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La guerre a fait près de 30'000 morts à Gaza, selon le Hamas

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Le conflit a transformé le territoire palestinien en "zone de mort" selon l'ONU. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Près de 30'000 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre il y a environ cinq mois entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, bombardée sans cesse par l'armée israélienne et menacée de famine. C'est ce qu'a indiqué mercredi le mouvement islamiste.

Les principaux médiateurs dans la guerre, les Etats-Unis et le Qatar, ont dit espérer obtenir une trêve permettant la libération d'otages détenus à Gaza avant le début du ramadan, le mois de jeûne sacré musulman qui commence autour du 11 mars.

Ce conflit, qui a transformé le territoire palestinien en "zone de mort" selon l'ONU, est déjà, et de très loin, le plus meurtrier des cinq conflits ayant opposé Israël au Hamas depuis que ce dernier a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Au quotidien, les civils sont pris dans les combats et les bombardements, qui n'ont épargné aucune zone, dévasté des quartiers entiers et forcé 1,7 million de Palestiniens sur les 2,4 millions d'habitants à fuir leurs foyers.

"Pour moi, il s'agit d'un génocide. Qui bombarde une tour sur des résidents, notamment des civils, des enfants et des femmes?", a témoigné Jihad Salha, un Palestinien déplacé que l'AFP a rencontré dans un camp de fortune à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Depuis le début de la guerre le 7 octobre, 29'954 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a causé la mort d'au moins 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens lors d'une trêve fin novembre.

"La famine se profile"

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas qu'il considère, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, comme une organisation terroriste. Jeudi, la Nouvelle-Zélande, l'un des derniers pays occidentaux à ne pas l'avoir fait, a annoncé qu'elle désignerait désormais elle aussi "l'intégralité du Hamas", c'est-à-dire y compris la branche politique, comme "entité terroriste".

"Nous faisons tout notre possible pour ramener les otages. Je crois que la pression militaire ramènera d'autres otages", a déclaré le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. Après avoir mené une campagne de bombardements par terre, mer et air, l'armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord du territoire en progressant vers le sud. Depuis, elle a perdu 242 soldats.

Dans le territoire assiégé depuis le 9 octobre par Israël, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine selon l'ONU, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide.

L'ONU a aussi dénoncé des entraves imposées par Israël qui contrôle l'entrée des aides en provenance d'Egypte. Pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), les besoins humanitaires sont "illimités". "La famine se profile. Les hôpitaux se sont transformés en champs de bataille. Un million d'enfants font face à un traumatisme quotidien", a-t-elle souligné.

Crainte d'une prochaine offensive

Mercredi, le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qudra, a affirmé que deux enfants étaient morts "de déshydratation et de malnutrition" à l'hôpital Al-Chifa de Gaza-ville (nord). "Le nombre d'enfants morts à cause de la famine s'élève à six" depuis ces derniers jours, selon lui.

La communauté internationale s'inquiète aussi d'une prochaine offensive terrestre israélienne sur Rafah, où sont massés près de 1,5 million de Palestiniens, selon l'ONU, la plupart des déplacés, piégés contre la frontière fermée de l'Egypte.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir y vaincre le Hamas dans son "dernier bastion". Il a affirmé qu'une trêve ne ferait que "retarder" une telle offensive tout en assurant que les civils seraient évacués hors des zones de combat. Cible de bombardements israéliens quotidiens, Rafah, qui comptait 270'000 habitants avant la guerre, est le principal point d'entrée de l'aide à Gaza, qui arrive en quantité très limitée.

L'Agence américaine pour le développement international (USAID) affirme discuter avec les responsables palestiniens de l'ouverture de "beaucoup plus de points de passage". "C'est une question de vie ou de mort", a dit son administratrice, Samantha Power, sur le réseau social X.

Une trêve avant le ramadan?

Face à cette guerre dévastatrice, le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte tentent d'arracher un accord de trêve portant sur une pause des combats de six semaines, durant laquelle un otage, parmi des femmes, mineurs et personnes âgées malades, serait échangé chaque jour contre dix Palestiniens détenus par Israël, selon une source du Hamas.

Lundi, le président américain Joe Biden a évoqué "un accord des Israéliens selon lequel ils ne s'engageraient pas dans des opérations durant le ramadan" afin de "faire sortir tous les otages". "J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous aurons un cessez-le-feu", a-t-il dit, tout en soulignant que ce n'était "pas encore fait". Réclamant de leur gouvernement un accord pour libérer les otages, quelque 150 Israéliens ont lancé une marche de quatre jours depuis Reim dans le sud d'Israël jusqu'à Jérusalem.

"Il n'y aura pas de victoire si nos citoyens restent en captivité", a affirmé à l'AFP l'un d'entre eux, Niv Cohen, survivant des attaques du 7 octobre. Sur le plan diplomatique, des représentants de factions palestiniennes, y compris les mouvements rivaux du Hamas et du Fatah, étaient ce jeudi à Moscou pour des entretiens avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

La furia roumaine assomme l'Ukraine

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Les joueurs roumains ont régalé leurs supporters venus en nombre à Munich. (© KEYSTONE/AP/Antonio Calanni)

La Roumanie a déjoué les pronostics lundi à Munich face à une équipe d'Ukraine pourtant séduisante sur le papier. Les "Tricolori" l'ont emporté 3-0 au terme d'une partie qu'ils ont largement dominée.

Très solides défensivement pendant une demi-heure, les Roumains ont ensuite accentué leur pressing jusqu'à forcer une mauvaise relance d'Andriy Lunin. Le capitaine Nicolae Stanciu ne s'est pas fait prier pour punir cette erreur du portier du Real Madrid (29e).

Décevant, le trident offensif ukrainien composé de Mudryk (Chelsea), Dovbyk et Tsygankov (Girona) n'a tout simplement rien pu faire face au bloc mis en place par le sélectionneur roumain Edward Iordanescu.

La Roumanie a même mis K.O. son adversaire en deuxième mi-temps en quatre minutes. Une frappe lointaine de Razvan Marin (53e), sur laquelle Lunin n'a de loin pas été irréprochable, et une déviation de Denis Dragus (57e) après un corner joué à deux ont permis aux Roumains d'assurer leur première victoire dans ce groupe E.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Selon un responsable israélien, Netanyahu a dissous le cabinet de guerre

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Le dirigeant centriste Benny Gantz avait quitté en juin la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu (archives). (© KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN)

Un responsable israélien a annoncé lundi la dissolution du cabinet de guerre, créé après les attaques du 7 octobre menée par le Hamas en Israël. Cette décision fait suite à la démission la semaine dernière du centriste Benny Gantz.

Les médias israéliens avaient rapporté plus tôt lundi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé la dissolution de ce groupe restreint lors d'une réunion du cabinet de sécurité dimanche.

Un responsable israélien, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a confirmé la dissolution du cabinet de guerre, précisant que le cabinet de sécurité prendrait "les décisions sur les questions relatives à la guerre".

Le cabinet de sécurité, qui comprend le ministre de la Défense Yoav Gallant, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer et le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi, est le principal organe à prendre les décisions relatives à la guerre avec le Hamas.

"Plus nécessaire"

M. Gantz, chef du parti de l'Union nationale (centre) avait quitté la coalition gouvernementale plus tôt en juin, entraînant avec lui Gadi Eisenkot. "Lorsque (Gadi) Eisenkot et (Benny) Gantz ont rejoint le gouvernement, c'était à la condition qu'ils formeraient le cabinet de guerre", ont souligné des sources proches du dossier.

"Maintenant qu'ils sont partis, cela n'est plus nécessaire. Cela signifie que le cabinet de sécurité, qui est de toute façon l'organe chargé de prendre des décisions, se réunira plus souvent", ont souligné ces sources.

Mais selon des commentateurs, cette dissolution est également destinée à couper l'herbe sous le pied des ministres d'extrême droite Ben Gvir et Bezalel Smotrich qui voulaient participer au cabinet de guerre depuis le début du conflit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

"On devrait laisser la politique aux autres", estime Unai Simon

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Le gardien espagnol Unai Simon estime que les footballeurs n'ont pas à s'occuper de politique (© KEYSTONE/EPA EFE/MIGUEL ANGEL MOLINA)

Interrogé sur la prise de position de Kylian Mbappé "contre les extrêmes" dimanche, le gardien espagnol Unai Simon a estimé lundi que les joueurs "devraient laisser la politique aux autres".

"Kylian est un joueur qui a beaucoup d'influence dans le monde et dans la société. Les joueurs en général, nous avons beaucoup d'influence. Mais c'est un sujet politique, et je crois que nous avons la tendance à parler de certains sujets dont je ne sais pas si on devrait parler" a déclaré le gardien de l'Athletic Bilbao en conférence de presse au camp de base de l'Espagne pour l'Euro 2024.

"Moi je suis un joueur de football, et je pense que c'est la seule chose dont je devrais parler et laisser les sujets politiques aux autres", a-t-il ajouté en réponse à une question sur la prise de position de Kylian Mbappé dimanche à propos des élections législatives anticipées en France.

Le capitaine des Bleus a appelé "les jeunes à aller voter" car "les extrêmes sont aux portes du pouvoir", estimant que la jeune génération avait "l'opportunité de choisir l'avenir de notre pays". Il a défendu son coéquipier Marcus Thuram qui "n'a pas été trop loin" en expliquant samedi qu'il fallait "se battre pour que le RN ne passe pas", en assurant se "ranger" de son côté.

"Je suis contre les idées qui divisent. (...) J'espère qu'on sera encore fier de porter ce maillot le 7 juillet", a ajouté Mbappé.

Cette prise de position, largement commentée dans les médias français, fait aussi parler en Espagne. Le journal AS titrait ainsi lundi matin "Mbappé contre l'extrême droite", avant l'entrée en lice des Bleus contre l'Autriche (21h).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Adidas mène une enquête sur des allégations de corruption en Chine

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Adidas compte 14 usines en Chine et y a réalisé 15% de ses ventes mondiales en 2023, soit 3,2 milliards d'euros, en croissance de 8% sur un an. (archive) (© KEYSTONE/DPA/DANIEL KARMANN)

L'équipementier sportif allemand Adidas a indiqué lundi mener une "enquête approfondie" sur une vaste affaire de corruption présumée en Chine évaluée à plusieurs millions d'euros impliquant des employés locaux du groupe.

Le groupe d'Herzogenaurach, à peine remis des turbulences après sa séparation brutale avec le rappeur américain Ye pour ses propos antisémites, voit désormais éclater une affaire compromettante en Chine, où ses ventes ont redécollé l'an dernier après le creux lié à la pandémie du Covid.

En date du 7 juin, Adidas dit avoir reçu "une lettre anonyme indiquant des violations potentielles de la conformité en Chine", a indiqué une porte-parole à l'AFP.

Adidas enquête depuis "de manière approfondie sur cette affaire en collaboration avec un conseiller juridique externe", sans donner plus de détails.

De façon générale, la marque aux trois bandes prend "très au sérieux les allégations de violations possibles de la conformité", et se veut irréprochable "sur tous les marchés sur lesquels nous opérons", selon sa porte-parole.

A la Bourse de Francfort, Adidas cédait plus d'1,5% lundi en matinée, dans un Dax reprenant des couleurs (+0,40%).

La dite lettre est attribuée à "des employés d'Adidas (en) Chine" accusant nommément plusieurs salariés chinois, dont un cadre du service budget marketing de l'entreprise, d'avoir reçu d'importants pots-de-vin, selon le quotidien britannique Financial Times qui a révélé en premier l'affaire.

Un responsable d'Adidas Chine est notamment accusé d'avoir reçu des "millions en espèces de la part de fournisseurs, ainsi que des biens notamment immobiliers."

Adidas, qui a fait ses débuts en Chine en 1997, y compte aujourd'hui 14 usines et y a réalisé 15% de ses ventes mondiales en 2023, soit 3,2 milliards d'euros, en croissance de 8% sur un an.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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