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Le favori de la présidentielle remporte le scrutin

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Bernardo Arevalo a obtenu 59% des voix après le dépouillement de 95% des suffrages (Archives). (© KEYSTONE/EPA/Esteban Biba)

Le candidat surprise de l'élection présidentielle au Guatemala, Bernardo Arevalo, objet de tentatives de disqualification pendant la campagne électorale, a remporté dimanche le second tour du scrutin avec la promesse d'en finir avec la corruption.

"Heureusement, nous avons déjà une tendance extrêmement importante", a déclaré Irma Palencia, présidente du Tribunal suprême électoral (TSE), en annonçant que M. Arevalo avait obtenu 59% des voix après le dépouillement de 95% des suffrages, contre 36% à sa rivale, l'ancienne Première dame Sandra Torres.

Le scrutin s'est déroulé sans qu'aucun "incident significatif" ne soit signalé, avait indiqué plus tôt le TSE, soulignant sans plus de précision un "pourcentage historique de participation".

Les deux candidats en lice, Bernardo Arevalo, 64 ans, et Sandra Torres, 67 ans, se réclament tous deux de centre gauche. Mais si le premier cristallise les espoirs de changement dans un pays profondément inégalitaire, sa rivale est considérée comme la représentante de l'establishment.

A la tête du parti Unité nationale de l'espoir (UNE), Sandra Torres a promis des programmes d'aide sociale et diverses subventions pour les pauvres. Cependant, elle a gagné le soutien de la droite et des évangélistes et multiplié les discours conservateurs. "Les forces traditionnelles ont misé sur Torres, car Arevalo est considéré comme un risque pour la continuité du système", souligne auprès de l'AFP l'analyste politique Arturo Matute.

Répression

L'ancienne épouse de l'ex-président de gauche Alvaro Colom (2008-2012) bénéficie du soutien silencieux du président sortant Alejandro Giammattei, dont le mandat a été marqué par la répression contre les magistrats et les journalistes qui dénonçaient la corruption. Elle a aussi l'appui de la puissante élite économique alliée au gouvernement.

Selon le dernier sondage mercredi, Bernardo Arevalo était crédité de 50% des intentions de vote, largement devant Sandra Torres, plusieurs fois candidate malheureuse à la présidence par le passé, avec 32%. Dans la ville indigène de San Juan Sacatepéquez, à une trentaine de kilomètres de la capitale, les électeurs ont dit leurs espoirs de changement.

"On ne peut plus vivre nulle part car il y a beaucoup de criminalité", a déploré Maria Rac, une femme au foyer de 66 ans. Efrain Boch, un camionneur de 47 ans, a dit espérer que le nouveau président "s'attaque à la corruption qui nous affecte".

"Nous sommes confiants: le gagnant sera le peuple du Guatemala", a déclaré Bernardo Arevalo après avoir voté dans un lycée de la capitale. Sandra Torres n'a elle fait aucune déclaration après avoir introduit son bulletin dans l'urne.

Qualifié à la surprise générale lors du premier tour, Bernardo Arevalo cristallise les espoirs de changement, notamment parmi les jeunes qui représentent 16% des 9,4 millions d'inscrits. "Nous avons été les victimes, les proies, de politiciens corrompus pendant des années", a-t-il déclaré mercredi. "Voter, c'est dire clairement que c'est le peuple guatémaltèque qui dirige ce pays, et non les corrompus", a-t-il assuré.

Ce sociologue et ancien diplomate est le fils du premier président démocratiquement élu du pays, Juan José Arevalo (1945-1951). Celle qui a focalisé sa campagne sur la lutte contre les bandes criminelles et contre la pauvreté, a multiplié les attaques contre son rival, qu'elle a qualifié d'"étranger" car né en Uruguay durant l'exil de son père.

"Altération des données"

Dans la dernière ligne droite de la campagne, vendredi, elle a même mis en doute la partialité du processus électoral, se disant "préoccupée par toute altération des données" de comptage des voix par les personnes habilitées du TSE.

La spectaculaire percée de Bernardo Arevalo inquiète les élites économiques et politiques du pays, perçu comme un danger pour leurs intérêts, et le ministère public a multiplié les procédures à son encontre. Sur avis du parquet, un juge avait ordonné le 12 juillet la suspension de son parti Semilla pour de supposées irrégularités lors de sa création en 2017.

La Cour constitutionnelle avait suspendu cette décision, annulée vendredi par la Cour suprême. La veille, le procureur Rafael Curruchiche, sanctionné pour "corruption" par Washington, avait annoncé de possibles arrestations à venir de dirigeants de Semilla. Communauté internationale et analystes considèrent que les procédures du ministère public tentent d'écarter M. Arevalo de l'élection.

Trois décennies après la fin de sa brutale guerre civile, le pays le plus peuplé d'Amérique centrale est enlisé dans la pauvreté, la violence et la corruption, ce qui pousse chaque année des milliers de Guatémaltèques à émigrer. Le nouveau président prendra ses fonctions le 14 janvier 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un hommage vibrant à Rafael Nadal

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Le Big Four réuni sur le Central de Roland-Garros. (© KEYSTONE/AP/Christophe Ena)

De l'ocre, partout, du court Philippe-Chartrier jusqu'aux vêtements des spectateurs: Roland-Garros a rendu un hommage vibrant à Rafael Nadal, victorieux à... quatorze reprises du tournoi.

Vers 18h00, le nom de "Rafa" bruissait dans tout le Central, impatient de célébrer le "plus grand joueur de l'histoire de Roland-Garros", selon le speaker, sur la terre battue où tout a commencé pour lui.

"Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est gratifiant de se sentir aimé, apprécié, à l'endroit qui compte le plus pour soi", a lancé, en français, le maître des lieux, sous les yeux des deux tenants du titre à Paris, Carlos Alcaraz et Iga Swiatek.

Pour l'occasion, des t-shirts "Merci Rafa" couleurs blancs et ocre ont été distribués aux spectateurs.

Nadal n'a pu contenir quelques larmes quand les petites mains du tournoi - responsables de l'entretien des courts, des accréditations ou chauffeur attitré - sont descendues sur le court.

En fin de cérémonie, les organisateurs ont révélé que l'empreinte de la chaussure droite de "Rafa" resterait gravée "pour l'éternité" sur le Central, juste à côté du filet.

Quelques instants plus tôt, ses trois "copains" Roger Federer, Andy Murray et Novak Djokovic avaient troqué le polo pour un costume, histoire de rendre hommage à leur ex-rival et réunir à eux quatre l'espace d'un instant sur le Central 69 titres du Grand Chelem.

"Vous m'avez vraiment fait vivre des moments difficiles sur le court, j'ai beaucoup apprécié d'avoir à me pousser à la limite tous les jours pour être compétitif par rapport à vous. Ça signifie énormément que vous soyez tous là", a remercié humblement Nadal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Giro: la 15e étape pour Verona, Del Toro reste en rose

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Isaac Del Toro reste en rose avant la dernière semaine du Giro (© KEYSTONE/EPA/ANSA / LUCA ZENNARO)

L'Espagnol Carlos Verona a remporté en solitaire la 15e étape du Tour d'Italie à Asiago. Primoz Roglic, l'un des favoris au départ du Giro, a perdu pied.

Le Mexicain Isaac del Toro, insolent de facilité pour répondre aux nombreuses attaques d'Egan Bernal et Richard Carapaz, a conservé le maillot rose de leader à l'issue de cette étape de montagne animée qui a tourné au calvaire pour Roglic.

Le Slovène, dans un très mauvais jour, a été distancé dans la montée pourtant roulante de Dori par tous les autres favoris dont les équipes se sont ensuite alliées pour rouler et creuser l'écart sur le leader de Red Bull Bora. Sur la ligne, le Slovène a perdu plus d'une minute sur les autres favoris avant la journée de repos lundi qui sera suivie d'une troisième semaine très montagneuse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Jil Teichmann défiera la no 1 mondiale

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Jil Teichmann: un sacré défi mercredi à Roland-Garros. (© KEYSTONE/EPA PAP/PIOTR POLAK)

Carton plein pour les Suissesses dimanche à Roland-Garros ! Comme Viktorija Golubic, Jil Teichmann (WTA 97) a parfaitement négocié son premier tour.

La gauchère s’est imposée 6-4 6-4 devant la qualifiée italienne Lucrezia Stefanini (WTA 193). Elle a cueilli son premier succès à Paris trois ans après son accession en huitième de finale pour le meilleur résultat de sa carrière dans un tournoi du Grand Chelem. Face à une adversaire au bagage trop limité, Jil Teichmann a su très vite prendre l’ascendant pour vaincre en toute logique.

Mercredi, la tâche de Jil Teichmann sera bien plus ardue. Elle défiera, en effet, la no 1 mondiale Aryna Sabalenka. L’objectif est tracé : offrir une bien meilleure réplique qu'à Doha en 2022 pour leur seule confrontation disputée à ce jour perdue 6-2 6-1.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Présidentielle en Pologne: démonstration de force de chaque camp

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Une "grande marche des patriotes" a convergé vers la place de la Constitution, avec le maire pro-UE de la capitale, Rafal Trzaskowski (à droite), soutenu par le gouvernement centriste de la Pologne et arrivé en tête du premier tour. (© KEYSTONE/EPA/Leszek Szymanski)

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dimanche à Varsovie à la faveur de deux grandes manifestations rivales avant le second tour de l'élection présidentielle dimanche prochain qui oppose un candidat pro-européen à un nationaliste.

Une "grande marche des patriotes" a convergé vers la place de la Constitution, avec le maire pro-UE de la capitale, Rafal Trzaskowski, 53 ans, soutenu par le gouvernement centriste de Donald Tusk et qui est arrivé en tête au premier tour.

"Ces élections sont l'occasion de construire, de créer et non de détruire", a-t-il lancé à ses partisans.

La "marche pour la Pologne" de l'historien nationaliste Karol Nawrocki, 42 ans, devait elle se terminer sur la place du Château dans la vieille ville de Varsovie, les manifestants scandant des chants patriotiques ou religieux et brandissant notamment des pancartes demandant l'arrêt de l'immigration.

"Le changement arrive. Nous allons gagner!", a assuré M. Nawrocki.

Selon ses organisateurs, la marche du candidat nationaliste a réuni environ 200'000 personnes, tandis que, selon le Premier ministre Donald Tusk, les pro-Trzaskowski étaient 500'000.

Des chiffres toutefois largement nuancés par le site polonais Onet, selon lequel le rassemblement de M. Nawrocki à réuni 70'000 personnes, contre 160'000 pour celui de M. Trzaskowski.

Course serrée

Ce dernier a viré en tête d'un cheveu dimanche dernier au premier tour de la présidentielle, obtenant 31% contre 30% pour M. Nawrocki. Pour le deuxième tour, les sondages prévoient une égalité parfaite, avec les deux candidats à 46,3%.

La victoire de M. Trzaskowski permettrait de mettre fin à une cohabitation difficile du gouvernement pro-européen du Premier ministre Donald Tusk avec le chef de l'Etat sortant Andrzej Duda, alors que le succès de son adversaire nationaliste pourrait la compliquer davantage.

Une victoire de M. Nawrocki, un partisan du président américain Donald Trump, pourrait aussi ébranler le soutien indéfectible de la Pologne à l'Ukraine voisine : il s'oppose en effet à l'adhésion de Kiev à l'Otan et a dénoncé les avantages accordés au million de réfugiés ukrainiens en Pologne, pays d'Europe centrale de 38 millions d'habitants.

"Je suis polonais et donc je vote pour un candidat qui garantira notre avenir et agira comme un contrepoids au gouvernement actuel", explique Piotr Slaby, employé dans le secteur secteur financier à Przemysl (sud-est) et venu participer à la "marche pour la Pologne".

"Nous avons un gouvernement cosmopolite. Il veut introduire l'euro et nous allons perdre notre souveraineté", a renchéri Piotr Nowak, technicien de 41 ans, qui habite Varsovie.

Protéger les LGBTQ

De nombreux drapeaux de l'UE et LGBTQ flottaient au dessus de la "grande marche des patriotes" de M. Trzaskowski.

Olivia, une étudiante de 20 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille, dit soutenir M. Trzaskowski "avant tout parce qu'il veut protéger les personnes LGBTQ et les droits des femmes sur la question de l'avortement".

Kurnik Irek, un homme d'affaires de 52 ans, a déclaré qu'un vote pour M. Trzaskowski était "le seul moyen d'aller vers l'Europe" plutôt que la Russie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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