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Économie

Deutsche Bank, à peine retapé, vacille en Bourse

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Première banque allemande, Deutsche Bank pointait l'an dernier au huitième rang européen en termes d'actifs, avec un total s'élevant à 1323 milliard d'euros. (archives) (© KEYSTONE/AP/Michael Probst)

La dégringolade du cours de Deutsche Bank vendredi à la Bourse de Francfort braque les projecteurs sur un établissement revenu de loin après une période chaotique et qui n'est plus perçu comme un maillon faible du système bancaire.

Première banque allemande, Deutsche Bank pointait l'an dernier au huitième rang européen en termes d'actifs, avec un total s'élevant à 1323 milliard d'euros, selon le classement S&P Global Market Intelligence.

Le groupe basé à Francfort employait en 2022 près de 85'000 personnes, dont plus de la moitié à l'étranger.

Créée en 1870, Deutsche Bank fut longtemps le bras financier du capitalisme allemand, accompagnant l'essor international des industriels de la chimie, de l'électrotechnique ou des machines-outils, comme Siemens, Krupp ou Bayer.

Sa puissance lui a permis de survivre à la crise bancaire de 1931, après les années d'hyperinflation.

Au début des années 1990, Deutsche Bank a pris un virage déterminant, souhaitant rivaliser avec les grandes banques américaines d'investissement, via plusieurs acquisitions et le développement d'une culture du risque et de la spéculation.

Le retour à des fondamentaux solides

Deutsche Bank a dégagé en 2022 son meilleur bénéfice depuis 15 ans, plus que doublé par rapport à l'an passé.

Rapporté aux fonds propres, le ratio de rentabilité nette a atteint 9,4%, dépassant l'objectif, la banque se disant confiante de pouvoir atteindre plus de 10% en 2025.

Cette performance a reposé sur une hausse des recettes de 7%, à 27,2 milliards d'euros, le meilleur niveau depuis 2016.

"La Deutsche Bank a fondamentalement modernisé et réorganisé son modèle économique et est très rentable. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter de quoi que ce soit", a assuré Olaf Scholz vendredi à l'issue du sommet européen de Bruxelles.

La banque répond largement aux exigences de la réglementation européenne: son ratio de fonds propres obligatoires de 13,4% rapporté aux actifs à risque et des liquidités supérieures à 250 milliards d'euros doivent offrir les ressources pour faire face à des périodes de turbulences.

Il n'y a "aucune inquiétude quant à la viabilité de la Deutsche Bank ou à la marque de ses actifs. (...) Deutsche n'est pas le prochain Credit Suisse", estimait vendredi Stuart Graham, analyste chez Autonomous.

Refonte après un lourd passé judiciaire

La croissance débridée de la banque au début des années 2000 lui a fait traverser plusieurs années chaotiques aux prises avec une litanie d'affaires judiciaires: pratiques illégales, blanchiment, manipulation de taux... Au tournant des années 2010 la banque était "un département juridique avec une succursale bancaire rattachée", entendait-on lors d'assemblées d'actionnaires houleuses.

Les condamnations assorties de lourdes amendes s'enchaînent, un sommet étant atteint début 2017 avec 7,2 milliards de dollars versés aux Etats-Unis pour solder des poursuites sur le rôle de la banque dans la crise des "subprimes" datant de 2007.

Pour s'en sortir, Deutsche Bank a dû faire une cure d'amaigrissement en deux temps : d'abord une réduction de quelque 7.000 d'emplois annoncée en 2018, avec une réduction de la voilure sur les marchés de capitaux.

Puis l'annonce en juillet 2019 de 18.000 suppressions de postes et l'abandon du lucratif négoce d'actions pour tiers.

Entre temps des pourparlers s'étaient tenus en vue d'une éventuelle fusion avec l'autre grand établissement allemand Commerzbank, aussi mal en point et en partie détenue par l'Etat. Un bain de sang social menaçant, les discussions ont vite été enterrées.

Christian Sewing, le redresseur maison

L'arrivée de Christian Sewing à la tête de la banque en avril 2018 est intervenue après la chute de 30% du titre depuis janvier de cette année, les marchés ne croyant plus au redressement du groupe.

Son profil en a interrogé plus d'un au départ: pur produit maison ayant démarré comme apprenti dans une agence du groupe, ce professionnel de la banque de détail était-il l'homme de la situation pour redresser la barre dans la banque d'investissement ?

Cinq années plus tard, le patron aujourd'hui âgé de 52 ans est en bonne voie de réussir son pari. Son mandat, renouvelé par avance en 2021, s'étale jusqu'en 2026.

C'est aussi en 2021 qu'il a été nommé président du lobby bancaire privé allemand, accentuant son assise auprès du monde économique et politique du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Les loyers toujours sur une pente ascendante

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La tendance à la hausse des loyers en avril a été constatée dans tous les cantons de Suisse, sauf Nidwald. (archive) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les loyers des appartements locatifs en Suisse ont continué d'augmenter en avril, selon l'indice des loyers de Homegate. La hausse est généralisée, à l'exception du canton de Nidwald et de la ville de Lugano.

Par rapport au mois précédent, les loyers ont augmenté de 0,9% dans toute la Suisse au début du deuxième trimestre et de 6% par rapport à l'année précédente, a fait savoir la plateforme immobilière en collaboration avec la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

Cette tendance à la hausse peut être observée dans tous les cantons, à l'exception du canton de Nidwald qui enregistre une baisse de 0,9%. Cela s'explique toutefois par le fait que le canton de Suisse centrale a enregistré en mars un net bond de 2,5%. Ce sont les cantons de Glaris, d'Uri et de Bâle-Ville qui ont connu les hausses les plus importantes en avril, à savoir de 1,9% chacun. Sur les douze derniers mois, tous les cantons affichent une majoration des loyers, parfois significative comme dans le canton de Schaffhouse avec 12,8%.

La situation est similaire dans les villes: à une exception près, les loyers ont augmenté partout, en particulier à Bâle et à Saint-Gall, où ils ont grimpé de 1,7%. En revanche, ils ont baissé de 0,9% à Lugano. Toutefois, il existe ici des parallèles avec l'évolution décrite à Nidwald, puisque la ville tessinoise semble également compenser en avril l'augmentation sensible de mars (+1,3 %). Par rapport à l'année précédente, la hausse est d'au moins 5% dans les villes, en particulier à Zurich (+10,7 %).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Swiss Re porté par les placements financiers au 1er trimestre

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Le réassureur Swiss Re table sur un bénéfice net de plus de 3,6 milliards de dollars en 2024. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le réassureur Swiss Re a soigné sa rentabilité au premier semestre grâce notamment au produit de ses placements. Le bénéfice net s'est inscrit à 1,09 milliard de dollars, nettement supérieur aux attentes des analystes.

Les recettes de primes ont atteint 11,68 milliards de dollars, indique jeudi le numéro deux mondial de la réassurance. L'évolution en rythme annuel n'est pas fournie, Swiss Re ayant adopté la norme comptable IFRS (US Gaap auparavant) au 1er janvier 2024 et n'ayant pas reformulé ses chiffres au premier trimestre 2023 pour permettre la comparaison.

Pour le directeur financier (CFO) John Dacey, le changement de norme comptable permettra surtout de mieux valoriser les affaires de réassurance vie (L&H), véritable moteur de croissance pour Swiss Re. La division L&H a ainsi dégagé un résultat net de 412 millions au premier partiel. Le communiqué évoque une mortalité "conforme aux attentes" aux Etats-Unis et des rendements plus importants sur les placements financiers.

Le géant de la réassurance revendique pour la réassurance dommages (P&C) un bénéfice net de 552 millions de dollars. Le ratio combiné - soit le rapport entre les primes encaissées et les prestations versées - pour l'activité P&C s'est établi à 84,7%.

La ronde de renouvellement d'avril pour la division P&C a porté sur un volume de contrats de 2,5 milliards de dollars pour lesquels Swiss Re a obtenu des hausses de tarifs de 12%. Les hypothèses de sinistralité ont elles augmenté de 12%, selon un calcul qualifié de prudent et incluant notamment l'inflation.

Prévision de bénéfice annuel confirmée

Pour l'assurance aux entreprises (CorSo), le ratio combiné a atteint 89,9%. Le bénéfice net de CorSo s'est inscrit à 194 millions. Swiss Re affirme avoir bien débuté l'année avec cette activité, malgré une perte de 66 millions de dollars liée au séisme survenu en début d'année à Noto, au Japon.

La performance globale au premier trimestre est "le fruit d'une discipline constante en matière de souscription, d'un rendement élevé des placements et d'une gestion efficace des dépenses", affirme le directeur général démissionnaire Christian Mumenthaler, cité dans le communiqué. Le rendement des investissements (ROI) s'est fixé à 4,0%.

Les chiffres publiés par la multinationale sont supérieurs aux prévisions des analystes du consensus AWP, qui tablaient sur des recettes de primes de 11,05 milliards de dollars, un résultat L&H Re de 389 millions et un bénéfice net de 995 millions. Le ratio combiné était attendu à 84,9% pour P&C et à 92,1% pour CorSo.

Pour 2024, Swiss Re table toujours sur un bénéfice net de "plus de 3,6 milliards de dollars".

Par ailleurs, le groupe zurichois va céder la plateforme numérique iptiQ, qui fournit des solutions d'assurance en marque blanche. "Nous avons conclu que nous n'étions pas les meilleurs propriétaires pour cette entreprise", explique le directeur général. "Le contexte de marché actuel est très différent de celui qui prévalait lors de la création d'iptiQ", argumente-t-il.

Début avril, le groupe a annoncé le départ de son patron de longue date. M. Mumenthaler aura dirigé l'entreprise durant huit ans et y aura travaillé un quart de siècle. Andreas Berger prendra sa succession le 1er juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Helvetia change de structure pour se renforcer à l'international

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Helvetia veut que les marchés internationaux soient mieux représentés au sein du groupe. (archive) (© KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI)

Dès le 1er juillet, l'assureur Helvetia adoptera une nouvelle organisation pour renforcer sa présence internationale. L'Espagne, son deuxième plus grand marché, deviendra notamment un segment à part entière.

La nouvelle division Espagne sera dirigé par Juan Estallo, qui était jusqu'à présent directeur général de Liberty Seguros Europa et rejoindra Helvetia le 1er septembre, fait savoir la société dans un communiqué publié jeudi. D'ici là, Fabian Rupprecht assurera l'intérim.

Les unités de marché Allemagne, Italie et Autriche formeront également un segment propre sous le nom de GIAM (German, Italian and Austrian Markets, en anglais), ajoute-t-elle.

Le nouveau responsable de cette entité à partir du 1er juillet, sera l'Autrichien Thomas Neusiedler, qui intègre le comité de direction du groupe. Il assumera ce rôle en plus de sa fonction de directeur général d'Helvetia Autriche.

"Les marchés internationaux sont mieux représentés au sein de la direction du groupe. Parallèlement, nous renforçons les fonctions du groupe, tout en conservant l'entière responsabilité locale du marché et des résultats", explique Fabian Rupprecht, directeur général d'Helvetia, cité dans le communiqué.

Par ailleurs, Sandra Hürlimann, jusqu'ici responsable du secteur Solutions analytiques et de groupe chez Helvetia, et de double nationalité suisse et hongroise, reprendra la fonction de directrice technique du groupe au 1er juillet et deviendra elle aussi membre du comité de direction, annonce encore l'assureur.

Roland Bentele, responsable de l'Espace entreprise, et Markus Gemperle, directeur général Europe, quittent pour leur part l'entreprise à la fin de l'année et le comité de direction au 30 juin pour prendre une retraite anticipée. Beat Müller, responsable de l'Actuaire du groupe, prendra également une retraite anticipée le 1er avril 2025 et renoncera à ses fonctions au sein du comité de direction au 30 juin.

Quant au directeur technique actuel du groupe, Achim Baumstark, il endossera le poste de directeur technique Suisse et fait également ses adieux au comité de direction.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Hausse partielle des primes pour Zurich Insurance au 1er trimestre

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Le programme de rachat d'actions de 1,1 milliard de francs, sera lancé "ces prochaines semaines", selon Zurich Insurance. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

L'assureur Zurich Insurance a vu ses primes augmenter dans la principale activité dommages et accidents sur les trois premiers mois de 2024, alors qu'elles ont reculé dans l'assurance-vie, a-t-il annoncé jeudi.

Au premier trimestre, les primes brutes ont crû de 5% à 12,6 milliards de dollars dans l'assurance dommages et accidents, tandis que les primes des affaires nouvelles dans l'assurance-vie ont décliné de 4% à 4,0 milliards, selon un communiqué du groupe zurichois.

Quant aux affaires avec le partenaire américain Farmers, les primes brutes ont grossi de 6% à 7,1 milliards.

Alors que les chiffres clés sont conformes aux prévisions d'AWP dans l'activité dommages et accident et Farmers, ils ont manqué les attentes dans l'assurance-vie.

Jusqu'à présent, la direction prévoyait pour 2024 une croissance autour de 5% des revenus de l'assurance dommages et un bénéfice opérationnel dans l'assurance-vie au moins aussi élevé qu'en 2023. L'objectif de progression de 8% du bénéfice par action sur la période 2023-2025 devrait être dépassé, avec une estimation en février dernier d'environ 10%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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