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Vaud

Zoos : quel est leur rôle dans la conservation des espèces ?

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La naissance des deux bébés panthères début juin 2022 à Servion fait partie d'un programme de préservation des espèces menacées. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Garenne, Aquatis, Juraparc ou encore le Zoo de Servion, le canton de Vaud abrite une dizaine de parcs animaliers et zoologiques. S’ils ont pour but de divertir le public, beaucoup de ces établissements revendiquent aussi leur rôle dans la préservation des espèces menacées.

L'origine des parcs zoologiques remonte au Moyen-Âge, lorsque plusieurs souverains à travers l'Europe détenaient dans leurs cours royales des espèces exotiques. Ces ménageries sont les ancêtres des zoos. Les conditions de détention des animaux ont aujourd’hui drastiquement changé. Mais jouent-ils vraiment leur rôle dans la conservation des espèces ? Le zoo de Servion par exemple possède un lion d’Afrique, des ours de Syrie ou encore un couple de panthères des neiges. Deux femelles ont vu le jour le printemps dernier. Les explications de Pierre Ecoffey, biologiste à Servion.

Pierre EcoffeyBiologiste au Zoo de Servion

Cela fait partie d’un plan d'Élevage Européen mis en place par l’Association Européenne des Zoos et Aquariums. Et supervisé par l'Union Mondiale pour la Nature. Pour ses défenseurs, les zoos ont deux rôles : d’une part, la préservation des espèces exotiques ou indigènes en voie de disparition. D’autre part, la transmission d’informations sur la faune auprès du public. On retrouve Pierre Ecoffey du zoo de Servion.

Pierre EcoffeyBiologiste au Zoo de Servion

Ces 30 dernières années, les conditions de détention des animaux ont passablement changé, en Suisse. Les autorités ont établi des règles plus strictes quant à la grandeur des enclos et la reproduction des biotopes. Mais les zoos font souvent l’objet de polémiques; décès d’animaux, cages exigües ou encore troubles du comportement. Les problèmes concernent surtout les animaux exotiques.

Relâcher davantage d’animaux dans leur milieu naturel après une période d’adaptation n’est-il pas envisageable ? La réponse de Daniel Cherix, ancien conservateur au musée cantonal de zoologie de Lausanne et professeur honoraire à l’Université de Lausanne.

Daniel CherixAncien conservateur au musée cantonal de zoologie de Lausanne et professeur honoraire à l’Université de Lausanne.

La Suisse mauvaise élève

Le pays est même lanterne rouge en matière de préservation de la biodiversité selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement paru en 2022. Une espèce sur trois est menacée. La priorité ne devrait-elle pas plutôt être mise sur les espèces indigènes ? On retrouve Daniel Cherix.

Daniel CherixAncien conservateur au musée cantonal de zoologie de Lausanne et professeur honoraire à l’Université de Lausanne.

Contactés, le WWF et Pro Natura n'ont pas souhaité se prononcer sur le rôle des zoos dans la préservation des espèces.  Quant à la Protection suisse des animaux, elle nous a donné une réponse générale. Elle indique que certains zoos ont le potentiel de s'engager de manière significative dans la conservation d'espèces animales.

Des lanceurs d'alerte

D’autres associations comme PETA Suisse, par exemple, sont contre les zoos, qu’elles qualifient de prison pour animaux. Pour le zoo de Servion, ces lanceurs d’alerte jouent un rôle-clé dans la remise en question du milieu. Pierre Ecoffey estime toutefois que le dialogue est plus facile avec des associations qui cherchent à comprendre la réalité des zoos. Il a notamment cité Quatre Pattes. Depuis 2018, l'association a sauvé plusieurs ours utilisés comme bêtes de foire en Europe de l’est pour les garder sous sa protection dans les Grisons.

Pierre EcoffeyBiologiste au Zoo de Servion

A noter que la Protection suisse des animaux effectue un suivi du bien-être des espèces dans les différents parcs zoologiques de Suisse. Les rapports sont disponibles sur leur site internet.

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Vaud

100'000 m2 de panneaux solaires d'ici 2035

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L'Etat de Vaud souhaite poser environ 6000 m2 de panneaux solaires par an pour assurer l'autonomie électrique de ses bâtiments administratifs (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'Etat de Vaud souhaite entièrement couvrir les besoins électriques des bâtiments de son administration d'ici 2035. Cela passe par la pose d'environ 6000 m2 de panneaux solaires par an, couplée à une diminution de 30% de la consommation d'électricité actuelle.

"L'autonomie électrique pour 2035, c'est faisable", a affirmé lundi Isabelle Moret, en présentant une étude à la presse. Une étude qui confirme "l'énorme potentiel" de l'énergie solaire qui pourrait être produite sur les toits et façades des bâtiments de l'administration cantonale.

L'Etat de Vaud prévoit de couvrir de panneaux solaires une surface d'environ 100'000 m2 d'ici 2035, ce qui correspond à 14 terrains de foot. Entre les toits déjà équipés (environ 20'000 m2) et les projets en cours de réalisation, il faudra poser 6000 m2 de panneaux par an pour atteindre cet "ambitieux objectif", a relevé la ministre en charge des immeubles et du patrimoine. Ces installations devraient permettre de produire annuellement 23 GWh d'électricité, l'équivalent de la consommation annuelle de 5000 ménages suisses.

Isabelle MoretConseillère d’Etat vaudoise chargée de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine

Confiée à un bureau indépendant, l'étude s'est penchée sur 431 bâtiments sur les quelque 1000 objets de l'administration cantonale. Elle a permis de prioriser les sites, de "hautement prioritaires" à "sans potentiel", en tentant compte de différents facteurs (type de toiture, surface disponible, consommation du bâtiment, coût de l'installation, note au recensement architectural, etc).

Isabelle MoretConseillère d’Etat vaudoise chargée de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine

"Cette étude nous montre un chemin, là où il faut agir en priorité", a continué Isabelle Moret. La ministre a aussi parlé d'un "changement de paradigme": l'Etat de Vaud va désormais se montrer "proactif" et n'attendra plus une rénovation de toiture pour poser des panneaux.

Isabelle MoretConseillère d’Etat vaudoise chargée de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine

Par ailleurs, tous les bâtiments en construction seront dotés d'installations photovoltaïques - sur le toit et/ou en façade -, de manière à ce qu'ils produisent autant d'énergie, voire davantage, qu'ils n'en consomment.

Financement à trouver

L'autonomie électrique en 2035 ne passera pas uniquement par une production "maison", mais aussi par une réduction de la consommation. A savoir par une baisse de 30% par rapport à la situation actuelle, a prévenu la conseillère d'Etat. Il s'agira notamment "d'optimiser" les installations techniques, d'améliorer les éclairages (utilisation de LED, capteurs de présences, etc) ou encore de sensibiliser le personnel.

Pour financer ces différentes mesures, une enveloppe de 18 millions de francs a déjà été accordée, permettant entre autres de mener l'étude et de lancer la pose d'une partie des panneaux solaires. D'autres montants devront toutefois être trouvés pour la suite du programme. "Il faudra convaincre le Grand Conseil de nous accorder les moyens financiers nécessaires", a relevé Isabelle Moret.

A noter finalement qu'après les bâtiments de l'administration cantonale, l'Université de Lausanne (UNIL) et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) vont aussi procéder à une telle étude de leur potentiel photovoltaïque.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Culture

Charlie Chaplin et Louis de Funès se croisent à Chaplin's World

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Deux statues de cire attendent les visiteurs au Chaplin's World. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le musée Chaplin's World à Corsier-sur-Vevey (VD) mêle les univers de Charlie Chaplin et Louis de Funès. Avec plus de 300 photos et une scénographie immersive, l'exposition s'intéresse au rire au cinéma. A découvrir jusqu'au 1er septembre.

Charlot est apprenti, garçon de café, de théâtre ou de banque, débutant, assistant, commis, mitron, moussaillon, ouvrier, soldat ou pompier. A l'écran, Louis de Funès est promoteur, patron de chantier naval, chef d'orchestre, directeur d'école, commissaire, académicien, ministre ou PDG.

Tout semble les opposer de prime abord. Pour les deux artistes pourtant, le rapport au corps et au rythme est essentiel et primaire, ce que montre "Charles Chaplin et Louis de Funès: Le geste et la parole". Cette exposition réalisée par le musée Louis de Funès de Saint-Raphaël (F) est présentée pour la première fois en Suisse.

Danser ensemble

Le public découvrira la vie des deux artistes, et les similitudes qui les unissent. Une expérience immersive et interactive permettra de bouger sur les pas des deux hommes lors de leurs danses légendaires: la danse hassidique des "Aventures de Rabbi Jacob" et la danse mimée de Charlie Chaplin dans "Les Temps modernes".

Malgré des propos différents, leurs films offraient un regard satirique sur la société. Louis de Funès était un grand admirateur du génie de Chaplin. Il a intégré le burlesque et la pantomime dans son jeu, héritage du cinéma muet, explique le musée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

LHC: les bars lausannois pourront rester ouverts toute la nuit

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En cas de titre mardi soir, les supporters lausannois pourront aller fêter toute la nuit dans les bars de la ville. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Si le Lausanne HC devient champion de Suisse mardi soir à Zurich, les établissements de la capitale vaudoise pourront rester ouverts toute la nuit. La Municipalité a pris cette décision pour permettre à la population de célébrer ensemble un éventuel titre.

En cas de sacre du LHC, la Municipalité accordera une extension immédiate des horaires pour les établissements de Lausanne qui le souhaitent, annonce-t-elle lundi dans un communiqué. Aucune annonce préalable ne sera nécessaire. Cette prolongation des horaires sera également gratuite.

"La Municipalité souhaite offrir à la population lausannoise la possibilité de célébrer ensemble ce moment de fierté collective pour notre ville, sans contrainte d'horaires de fermeture ni de charges supplémentaires pour les établissements", explique Pierre-Antoine Hildbrand, le municipal en charge de l'économie, cité dans le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Lausanne s'est donné le droit de rêver

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La prophétie de Damien Riat s'est avérée exacte: il y aura bien un match 7 en finale (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

En remportant l'acte VI de la finale à Malley samedi soir (5-3), Lausanne s'est donné le droit de rêver au titre. Tout se jouera mardi soir à Zurich dans une finalissima qui promet.

Plus qu'une marche. La dernière. La plus difficile à gravir. Mais aussi probablement la plus excitante, celle que tout joueur ambitionne de vivre dans une carrière. Mardi à Zurich, cela sera quoi qu'il arrive la dernière manche du championnat et comme dans Highlander, il ne pourra en rester qu'un.

Pour parvenir à cette conclusion, il a fallu que le LHC renverse une troisième fois le "Z" à domicile. Durant cette finale, le LHC a profité à plein de son public. Samedi, tout a tourné en sa faveur, malgré une frayeur en fin de match. Suomela a ouvert la marque après cinq minutes. Puis dans le tiers médian, les Lions de Malley ont rugi comme jamais. Ils ont ainsi marqué quatre buts sans réplique et ont vu une réussite annulée pour une obstruction sur le gardien. Marc Crawford, le coach zurichois, a préféré reposer son titulaire Simon Hrubec à la suite du 4-0 vaudois.

Ne rien changer

Le LHC a contraint Zurich à faire des erreurs. Les Vaudois ont mis de l'intensité dans leur jeu et les joueurs de Crawford ont parfois précipité leurs gestes, d'où certaines erreurs. Mardi, la situation sera tout autre. Le coach zurichois aura le dernier changement de ligne et la possibilité de choisir quel quintette envoyer. On ne sait pas si Yannick Weber, Rudolfs Balcers et Yannick Zehnder, absents samedi, pourront être sur la glace. Mais Zurich possède assez de joueurs pour faire face à ces problèmes avec notamment Scott Harrington en défense.

"On n'aura rien à perdre, assène Damien Riat, double buteur lors de ce match VI. On ne va rien faire de différent, il faudra jouer le même jeu qu'à la maison. Il nous reste une étape. On n'a encore rien fait." Interrogé sur ce qui lui est passé par la tête au moment du 2-0, l'attaquant genevois n'a pas trouvé les mots: "C'était malade avec cette ambiance, je ne réalise pas encore."

Confiance en chacun

Ce que le numéro 9 des Lions lausannois réalise en revanche, c'est le chemin parcouru depuis le début de la saison. "Jamais je n'aurais cru à une telle issue lorsqu'on a commencé au mois de septembre, confie-t-il. On est monté crescendo au cours de la saison. Et depuis le début, notre état d'esprit fait notre force. On est une équipe. Quand on est face au mur, on sait qu'on va tout donner. On a confiance en ce groupe, en chacun de nous."

Jeudi à Zurich après la défaite 3-0 du LHC, Damien Riat avait donné rendez-vous à la presse mardi soir à Zurich. Samedi soir à 22h30, sa prophétie s'est révélée exacte. Alors, peut-on parler de prophète Riat? "J'ai un peu dit ça sur le ton de la boutade, tout en sachant que c'était clairement faisable pour nous, reconnaît-il. Maintenant on va récupérer et se préparer pour 60 minutes de bataille. Il n'y aura rien à perdre pour les deux équipes et je pense qu'on est prêt pour ça."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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