,5%, tandis que les livraisons de voitures des marques Volkswagen (+5,7%), Skoda (+5,2% et Seat/Cupra (+10,6%%), moins chères et moins rentables, ont augmenté.

Les résultats trimestriels de Porsche publiés vendredi avaient donné un avant-goût de cet affaiblissement, avec un bénéfice en chute de 34% pour la marque de luxe à 926 millions d'euros.

Le groupe maintient néanmoins ses prévisions inchangées pour l'année 2024, s'attendant toujours à un chiffre d'affaires en hausse de 5% et à une rentabilité entre 7 et 7,5%.

Volkswagen pourra compter sur l'amélioration des prises de commandes, "encourageantes" ces derniers mois, qui devraient avoir un impact positif au deuxième trimestre, a expliqué Arno Antlitz, directeur financier du groupe.

"Les défis découleront notamment de la situation économique, de l'intensité croissante de la concurrence, de la volatilité des marchés des matières premières, de l'énergie et des changes, ainsi que des exigences plus strictes en matière d'émissions", selon le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X