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Suisse Romande

Acquittement de Jean-Marc Angéloz plaidé dans l'affaire Godel

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L'avocat du journaliste Jean-Marc Angéloz a plaidé un acquittement "clair et net" de sa condamnation pour instigation à violations du secret de fonction et demandé des indemnités pour tort moral et pour les frais de défense (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'avocat de Jean-Marc Angéloz plaide l'acquittement dans l'affaire de la publication d'un livre d’entretiens avec l’ex-président du Conseil d’Etat fribourgeois Georges Godel. Le journaliste conteste sa condamnation pour instigation à violations du secret de fonction.

Le procès s'est tenu vendredi à Fribourg devant le juge de police de la Sarine Jean-Marc Sallin. L'auteur de "Secrets et confidences d'un président" a recouru contre une ordonnance pénale de mars 2023, où le procureur général Fabien Gasser lui a infligé une peine de 100 jours-amende avec sursis pendant 2 ans et 1500 francs d’amende ferme.

Son avocat Patrik Gruber a plaidé un acquittement "clair et net", assorti d'une indemnité pour tort moral de 5000 francs et d'une autre pour les frais de défense d'un peu plus de 17'000 francs. Il a invoqué les droits à la liberté d'expression et à l'information, en relevant que son client de 73 ans était accusé à tort.

Patrik Gruber a parlé de la défense de valeurs et de lutte contre la censure. "La liberté de la presse et d'opinion est indispensable. Il ne faut pas barrer la route de la démocratie, à l'heure où elle recule dans de nombreux pays. Le défenseur a dénoncé, à l'adresse de Fabien Gasser, le manque de détails de l'ordonnance pénale.

Secrets de fonction

La Constitution fribourgeoise de 2004, la loi sur l'information et la Cour européenne des droits de l'Homme lui ont servi à détailler son argumentaire. D'après Patrik Gruber, "Jean-Marc Angéloz n'a pas incité Georges Godel à divulguer des secrets de fonction. C'était à ce dernier de déterminer ce qui était confidentiel ou non".

Le journaliste s'est exprimé lui-même avant et après la plaidoirie, pour dire avoir "très mal" vécu la période, notamment avec une perquisition. Son projet a consisté à décrire le "fonctionnement de l'Etat incarné par une personne", en l'occurrence Georges Godel, 71 ans aujourd'hui, "homme fort du gouvernement et le plus bavard".

Revenant sur le réquisitoire du procureur général du canton, Jean-Marc Angéloz a déploré un "flot d'accusations gratuites", rappelant avoir donné 30 jours à Georges Godel pour relire ses citations. Son combat consiste à défendre le travail de journaliste, "de poser des questions et de retranscrire les réponses".

Peine à confirmer

Fabien Gasser a requis la confirmation de la peine. "Ce procès n'est ni celui de la liberté de la presse ni celui de la censure, mais celui d'un projet hasardeux mené au mépris de la déontologie". Le journaliste "a manqué de loyauté et de respect de la vie privée", se disant aussi "choqué" par le style du livre édité à compte d'auteur.

A ses yeux, Jean-Marc Angéloz a franchi une ligne rouge en ne respectant pas la feuille de route établie avec Georges Godel. "Il n'a pas géré le secret de fonction", en amenant l'ancien grand argentier cantonal à lui transmettre des rapports confidentiels et des informations sensibles inconnues du grand public.

Le journaliste l'a "incité" à agir ainsi. Il a entretenu avec l'élu centriste "une relation de courtisan à courtisé". Pas consultées, les personnes reconnaissables n'ont pas été cachées, sans tenir compte du droit à l'oubli et d'un intérêt public inexistant pour les éléments publiés, a détaillé le procureur général.

Jugement par la Poste

Le jugement sera transmis au prévenu par courrier postal. Condamné pour le même motif, Georges Godel, désormais président du groupe laitier fribourgeois en difficulté Cremo, n'a pas fait opposition. Il a été condamné à 90 jours-amende avec sursis pendant deux ans, complétés d’une amende ferme de 2500 francs.

Pour le procès de vendredi, Jean-Marc Angéloz a reçu le soutien de Reporters sans frontières (RSF) Suisse et de l'association professionnelle Impressum. Selon RSF, "la condamnation revient à empêcher les journalistes de faire leur travail en les confinant à un rôle de simples porte-voix de l'information officielle".

"Secrets et confidences d'un président" a été publié en janvier 2022, dans la foulée du retrait politique de Georges Godel, après quinze ans au gouvernement. Le livre dévoile des informations sensibles tirées de discussions menées à l’interne avec diverses personnes, dont l’ancienne conseillère d’Etat Marie Garnier.

L'ouvrage porte sur une période de quatre ans et 44 entrevues avec Georges Godel. Il contient des éléments provenant de conversations confidentielles que l'ancien agriculteur d'Ecublens a entretenues avec le directeur de l’Hôpital fribourgeois ou des représentants du personnel de l’Etat au sujet de la caisse de pension.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Genève

La demi-finale Ruud-Cobolli repoussée à samedi

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La pluie a joué les trouble-fête vendredi à Genève (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Tombeur de Novak Djokovic, Tomas Machac (ATP 44) devra patienter jusqu'à samedi pour connaître le nom de son adversaire en finale du Geneva Open.

La deuxième demi-finale entre Casper Ruud (ATP 7) et Flavio Cobolli (ATP 56) n'a en effet pas pu se dérouler vendredi.

Le Norvégien et l'Italien ont à peine eu le temps de commencer leur échauffement aux alentours de 17h lorsqu'un orage a éclaté au-dessus du Parc des Eaux-Vives. Quatre heures plus tard, alors que les conditions météo ne s'étaient guère améliorées, les organisateurs ont décidé de repousser cette rencontre à samedi 10h30.

Le vainqueur du duel Ruud-Cobolli se mesurera dès 15h à un adversaire parfaitement reposé, et également en pleine confiance. Tomas Machac (23 ans) a en effet signé le plus bel exploit de sa jeune carrière sur la terre battue genevoise en battant pour la première fois un no 1 mondial en exercice.

Machac s'est imposé 6-4 0-6 6-1 face à un Novak Djokovic diminué par des douleurs à l'estomac qui l'avaient déjà gêné dans son sommeil la nuit précédente. Le Tchèque disputera ainsi sa première finale sur le front de l'ATP Tour. Il est d'ores et déjà assuré de figurer pour la première fois parmi les 35 meilleurs joueurs du monde.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Djokovic: "Je ne me vois pas comme un favori" à Paris

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Novak Djokovic est inquiet à deux jours du début de Roland-Garros (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Novak Djokovic n'a pas pu défendre véritablement ses chances en demi-finale du Geneva Open. Battu en trois sets par Tomas Machac, le no 1 mondial a révélé avoir souffert de douleurs à l'estomac.

"Bien sûr que je suis inquiet", a-t-il lâché à deux jours du début de Roland-Garros.

"Je n'ai pas bien joué du tout cette année, à part quelques matches par-ci par-là. Les choses sont ce qu'elles sont. Je ne me vois pas comme un favori à Paris. J'essaierai de prendre les matches les uns après les autres", a poursuivi le Serbe, qui s'est cette fois-ci exprimé en anglais en conférence de presse.

"Je n'ai pas passé une super nuit, et aujourd'hui c'était difficile. J'avais des sensations horribles durant la première partie du match. Je ne veux enlever aucun mérite à Tomas (Machac), qui a mérité sa victoire, mais je ne sais pas quoi penser de ce match. Je préfère l'oublier", a encore lâché Novak Djokovic.

"Je ne sais pas non plus comment j'ai pu gagner le deuxième set", a d'ailleurs admis l'homme aux 24 titres du Grand Chelem, qui quittera Genève sans trop de certitudes. "Le bilan est bon. J'espérais jouer plus d'un match en venant ici, et j'en ai disputé trois. Mais j'aimerais pouvoir me sentir mieux", a-t-il soupiré.

"Ce n'est pas agréable de souffrir de la sorte sur le court. C'est dur de se concentrer sur le tennis quand on a d'autres soucis en tête. J'espère juste être prêt et en bonne santé pour Roland-Garros", où son 1er tour face à Pierre-Hughes Herbert devrait toutefois n'être qu'une formalité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Le personnel de Vetropack se met en grève à St-Prex

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Les salariés de Vetropack se sont mis en grève vendredi à St-Prex. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'usine de Vetropack à St-Prex (VD) est en grève. Le personnel exige que la direction réponde à ses revendications sur le plan social.

Depuis l'annonce mi-mai de la fermeture de la verrerie, les employés, épaulés par les syndicats Unia et Syna, demandent que "de véritables négociations" soient menées au sujet du plan social.

Ils exigent aussi le gel des licenciements - environ 180 postes doivent être supprimés -, tant que ce plan social n'aura pas été négocié et signé. Ils réclament finalement le maintien d'emplois industriels à St-Prex en cas de reprise par une autre entreprise.

Estimant que la direction ne répond pas à ces trois revendications, les employés se sont réunis en assemblée et ont décidé de se mettre en grève vendredi en fin de matinée. Le mouvement est suivi par "une grosse majorité" des salariés, relève Nicole Vassalli, responsable du secteur industrie Unia Vaud, contactée par Keystone-ATS.

Elle précise que l'usine n'est pas totalement à l'arrêt, notamment son four, afin de ne pas endommager les installations. En revanche, plus aucune bouteille ne sort du site. Et cela se poursuivra tant que la direction n'entrera pas en matière sur les revendications du personnel, affirme Mme Vassalli.

Elle souligne que si Vetropack a bel et bien prévu un plan social, celui-ci est "totalement insuffisant et indigne". Parmi les autres griefs, la syndicaliste déplore que la direction refuse "toute consultation du personnel au cours de la procédure". Elle ajoute qu'une nouvelle réunion avec la direction pourrait avoir lieu lundi. "Nous voulons de vraies négociations, pas de simples discussions", affirme-t-elle.

Appel à reprendre le dialogue

La direction de Vetropack a réagi vendredi après-midi en "exhortant" les représentants des salariés et les syndicats à reprendre le dialogue "de manière responsable".

Selon le patron du groupe Johann Reiter, cité dans un communiqué, la direction a "réaffirmé" sa volonté de discuter du plan social en préparation. "Nous ne comprenons donc pas pourquoi les syndicats soutiennent maintenant unilatéralement une grève qui retardera considérablement la finalisation du plan social", ajoute-t-il.

Selon Vetropack, cette grève touche aussi bien la production que l'entrepôt de St-Prex. L'entreprise relève toutefois qu'elle n'a pas encore de conséquences sur l'approvisionnement des clients, "du moins dans les jours à venir." Si le mouvement devait perdurer, Vetropack explique qu'il cherchera "une solution" pour assurer l'approvisionnement des clients à partir d'autres usines du groupe.

Premiers licenciement imminents

Concernant les suppressions de postes, les premières lettres de licenciement doivent partir "dans les jours à venir", a aussi annoncé Vetropack. Environ la moitié des contrats de travail seront résiliés dans de cette première phase jusqu'au 31 août. Les autres postes seront supprimés progressivement jusqu'en 2026.

"Le démontage des machines et des installations après l'arrêt de la production nécessitera un certain temps, ce qui nous permettra d'employer certains employés plus longtemps", explique le groupe.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Un nouvel espace de consommation sécurisé ouvre à la Riponne

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KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

À Lausanne, un nouvel espace de consommation sécurisé ouvrira lundi. Conçu avec les consommateurs et le voisinage, il s'agit pour l'instant d'un projet-pilote.

Il se trouve à la place de la Riponne. Il s'agit du deuxième centre du genre dans la Capitale vaudoise après celui du Vallon ouvert en 2018. Il sera également géré par la Fondation ABS. Cet espace vient compléter les mesures mises en place depuis l’été 2023 à la Riponne, comme la nouvelle équipe sociale de rue de la Ville de Lausanne, le renforcement des patrouilles de police, ainsi que l’augmentation du nombre de ramassages des déchets de consommation réalisés par l’association Systmd et la Fondation Mère Sofia, avec les personnes consommatrices.

Le projet a pris forme très rapidement, une année seulement. Pour répondre au mieux aux besoins, tant le voisinage que les consommateurs ont été sollicités. Matthieu Rouèche, directeur de la Fondation ABS.

Cet espace dispose de 17 places de consommation. Elles sont adaptées pour les trois manières les plus courantes de faire usage de drogues, à savoir l'injection, l'inhalation et le sniff. Deux salles pourront être utilisées seul ou maximum à deux. Matthieu Rouèche nous explique en quoi cela est important.

Ces salles pourront également constituer un espace plus sûr pour les femmes, minoritaires parmi les consommateurs.

Du côté des riverains, il ne s'agit pas de faire disparaître ces personnes marginalisées.

L'enjeu d'un tel espace, c'est aussi de proposer d'autres prestations.

Le but d'un tel espace n'est en effet pas de forcer les personnes à réduire leur consommation de drogue. Mais le personnel se tient à disposition si elles en manifestent l'envie et le besoin.

L’antenne de l’ECS sera ouverte le lundi et le mardi de 15h30 à 21h30 et du mercredi au samedi de 7h à 12h30 et de 15h30 à 21h30. Pour l'instant, il s'agit d'un projet-pilote. Il sera réévalué dans une année. Mais l'objectif est bien sûr de pérenniser ce lieu, comme c'est le cas au Vallon.

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