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Dernier jour des vastes manoeuvres chinoises autour de Taïwan

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Des touristes prennent la pause photo sur une plage chinoise face à Taïwan. (© KEYSTONE/AP/Ng Han Guan)

La Chine bouclait dimanche ses plus grandes manoeuvres militaires jamais effectuées autour de Taïwan, une réaction de colère à la visite sur l'île de la cheffe des députés américains Nancy Pelosi, qui a fait plonger les relations entre Pékin et Washington au plus bas.

Numéro trois dans la hiérarchie du pouvoir aux Etats-Unis, Mme Pelosi a déclenché la fureur de la Chine avec sa visite mardi et mercredi, la plus importante d'un élu américain à Taïwan en 25 ans. Pékin, qui considère ce territoire comme l'une de ses provinces, a réagi en suspendant une série de discussions et de coopérations sino-américaines, notamment sur le changement climatique et la défense.

L'armée chinoise a aussi entamé autour de Taïwan les plus impressionnants exercices militaires de son histoire, envoyant avions de chasse, navires de guerre et missiles balistiques dans ce que les analystes considèrent comme une simulation de blocus et d'invasion de l'île.

Dimanche, elle a procédé à "des exercices pratiques conjoints en mer et dans l'espace aérien entourant l'île de Taïwan, comme prévu", a déclaré son commandement Est, qui chapeaute l'espace maritime oriental de la Chine - et donc Taïwan.

Ceux-ci visaient à "tester la puissance de feu conjointe sur le terrain et les capacités de frappe aérienne de longue portée", a-t-il ajouté.

Avions, drones

Ces vastes manoeuvres devaient s'achever à la mi-journée, mais ni Pékin ni Taipei n'ont confirmé qu'elles étaient terminées. La Chine compte en outre effectuer de nouveaux exercices "à tir réel" jusqu'au 15 août dans la mer Jaune, qui sépare la Chine de la péninsule coréenne.

Le ministère taïwanais de la Défense a confirmé que la Chine avait déployé "des avions, des navires et des drones" autour du détroit, "pour simuler des attaques contre l'île principale de Taïwan et contre des bateaux dans nos eaux".

Le ministère a dénombré 66 avions et 14 navires opérant dans le détroit qui sépare la Chine continentale de Taïwan, dont 22 ont traversé la ligne médiane, qui coupe en deux cet espace maritime.

Tracée unilatéralement par les Etats-Unis pendant la Guerre froide, cette ligne n'a jamais été reconnue par Pékin.

La Chine a aussi envoyé un drone survoler l'île taïwanaise de Kinmen, située à une dizaine de kilomètres de la ville chinoise de Xiamen, obligeant l'armée taïwanaise à tirer des fusées éclairantes, selon les autorités locales.

Nouveaux exercices

Le ministère taïwanais des Transports a annoncé qu'à midi, six des sept "zones temporaires de danger" que la Chine avait demandé aux compagnies aériennes d'éviter étaient revenues à la normale, un indice selon lequel les exercices touchaient à leur fin.

"Les vols et les navigations concernés peuvent reprendre progressivement", a-t-il précisé.

La septième zone, dans les eaux à l'est de Taïwan, restera à contourner jusqu'à lundi à 10h00 (04h00 en Suisse), selon la même source.

Côté chinois, le ministère de la Défense n'a pas répondu à une demande de confirmation de la fin des manoeuvres.

Pour prouver à quel point elle s'était approchée des côtes taïwanaises, l'armée chinoise a diffusé samedi une photo prise selon elle à partir d'un de ses navires de guerre, où l'on voit un bâtiment de la marine taïwanaise à quelques centaines de mètres seulement.

Ce cliché pourrait être le plus proche du littoral taïwanais jamais pris par les forces de Chine continentale.

L'armée chinoise a également rendu publique la vidéo d'un de ses pilotes de chasse montrant, de sa cabine de pilotage en plein vol, le littoral et les montagnes de Taïwan.

Selon la télévision publique chinoise CCTV, des missiles ont survolé Taïwan cette semaine pendant les manoeuvres autour de l'île - ce qui constituerait une première.

Côté taïwanais, le Premier ministre Su Tseng-chang, a estimé dimanche que la Chine "utilisait l'action militaire de façon barbare" afin de perturber la paix dans le détroit de Taïwan.

"Nous appelons le gouvernement chinois à ne pas brandir sa force militaire, à ne pas montrer ses muscles partout pour mettre en danger la paix de la région", a-t-il dit devant la presse.

Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a estimé quant à lui que les manoeuvres menaçaient "la région et même le monde".

Par ailleurs, un éditorial anonyme publié dimanche par CCTV a laissé entendre que d'autres exercices "réguliers" seraient organisés du côté est de la ligne médiane.

Avertissement

Plusieurs experts ont expliqué à l'AFP que ces manoeuvres servaient d'avertissement : l'armée chinoise semble désormais en mesure de mettre en place un blocus total de l'île et d'empêcher les forces américaines de lui venir en aide.

"Dans certains domaines, ses capacités dépassent peut-être même celles des Etats-Unis", note Grant Newsham, un ex-officier de la marine américaine et chercheur au Japan Forum for Strategic Studies.

Si "les Américains et les Japonais n'interviennent pas, les choses seront très difficiles pour Taïwan", estime-t-il.

L'ampleur des manoeuvres et la décision de Pékin de se retirer de dialogues bilatéraux cruciaux sur le climat et la défense ont déclenché une pluie de condamnations par les Etats-Unis et leurs alliés.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dénoncé samedi à Manille la "disproportion totale" de la réaction chinoise.

La Chine ne devrait pas prendre en "otage" les discussions sur des questions telles que le changement climatique car cela "ne punit pas les Etats-Unis, mais le monde entier", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

USA: confiance des consommateurs en mai au plus bas depuis six mois

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La confiance du consommateur américain s'est encore détériorée en mai (archives). (© KEYSTONE/EPA/Adam Davis)

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis est tombée en mai à son plus bas niveau depuis novembre. Les ménages s'inquiétent de l'évolution de l'inflation, de l'emploi et des taux d'intérêt.

C'est ce qui ressort de l'estimation préliminaire de l'Université du Michigan publiée vendredi. L'indice a chuté de 13% par rapport à avril, tombant à 67,4 points, et prenant de surprise les analystes, qui prévoyaient un recul bien plus faible, et tablaient sur 76 points, selon le consensus de Market Watch.

"Les consommateurs avaient réservé leur jugement ces derniers mois, mais ils perçoivent désormais des évolutions négatives sur plusieurs dimensions", a commenté la responsable de l'enquête, Joanne Hsu, citée dans un communiqué.

"Ils ont exprimé leur inquiétude quant à une évolution défavorable de l'inflation, du chômage et des taux d'intérêt au cours de l'année à venir", a-t-elle précisé.

La Fed envisageait en effet, en début d'année, de commencer dans les mois suivants à baisser ses taux. Cela aurait fait baisser les taux d'intérêt des prêts immobiliers, automobiles, ou encore des cartes de crédit, très utilisées aux Etats-Unis.

Mais le rebond de l'inflation depuis janvier l'a poussée à reporter ce mouvement, afin d'éviter une nouvelle flambée des prix. Le 1er mai, à l'issue de sa réunion, elle les a maintenus à leur plus haut niveau depuis plus de vingt ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a prévenu qu'il faudrait sans doute "plus de temps que prévu" avant d'avoir confiance dans la baisse de l'inflation. Et donc de pouvoir commencer à baisser les taux.

Le niveau de confiance "se détériore probablement en raison de la lassitude de l'inflation et d'un moins grand optimisme quant à des baisses de taux imminentes", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, dans une note.

L'inflation a, en mars, grimpé à 2,7% sur un an, selon l'indice PCE privilégié par la Fed - celui qu'elle souhaite ramener à 2% -, et à 3,5% selon l'indice CPI, dont les données pour avril seront publiées le 15 mai.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Un nouveau récital de Tadej Pogacar

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Tadej Pogacar a assommé le Giro. (© KEYSTONE/EPA/LUCA ZENNARO)

Fantastique Tadej Pogacar ! Le Slovène a sans doute déjà pris une option décisive sur la victoire finale au Tour d’Italie.

Tadej Pogacar a enlevé le premier chrono du Giro disputé sur 40,6 km entre Foligno et Pérouse. Il a forcé la décision lors de cette 7e étape dans l’ascension finale de Casaglia (1,3 km à 11,8 %) pour combler son retard sur Filippo Gana.

Parti beaucoup plus tôt, le recordman de l’heure devançait le Slovène de 47’’au km 34. Sur la ligne, Tadej Pogacar s’est imposé avec une marge de 17’’ sur l’Italien pour signer un exploit qui rappelle sa victoire au Tour de France 2020 sur les pentes de La Planche-des-Belles-Filles.

Geraint Thomas concédé 2’ sur le maillot rose. Autant dire que le Gallois, qui a perdu sa deuxième place du général au profit du Colombien Felipe Daniel Martinez, peut mettre une croix sur ses ambitions pour la victoire finale. Comme le reste du peloton d'ailleurs.

Victorieux pour la 2e fois sur ce Giro, pour la 9e fois cette année et pour la 16e fois sur un grand Tour, Tadej Pogacar avait parfaitement préparé ce contre-la-montre. Sur la réserve lors des trois dernières étapes, le Slovène a conservé toute sa fraîcheur pour terrasser l’adversité dans l’ultime ascension.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vote symbolique à l'ONU en faveur d'une adhésion des Palestiniens

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Les Palestiniens, qui ont actuellement le statut "d'Etat non membre observateur" à l'ONU, ont obtenu vendredi une avancée symbolique avec un vote de l'Assemblée générale en faveur d'une adhésion. (© KEYSTONE/EPA/SARAH YENESEL)

L'Assemblée générale de l'ONU a voté vendredi à une large majorité pour soutenir la demande d'adhésion des Palestiniens à l'organisation, une résolution symbolique en raison du veto américain au Conseil de sécurité.

La résolution qui estime que les Palestiniens devraient "être admis à l'Organisation" et leur octroie quelques droits supplémentaires en tant qu'observateur, a recueilli 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Russie a lancé une offensive terrestre dans la région de Kharkiv

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état vendredi d'une "bataille féroce" actuellement en cours dans la région frontalière de Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine. La Russie a lancé une offensive terrestre dans cette zone dans le but d'y créer une "zone tampon". (Photo d'illustration) (© KEYSTONE/AP/Efrem Lukatsky)

La Russie a lancé vendredi une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, et tenté de "percer les lignes de défense", a annoncé le ministère de la Défense ukrainien. Kiev a affirmé que les combats se poursuivaient.

Cette zone n'avait pas été la cible de telles attaques depuis le retrait des troupes du Kremlin de la quasi-totalité de la région de Kharkiv face une contre-offensive ukrainienne à l'automne 2022.

Si l'ampleur de cette nouvelle opération russe n'est pas encore claire, l'Ukraine redoutait depuis des semaines une attaque dans la région.

"Au cours de la dernière journée, l'ennemi a effectué des frappes aériennes dans le secteur de Vovtchansk", frontalier de la région russe de Belgorod, avec des bombes aériennes guidées, a indiqué le ministère de la Défense ukrainien. "Vers 05h00 du matin, l'ennemi a tenté de percer nos lignes de défense à l'aide de véhicules blindés", a ajouté cette même source, sans préciser la localisation exacte de cette attaque.

"Bataille féroce" en cours

Le ministère a assuré que ces assauts avaient été "repoussés" mais que des "combats de diverses intensités" se poursuivaient et que des unités de réserve avaient été déployées pour "renforcer la défense" de la zone. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, une "bataille féroce" est toujours en cours.

"La Russie a lancé une nouvelle vague d'actions de contre-offensive dans cette direction", a-t-il dit en milieu de journée lors d'une conférence de presse, tout en assurant que son état-major "le savait" et avait "répondu à l'ennemi par le feu".

Le gouverneur local, Oleg Synegoubov, a maintenu que "toutes les actions offensives" avaient été repoussées et qu'il n'y avait "pas de perte de territoire". Il a néanmoins affirmé, lors d'une interview diffusée à la télévision nationale, que des "combats actifs" avaient lieu à "1 ou 2 kilomètres" de la frontière russe.

Un civil a été tué et cinq autre blessés à Vovtchansk lors de frappes pendant la matinée, avait-il affirmé plus tôt sur Telegram, ajoutant qu'un autre civil avait été tué lors d'une frappe dans la localité de Tcherkaski Tychky, au nord de Kharkiv.

Créer une "zone tampon"

Située au nord-est de l'Ukraine, la région, dont la capitale est Kharkiv, la deuxième ville du pays, reste un objectif majeur pour le Kremlin.

Les forces de Moscou "se sont enfoncées d'un kilomètre dans le territoire ukrainien" et essaient d'avancer jusqu'à "dix kilomètres", a déclaré vendredi une source haut placée dans le commandement militaire ukrainien. La Russie cherche à créer une "zone tampon" pour empêcher l'Ukraine de frapper la région russe de Belgorod, très régulièrement ciblée, a-t-elle ajouté.

La région de Kharkiv a été, ces derniers mois, très souvent bombardée, en particulier ses infrastructures énergétiques, et l'Ukraine s'inquiète depuis plusieurs semaines d'une potentielle nouvelle offensive russe dans la zone.

Des évacuations de civils ont été ordonnées autour de Vovtchansk, a précisé un responsable local. "La ville (de Vovtchansk) est actuellement sous des bombardements massifs. Les résidents n'avaient pas vu de telles frappes auparavant", a-t-il affirmé au média ukrainien Hromadske Radio. Selon lui, les tirs se sont intensifiés depuis 03h00 du matin dans cette cité qui compte 3000 habitants.

"Déstabiliser" la frontière

La chaîne militaire ukrainienne DeepState affirme sur Telegram que l'ennemi a "activé" les opérations dans la zone et essaye d'entrer dans les localités frontalières de Striletcha, Krasne, Pylna, Borysivka, Gatychtché et Pletenivka. "Les ressources mobilisées par l'ennemi ne permettent pas pour le moment une pénétration profonde", a assuré cette source, en estimant que l'opération visait à "déstabiliser" la frontière.

Selon la chaîne Telegram Rybar, proche de l'armée de Moscou, des unités russes stationnées dans leur pays ont effectué des frappes pour "réduire les capacités de défense" ukrainiennes et des groupes de combat "avancés" ont commencé à "nettoyer" la zone.

Les experts de Rybar estiment que la zone de combat a été "étendue dans une profondeur de deux à trois kilomètres dans certains endroits" et qu'il ne s'agit pas, pour l'heure, d'une offensive à grande échelle, mais plutôt d'une "opération de reconnaissance menée avec succès".

De manière générale, l'armée ukrainienne est à la peine sur le front, affaiblie par un manque de recrues et les retards de livraison d'aide occidentale, qui ont notamment vidé ses stocks de munitions. Washington a validé, fin avril, une enveloppe de 61 milliards de dollars d'aide, au grand soulagement de Kiev, mais il faudra attendre quelque temps pour que cette assistance se matérialise sur le champ de bataille.

En face, les forces russes ont revendiqué des gains territoriaux limités, principalement dans l'est, au prix de lourdes pertes humaines, mais sans toutefois réussir de véritables percées. La Russie, qui bénéficie de plus d'hommes, d'armements et d'une industrie de défense plus puissante, a repris l'initiative après l'échec de l'offensive ukrainienne l'été 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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