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International

Dossier nucléaire au menu pour Biden à Jérusalem

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Joe Biden à sa descente d'avion à Jérusalem mercredi. (© KEYSTONE/AP/Ariel Schalit)

Dès l'arrivée du président américain Joe Biden en Israël mercredi, l'armée israélienne lui a présenté une nouvelle pièce de son arsenal: un laser anti-drones, ces engins au coeur d'une guerre en pleine ascension au Moyen-Orient.

Israël tente ces jours-ci de convaincre ses alliés occidentaux - dont les Etats-Unis et la France - de ne pas s'engager en faveur d'un renouvellement de l'accord encadrant le programme nucléaire de l'Iran (JCPOA) dont s'était retirée l'administration Trump en 2018.

Outre le dossier nucléaire, Israël cherche à réduire l'influence iranienne, via entre autres sa "nouvelle architecture" du Moyen-Orient, alliance plus ou moins officielle de pays hostiles à Téhéran et ses "proxys" régionaux comme le Hezbollah au Liban.

Cette bataille se joue dans le renseignement, dans les cyberattaques, en mer, mais aussi dans l'espace aérien avec notamment des attaques de drones sur des installations pétrolières en Arabie Saoudite, aux Emirats arabes unis, ou des engins sans pilote lancés début juillet par le Hezbollah en direction d'un champ gazier en Méditerranée revendiqué par Israël.

"Grand partenariat"

"Nous bâtissons un grand partenariat avec d'autres pays de la région et cela comprend des accords sur la défense aérienne", a déclaré récemment le ministre de la Défense israélien Benny Gantz.

Ce dernier avait fait ces remarques au lendemain d'un article du Wall Street Journal selon lequel des responsables des Etats-Unis, d'Israël, des Emirats et de Bahreïn, deux pays ayant normalisé leurs relations avec l'Etat hébreu, mais aussi du Qatar et de l'Arabie saoudite se sont rencontrés en Egypte pour discuter des drones iraniens.

Détecter les drones

"Si l'Iran a une force de l'air très obsolète, ses drones sont à la page", souligne Uzi Rubin, spécialiste des systèmes antimissiles à l'Institut de Jérusalem pour la stratégie et la sécurité (JISS).

"L'Iran tente de se positionner comme une puissance majeure de drones dans la région (...) Le pays a construit une vaste flotte de drones afin de compenser une aviation vieille qui a souffert de décennies de sanctions", note le Conseil européen des relations internationales (CERI).

Et de souligner l'exemple de "Gaza", un drone présenté ce printemps par les autorités iraniennes, d'une portée de 2000 km et capable de transporter 500 kilos d'équipement et 13 bombes.

L'armée israélienne a révélé ces derniers mois avoir intercepté en mars 2021 deux drones iraniens transportant des armes en route vers la bande de Gaza, territoire palestinien sous contrôle du Hamas, un allié de Téhéran.

"Ce n'est pas facile (d'intercepter les drones) car ce sont des petits objets, volant à basse altitude et à une petite vitesse alors que les radars sont habitués à détecter des cibles rapides", comme des missiles, explique M. Rubin.

Guerre à bas coût

Israël planche depuis des années sur un nouveau système antimissile par laser, le "Iron Beam", alliant les techniques de détection aérienne de l'armée et de laser pour détruire des cibles en mouvement, le tout pour quelques dollars par usage contre environ 50'000 dollars pour le bouclier "Iron Dome", utilisé contre les roquettes du Hamas palestinien.

"Cette technologie laser est plus utile pour les drones, que contre les roquettes ou les missiles, mais pour l'instant elle est financée par Israël seulement, pas par les Etats-Unis", principal allié de l'Etat hébreu qui finance son bouclier "Iron Dome", souligne M. Rubin.

Et l'armée israélienne a présenté mercredi au président Biden, à l'aéroport Ben Gourion, des vidéos montrant des interceptions de drones par le bouclier antimissiles Iron Dome, mais aussi par une nouvelle technologie laser, selon la vidéo consultée par l'AFP.

"Il (le laser Iron Beam) sera opérationnel dans peu d'années, et sera intégré au dispositif de l'Iron Dome. L'unité de commande et de contrôle du Iron Dome décidera en temps réel s'il est préférable d'utiliser un laser ou un missile" pour abattre un "nombre élevé de lancements ennemis", a déclaré à AFP Daniel Gold, directeur de la recherche au ministère de la Défense.

Face à Israël, l'Iran a bien "compris que les drones étaient des multiplicateurs de force et ce, à faible coût", note Eyal Pinko, spécialiste des questions de défense à l'université Bar-Ilan, près de Tel-Aviv.

"La stratégie iranienne est multi-dimensionnelle, c'est-à-dire qu'elle vise à saturer la région", avec différents moyens d'attaques y compris des drones, des roquettes et des missiles de précision, dit-il.

Nouvelle ère

Israël a lancé ses premiers drones dans les années 60 alors que l'Iran a commencé à développer ses engins sans pilotes dans les années 1980 lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Mais au cours des dernières années, la Turquie, l'Arabie saoudite, pays que Joe Biden doit visiter après Israël, et les Emirats ont aussi développé leur arsenal.

"Le Moyen-Orient est confronté à un changement cataclysmique de sa géopolitique avec le début de l'ère des drones", souligne ainsi le Middle East Institute (MEI), un centre de recherche basé à Washington.

Israël et ses alliés craignent de voir l'Iran doter ses alliés dans la région de centaines, voire de milliers de drones. Dans ce scénario, la meilleure offensive est-elle la défensive?

En mars, la presse israélienne a fait état d'une attaque par Israël contre un site en Iran où étaient entreposés des dizaines de drones armés.

Mais plus tard en mai, la télévision d'Etat iranienne a diffusé pour la première fois des images d'une base souterraine de drones.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Un groupe favorable pour la Suisse au Mondial 2026

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Un tirage au sort qui a satisfait Murat Yakin (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

La Suisse n'a pas été malheureuse lors du tirage au sort du Mondial 2026 à Washington. Dans le groupe B, elle affrontera en effet le Canada, le Qatar et un barragiste, qui pourrait être l'Italie.

Murat Yakin et sa sélection peuvent avoir le sourire. Une fois encore, la Suisse (17e au classement FIFA) a évité de tomber sur des adversaires trop relevés. Le Canada (FIFA 27) était l'équipe la plus abordable dans le chapeau 1, alors que le Qatar (FIFA 51) ne figurait pas parmi les épouvantails du chapeau 3.

Le troisième opposant des Helvètes sera le vainqueur du play-off A de l'UEFA. En l'occurrence, quatre pays vont se disputer la qualification: Italie, Irlande du Nord, Pays de Galles et Bosnie-Herzégovine.

Les Suisses entameront leur parcours dans les trois premiers jours de la compétition. Ils joueront au Canada et sur la côte est des Etats-Unis. Le calendrier sera publié samedi par la FIFA.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Accord entre Meta et plusieurs médias pour intégrer l'IA

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Meta a conclu un accord avec plusieurs médias, dont Le Monde, sur la reprise en temps réel des contenus publiés. (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'assistant d'intelligence artificielle (IA) de Meta, Meta AI, va intégrer, en temps réel, des contenus publiés par plusieurs médias d'information, notamment CNN, Fox News et Le Monde, en vertu d'un accord annoncé vendredi.

Ce dernier, qui intervient sur fond d'inquiétudes quant à l'avenir de la presse à l'ère de l'IA générative, prévoit que, dans ses réponses à des questions d'actualité, Meta AI proposera des liens vers des articles sur les sites des médias partenaires.

Depuis le lancement de ChatGPT, en novembre 2022, plusieurs éditeurs de presse se sont entendus avec de grands acteurs de l'IA générative pour les laisser, contre rémunération, utiliser leur production, que ce soit pour développer leurs modèles d'intelligence artificielle ou enrichir les réponses des chatbots.

News Corp (Wall Street Journal et Daily Telegraph entre autres), Le Monde, le Washington Post ou Axel Springer (Politico, Bild et Die Welt) l'ont fait avec OpenAI, le New York Times avec Amazon, Google avec Associated Press, tandis que Mistral s'est lié avec l'Agence France-Presse.

Fin août, la start-up Perplexity a, elle, dévoilé une formule d'abonnement baptisée "Comet Plus", du nom de son navigateur internet infusé à l'IA, Comet, qui donne accès, pour cinq dollars par mois, aux contenus des médias associés.

Parmi ces derniers figurent le Washington Post, Vogue, Le Monde et Le Figaro.

Perplexity s'est engagé à redistribuer 80% des revenus générés par Comet Plus aux éditeurs de presse, le groupe américain conservant le reste.

Procédures en cours

Malgré ces collaborations, plusieurs procédures judiciaires intentées par des médias contre des opérateurs d'assistants IA sont encore en cours, notamment celle du New York Times contre OpenAI, que le quotidien accuse d'avoir utilisé ses articles sans autorisation et sans contrepartie.

Le Wall Street Journal et le New York Post ont également lancé des poursuites contre Perplexity en 2024.

"Depuis des années, nous constatons (...) la difficulté d'anticiper l'évolution de ces plateformes numériques, l'explosion de leur usage et l'utilisation trop souvent erratique et non contractuelle" des contenus, ont écrit, dans une tribune publiée vendredi, le président du directoire du Monde, Louis Dreyfus, et le directeur du journal, Jérôme Fenoglio.

"Face à cette situation, nous avons considéré qu'il serait naïf de rester passifs et d'attendre une hypothétique évolution législative", ont-ils ajouté pour justifier le partenariat avec Meta.

Le groupe de Menlo Park (Californie) s'est aussi lié avec le groupe People, le quotidien national américain USA Today ainsi qu'avec des publications identifiées à droite, comme The Daily Caller et le Washington Examiner.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Sri Lanka: nouvelle alerte intempéries dans le centre déjà ravagé

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Le bilan des intempéries au Sri Lanka a franchi le cap des 600 morts. (© KEYSTONE/EPA/CHAMILA KARUNARATHNE)

Les autorités du Sri Lanka ont lancé vendredi de nouvelles alertes aux pluies et aux glissements de terrain pour les régions du centre, principales victimes du passage il y a une semaine du cyclone Ditwah qui a fait plus de 600 victimes et 2 millions de sinistrés.

L'organisation nationale en charge de la sécurité des bâtiments (NBRO), dont la mission est de surveiller la stabilité des reliefs, s'est inquiétée des fortes précipitations qui affectent le centre de l'île.

"Les chutes de pluie ont dépassé les 150 mm par endroits ces dernières vingt-quatre heures. Si elles continuent, mettez-vous à l'abri pour éviter les risques de glissement de terrain", a averti la NBRO.

La semaine dernière, les intempéries qui ont accompagné le cyclone Ditwah ont fait au moins 607 morts, selon un dernier bilan, et plus de deux millions de sinistrés, ce qui en fait la catastrophe la plus meurtrière depuis le tsunami de 2004.

Au moins 214 personnes étaient toujours portées disparues vendredi, selon le dernier bilan de l'agence de gestion des catastrophes (DMC).

Les eaux qui ont noyé de nombreux faubourgs de la capitale Colombo ont poursuivi leur décrue, permettant à une partie de leurs habitants de regagner leur domicile.

Le nombre de sinistrés accueillis dans des hébergements d'urgence a reculé de 225'000 à 170'000.

Dans les provinces du centre du pays, les efforts de nettoyage se sont poursuivis vendredi, notamment avec l'aide de l'armée qui a déployé des milliers d'hommes dans les zones inondées ou dévastées.

"Nous estimons qu'il faut dix hommes pour nettoyer une seule maison en une journée", a déclaré à l'AFP un bénévole du nom de Rinas dans la ville de Gampolas (centre).

Aide suisse

Les autorités ont estimé à 6 à 7 milliards de dollars le coût de la reconstruction du pays, dont l'économie émerge à peine de la pire crise de son histoire en 2022.

La Confédération va déployer de l'aide dans la région. Dans un communiqué diffusé jeudi, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indiquait préparer le déploiement au Sri Lanka d'une équipe de six membres du Corps suisse d'aide humanitaire. Il s’agit surtout de spécialistes en eau, assainissement et hygiène.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Netflix va racheter Warner Bros Discovery pour 83 milliards

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Netflix met ainsi la main sur les séries et films de Warner Bros, allant des classiques comme Casablanca et Citizen Kane aux plus récents comme Harry Potter et Friends (archives). (© KEYSTONE/AP/Richard Drew)

Netflix, le géant du streaming, va racheter le studio de cinéma et de télévision Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars (66,7 milliards de francs) au total, ont annoncé les deux entreprises américaines dans un communiqué commun vendredi.

Cette acquisition permet à Netflix d'acquérir un immense catalogue de films mais aussi le prestigieux service de streaming HBO Max. Il s'agit de la plus grosse opération de consolidation dans le domaine du divertissement, dépassant ainsi le rachat de Fox par Disney, pour 71 milliards de dollars en 2019.

Paramount Skydance et l'opérateur Comcast étaient également en lice pour le rachat de Warner Bros Discovery (WBD), mais Netflix a proposé l'offre la plus élevée.

La plateforme va verser 27,75 dollars par action à WBD, valorisant l'entreprise à 72 milliards de dollars, hors dette.

Selon des médias américains, le conseil d'administration de Warner Bros Discovery souhaitait un chiffre autour de 75 milliards de dollars, hors dette.

En juin, WBD avait annoncé son intention de séparer ses divisions streaming et studios en deux sociétés distinctes cotées en Bourse.

"Cette séparation devrait maintenant être achevée au troisième trimestre 2026, avant la finalisation de cette transaction", indique le communiqué.

"Notre mission a toujours été de divertir", a commenté Ted Sarandos, directeur général de Netflix, cité dans le communiqué.

"En combinant l'incroyable bibliothèque de séries et de films de Warner Bros - des classiques intemporels comme Casablanca et Citizen Kane aux favoris modernes comme Harry Potter et Friends - avec nos titres qui définissent la culture tels que Stranger Things, KPop Demon Hunters et Squid Game, nous serons en mesure de le faire encore mieux", ajoute-t-il.

La bataille du streaming et la décroissance de la télévision traditionnelle entraînent des réorganisations stratégiques majeures chez les grands acteurs américains.

Pour rivaliser avec Netflix et Disney, les concurrents cherchent à s'unir pour se renforcer dans le streaming et améliorer leur rentabilité.

Selon le New York Post, des responsables de la Maison Blanche se seraient récemment inquiétés de la possible acquisition de WBD par Netflix, risquant selon eux de donner à la plateforme vidéo une position dominante sur le marché américain des contenus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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