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Vaud

Direct: début du procès en appel dans l'affaire Mike Ben Peter

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Des membres du collectif Kiboko ont déployé des banderoles et dénoncé "l'aberration" du premier jugement.

Le procès en appel des six policiers dans l'affaire Mike Ben Peter s'ouvre ce lundi à Renens. Il aura lieu jusqu'au 3 juillet. Le verdict tombera une semaine après, le 8 juillet dans l'après-midi. Suivez notre direct.

Rappel des faits

Les six policiers poursuivis pour homicide par négligence ont été acquittés par la Cour correctionnelle fin juin 2023. Ils n'ont pas été reconnus coupables de la mort du Nigérian de 39 ans lors d'une intervention anti-drogue musclée à Lausanne en 2018. Les juges se sont appuyés sur l'avis de plusieurs experts médico-légaux pour rendre ce verdict. Ces derniers avaient conclu qu'il n'y avait aucune preuve que ce soit le maintien au sol par les policiers qui ait conduit au décès de Mike Ben Peter. Et la Cour d'ajouter que les policiers n'auraient pas pu agir différemment, la victime ayant résisté à son interpellation. Quelques jours plus tard, l'avocat de la famille du Nigérian, Me Simon Ntah, a saisi le Tribunal cantonal. Le procès en appel s'ouvre dès ce lundi 1 juillet à Renens.

Une centaine de personnes est présente ce matin. Une soixantaine d'entre elles ont pris place dans la salle. Comme en première instance, l'épouse et le frère de Mike Ben Peter assistent au procès.

9h04 : début du procès

9h27 : plaidoyer de l'avocat de la famille, Me Simon Ntah

« Mike Ben Peter ne sera pas le dernier à mourir de violences policières ». Me Simon Ntah précise ne pas demander un procès de culpabilité, mais il a vertement critiqué le travail du Parquet. Selon lui, l'enquête a été une "calamité". II a également déclaré « dire qu’il n’y a pas eu de violences policières dans cette affaire, c’est une hérésie. » L'avocat de la famille de la victime a demandé que le procès soit renvoyé pour avoir le temps d'examiner des compléments d'expertises.

L'avis de plusieurs experts médico-légaux a été remis en cause par le camp de la famille. L'avocat des plaignants a mandaté deux experts indépendants de renommée mondiale: Michael Freeman, un des sept experts auditeurs appointés après le meurtre de George Floyd. Et Victor Weedn, médecin légiste, professeur et ancien président de l’Académie américaine des sciences médicolégales. Selon le nouveau rapport du Prof. Weedn : « Je crois avec une certitude médicale raisonnable que Mike Ben Peter aurait survécu si la police avait pu le calmer et le maîtriser d'une manière qui lui aurait permis de respirer au maximum ». Et selon le nouveau rapport du Prof. Freeman : « Les circonstances de sa mort ne peuvent être considérées que comme un homicide».

10h55 : Le Ministère public prend la parole

Le Ministère public reproche la remise en question de l'enquête et du procès par l'avocat de la famille de Mike Ben Peter et regrette un procès d'intention. Le procureur Laurent Maye estime n'avoir rien omis dans sa manière de décrire les faits. « La théorie du complot n’est pas loin. », a-t-il déclaré.

11h22 : Les différents avocats des policiers s'expriment tour à tour

Les six avocats des policiers ont tour à tour rejeté toutes les réquisitions, à commencer par celle de renvoyer le procès.

12h24 : Me Simon Ntah répond aux avocats

Il accuse également le Ministère public de s'être trompé.

13h00 : Pause

Me Simon Ntah réagit à cette première matinée de procès.

Me Simon NtahAvocat

Un des sujets principaux de cette matinée concerne donc les nouvelles expertises des spécialistes américains. Des documents irrecevables selon Me Odile Pelet, avocate de l'un des policiers.

Me Odile PeletAvocat

14h45 : Le procès reprend et la Cour d'appel rend sa décision sur les réquisitions.

Maitre Ntah demandait que deux nouveaux experts soient entendus, concluant explicitement que Mike Ben Peter est décédé en raison des manoeuvres violentes des policiers. La Cour a décidé qu'il n'était pas nécessaire d'écouter ces deux experts. Le Tribunal a rejeté plusieurs réquisitions de l’avocat de la famille, mais se réserve le droit de retenir un nouveau chef d’accusation, à savoir l’abus d’autorité. Une petite avancée pour Me Ntah.

Me Simon NtahAvocat

La Cour a donc décidé d’aggraver l’accusation d’homicide par négligence en y ajoutant l’abus d’autorité. Ecoutez la réaction d’un des avocats des policiers, Xavier de Haller.

Me Xavier de HallerAvocat

15h02: Arrivée d'un témoin

Elle dit se souvenir des images qu'elle a vu. Elle raconte : "Il y avait une personne face contre terre. Six policiers le maintenaient au sol, trois de chaque côté. La personne au sol criait très fort. Ils l'ont maintenu quelques minutes dans cette position. Quand tout à coup, il n'y a plus eu de bruit de la part de la personne. Ils ont commencé un massage cardiaque, sans lui avoir enlevé les menottes. Ils ont enlevé la veste et les menottes après quelques minutes." Les avocats des deux partis, la Cour et le Ministère public questionnent la témoin.

15h41 : la femme de Mike Ben Peter, Bridget, s'exprime

La Cour lui demande si elle savait ce qu'il faisait à Lausanne. Il lui disait qu'il était venu pour travailler. Elle dit qu'elle n'était pas au courant si il avait des problèmes de santé. Elle dit avoir été surprise quand elle a lu le rapport d'expertise médicale. Elle dit également ne pas avoir grand chose à rajouter, mais elle demande "justice pour Mike".

15h54 : c'est au tour du frère de Mike Ben Peter

Il confirme que son frère est venu en Suisse pour chercher un emploi. Il n'avait pas connaissance non plus de problème de santé, sauf d'un problème à l'oeil. Il dit demander justice pour que Mike Ben Peter puise reposer en paix.

16h10 : fin de la première journée de procès

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Lausanne

Plan Grand froid: Lausanne ouvre 50 lits supplémentaires

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La Ville de Lausanne va ouvrir samedi 50 lits supplémentaires d'hébergement d'urgence en raison du froid et de la bise (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Compte tenu des températures annoncées et de la bise, Lausanne va augmenter temporairement sa capacité d’accueil d’urgence. Dès samedi soir, l’abri PC de la Rouvraie ouvrira, offrant 50 lits supplémentaires au dispositif existant.

Le lieu sera ouvert, comme les autres hébergements, de 21h00 à 8h00. Il permettra à chaque personne accueillie d’avoir une collation, de prendre une douche et de dormir dans un lit, a communiqué la Ville vendredi.

Cette mesure est temporaire; elle est mise en place pour une durée d’une semaine et sera réévaluée en fonction de la météo.

La priorité de la Ville est de réduire les risques liés à la grande précarité au moment où des températures négatives nocturnes s’abattent sur notre pays. Pour rappel, l’Equipe mobile d’urgences sociales d'Unisanté (EMUS) peut être appelée au numéro 0848 133 133 (centrale des médecins de garde) pour signaler toute personne sans-abri et dormant dehors.

L'abri de la Rouvraie sera exploité par la protection civile de la région lausannoise, en collaboration avec le service de l’inclusion et des actions sociales de proximité (SISP).

Plusieurs dispositifs d'aide

Le plan Grand froid est financé par le canton et les communes via la participation à la cohésion sociale. Pour rappel, le dispositif d’hébergements d’urgence et d’hébergements d’urgence de transition compte 239 places ouvertes toute l’année. Il s’inscrit dans un dispositif plus large d’aide au logement.

Lausanne gère en outre un dispositif communal d’aide sociale au logement. Ce dernier offre plus de 580 logements avec un accompagnement social aux personnes résidant à Lausanne en situation de précarité, qui ont perdu leur logement ou qui sont sur le point de le perdre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Mouna Skaria, la dermatologue qui soigne le basket lausannois

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La dermato-chirurgienne Mouna Skaria est depuis quatre mois présidente des Pully Lausanne Foxes. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Dermatologue à Vevey (VD), mais également l'une des premières femmes à présider un club masculin de basket, Mouna Skaria ne ménage pas ses efforts pour professionnaliser les Pully Lausanne Foxes. A leur tête depuis quatre mois, elle plaide pour des infrastructures adaptées à l’élite du basket vaudois.

Rien ne prédestinait cette dermato-chirurgienne d’origine libanaise à s'impliquer dans le basket. Ce sont ses fils, passionnés par Michael Jordan, qui la plongent en 2016 dans l’univers des Pully Lausanne Foxes. Eux lâcheront les paniers, mais elle, au contraire, s'investira toujours davantage jusqu’à être élue présidente en septembre dernier.

Une nomination encore rare dans un milieu largement masculin. Le club, engagé en Swiss Basket League, se félicite d’ailleurs de ce "jalon majeur dans la reconnaissance du leadership féminin", l’un des objectifs affichés par la Confédération en matière de sport.

Des buvettes à la présidence

Dans le "temple lausannois du basket" à la Vallée de la Jeunesse, Mouna Skaria commence modestement: elle gère les buvettes, se démène pour trouver des frigos, organise un baskethon, remplace les maillots jugés "trop moches". Parallèlement, le club fusionne avec celui de Pully, géant des années 80-90, pour devenir les Pully Lausanne Foxes.

En 2020, alors que la structure frôle la faillite, elle rejoint le comité. S’ouvrent alors "trois ans de calvaire. Je n'étais pas prise très au sérieux dans ce milieu masculin", confie-t-elle.

La quinquagénaire - elle est aujourd'hui âgée de 54 ans - met en place une billetterie en ligne, construit une équipe marketing et communication, développe les produits dérivés. Sa détermination et son engagement portent leurs fruits. Le club se stabilise.

En deux ans, les Foxes passent de LNB à la SBL, disputent à deux reprises les play-off et décrochent une troisième place en 2024, malgré l’un des plus petits budgets du championnat. L'équipe pointe actuellement au quatrième rang.

Liste d'attente

Aujourd’hui, le club compte 400 joueurs, 20 entraîneurs et 20 équipes de jeunes, faisant du club l’un des plus importants du canton. Il est aussi le seul labellisé "formateur".

Les objectifs de la présidente sont clairs: décrocher un titre national et développer le mouvement jeunesse. La demande augmente: "L’an dernier, elle a bondi de 30% dans les clubs de basket en Suisse. Pourtant, à Lausanne, une centaine d’enfants restent sur liste d’attente, faute de salles adéquates", explique la présidente.

Malgré le développement important du club, "les installations ne suivent pas. Sollicitée pour une infrastructure adaptée, la ville de Lausanne est aux abonnés absents", déplore-t-elle.

Obsolète et non adaptée

L’équipe de SBL joue ainsi dans une salle omnisports "obsolète et non adaptée: gradins à installer à chaque match, matériel de sponsors à monter, interdiction de mettre au sol des autocollants de sponsoring, joueurs devant traverser les gradins pour rejoindre les vestiaires", énumère-t-elle. Sans compter la concurrence d’autres activités scolaires et sportives pour obtenir des créneaux horaires.

Le budget des Foxes, lui, ne représente qu’un quart de celui de ses concurrents fribourgeois ou genevois. La situation actuelle "insatisfaisante" ne lui permet pas d’augmenter ses moyens, en matière de sponsoring notamment.

Une pionnière

Outre son métier, Mouna Skaria, sportive dans l'âme mais pas basketteuse, consacre aujourd’hui plus de la moitié de son temps au club, entièrement bénévolement. L’entraîneur des Foxes, Randoald Dessarzin, coach historique de Boncourt et Lugano, salue l’engagement et la ténacité d'une présidente, qu’il décrit comme "la meilleure dirigeante qu’il ait jamais connue".

"Je vois l’adversité dans laquelle elle évolue. C’est une pionnière", affirme-t-il, rappelant que Nicoletta Mettel, première femme présidente d’un club de LNA au Tessin dans les années 2000, n’avait laissé qu’un souvenir amer.

Pour lui également, l’obstacle principal reste, encore et toujours, l’absence d’une salle dédiée: "C'est un mauvais calcul. Quand les enfants font du sport, leurs parents savent où ils sont", glisse-t-il.

A bout de bras

L'ancien municipal lausannois des sports Oscar Tosato, qui suit le club depuis longtemps, partage ce constat. "Se battre pour avoir une salle, c’est noble comme idéal", dit-il de la présidente tout en soulignant la concurrence intense des autres sports à Lausanne: handball, waterpolo, courses... Sans oublier le football et le hockey qui concentrent millions et projecteurs.

Malgré les embûches, Mouna Skaria continue de porter le club à bout de bras et multiplie les démarches pour faire grandir les Foxes. Son moteur: le dévouement au club, à ses jeunes et à un sport qui, dans l’ombre du hockey et du football, ne demande qu’à s'épanouir.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

La jeune piétonne percutée à Orbe (VD) est décédée

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L'accident s'est produit mardi à Orbe (image symbolique). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La jeune piétonne ukrainienne qui avait été victime d'un accident mardi à Orbe (VD) est décédée des suites de ses blessures au CHUV, à Lausanne, indique jeudi la police cantonale vaudoise. Elle avait 13 ans.

Après être descendue d'un bus à l'arrêt le Devin sur la route d'Arnex, elle l'avait contourné par l'arrière afin de traverser la route. Pour une raison que l’enquête devra déterminer, elle avait alors été heurtée par un automobiliste circulant en sens inverse. Grièvement blessée, elle avait été héliportée à l'hôpital.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Les liens étroits entre mode et cinéma à la Cinémathèque suisse

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Katharine Hepburn incarne une héritière moderne et fantasque dans "L'impossible Monsieur Bébé" (archives). (© KEYSTONE/AP)

Depuis ses débuts, le septième art entretient une relation étroite avec la mode. La Cinémathèque suisse, à Lausanne, y consacre un large cycle, avec une quarantaine de films des années 1930 à aujourd'hui.

Une soirée spéciale est proposée le 14 janvier autour de la projection de "Prêt-à-porter" de Robert Altman (1994). Cette satire du monde de la mode fait défiler des stars du cinéma (Julia Roberts, Kim Basinger, Lauren Bacall, Sophia Loren), des couturiers et des top models. La séance sera présentée par Marco Costantini, directeur du mudac, qui consacre actuellement deux expositions à la mode et au textile.

Le cycle proprement dit démarre dès le 1er janvier avec "Vacances romaines" (1953) de William Wyler. Audrey Hebburn, alors quasiment inconnue, est habillée avec les créations de la costumière Edith Head, qui sera récompensée par un oscar pour ce film.

Dans "Morocco" (1930) de Josef von Sternberg, Marlene Dietrich crève l'écran parée des vêtements iconiques dessinés par Travis Banton. "Falbalas" (1944) de Jacques Becker, avec Micheline Presle, décrit la vie d'un grand atelier de couture à Paris sous l'Occupation.

Sur grand écran, les costumes reflètent les codes vestimentaires d'une époque, réinventent les habits du passé et imaginent ceux du futur. Ils élèvent parfois actrices et acteurs au rang d’icônes.

Modernité de Katharine Hepburn

Dans "L'impossible Monsieur Bébé" (1938) d'Howard Hawks, Katharine Hepburn, héritière excentrique, incarne un modèle de femme émancipée, dont témoigne la modernité des costumes créés pour elle par Howard Greer. Dans "Annie Hall" (1977), de Woody Allen, Diane Keaton a choisi elle-même des tenues masculines, créant un look androgyne avec pantalon taille haute, chemise blanche et cravate.

Les grandes maisons de couture s'invitent volontiers à l'écran: Coco Chanel contribue aux costumes de la "Règle du jeu" (1939) de Jean Renoir. Marlene Dietrich porte des tenues Christian Dior dans "Le Grand Alibi" (1949) d'Alfred Hitchcock. Certaines stars entretiennent une relation particulière avec un couturier, comme Audrey Hepburn avec Givenchy ou Catherine Deneuve avec Yves Saint Laurent, qui l'habille dans "Belle de jour" (1967) de Luis Buñuel.

Brando en perfecto

La mode est aussi un vecteur d’identité et de narration. Le cinéma illustre ainsi les mutations de la société, comme dans "L'équipée sauvage" (1954) où Marlon Brando se glisse dans la peau d'un motard. Les vêtements de Brigitte Bardot, dans "Et Dieu... créa la femme" (1956) de Roger Vadim, influenceront la mode de la seconde partie des années 1950.

En prélude à certaines projections, la Cinémathèque propose de brefs avant-programmes composés de petites pépites issues des archives de l’institution. Ces films restaurés traitent de la mode en Suisse, à l’image de sujets du Ciné-Journal ou de courts-métrages muets.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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