Rejoignez-nous

Culture

Associations pour le retrait d'un tableau de Miriam Cahn déboutées

Publié

,

le

La justice française n'a pas suivi les plaignants qui estimaient que "Fuck Abstraction", un tableau de Miriam Cahn, ci-contre, pouvait être jugé pédopornographique. (© KEYSTONE/DPA/OLIVER BERG)

Le tribunal administratif de Paris a débouté des associations de défense des droits de l'enfant demandant le décrochage du tableau "Fuck abstraction" au Palais de Tokyo, qu'elles considéraient comme pédopornographique, selon une ordonnance rendue mardi.

Cette peinture de l'artiste suisse Miriam Cahn représente "la silhouette d'un homme au corps très puissant, sans visage, qui impose une fellation à une victime de corpulence très fragile" et aux mains liées, décrit le tribunal, saisi en référé (une procédure d'urgence) par les associations Juristes pour l'enfance, l'Enfance en partage, Face à l'inceste et Innocence en danger.

Cette oeuvre fait l'objet d'une polémique, ces associations y voyant une oeuvre à caractère pédopornographique, face notamment au musée et aux défenseurs de la liberté artistique.

Quelque 12'000 personnes ont signé une pétition en ligne pour demander son décrochage.

Interrogée par la députée du Rassemblement national (RN, extrême droite) Caroline Parmentier, la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, avait appelé la semaine passée à ne pas tout "mélanger", réaffirmant le "combat pour la protection de l'enfance et contre toutes les formes de violence".

"Avez-vous vu l'ensemble de l'exposition ? Avez-vous échangé avec les médiateurs? Avez-vous lu les explications? Parce qu'on ne peut pas sortir une oeuvre de son contexte", avait-elle poursuivi, citant les propos de l'artiste elle-même.

Horreurs de la guerre

Le tribunal administratif, qui a entendu lundi les parties lors d'une audience, a estimé que "l'oeuvre ne saurait (...) être comprise en dehors de son contexte et du travail de l'artiste Miriam Cahn qui vise à dénoncer les horreurs de la guerre, ainsi que cela est rappelé dans le document de présentation de l'événement distribué au public".

Il explique qu'elle "traite de la façon dont la sexualité est utilisée comme arme de guerre et fait référence aux exactions commises dans la ville de Boutcha en Ukraine lors de l'invasion russe, représentant crûment la violence subie par la population ukrainienne".

Public averti

Le tribunal souligne, par ailleurs, que le Palais de Tokyo a choisi d'exposer le tableau "dans une salle séparée avec d'autres oeuvres susceptibles de choquer le public" et mis en place des panneaux d'avertissement et des médiateurs susceptibles de répondre aux questions du public.

"Depuis le 17 février 2023, l'exposition a accueilli 45'000 visiteurs sans qu'aucune difficulté n'ait jamais été constatée par le Palais de Tokyo qui n'a reçu aucune plainte ou signalement des visiteurs et n'a pas recensé de mineurs visitant seuls l'exposition", ajoute-t-il dans son ordonnance.

Pas convaincant

Dans un communiqué, le Palais de Tokyo s'est félicité de la décision qui "défend les libertés fondamentales" et lui "donne raison". Il regrette cependant "l'instrumentalisation de cette oeuvre d'art et le mépris du rôle fondamental que jouent les musées partout dans le monde pour défendre les libertés dans le respect des droits de l'Homme".

"Très décevant", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Face à l'inceste, Me Mathieu Dahan. "La cohérence scénographique de l'exposition, qui globalement donne à voir beaucoup d'enfants, et celle de l'oeuvre nous imposent de voir un enfant. Nous dire qu'il y a une partie réaliste et une autre onirique juste pour ce tableau litigieux n'est pas convaincant", a-t-il dénoncé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Le Musée de la Croix-Rouge au-delà des trois millions de visiteurs

Publié

le

Le Musée international de la Croix-Rouge (MICR) permettra prochainement à des personnes aux revenus moins aisés de voir les expositions grâce à un concert solidaire sur son site à Genève (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Musée international de la Croix-Rouge (MICR) à Genève a franchi jeudi la barre des trois millions de visiteurs. Il offrira aussi prochainement des "billets suspendus" pour les personnes aux revenus moins aisés grâce à un concert de solidarité.

Quatre personnes ont été considérées comme celles ayant fait franchir cette barre au musée, a affirmé vendredi à Keystone-ATS une responsable du MICR. Parmi elles figuraient un couple de Chiliens, et deux hommes des Etats-Unis et de la "Genève internationale", tous des quadragénaires ou quinquagénaires. "Ils étaient très intéressés", a également ajouté la responsable.

Depuis plusieurs mois, le musée doit chercher de nouveaux financements. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a décidé de couper sa subvention.

Il y a quelques mois, le conseiller fédéral Ignazio Cassis avait affirmé à Keystone-ATS discuter avec les autorités locales pour trouver des solutions. Sans qu'aucune annonce n'ait été faite jusqu'à présent.

En attendant, les activités se poursuivent. Le Musée accueillera aussi le 1er juin un quintette de l'Orchestre de la Suisse romande (OSR) pour un concert de solidarité. Les recettes permettront de financer des "billets suspendus" pour que les personnes qui n'en ont pas les moyens puissent accéder gratuitement aux expositions du MICR à Genève.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Cannes rend hommage à Pierre Richard, clown sensible du cinéma

Publié

le

Pierre Richard sur le tapis rouge de Cannes. (© KEYSTONE/AP/Natacha Pisarenko)

Le Festival de Cannes a rendu hommage jeudi à Pierre Richard. Ce pilier de la comédie populaire française incarne à la perfection le clown sensible, l'hurluberlu gaffeur, la tête dans la lune et les pieds sur les plateaux de tournage.

"L'homme qui a vu l'ours qui a vu l'homme", son dernier film et le premier qu'il réalise depuis près de 30 ans, a été projeté en séance spéciale, avant de sortir en salles le 24 septembre. Le film, tourné en Occitanie, raconte l'amitié entre un vieux pêcheur ayant fui son milieu - joué par Pierre Richard lui-même - et un jeune garçon autiste, qui partagent le même amour de la nature.

"C'est une sorte d'ovni", a déclaré le cinéaste lors de la projection, avant d'évoquer l'ours qui donne son titre au film. Il y a "un ours qui fait plus de 500 kg et dont je ne pouvais pas m'approcher à moins de cinq mètres", a-t-il ajouté.

Plus de 60 ans de carrière

A 90 ans, dont plus de 60 ans de carrière, l'acteur, qui restera à jamais le "Grand blond avec une chaussure noire" (1972), a fait rire de sa gaucherie dans plus de 100 longs métrages, traversant comme peu d'acteurs l'histoire de la comédie française.

Inoubliable avec son grand sourire et sa tignasse frisée dans les succès de Francis Veber ("La Chèvre", "Le Jouet"...), il a encore prêté ces dernières années son capital sympathie à Pierrot, l'un des incorrigibles vieillards des "Vieux Fourneaux" (2018), ou au druide Panoramix dans "Astérix et Obélix: l'Empire du milieu" (2023).

Cet acteur au jeu burlesque, volontiers lunaire, a reçu en 2006 un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Lors de la remise du prix, la musique du "Grand blond" accompagnant son entrée sur scène, il a écouté l'ovation de ses pairs avant de lâcher: "moi qui n'ai jamais été qu'un impair..."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Etats-Unis: Kid Cudi évoque ses tensions avec P. Diddy

Publié

le

Le rappeur Kid Cudi a été entendu dans le cadre du procès de P. Diddy. (© KEYSTONE/AP/Richard Drew)

Le rappeur Kid Cudi a évoqué jeudi un épisode de vives tensions avec le magnat du hip-hop P. Diddy en raison de son idylle avec la chanteuse Cassie. La voiture de Kid Cudi avait été incendiée et une effraction à son domicile avait été constatée.

Le témoignage de Kid Cudi était grandement attendu au procès pour trafic sexuel de P. Diddy, après celui, la semaine dernière, de son ex-petite amie.

Dans un témoignage-choc, Cassie avait détaillé les "freak-offs" au centre des accusations, des marathons sexuels où elle devait livrer son corps, sous l'emprise de drogues, à d'autres hommes rémunérés, pour satisfaire les désirs du rappeur qui la filmait.

Elle avait aussi expliqué avoir eu une brève relation avec Kid Cudi, de son vrai nom Scott Mescudi, pendant qu'elle fréquentait P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs.

Pendant cet épisode, Cassie a appelé Kid Cudi pour lui dire que P. Diddy "a découvert ce qui se passe entre nous", a-t-il témoigné au tribunal fédéral de Manhattan, ajoutant que la chanteuse semblait alors "nerveuse" et "effrayée".

Kid Cudi a affirmé ne pas avoir su qu'elle était toujours en couple avec P. Diddy au début de leur romance, et qu'il l'avait poussée à se réfugier avec lui au Sunset Marquee, un hôtel de luxe de Los Angeles, afin de la protéger de P. Diddy.

"Je voulais simplement qu'elle soit dans un lieu où elle puisse passer sous le radar", a témoigné Kid Cudi, en précisant aux jurés qu'il savait alors qu'elle avait été victime de violences par P. Diddy.

Alors que Cassie et Kid Cudi cherchaient à se tapir dans l'ombre de cet hôtel de luxe, ce dernier a reçu un coup de fil de l'assistante de P. Diddy, Capricorn Clark, pour lui dire que le magnat du hip-hop était entré par effraction chez lui, a-t-il raconté aux jurés.

Voiture "en feu"

Selon sa version, Kid Cudi a alors appelé P. Diddy qui a lui a dit: "Je suis ici et je t'attends". A son retour chez lui, Kid Cudi n'a pas retrouvé sur place P. Diddy mais découvert son chien, normalement libre de mouvement dans la résidence, enfermé dans la salle de bain.

Plus tard, Kid Cudi a reçu un appel de la personne qui gardait son chien pour lui dire que sa voiture était "en feu", a-t-il ajouté, alors que les jurés ont pu scruter jeudi six photos de la voiture en ruine, les sièges carbonisés, et un cocktail Molotov trouvé à proximité.

Lorsque Kid Cudi a confronté P. Diddy sur le sort de sa Porsche, ce dernier a répondu: "Je ne sais pas de quoi tu parles", a-t-il déclaré, disant savoir que le magnat du hip-hop lui "mentait". Son témoignage corrobore celui de Cassie.

De son vrai nom Casandra Ventura, elle avait affirmé que P. Diddy était devenu fou de rage en découvrant qu'elle fréquentait en parallèle Kid Cudi et qu'il allait leur "faire du mal". Et d'ajouter: "Il a des armes. Je sais ce dont il est capable".

Figure incontournable du hip-hop, P. Diddy risque la prison à vie dans ce procès. La défense ne conteste pas qu'il ait été violent avec la chanteuse, mais essaie de dépeindre un couple où les tromperies et les jalousies étaient réciproques, et la sexualité totalement débridée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Un Eurovision 2026 "sans Israël", plaide le vainqueur autrichien JJ

Publié

le

Lauréat de l'édition 2025 de l'Eurovision à Bâle, l'Autrichien JJ ne veut pas d'Israël en 2026. (© KEYSTONE/AP/Martin Meissner)

L'artiste autrichien JJ, vainqueur de l'Eurovision 2025, a regretté, dans un entretien publié jeudi par El Pais, la participation d'Israël au concours malgré l'offensive meurtrière menée à Gaza. Il espère qu'Israël en sera exclu en 2026.

"Il est très décevant de voir qu'Israël continue de participer au concours", a déclaré le jeune homme de 24 ans au quotidien espagnol.

"J'aimerais que l'an prochain, l'Eurovision se déroule à Vienne sans Israël. Mais la balle est dans le camp" de l'organisateur, l'Union européenne de radio-télévision (UER), a-t-il rappelé. "Nous, les artistes, nous ne pouvons que nous exprimer sur le sujet".

Johannes Pietsch, alias JJ, a également appelé à "une plus grande transparence" concernant le vote du public, qui a propulsé samedi à la seconde place la chanteuse israélienne et survivante de l'attaque sanglante du 7 octobre 2023, Yuval Raphael.

Elle s'était cachée sous un tas de cadavres, feignant d'être morte, tandis que des hommes armés du mouvement islamiste palestinien Hamas massacraient plusieurs centaines de festivaliers sur les lieux d'une fête techno dans le sud d'Israël.

Ce jour-là, le Hamas a tué 1218 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Des vagues en Autriche

Les propos de JJ ont fait des vagues en Autriche, l'un des plus fidèles soutiens d'Israël en Europe: le chanteur s'est dit, via sa maison de disques Warner, "désolé si ses déclarations avaient été mal interprétées", tandis que la télévision publique ORF s'est distanciée de propos "reflétant une opinion personnelle", selon l'agence APA.

Lundi, le Premier ministre espagnol, très critique du gouvernement de Benjamin Netanyahu, avait lui aussi jugé qu'Israël devrait être exclu de l'Eurovision par "solidarité avec le peuple de Palestine qui (vit) l'absurdité de la guerre et des bombardements".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une