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Économie

Poutine et Xi se posent en contrepoids à l'ordre occidental

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Xi Jinping et Vladimir Poutine sont les têtes d'affiche de ce sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) - un groupe qui entend concurrencer les institutions occidentales - organisé à Samarcande (Ouzbékistan). (© KEYSTONE/AP/Sergei Bobylev)

Les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine se sont posés vendredi en contrepoids à l'influence occidentale, lors d'un sommet régional réunissant plusieurs pays aux relations tendues avec les Etats-Unis.

Mais la solidarité entre les participants du sommet a montré quelques fractures. Ainsi, le premier ministre indien Narendra Modi, s'adressant à M. Poutine, a fait valoir que "l'heure n'est pas à la guerre", alors que Moscou est engagé militairement en Ukraine.

Au même moment, deux pays d'Asie centrale, dont les dirigeants sont présents au sommet, le Kirghizstan et le Tadjikistan, se sont affrontés lors de combats frontaliers qui ont fait des dizaines de blessés, poussant à l'annonce d'un cessez-le-feu en urgence.

Xi Jinping et Vladimir Poutine sont les têtes d'affiche de ce sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) - un groupe qui entend concurrencer les institutions occidentales - organisé à Samarcande (Ouzbékistan).

Cet événement intervient au moment où Moscou et Pékin ont des relations extrêmement tendues avec Washington à cause de l'invasion russe en Ukraine et du soutien américain à Taïwan.

Abandonner les blocs

Lors de la session principale du sommet, M. Xi a appelé les dirigeants réunis à "travailler ensemble à la promotion d'un ordre international qui aille dans une direction plus juste".

Il convient "d'abandonner les jeux à somme nulle et la politique consistant à créer des blocs", a-t-il poursuivi. Il n'a cité aucun pays, mais Pékin utilise généralement ce vocabulaire pour dénoncer les Etats-Unis et leurs proches alliés.

Le président russe, de son côté, s'est félicité du "rôle croissant des nouveaux centres de pouvoir" qui, selon lui, "devient de plus en plus évident".

M. Poutine a affirmé que la coopération entre les pays membres de l'OCS, à la différence des Occidentaux, se basait sur des principes "dénués d'égoïsme".

"Pas l'heure de la guerre"

Des signes de désaccord n'ont toutefois pas manqué d'apparaître.

"Excellence, je sais que l'heure n'est pas à la guerre", a déclaré le dirigeant indien Narendra Modi à M. Poutine, au début d'une rencontre en tête-à-tête.

M. Poutine, en réponse, a dit entendre ses "inquiétudes", a affirmé qu'il allait "tout faire" pour que le conflit en Ukraine "se termine le plus vite possible", tout en assurant que Kiev refusait "tout processus de négociation".

L'OCS, dont les membres sont la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et quatre ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, a été créée en 2001 en tant que plateforme de coopération concurrente des organisations occidentales.

Mais d'importants différends subsistent au sein de l'alliance. Les dirigeants du Kirghizstan et du Tadjikistan se sont ainsi retrouvés en urgence, lors du sommet, pour annoncer un cessez-le-feu après une escalade des violences à la frontière disputée entre ces deux pays d'Asie centrale.

Environ 19'000 personnes ont été évacuées de zones frontalières côté kirghiz, et des incidents armés se sont poursuivis malgré le cessez-le-feu.

Poutine pas pressé

MM. Poutine et Xi ont également rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a appelé à stopper la guerre en Ukraine "au plus vite par la voie diplomatique". Récemment, Ankara a joué un rôle-clé pour trouver un accord entre Moscou et Kiev sur l'export de céréales d'Ukraine, vitales pour de nombreux pays du globe.

Pour sa part, Vladimir Poutine, lors d'un entretien avec M. Erdogan, s'est dit prêt à augmenter "significativement" toutes les exportations russes vers la Turquie, notamment énergétiques.

Mais, en s'exprimant un peu plus tard devant la presse russe, M. Poutine a déclaré que Moscou ne se hâtait pas d'achever son "objectif clé" en Ukraine: la conquête du Donbass, région du sud-est du pays en partie contrôlée par l'armée russe.

"Le plan (des opérations, ndlr) ne nécessite pas de changement (...) nous ne sommes pas pressés", a indiqué M. Poutine.

Moscou en quête d'alliés

La Russie est visée depuis par de lourdes sanctions économiques occidentales et se tourne de plus en plus vers l'Asie pour chercher des soutiens économiques et diplomatiques.

M. Xi, qui effectue son premier déplacement à l'étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19, espère encore renforcer sa stature de dirigeant majeur avant un congrès du Parti communiste chinois en octobre, au cours duquel il brigue un nouveau mandat.

Le choix de l'Asie centrale comme première destination étrangère en plus de deux ans illustre surtout l'importance que Pékin accorde à cette région, qui est traversée par les "nouvelles routes de la soie", un projet titanesque porté par M. Xi pour renforcer les liaisons commerciales avec le monde.

Avant le sommet, M. Xi s'était rendu mercredi au Kazakhstan, promettant de l'aider à "sauvegarder sa souveraineté" alors que ce pays, traditionnellement allié de Moscou, s'inquiète des ambitions russes après l'invasion de l'Ukraine.

M. Xi s'est en outre entretenu vendredi avec M. Erdogan et le dirigeant iranien Ebrahim Raïssi, au moment où les négociations sur le nucléaire iranien patinent.

Aucune rencontre n'a été annoncée en revanche entre MM. Xi et Modi, dont les deux pays, des puissances nucléaires, traversent une période de tensions depuis des affrontements frontaliers en 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

UBS cloue au pilori la hausse "extrême" des fonds propres exigée

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UBS a vivement critiqué la future règlementation concernant les banques d'importance systémique et qui exigerait qu'elle lève, selon ses calculs, au total jusqu'à 42 milliards de dollars supplémentaires de fonds propres de première catégorie. (archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

UBS a vivement critiqué vendredi la future règlementation concernant les banques d'importance systémique et qui exigerait qu'elle lève, selon ses calculs, au total jusqu'à 42 milliards de dollars supplémentaires de fonds propres de première catégorie (CET1).

L'établissement zurichois "soutient en principe la plupart des propositions régulatoires du Conseil fédéral publiées ce jour", mais "se trouve fortement en désaccord avec l'augmentation extrême des besoins en fonds propres" annoncée par la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter, a-t-il indiqué vendredi dans un communiqué.

"Ces changements résulteraient dans des exigences en fonds propres qui ne sont pas proportionnelles ou alignées au niveau international", a poursuivi UBS, qui s'était ces derniers mois vivement opposée à de nouvelles mesures en matière de capitaux additionnels.

Selon les calculs de la banque, et au vu de la cible d'un ratio de fonds propres durs (CET1) entre 12,5% et 13%, cette dernière aurait besoin de 24 milliards de dollars (19,7 milliards de francs) de fonds propres CET1. Ce montant viendrait s'ajouter aux 18 milliards dont UBS a besoin suite à l'acquisition de Credit Suisse.

Reversements aux actionnaires maintenus

Dans l'immédiat, et comme ces mesures ne doivent pas commencer à entrer en vigueur avant 2027, la direction a maintenu son objectif d'un rendement des fonds propres CET1 sous-jacents d'environ 15% et un rapport sous-jacent entre les charges et les recettes inférieur à 70% d'ici fin 2026.

UBS a également réitéré ses objectifs de reversement aux actionnaires cette année, avec une augmentation de 10% du dividende et des rachats d'actions de jusqu'à 2 milliards au second semestre.

Malgré ces critiques, le groupe veut "s'engager de manière constructive dans le processus de consultation" et "évaluer des alternatives", ainsi que des "mesures appropriées" pour répondre aux "effets négatifs" de cette régulation.

La banque compte aussi terminer "avec succès" l'intégration de Credit Suisse, qu'elle avait racheté en 2023 alors que la banque aux deux voiles se trouvait au bord de la faillite.

Les trois autres banques systémiques ont également réagi aux annonces du Conseil fédéral. Raiffeisen a demandé une prise en compte "proportionnelle et mesurée" lors de l'application de la future réglementation bancaire. La banque coopérative st-galloise estime que la régulation doit prendre en compte "la taille, le modèle d'affaires, les risques et les liens internationaux des banques".

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) a dit "prendre connaissance" de propositions. La banque systémique va "analyser les propositions du Conseil fédéral" et contribuer "de manière constructive" aux discussions sur la réglementation bancaire.

Postfinance a pour sa part indiqué, dans une brève prise de position, "prendre connaissance des propositions de réforme du Conseil fédéral" qu'elle va "évaluer".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Ralentissement des créations d'emploi en mai aux Etats-Unis

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La première économie mondiale a créé 139'000 emplois le mois dernier, moins qu'en avril mais plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance. (archives) (© KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT)

Les Etats-Unis sont restés proches du plein-emploi en mai, avec un taux de chômage à 4,2%, même si le marché du travail s'est montré un peu moins vigoureux, selon des données officielles publiées vendredi.

La première économie mondiale a créé 139'000 emplois le mois dernier, moins qu'en avril (147'000, chiffre nettement révisé à la baisse), mais plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (autour de 125'000, selon le consensus publié par MarketWatch).

"L'emploi a continué à progresser dans les domaines de la santé, des loisirs et de l'hôtellerie-restauration, ainsi que dans les services sociaux. L'Etat fédéral a continué à perdre des emplois", a rapporté le ministère du Travail.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump s'emploie à réduire la taille de l'administration.

Celle-ci compte 22'000 emplois en moins en mai et 59'000 depuis janvier, sur une masse salariale de près de 3 millions incluant les services postaux.

Les analystes s'attendent à voir le marché du travail continuer à ralentir avec les nouveaux droits de douane de l'exécutif américain, qui déstabilisent des pans de l'économie.

"Nous n'avons pas encore vu tout l'impact des droits de douane. Et nous ne le verrons probablement pas avant plusieurs mois", a déclaré à l'AFP, avant la publication, Dan North, économiste chez Allianz Trade North America.

Il estime que l'effet est d'autant moins linéaire que la politique douanière est "erratique".

Mercredi, un essoufflement des créations d'emploi dans le secteur privé, rapporté par l'indicateur ADP, avait fait sortir de ses gonds Donald Trump, qui avait une nouvelle fois appelé la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d'intérêt "maintenant" pour donner un coup de fouet à l'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le réassureur Munich Re quitte plusieurs alliances climatiques

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Le géant allemand de la réassurance Munich Re a annoncé son retrait de plusieurs grandes alliances climatiques, dont la "Net-Zero Asset Owner Alliance" initiée par l'ONU. (archives) (© KEYSTONE/EPA/LUKAS BARTH-TUTTAS)

Le géant allemand de la réassurance Munich Re a annoncé vendredi son retrait de plusieurs grandes alliances climatiques, dont la "Net-Zero Asset Owner Alliance" initiée par l'ONU, nouvelle illustration des difficultés rencontrées par la finance dite durable.

Outre la Net Zero Asset Owner Alliance, le munichois s'est retiré de la "Net Zero Asset Managers Initiative" (NZAMI), regroupant des gestionnaires d'actifs comme Amundi, de la "Climate Action 100+", dont les membres sont des investisseurs institutionnels agissant sur des entreprises émettrices de gaz à effet de serre, et enfin de l'"Institutional Investors Group on Climate Change", qui compte des centaines de membres en Europe, selon un communiqué.

Le réassureur invoque une "insécurité juridique" et des "exigences contradictoires" pouvant découler de "cadres juridiques et réglementaires" hétérogènes dans le monde, ce qui rend difficile l'évaluation des initiatives privées d'investisseurs pour le climat.

Il déplore également des "obligations de transparence" climatiques devenues trop complexes pour un impact jugé insuffisant sur la protection du climat.

Contacté par l'AFP, Munich Re n'a pas souhaité expliquer davantage sa décision.

Munich Re ne renonce pas à la protection du climat, toujours perçue comme une "priorité urgente", et poursuit son engagement en faveur des objectifs de l'Accord de Paris de 2015, visant à limiter le réchauffement à moins de 2°C.

Mais la société "est convaincue qu'elle pourra poursuivre ses objectifs climatiques de manière plus ciblée et efficace en agissant seule, tout en évitant des obligations de reporting non imposées par la réglementation ainsi que les incertitudes juridiques", énonce le communiqué.

Elle affirme avoir déjà atteint ou dépassé ses objectifs intermédiaires sur le climat fixés pour 2025, et promet de nouveaux engagements d'ici la fin de l'année.

La finance durable traverse une zone de turbulences, entre désintérêt croissant, accusations d'écoblanchiment et pressions politiques qui ont augmenté depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Symbole du repli, le géant BlackRock a quitté début janvier l'alliance NZAMI, qui a aussitôt gelé ses activités.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le Conseil fédéral veut imposer plus de mesures à UBS

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La nouvelle réglementation doit réduire la probabilité qu’une autre banque suisse d’importance systémique subisse une crise grave et qu’elle doive recourir en urgence à l’aide de l’État (archives). (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

L'UBS, banque d'importance systémique mondiale, se voit imposer des contraintes. Elle devra notamment détenir plus de fonds propres pour ses filiales à l'étranger. Le Conseil fédéral veut ainsi réduire les risques pour la Confédération, les contribuables et l'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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