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Mort de l'ex-président angolais dos Santos à Barcelone

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L'ex-président Jose Eduardo dos Santos, ici en 2006 avec Vladimir Poutine, n'a jamais été élu durant toute sa présidence. (© KEYSTONE/AP/DMITRY ASTAKHOV)

Jose Eduardo dos Santos, qui a présidé l'Angola pendant 38 ans, est décédé vendredi dans la clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis deux semaines en raison d'un arrêt cardiaque, a annoncé le gouvernement.

L'exécutif angolais rapporte "avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès" de M. dos Santos en fin de matinée à l'âge de 79 ans.

Son successeur à la tête de l'Etat lusophone et riche en pétrole, l'actuel président Joao Lourenço, a décrété un deuil national de cinq jours à compter de samedi pour honorer sa mémoire.

La famille de M. dos Santos avait révélé au début du mois que l'ex-chef de l'Etat avait subi un "arrêt cardio-respiratoire" le 23 juin. Il était hospitalisé depuis en soins intensifs.

L'une de ses filles, Tchizé, opposante au président angolais actuel, souhaite une autopsie de sa dépouille, "de crainte" que le corps soit transféré en Angola rapidement, affirme-t-elle dans un communiqué à l'AFP. Quelques jours plus tôt, elle avait porté plainte en Espagne pour des "faits présumés de tentative d'homicide".

L'un des dirigeants africains en poste le plus longtemps, M. dos Santos, né dans un bidonville, est accusé d'avoir largement détourné les ressources angolaises en favorisant sa famille et ses proches, alors que beaucoup des 33 millions d'Angolais vivent sous le seuil de pauvreté.

Jamais élu directement par le peuple, dos Santos, ancien rebelle marxiste, avait quitté le pouvoir en 2017. Il a régné sur le pays d'une main de fer mais son empreinte n'a pas survécu à son départ.

Contrôle total

Lorsque José Eduardo dos Santos arrive au pouvoir en 1979, l'Angola connaît depuis quatre ans les affres de la guerre civile, après son indépendance du Portugal. Une longue et difficile guerre - quelque 500'000 morts en 27 ans - qu'il mène, avec le soutien de l'URSS et de Cuba, contre l'Unita de Jonas Savimbi, appuyé par le régime d'apartheid sud-africain et les Etats-Unis.

Après le cessez-le-feu de 2002, il fait de l'Angola le premier producteur d'or noir du continent, au coude à coude avec le Nigeria.

Rare en public, il maintient un contrôle total sur son parti, le Mouvement pour la libération de l'Angola (MPLA), qui lui vaut d'être constamment reconduit à la tête du pays dont il dirige gouvernement, armée, police et juges.

Sous son règne, les médias sont verrouillés et les rares flambées de contestation populaire matées.

Né le 28 août 1942 au sein d'une famille modeste, M. dos Santos, dont le père est maçon, grandit dans le "barrio" ou quartier de Sambizanga, un bidonville de Luanda qui est aussi le noyau de la lutte contre la puissance coloniale potugaise.

Boursier, il fait des études d'ingénieur en Azebaïdjan. Il y épouse une Soviétique, Tatiana Kukanova, mère de sa fille aînée Isabel, que Forbes a qualifié il y a quelques années de femme la plus riche d'Afrique.

Jamais élu

Dans les années 1970, il poursuit son ascension politique en intégrant le Comité central du MPLA. Il devient chef de la diplomatie à l'indépendance en 1975, avant d'être investi quatre ans plus tard chef de l'Etat par le parti, dont il prend la présidence.

Il n'a ensuite plus lâché le pouvoir au gré des scrutins et des changements de Constitution, sans jamais être directement élu.

Après avoir évoqué sa lassitude d'un règne "trop long", il annonce son retrait fin 2016, alors que la rumeur le dit atteint d'un cancer. Il laisse comme promis sa place quelques mois plus tard à son dauphin Joao Lourenço.

Marié ensuite à Ana Paula, une ex-hôtesse de l'air de 18 ans sa cadette, il est père de plusieurs enfants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Sciences Po Paris: police contre des militants pro-Palestiniens

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Selon 2 étudiantes de Sciences Po ne souhaitant pas donner leur identité, "dix étudiants sont en grève de la faim", sept sur le campus de Sciences Po Paris et trois sur celui de Reims, en "solidarité avec les victimes palestiniennes". (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La police a débuté son intervention vendredi à Sciences Po Paris pour évacuer plusieurs dizaines de militants pro-Palestiniens, a constaté l'AFP. Ceux-ci occupaient les locaux de l'école depuis la veille.

Selon un étudiant de Sciences Po, "une cinquantaine d'étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume" au moment où les forces de l'ordre sont entrés dans le bâtiment, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris.

Le Comité Palestine, qui a tenu un point presse retransmis sur les réseaux sociaux vers 10h45, a auparavant annoncé "refuser le compromis" proposé par la direction de Sciences Po.

Un peu plus tôt, deux étudiantes de Sciences Po ne souhaitant pas donner leur identité ont déclaré à la presse présente au bout de la rue Saint-Guillaume que "dix étudiants sont en grève de la faim", sept sur le campus de Sciences Po Paris et trois sur celui de Reims, en "solidarité avec les victimes palestiniennes".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Intempéries: le sud du Brésil sous les eaux, 29 morts et 60 disparus

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Les inondations se concentrent dans la région centrale du Rio Grande do Sul, où 154 localités ont été frappées. Selon le dernier bilan de la Défense civile, plus de 10'000 personnes ont dû quitter leur domicile, dont quelque 4600 ont été accueillies dans des lieux d'hébergement. (© KEYSTONE/EPA/MARCELO OLIVEIRA/SANTA MARIA CITY COUNCIL/HANDOUT)

Le bilan des pluies torrentielles qui ont touché le sud du Brésil ces derniers jours, avec leur cortège d'inondations et de glissements de terrain, a atteint jeudi au moins 29 morts. 60 personnes sont toujours portées disparues.

A travers l'Etat du Rio Grande do Sul, auquel le président Luiz Inacio Lula da Silva venu sur place a promis l'aide du gouvernement, ce sont des scènes dantesques: coulées de boue gigantesques, maisons et voitures noyées à perte de vue, évacuations d'habitants et d'animaux réalisées dans des conditions extrêmement risquées par les secours.

Pour le gouverneur Eduardo Leite, il s'agit du "pire désastre climatique" jamais vu dans cet Etat frontalier avec l'Uruguay et l'Argentine.

"Je veux déplorer profondément toutes les vies perdues. Il y a 29 morts recensés actuellement, et avec la douleur la plus profonde je sais qu'il y en aura davantage", a-t-il dit en fin de journée, en annonçant aussi 60 disparus.

Le précédent bilan faisait état de 13 morts et 21 disparus. Trente-six blessés ont été enregistrés.

"Jamais rien vu de tel"

"Je n'ai jamais rien vu de tel. Tout est sous l'eau et ça va encore s'aggraver. C'est impossible de dormir, on ne sait pas à quel point le niveau de l'eau va continuer à monter", dit à l'AFP Raul Metzel, 52 ans, habitant de la commune de Capela de Santana.

Des vues aériennes prises par l'AFPTV montrent des secteurs entiers de cette localité envahis par les flots, d'où émergent seulement les toits de maisons.

Mercredi soir, l'"état de calamité publique" a été déclaré dans le Rio Grande do Sul, atteint depuis plusieurs jours par des tempêtes et des orages dévastateurs.

Lula promet "des moyens"

Lula, qui a rencontré le gouverneur jeudi à Santa Maria, une des villes les plus touchées, a promis que le Rio Grande do Sul "ne manquera pas de moyens" humains ou matériels pour faire face à cette tragédie. Plus de 600 militaires devaient être envoyés en renfort pour les opérations de secours et la distribution de vivres aux sinistrés.

Accompagné notamment de la ministre de l'Environnement Marina Silva, le chef de l'Etat a assuré que le gouvernement fédéral était mobilisé "à 100%" pour "atténuer la souffrance due à cet événement naturel extrême".

Les inondations se concentrent dans la région centrale du Rio Grande do Sul, où 154 localités ont été frappées. Selon le dernier bilan de la Défense civile, plus de 10'000 personnes ont dû quitter leur domicile, dont quelque 4600 ont été accueillies dans des lieux d'hébergement.

De nombreuses routes sont inaccessibles et l'approvisionnement en eau et électricité est compromis pour des centaines de milliers de personnes, selon les autorités locales. Des villes sont totalement isolées, sans internet ni signal de téléphonie mobile.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Portés par les élections locales, les travaillistes britanniques appellent à des législatives

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Les résultats, qui vont tomber peu à peu vendredi et samedi, s'annoncent serrés. Selon les observateurs, ils sont de nature à jauger la capacité de Rishi Sunak de redresser la barre avant les législatives. (© KEYSTONE/AP/Kin Cheung)

L'opposition travailliste britannique a appelé vendredi le Premier ministre conservateur Rishi Sunak à convoquer des élections législatives. Cela après avoir remporté un nouveau siège de député et des dizaines d'autres lors des élections locales.

Lors d'une législative partielle, le Labour a remporté la circonscription de Blackpool sud (nord-est de l'Angleterre) quelques mois avant des élections dans tout le pays, attendues au second semestre, où les sondages annoncent une défaite cuisante pour les Tories au pouvoir depuis 14 ans.

"Ca n'était pas juste un petit message", "pas juste un murmure", mais "un cri de Blackpool, 'nous voulons le changement'", a déclaré le chef du parti travailliste Keir Starmer.

"Blackpool parle pour tout le pays en disant 'nous en avons assez, après 14 ans d'échec, 14 ans de déclin, nous voulons tourner la page et un nouveau départ avec le Labour'", a-t-il ajouté, avant d'invoquer l'aspiration du pays au "changement". "Il est temps pour le Premier ministre de laisser le pays l'exprimer lors d'élections législatives", a-t-il lancé.

Les électeurs étaient appelés aux urnes jeudi pour cette élection partielle qui se tenait à la suite de la démission du député conservateur sortant Scott Benton en raison d'un scandale de lobbying, en même temps que les élections locales pour renouveler une partie des milliers d'élus locaux en Angleterre et au Pays de Galles.

Le Labour aurait remporté environ 50 sièges

A Blackpool, le travailliste Chris Webb s'est imposé largement avec 58,9% des voix.

Pour les élections locales, la plupart des sièges soumis au vote avaient été disputés pour la dernière fois en 2021, au sommet de la popularité des conservateur sous Boris Johnson, alors Premier ministre.

Selon les premiers résultats, le Labour a remporté une cinquantaine de sièges, les conservateurs en perdant plus d'une centaine.

Les électeurs - y compris les résidents de l'Union européenne ou du Commonwealth - étaient appelés jeudi aux urnes pour élire onze maires, plus de 2500 conseillers locaux et l'ensemble de l'Assemblée de Londres.

Dans la capitale, le maire travailliste Sadiq Khan brigue un troisième mandat. Il est donné favori face à la conservatrice Susan Hall.

"L'une des pires performances des Tories"

Les résultats s'annoncent particulièrement scrutés dans les West Midlands et la Tees Valley (centre et nord-est de l'Angleterre), où le sort des élus conservateurs sortants Andy Street et Ben Houchen apparaît potentiellement lourd de conséquences pour Rishi Sunak.

Les résultats, qui vont tomber peu à peu vendredi et samedi, s'annoncent serrés pour ces deux élus et, selon les observateurs, sont de nature à jauger la capacité de Rishi Sunak de redresser la barre avant les législatives.

Les sondages estiment que les conservateurs risquent de perdre la moitié des près de 1000 sièges qu'ils défendent en Angleterre.

"Nous allons probablement assister à ce qui est certainement l'une des pires performances des conservateurs, si ce n'est la pire, à des élections locales ces 40 dernières années", a déclaré sur la BBC le spécialiste des études d'opinion John Curtice.

11e élection partielle perdue

Selon les médias britanniques, les adversaires de Rishi Sunak au sein de son propre camp sont à la manoeuvre et envisagent de tenter de le remplacer d'ici aux législatives en cas de débâcle lors des élections locales.

La défaite à Blackpool sud constitue la 11e élection partielle perdue par les conservateurs depuis les élections de décembre 2019, marquées par le triomphe des conservateurs alors menés par Boris Johnson.

Il s'agit d'un record depuis les années 1960. Sept de ces défaites sont survenues sous Rishi Sunak, au pouvoir depuis octobre 2022 après avoir succédé à l'éphémère Liz Truss.

Parti populiste en embuscade

Signe inquiétant pour le chef du gouvernement, à Blackpool, les Tories n'ont devancé que de peu le parti nationaliste et populiste Reform UK, fondé par le champion du Brexit Nigel Farage, qui menace de priver les conservateurs de précieuses voix lors des législatives.

Un scrutin où les conservateurs font de l'immigration un sujet central. Mercredi, le gouvernement a ainsi annoncé l'arrestation des premiers migrants en situation irrégulière susceptibles d'être expulsés vers le Rwanda.

Le ministère de l'Intérieur a vanté un "élément clé" du plan visant à faire décoller de premiers vols vers le pays d'Afrique de l'Est dans les semaines qui viennent, pour concrétiser une mesure phare et hautement controversée érigée en priorité par Rishi Sunak.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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RSF: pressions politiques sur les médias et propagande accrue

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Reporters sans frontières dénonce en particulier l'"absence manifeste de volonté politique de la communauté internationale à faire appliquer les principes de protection des journalistes" à Gaza. Plus de 100 reporters palestiniens y ont été tués par l'armée israélienne. (© KEYSTONE/AP/HATEM ALI)

Les pressions politiques sur la presse augmentent dans le monde, alors même que la moitié de la planète vote cette année. C'est l'alerte lancée par Reporters sans frontières (RSF) dans son classement 2024 publié vendredi.

La Norvège reste en tête de ce 22e classement de la liberté de la presse, tandis que l'Erythrée arrive en dernière position, 180e, après la Corée du Nord les deux années précédentes. La Suisse se classe neuvième.

Globalement, les conditions d'exercice du journalisme sont mauvaises dans les trois quarts des pays.

L'ONG dénonce en particulier l'"absence manifeste de volonté politique de la communauté internationale à faire appliquer les principes de protection des journalistes" à Gaza. Plus de 100 reporters palestiniens ont été tués par l'armée israélienne, dont au moins 22 dans l'exercice de leurs fonctions, rappelle RSF.

Plus largement, cette édition 2024 met en exergue une moindre protection du journalisme par les Etats, quand ce n'est pas un rôle actif de ceux-ci dans la désinformation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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