Rejoignez-nous

Économie

Zone euro: la contraction de l'économie s'accélère en octobre

Publié

,

le

"L'accélération du repli de l'activité et la dégradation de la demande en octobre préfigurent une contraction de l'économie en zone euro au quatrième trimestre et une récession de l'économie de la région semble de plus en plus inévitable", prévient-on. (Photo/Frank Rumpenhorst) (© KEYSTONE/DPA/FRANK RUMPENHORST)

Le recul de l'activité économique en zone euro s'est fortement accéléré en octobre dans le secteur privé, renforçant la crainte d'une récession en Allemagne comme pour l'ensemble de la région sur fond de flambée des prix, selon l'indice PMI Flash publié lundi.

L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, est tombé à 47,1, son plus bas niveau depuis 23 mois, contre 48,1 en septembre et 48,9 en août. Il s'affiche en repli pour le quatrième mois consécutif.

Un chiffre inférieur à 50 signale une contraction de l'activité, tandis qu'un indice supérieur à ce seuil marque une progression. Cet indice est publié par S&P Global.

"L'accélération du repli de l'activité et la dégradation de la demande en octobre préfigurent une contraction de l'économie en zone euro au quatrième trimestre et une récession de l'économie de la région semble de plus en plus inévitable", a prévenu dans une note Chris Williamson, économiste S&P Global Market Intelligence.

Le recul de l'indice PMI flash d'octobre correspond selon lui à une baisse trimestrielle du produit intérieur brut (PIB) d'environ 0,2% au 4e trimestre.

"La demande recule à un rythme soutenu et les entreprises s'inquiètent du niveau élevé de leurs stocks et de ventes plus modestes qu'anticipé à l'approche de l'hiver", explique Williamson.

"Le risque que la contraction de l'activité s'accentue encore dans les prochains mois apparaît élevé", met-il en garde, anticipant aussi l'effet d'un probable resserrement monétaire Banque centrale européenne.

Si les tensions sur les approvisionnements se sont nettement atténuées, la flambée persistante des prix de l'énergie et la dépréciation de l'euro alimentent les tensions inflationnistes, grevant les coûts des entreprises et entraînant une baisse de la production manufacturière, observe S&P Global.

"La crise du coût de la vie et le climat d'incertitude économique générale" pèsent également sur les dépenses des consommateurs, alimentant notamment une nouvelle chute de l'activité dans le secteur des services, ajoute l'institut.

Parmi les 19 pays partageant la monnaie unique, l'Allemagne a de nouveau enregistré la plus forte contraction de l'activité en octobre, tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services, avec une chute de son PMI à 44,1, soit son plus faible niveau depuis juin 2009 si l'on excepte les mois de pandémie de Covid-19.

Ce repli "s'ajoute aux signes croissants d'une récession imminente dans la plus grande économie de la zone euro (...) Les entreprises signalent une réticence croissante de la part des clients en raison de contraintes budgétaires accrues", tandis que "les coûts élevés de l'énergie affectent directement la production des usines" en Allemagne, commente Phil Smith, autre expert de S&P Global.

De son côté, l'économie française a stagné en octobre, avec un PMI flash à 50, la résistance du secteur des services compensant un fort repli de l'industrie manufacturière.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Fonds propres: la BCE ouvre la voie à une simplification du cadre

Publié

le

Une recommandation du rapport de la BCE vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne (BCE) a présenté jeudi ses propositions pour simplifier les règles de fonds propres bancaires et éviter des lourdeurs inutiles. L'institut de Francfort a écarté toute volonté d'affaiblir la solidité du secteur.

Ces propositions ont émané d'un groupe de travail piloté par Luis de Guindos, vice-président de la BCE, en réponse aux inquiétudes des banques européennes sur leur compétitivité face à leurs concurrentes américaines, en s'estimant freinées par une réglementation plus complexe. Après la crise financière de 2008, les banques ont dû renforcer leurs réserves de capital pour mieux couvrir leurs engagements risqués et résister aux chocs économiques.

Depuis 2014, la BCE supervise directement plus d'une centaine de grandes banques, dont Deutsche Bank, BNP Paribas et UniCredit, et peut leur imposer des coussins de capital supplémentaires selon leur profil de risque. À l'inverse, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les régulateurs avancent désormais vers un assouplissement de certaines règles.

Les banques européennes souhaiteraient libérer du capital pour distribuer du crédit et mieux rémunérer leurs actionnaires. Elles ont reçu récemment le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui juge la réglementation européenne "trop rigoureuse". "C'est un mythe", a rétorqué Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, assurant que "les exigences actuelles ont renforcé, plutôt qu'affaibli, la compétitivité des banques européennes".

Réduire le nombre de coussins de capitaux

Une recommandation phare du rapport vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils. "Nous avons plus de dix coussins différents", il s'agit "de passer à deux", a expliqué le banquier central lors d'une conférence téléphonique.

Un coussin dit "libérable" pourrait être utilisé en période de stress, afin d'absorber des pertes sans risquer une faillite. Le second coussin dit "non libérable" remplirait à tout moment les minimas réglementaires et les autorités pourraient le réduire pendant les périodes défavorables.

La BCE propose aussi de renforcer la capacité de certaines obligations bancaires à absorber les pertes, soit les obligations dites "AT1", très surveillées depuis l'effondrement de Credit Suisse en 2023. Lors du rachat de cette banque par sa rivale suisse UBS, la valeur de ces obligations a été réduite à zéro, suscitant la colère de leurs détenteurs.

Une autre recommandation porte sur un régime "dédié, prudent et sensiblement plus simple" pour les petites banques, au nom du principe de "proportionnalité" et en s'inspirant des modèles américain, britannique ou suisse. L'Allemagne y était favorable, compte tenu de son paysage bancaire fragmenté.

Le groupe de travail propose également de simplifier le "test de résistance" bancaire face à divers scénarios défavorables. Mené à l'échelle de l'UE, il doit suivre une méthodologie plus simple et ses résultats doivent davantage servir aux banques visées. Pour la somme de données à fournir régulièrement par les banques à diverses autorités européennes, celles-ci devront les partager entre elles plus largement, pour alléger le fardeau bureaucratique des banques.

La Commission européenne, destinataire de ce lot de recommandations, devra décider si elle les traduit en propositions législatives, en concertation avec le Parlement et le Conseil. Le chantier devrait s'ouvrir l'an prochain. La BCE s'est fixée au long de cet exercice long de près de sept mois des "lignes rouges", a rappelé M. de Guindos.

Les efforts de simplification visent à "préserver la résilience des banques", entendant par là "le niveau de capital des établissements", pour ne pas faire rimer simplification avec dérégulation. Les responsables de la zone euro veulent éviter une dérégulation excessive comme celle des années 1990-2000, qui a conduit à plusieurs crises avant le crash de 2008.

La crise des banques régionales américaines en 2023, attribuée à une supervision insuffisante, constitue pour eux un rappel des risques d'un assouplissement trop large.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Économie

La BNS remanie ses prévisions de croissance et d'inflation

Publié

le

S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, observe la BNS (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS affine jeudi sa prévision de croissance pour l'année qui s'achève à 1,5%, dans le haut de la fourchette de 1,0% à 1,5% précédemment articulée. L'institut d'émission table en outre toujours sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1% l'an prochain.

S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, nonobstant des relevés un peu plus faible que prévu ces derniers mois. La BNS campe sur un renchérissement moyen de 0,2% en 2025, mais revoit à 0,3% contre 0,5% celui pour 2026 et à 0,6% contre 0,7% celui pour 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

La BNS maintient son taux directeur à 0,0%

Publié

le

La BNS maintient sa politique monétaire inchangée, son taux directeur restant fixé à 0,0% (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale Suisse (BNS) prolonge la pause sur les taux d'intérêt. Le taux directeur reste inchangé à 0,0%. Elle restera active au besoin sur le marché des devises.

Les avoirs à vue détenus par les banques à la BNS se voient appliquer, jusqu'à un seuil défini, le taux directeur de la BNS. Pour la part des avoirs à vue dépassant ce seuil, le taux appliqué continue d'être inférieur de 25 points de base au taux directeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

La Fed baisse ses taux, deux responsables voulaient un statu quo

Publié

le

Pour la troisième fois d'affilée, la Fed a décidé de baisser ses taux d'intérêt. Une décision qui divise au sein de l'institution (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a abaissé mercredi ses taux d'intérêt pour la troisième fois d'affilée. Une décision largement attendue par les marchés financiers mais marquée par une division grandissante.

Les taux directeurs américains sont réduits d'un quart de point de pourcentage, pour être ramenés dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, annonce l'institution dans un communiqué.

Elle précise que trois des douze votants étaient contre: deux ne voulaient pas de baisse du tout et un voulait une détente plus forte, d'un demi-point.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Lion

La période est parfaite pour reconsidérer vos envies réelles et faire en sorte de commencer à les réaliser de manière tangible !

Les Sujets à la Une