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Économie

Plus forte dégringolade des exportations chinoises depuis 2020

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En juillet, les ventes de produits chinois destinés à l'étranger ont reculé de 14,5% sur un an. Il s'agit de leur plus fort repli depuis janvier-février 2020 (-17,2%), quand l'économie chinoise avait été pratiquement mise à l'arrêt par les débuts de la pandémie de Covid-19. (archives) (© KEYSTONE/AP)

Les exportations de la Chine ont dévissé en juillet pour connaître leur plus fort repli en plus de trois ans, pénalisées par une demande atone à l'étranger et le ralentissement économique dans le pays qui fragilisent des milliers d'entreprises.

Les exportations sont historiquement un levier de croissance clé pour la Chine et cette situation a un impact direct sur l'emploi d'un secteur qui fonctionne désormais au ralenti.

La menace de récession aux Etats-Unis et en Europe, combinée à une inflation élevée, contribue à affaiblir ces derniers mois la demande internationale en produits chinois.

Les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis et la volonté de certains pays occidentaux de réduire leur dépendance à la Chine ou de diversifier leurs chaînes d'approvisionnement expliquent également ce repli.

Le mois dernier, les ventes de produits chinois destinés à l'étranger ont reculé de 14,5% sur un an, selon les chiffres en dollars publiés mardi par les Douanes chinoises.

Il s'agit de leur plus fort repli depuis janvier-février 2020 (-17,2%), quand l'économie chinoise avait été pratiquement mise à l'arrêt par les débuts de la pandémie de Covid-19.

Ce repli était attendu par des analystes sondés par l'agence Bloomberg. Mais pas d'une telle ampleur (-13,2%).

En juin, les exportations chinoises s'étaient déjà contractées de 12,4% en glissement annuel.

Demande russe robuste

Le mois dernier, les exportations vers les pays occidentaux étaient dans le rouge sur un an (-18,6% avec les Etats-Unis, -8,9% avec l'Union européenne).

Elles sont en revanche demeurées robustes avec la Russie (+73,4%), confirmant l'accélération du rapprochement économique entre les deux voisins depuis le début de la guerre en Ukraine.

Hormis un bref rebond en mars et avril, les ventes du géant asiatique vers l'étranger sont d'une manière générale constamment en repli depuis octobre 2022.

L'an dernier, les restrictions sanitaires liées au "zéro Covid" avaient durement pénalisé les entreprises tournées vers l'export, en raison des fermetures inopinées d'usines et de difficultés pour le transport et les déplacements.

La Chine a finalement levé en décembre 2022 l'essentiel de ses mesures draconiennes, ouvrant la voie à une reprise progressive de l'activité.

Mais le rebond tant espéré tarde à se concrétiser, miné par une consommation intérieure fragilisée par une conjoncture morose et un taux de chômage record chez les jeunes.

Plan de relance en question

Faute de demande, les importations du géant asiatique ont logiquement reculé en juillet (-12,4% sur un an).

Il s'agit du neuvième mois d'affilée de repli. La contraction est bien plus forte que celle de juin (-6,8%) et des prévisions d'analystes interrogés par Bloomberg (-5,6%).

L'excédent commercial de la deuxième économie mondiale a malgré tout atteint 80,6 milliards de dollars (73,3 milliards d'euros), contre 70,2 milliards de dollars un mois plus tôt.

Les chiffres du commerce sont les derniers d'une série d'indicateurs à traduire un essoufflement de la reprise post-Covid en Chine.

La croissance chinoise n'a progressé que de 0,8% entre le premier et le deuxième trimestre 2023, selon les chiffres officiels.

Au moment où nombre d'économistes préconisent un vaste plan de relance, les autorités privilégient des mesures ciblées et les déclarations d'intention à l'égard du secteur privé, sans résultats probants pour le moment.

Pour "faciliter la reprise", Pékin pourrait avoir recours à une "dépréciation" de sa monnaie face au dollar afin de "soutenir les exportations", pressent l'analyste Ken Cheung, de la banque japonaise Mizuho.

Cette mesure rendrait techniquement le coût des marchandises chinoises plus compétitives à l'étranger.

En début d'après-midi mardi, un dollar s'échangeait contre 7,20 yuans, son niveau le plus faible depuis novembre 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La BCE juge "plausible" de baisser ses taux en juin (minutes)

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L'indice de l'inflation devra revenir autour de 2% (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne a jugé "plausible" en avril de commencer à baisser ses taux directeurs en juin si les données confirment d'ici là le retour anticipé de l'inflation à la cible de 2%, selon le compte rendu de sa réunion publié vendredi.

"Il a été considéré comme plausible que le Conseil des gouverneurs", l'instance qui décide du cap de la politique monétaire au sein de la BCE, "soit en mesure de commencer à assouplir" ses taux actuellement à leur plus haut "lors de la réunion de juin", énonce le document.

Ceci à la condition que la batterie d'indicateurs supplémentaires dévoilés d'ici là confirment "les perspectives d'inflation à moyen terme" qui voient la progression de l'indice revenir à 2% en 2025, après 2,3% en 2024, selon les projections de l'institution monétaire en mars.

En avril, la BCE a décidé de laisser ses taux inchangés, le principal d'entre eux sur les dépôts campant à 4,0%, son niveau atteint en septembre dernier.

"Quelques membres" autour de la table du conseil ont plaidé pour desserrer la vis monétaire dès avril, jugeant que les conditions économiques étaient réunies sans devoir attendre.

Au total, un "large consensus s'est dégagé" pour "prudemment attendre la prochaine réunion de politique monétaire" qui devrait apporter plus de conviction sur le retour dans les clous de l'inflation, selon le document.

Si les prochaines projections disponibles en juin "confirment que l'inflation est en passe de descendre en dessous de 2% au second semestre 2025, une baisse des taux sera alors un fait accompli", commente Carsten Brzeski, économiste chez ING.

La BCE a ouvert en avril la voie à une baisse des taux dès juin mais s'est abstenue d'envoyer des signaux sur l'évolution des taux au-delà.

L'incertitude demeure sur la désinflation dans les services et les évolutions des salaires, sur l'environnement géopolitique et sur ce que va décider la Réserve fédérale américaine sur ses taux.

Dans ce contexte qui n'exclut pas un retour temporaire de l'inflation, "le cycle d'assouplissement de la BCE se poursuivra lentement, probablement à raison de 25 points de base par trimestre", selon les économistes d'Unicredit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Actualité

Le Royaume-Uni est sorti de la récession au premier trimestre

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La conjoncture s'améliore en Grande-Bretagne. (archive) (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

Le Royaume-Uni est sorti au premier trimestre de la récession dans laquelle il était tombé fin 2023: son produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,6% lors des trois premiers mois de l'année, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS).

Le PIB britannique avait reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2023, après avoir baissé de 0,1% au troisième. Le rebond de l'économie est plus marqué que ce à quoi s'attendaient les économistes, qui tablaient sur une progression de 0,4% au premier trimestre de cette année.

Deux trimestres de contraction économique d'affilée sont généralement considérés par les économistes comme la définition d'une récession dite "technique".

L'économie a connu au premier trimestre "une vigueur généralisée dans les secteurs des services", en particulier dans "le commerce de détail, les transports publics et la santé", et ce malgré "un autre trimestre en berne dans le secteur de la construction", a détaillé sur X (ex-Twitter) Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l'ONS.

La croissance du PIB est aussi plus marquée que les prévisions de la Banque d'Angleterre (BoE), qui prévoyait également une progression de 0,4% sur les trois premiers mois de l'année.

La BoE, qui a relevé son taux directeur à 14 reprises entre décembre 2021 et septembre dernier pour lutter contre l'inflation, a maintenu sans surprise jeudi son taux directeur à 5,25% jeudi.

Mais elle s'est dite "optimiste" sur un reflux de l'inflation qui devrait lui permettre de baisser ses taux dans les prochains mois, et ainsi alléger une mesure qui pèse sur les finances des ménages et des entreprises, et donc sur l'économie.

L'institution monétaire a relevé jeudi ses prévisions de croissance à 0,5% pour l'ensemble de l'année 2024 et 1% en 2025 au Royaume-Uni.

L'inflation britannique a légèrement reculé au Royaume-Uni en mars, à 3,2% sur un an contre 3,4% le mois précédent. Elle a nettement ralenti depuis son pic à plus de 11% fin 2022, mais elle reste supérieure à l'objectif de 2% fixé par la Banque d'Angleterre.

Si "les choses sont encore difficiles pour beaucoup de gens", l'économie britannique "a franchi un cap", a salué le Premier ministre Rishi Sunak sur X vendredi.

"Nous nous attendons à la poursuite de la croissance pour le reste de cette année, soutenue par un contexte économique plus favorable", notamment la baisse de l'inflation et la hausse des salaires, a commenté Yael Selfin, économiste chez KPMG.

Pour autant, l'amélioration de la croissance "probablement limitée par la faiblesse persistante" constatée en matière de productivité et sur les difficultés à "augmenter le taux d'emploi" dans le pays, a ajouté l'économiste.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Climeworks inaugure une seconde usine de captage de CO2 en Islande

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La première usine de Climeworks en Islande, baptisée Orca. La seconde usine dévoilée mercredi, Mammoth, permettra de capter bien plus de CO2 (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Les ventilateurs moulinent: la deuxième usine islandaise de captage de CO2 dans l'air et stockage sous terre a été dévoilée mercredi par la start-up suisse Climeworks. Elle décuple ainsi ses capacités et espère "éliminer" des millions de tonnes de ce gaz d'ici 2030.

Mammoth est située à quelques centaines de mètres de sa petite soeur, Orca, usine pionnière en service depuis septembre 2021, au milieu d'un champ de lave solidifiée recouverte de mousse, à une demi-heure de la capitale Reykjavik.

Entourés par des montagnes, douze conteneurs ont commencé ces derniers jours à ventiler de l'air pour en extraire le CO2 grâce à un procédé chimique, alimenté par la chaleur issue de la centrale géothermique voisine ON Power.

D'ici la fin de l'année, 72 unités seront installées autour de l'usine qui compresse ensuite le gaz et le dissout dans de l'eau avant de l'injecter sous terre. A 700 mètres profondeur, au contact du basalte, roche volcanique poreuse riche en calcium et magnésium, le CO2 met environ deux ans à se minéraliser et est ainsi stocké durablement, selon un procédé mis au point par la société islandaise Carbfix.

36'000 tonnes de CO2 par an

Quelque 10'000 tonnes de CO2 étaient jusqu'ici captées puis stockées par an dans le monde, dont 4000 par Orca et le reste principalement par des unités pilote expérimentales. Une fois pleinement opérationnelle, Mammoth permettra d'en absorber 36'000 tonnes par an.

"Nous sommes passés de quelques milligrammes de CO2 captés dans notre laboratoire il y a 15 ans à quelques kilos, puis des tonnes et des milliers de tonnes", se réjouit Jan Wurzbacher, fondateur et codirigeant de Climeworks. D'ici 2030, l'entreprise vise une capacité de plusieurs millions de tonnes et entrevoit le milliard pour 2050.

Une vingtaine d'autres projets développés par Climeworks et d'autres start-up devraient permettre d'atteindre les 10 millions de tonnes d'ici 2030. A comparer aux 40 milliards de tonnes émises l'année dernière dans le monde.

Crédit carbone

Ces usines énergivores se distinguent de celles qui captent le CO2, plus concentré, à la sortie d'infrastructures industrielles ou énergétiques mais aussi de celles qui réutilisent ce gaz au lieu de le stocker.

Pour chaque tonne de CO2 stockée, Climeworks peut ainsi générer un crédit carbone qui permet à ses clients (Lego, Microsoft, H&M, Swiss Re, JP Morgan Chase, Lufthansa...) de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre.

Ces technologies sont reconnues par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) comme une solution pour éliminer du CO2 de l'atmosphère mais ne sont pas encore très intégrées aux scénarios de réductions des émissions tant leur développement, extrêmement couteux, est encore au stade embryonnaire avec des financements publics limités.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Avoirs en Russie: Raiffeisen renonce à un accord controversé

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Plus de deux ans après l'invasion de l'Ukraine, l'autrichien Raiffeisen demeure la plus grande banque occidentale opérant en Russie. (archives) (© KEYSTONE/EPA/YURI KOCHETKOV)

La banque autrichienne Raiffeisenbank (RBI) a annoncé mercredi abandonner son montage complexe impliquant l'oligarque russe Oleg Deripaska, visé par des sanctions occidentales, pour récupérer des avoirs gelés en Russie, face aux réticences notamment américaines.

"La banque a décidé de renoncer à la transaction par mesure de précaution", a déclaré RBI dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de son conseil d'administration, expliquant "ne pas avoir obtenu le soutien nécessaire lors de récents entretiens avec les autorités compétentes".

Il y a plus d'un an, elle avait annoncé vouloir "vendre ou scinder" sa filiale russe. Puis en décembre, elle avait dit vouloir racheter les parts dans l'entreprise autrichienne de construction Strabag à une entité contrôlée à l'époque par Oleg Deripaska et depuis cédée.

Encore active en Russie

La filiale russe de RBI devait acquérir ces actions pour une valeur de plus d'un milliard d'euros puis rapatrier les avoirs vers la maison mère en Autriche sous forme de dividendes en nature.

L'opération était vue d'un mauvais oeil par le Trésor américain, dont une haute responsable était venue à Vienne en mars.

La semaine dernière, le PDG de RBI Johann Strobl avait affirmé que le projet serait annulé s'il existait "un risque de sanctions ou d'autres conséquences négatives de la part de l'une des autorités concernées".

Plus de deux ans après l'invasion de l'Ukraine, Raiffeisen demeure la plus grande banque occidentale opérant en Russie, malgré les appels de la Banque centrale européenne (BCE) à quitter le pays, parlant d'un risque peu contrôlable.

Raiffeisen y est présente depuis 1996 et emploie plus de 9.000 personnes, selon son rapport financier de 2023.

Elle affirme y réduire progressivement ses activités, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dénoncé en 2022 le maintien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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