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Le président visé par un recours constitutionnel pour corruption

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Le Parlement doit examiner ce recours dans les prochains jours. (© KEYSTONE/EPA/Paolo Aguilar)

La procureure générale du Pérou a déposé mardi un recours constitutionnel accusant le président Pedro Castillo du délit d'organisation criminelle de corruption. Cette action peut entraîner la suspension du chef d'Etat de gauche.

"Je formule un recours constitutionnel contre José Pedro Castillo Terrones, en sa qualité de président de la République, comme auteur présumé de délits contre la tranquillité publique sous la forme d'une organisation criminelle aggravée par sa qualité de dirigeant", a écrit Patricia Benavides, procureure générale, dans un document publié sur Twitter.

Ce recours, déposé au Parlement, vise également deux anciens ministres de M. Castillo, au pouvoir depuis quinze mois: Juan Silva, chargé des Transports et des Communications, et Geiner Alvarado, chargé du Logement. Ils sont soupçonnés de trafic d'influence et considérés comme parties intégrantes à la supposée organisation criminelle pilotée par le président.

C'est la première fois qu'un président en exercice est visé par un tel recours.

"Persécution politique"

"Il existe des preuves sérieuses de l'existence présumée d'une organisation criminelle au sein du palais présidentiel ayant pour objectif de capter, contrôler et diriger des processus de passation de marchés afin d'obtenir des gains illicites", a relevé Mme Benavides, soulignant qu'il était de la "responsabilité exclusive et entière du Parlement de se prononcer sur le recours constitutionnel dans le cadre de la Convention des Nations unies sur la corruption".

Le Parlement doit examiner ce recours dans les prochains jours. Il faudrait au minimum 66 voix sur 130 pour suspendre M. Castillo, dont l'alliance parlementaire de gauche a du plomb dans l'aile et ne réunit qu'un tiers des députés.

"Nous allons rester fermes malgré cette persécution politique", a réagi le président en conférence de presse avec des médias étrangers. "Nous avons actuellement un parquet politique qui, au lieu de juger les vrais réseaux criminels, fait" cela.

Six enquêtes

Le président bénéficie d'une immunité jusqu'à la fin de son mandat en juillet 2026 mais il peut faire l'objet d'enquêtes. Il est actuellement cité dans six enquêtes. Le chef de l'Etat est soupçonné de diriger un réseau de corruption avec blanchiment d'argent et octroi de contrats publics au profit de proches et de responsables politiques.

Le dépôt du recours est intervenu le même jour que la visite d'enquêteurs chez une soeur du président, à la recherche d'un neveu de M. Castillo, Gian Marco Castillo Gomez, aussi soupçonné d'appartenir à l'organisation criminelle. Les logements de douze autres suspects, dont six élus de l'opposition accusés de collusion avec le gouvernement, ont également été concernés.

"Le bureau du procureur est entré chez ma soeur. Ma mère s'y trouvait. Cet acte abusif a affecté sa santé. Je tiens la procureure de la nation responsable de la santé de ma vieille mère", qui récupérait d'une intervention chirurgicale, a tweeté M. Castillo. Cinq anciens conseillers du gouvernement ont été placés en détention pour dix jours à l'issue de cette opération.

La belle-soeur du président Yenifer Paredes, 26 ans, a écopé de trente mois de détention préventive fin août pour son appartenance présumée à ce réseau. Son épouse Lilia Paredes et deux frères de celle-ci, Walter et David Paredes, font également l'objet d'enquêtes et une procédure pour les empêcher de sortir du pays pendant trois ans est en cours.

M. Castillo nie toutes les accusations contre sa famille et lui, affirmant être victime d'une campagne pour le chasser du pouvoir. La droite, majoritaire au Parlement, exige sa démission et a déjà tenté deux fois de le destituer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Feux de forêt au Canada: évacuation de 17'000 personnes

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Le Canada est ravagé chaque année par de vastes feux de forêt, comme sur le cliché en Colombie-Britannique en 2023 (archives). (© KEYSTONE/AP The Canadian Press/JOE O'CONNAL)

Plus de 17'000 personnes étaient en cours d'évacuation mercredi dans le Manitoba en raison de feux de forêt, selon les autorités. Cette province du centre du Canada connaît l'un de ses pires débuts de la saison des incendies.

Avec le réchauffement climatique, le Canada est de plus en plus souvent touché par des événements météorologiques extrêmes, notamment des gigantesques incendies ces dernières années. Le pays a connu en 2023 la pire saison des feux de son histoire.

"C'est la plus importante opération d'évacuation au Manitoba de mémoire récente", a annoncé le premier ministre de la province Wab Kinew, évoquant un état d'urgence à l'échelle de la région.

Un avion militaire doit être déployé de manière "imminente" pour aider les habitants des zones les plus reculées à évacuer.

134 feux actifs

Près de 200'000 hectares de forêts ont été touchés au cours du dernier mois, soit le triple de la moyenne totale annuelle dans cette région.

Le Canada enregistre actuellement 134 feux actifs dans plusieurs provinces dont l'Ontario, la Colombie-Britannique, l'Alberta et la Saskatchewan.

Selon les prévisions des autorités, la saison des feux de forêt pourrait être "au-dessus de la normale" dans le centre et l'ouest du Canada en juin et juillet et "bien au-dessus de la moyenne" en août notamment en raison de la sécheresse grave ou extrême qui continue à sévir dans plusieurs endroits.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un tribunal bloque les droits de douane réciproques de Trump

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Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, le président américain Donald Trump a multiplié les annonces de droits de douane sur les produits étrangers (archives). (© KEYSTONE/AP)

Un tribunal américain a bloqué mercredi les droits de douane dits "réciproques", d'au moins 10%, voulus par le président américain Donald Trump et imposés sur l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis. Seul le congrès peut le faire, a estimé la cour.

Selon le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC), le président américain ne peut invoquer la loi d'urgence économique de 1977, utilisée par M. Trump pour justifier l'usage de décrets présidentiels afin d'instituer ces droits de douane, pour "imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays", selon le jugement que l'AFP a pu consulter.

Pour les juges, les décrets pris le 2 avril dernier pour imposer un minimum de 10% sur l'ensemble des produits entrants aux Etats-Unis et jusqu'à 50% selon les pays d'origine "outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA [permettant d'agir en cas d'urgence économique, ndlr] pour réguler les importations via l'usage de droits de douane".

Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l'un des juges, qui n'est pas nommé, a estimé qu'une "délégation sans limite de l'autorité en matière de droits de douane constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d'une autre branche du gouvernement", ce qui est contraire à la constitution américaine.

"L'IEEPA permet au président de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d'urgence pour combattre une menace 'extraordinaire et inhabituelle'", a souligné le tribunal.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Rubio demande à Moscou de négocier "de bonne foi" avec l'Ukraine

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Marco Rubio s'est entretenu avec Sergueï Lavrov par téléphone (archives). (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a appelé mercredi Moscou à s'engager dans des négociations "de bonne foi" avec l'Ukraine, lors d'un appel avec son homologue russe Sergueï Lavrov. C'est le "seul moyen de mettre fin à cette guerre", a-t-il ajouté.

Marco Rubio s'est entretenu par téléphone avec le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il a réitéré auprès du ministre russe des affaires étrangères l'appel de Donald Trump à "un dialogue constructif et de bonne foi avec l'Ukraine", a affirmé Tammy Bruce la porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

L'Ukraine s'est déclarée mercredi prête à des pourparlers à Istanbul avec la Russie lundi, si Moscou, à qui revient cette initiative, fournit à l'avance ses conditions en vue d'une paix pour que la rencontre donne des résultats.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait expliqué au téléphone à son homologue américain Marco Rubio, comment son pays entendait entamer des discussions avec les Ukrainiens en Turquie, selon le ministère russe des affaires étrangères.

Lors de cette deuxième séance de pourparlers directs à Istanbul entre UKraine et Russie, Moscou entend transmettre à Kiev un "mémorandum" censé exposer ses conditions afin de parvenir à un accord de paix durable, selon M. Lavrov.

Les premiers échanges le 16 mai en Turquie n'avaient pas abouti à une percée pour trouver une issue diplomatique au conflit, mais les deux camps s'étaient engagés à procéder à un échange de prisonniers d'une ampleur inédite, 1000 personnes contre 1000 personnes, qui s'est achevé le week-end dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Israël: manif pour les otages de Gaza au 600e jour de la guerre

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Des manifestants ont demandé à Tel Aviv la libération des otages, au 600e jour de la guerre. (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi soir à Tel-Aviv en soutien aux otages de Gaza, point d'orgue d'une mobilisation au 600e jour de la guerre. Les manifestants ont réclamé un cessez-le-feu avec le Hamas qui permettrait la libération des otages.

"Le peuple avec les otages", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par la foule compacte sur la "place des Otages" haut lieu de la mobilisation en faveur des captifs enlevés par le mouvement islamiste palestinien lors de son attaque sur Israël ayant déclenché la guerre, le 7 octobre 2023.

"Cela fait plus de 100 jours que j'ai été forcé de laisser mon frère derrière moi. Tant qu'Eitan et les autres otages ne sont pas de retour, je suis encore en captivité", a dit au micro Iair Horn, libéré en février lors d'une deuxième trêve à Gaza, sans son frère.

"Terminez cette guerre et ramenez les 58 otages", a-t-il ajouté à l'adresse du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dont le gouvernement a mis fin à cette trêve mi-mars et intensifié depuis l'offensive dans le territoire palestinien.

A l'appel du Forum des familles, principale organisation plaidant pour un cessez-le-feu et la libération des otages, des centaines de personnes s'étaient auparavant réunies à des carrefours en Israël à 06h29 (05h29 en Suisse, heure du début de l'attaque du Hamas.

Des pancartes portant le chiffre 600 ont été placées le long des routes et des manifestations se sont succédé toute la journée.

"Pendant les premiers jours de captivité, j'étais convaincue que [l'armée] et l'Etat d'Israël feraient tout pour nous ramener (...) au plus sous quelques jours", a déclaré, lors d'un rassemblement au kibboutz Nir Oz, Karina Engel-Bart.

Elle a été libérée avec ses deux filles lors de la première trêve, fin novembre 2023, mais la dépouille de son mari, tué le 7-Octobre, reste retenue à Gaza.

"Mais je me suis trompée [...] ils sont encore 58 à Gaza et doivent être libérés maintenant", a-t-elle ajouté.

Nir Oz, est le kibboutz en lisière de Gaza avec le plus d'habitants enlevés, dont 14 toujours retenus à Gaza, parmi lesquels seuls trois sont présumés vivants.

Sur la pelouse du kibboutz, des ex-otages, proches d'otages et habitants côtoient des soutiens venus de tout le pays. Pas de pancartes mais des rubans jaunes (symbole de la mobilisation pour les captifs) sur les t-shirts et l'estrade où se succèdent les orateurs.

Sur 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par les autorités israéliennes. Le Hamas retient aussi toujours la dépouille d'un soldat israélien tué en 2014 lors d'une précédente guerre à Gaza.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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