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Économie

La croissance chinoise attendue à environ 5% au 1er trimestre

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L'objectif de croissance annuelle "d'environ 5%" fixé pour cette année par Pékin est menacé par des droits de douane astronomiques de 145% désormais imposés par Washington aux produits chinois. (archives) (© KEYSTONE/EPA/JESSICA LEE)

La Chine devrait annoncer mercredi une croissance économique d'environ 5% au premier trimestre, portée par une accélération des exportations en anticipation des surtaxes américaines, et malgré une consommation interne toujours atone.

L'objectif de croissance annuelle "d'environ 5%" fixé pour cette année par Pékin est menacé par des droits de douane astronomiques de 145% désormais imposés par Washington aux produits chinois, selon un panel d'experts interrogés par l'AFP.

Le chiffre officiel du produit intérieur brut (PIB) pour janvier-mars, qui sera publié mercredi, offrira un premier aperçu des effets de ce bras de fer commercial.

Selon l'estimation médiane d'un panel d'une dizaine d'analystes interrogé par l'AFP, le PIB chinois a progressé de 5,1% sur un an au premier trimestre, n'affichant qu'un ralentissement modéré par rapport au trimestre précédent (5,4%).

Cette performance s'explique notamment par l'accélération des exportations, les entreprises ayant précipitamment gonflé leurs commandes avant l'entrée en vigueur de la plus grosse part des surtaxes américaines en avril, estiment les experts.

En mars, les exportations chinoises ont ainsi augmenté de 12% sur un an, ont annoncé lundi les douanes chinoises, avec un bond d'environ 9% de celles à destination des Etats-Unis.

Mais l'entrée en vigueur des droits de douane américains, couplée à des difficultés persistantes de l'économie chinoise, devraient rapidement mettre un terme à cette éclaircie, jugent les analystes.

Les résultats du premier trimestre "sont plutôt bons", mais "le deuxième trimestre va être bien pire", avertit ainsi Alicia Garcia-Herrero, économiste en chef pour l'Asie-Pacifique chez Natixis.

"L'économie chinoise fait face à des difficultés sur plusieurs fronts", précise pour l'AFP Sarah Tan, économiste au cabinet Moody's Analytics.

"Les bons résultats des exportations vont s'estomper à mesure que les hausses des droits de douane américains prennent effet", ajoute-t-elle. Et "la demande intérieure reste atone dans un contexte de chômage élevé et d'ajustement du marché immobilier".

"Relance ciblée"

Face aux incertitudes pesant sur son commerce, la Chine espère voir la consommation interne prendre le relais des exportations comme moteur de croissance pour atteindre son objectif annuel de PIB.

L'Etat-parti a déjà annoncé l'an dernier une série de mesures de relance de l'économie, notamment une baisse des taux d'intérêt et une augmentation du plafond de la dette des administrations locales.

Ces mesures ont contribué à porter la croissance au premier trimestre, selon Gene Ma, responsable de la recherche sur la Chine à l'Institut de la finance internationale.

Et de nouvelles mesures de relance devraient être annoncées prochainement par Pékin, estiment les économistes.

L'enjeu-clé sera la capacité des autorités à stabiliser le secteur immobilier, toujours empêtré dans une crise structurelle alors qu'il représente 6% du PIB, rappelle l'analyste Guo Shan, du cabinet de conseil chinois Hutong Research.

Pékin devrait également actionner des leviers budgétaires et monétaires pour stimuler l'économie, anticipe Sarah Tan.

"Le gouvernement déploiera davantage de mesures de relance ciblées en direction des ménages" et la banque centrale chinoise "réduira probablement ses principaux taux directeurs", précise-t-elle.

"Miracle"

Mais les analystes doutent de la capacité des autorités chinoises à compenser pleinement la baisse attendue des exportations en raison des surtaxes américaines.

"Les exportations vont diminuer, et les investissements pourraient également ralentir à mesure que les incertitudes affectent la prise de décision des entreprises", affirme Guo Shan.

"Nous considérons qu'il existe un risque significatif de baisse de la croissance du PIB chinois", affirment les analystes d'ANZ. Un "scénario extrême" verrait la Chine connaître un choc externe similaire à celui de la crise financière de 2008, précisent-ils dans une note.

Mais un plan de relance efficace qui doperait la consommation intérieure pourrait entraîner un rééquilibrage de la balance commerciale chinoise via l'augmentation des importations, tempère Gene Ma.

Ce rééquilibrage pourrait réduire les tensions avec Washington, l'excédent commercial chinois étant un point de crispation majeur pour Donald Trump.

Washington a déjà donné des signes de relâchement vendredi, en accordant des exemptions pour les smartphones, les ordinateurs portables ou encore les semi-conducteurs, dont la Chine est un producteur majeur.

Mais des surtaxes colossales s'appliquent toujours aux autres secteurs et devraient rapidement plomber l'activité au second trimestre.

Dans ce contexte, "il faudra un miracle" pour atteindre l'objectif de croissance d'environ 5% en 2025, affirme Sarah Tan.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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UBS vend l'unité de fonds spéculatifs O'Connor à Cantor Fitzgerald

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Le groupe UBS s'attend à tirer un bénéfice non quantifié après la conclusion de la transaction avec la société financière Cantor Fitzgerald. (archive) (© )

La division américaine de gestion d'actifs du géant bancaire UBS a cédé son unité de fonds spéculatifs O'Connor à Cantor Fitzgerald. La transaction, dont les détails financiers n'ont pas été dévoilés, devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre 2025.

La vente porte sur les six stratégies d'investissement d'O'Connor, qui représentent environ 11 milliards de dollars (9,1 milliards de francs) d'actifs sous gestion, a précisé UBS mercredi dans un communiqué. La banque ajoute que les équipes d'investissement et de support d'O'Connor seront transférées à la division Asset Management (CFAM) de Cantor Fitzgerald à la clôture de la transaction.

UBS Asset Management et Cantor Fitzgerald "travailleront en étroite collaboration afin d'assurer une transition en douceur pour les clients". Dans le cadre de l'accord, les deux sociétés établiront un accord commercial à long terme.

Le groupe UBS s'attend à tirer un bénéfice non quantifié après la conclusion de la transaction.

Début mai, les médias avaient déjà fait état de discussions sur une éventuelle vente de l'unité de fonds spéculatifs. UBS cherche des possibilités de réduire les risques dans son bilan, rapportait alors l'agence Bloomberg. Basée à Chicago, O'Connor a rejoint UBS il y a plus de 30 ans, en 1992.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les caisses de pension ont atteint des taux de rémunération record

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L'an dernier, 61% des assurés ont perçu tout ou partie de leur avoir de prévoyance sous forme de capital. (archive) (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/JENS BÜTTNER)

Les caisses de pension suisses ont bénéficié de la bonne performance des marchés financiers l'année dernière. Les taux de rémunération des avoirs de vieillesse ont atteint des niveaux élevés. Cependant, tous les assurés ne sont pas logés à la même enseigne.

Avec un taux moyen de 4,3%, les caisses de pension suisses ont atteint en 2024 un rendement des avoirs de vieillesse aussi élevé qu'en 2021, soit le deuxième meilleur taux de rémunération en 20 ans, selon l'analyse périodique de Swisscanto, filiale de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), portant sur 507 institutions de prévoyance et publiée mercredi. Toutefois, les assurés n'en ont pas tous profité de la même manière.

Les écarts entre les institutions de prévoyance sont en effet considérables. L'an dernier, certains assurés ont reçu plus de cinq fois ce que d'autres ont perçu: 10% des caisses offrant les taux les plus bas n'ont reversé en moyenne que 1,75% aux assurés, à peine au-dessus du minimum légal de 1,25% de la LPP. À l'inverse, 10% des caisses avec les taux les plus élevés ont accordé aux assurés un impressionnant 8,25%, soit presque le double de la moyenne.

Les réserves des institutions de prévoyance ont également bénéficié de la bonne année boursière. Fin 2024, les caisses de pension privées affichaient un taux de couverture de 117%, soit le deuxième plus élevé des 25 dernières années. Même après les revers enregistrés sur les marchés boursiers d'avril 2025, les taux de couverture se sont rapidement redressés.

Le retrait en capital toujours plus populaire

L'an dernier, 61% des assurés ont perçu tout ou partie de leur avoir de prévoyance sous forme de capital. L'un des motivations est la fiscalité. Un autre motif possible est le niveau des rentes. Selon l'étude de Swisscanto, le taux de conversion n'est en revanche pas la principale raison des retraits en capital.

Dans certains secteurs, le retrait en capital est déjà nettement plus répandu que la rente: dans le secteur financier et des assurances, 42% des assurés retirent leur avoir vieillesse sous forme de capital, contre 28% qui choisissent la rente et 30% une forme mixte. Dans l'industrie manufacturière également, le capital (36%) devance légèrement la rente (35%).

À l'inverse, dans les secteurs de la santé et du social, la rente reste prédominante, et elle est même la plus populaire dans l'administration publique: 49% optent pour la rente, 21% pour le capital et 30% pour une solution mixte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La demande croît dans la construction suisse au premier trimestre

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La SSE avertit que le nombre de logements neufs en Suisse demeure insuffisant pour couvrir les besoins. (archive) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Les entrées de commandes dans le secteur de la construction en Suisse ont crû de 1,9% entre janvier et fin mars, à 5,7 milliards de francs. Sur l'année, malgré les incertitudes liées aux droits de douane, une croissance modérée de 1,1% de cette activité est attendue.

Le chiffres d'affaires de la construction a connu une légère progression au premier trimestre comparé à la même période un an plus tôt, de 0,4% à 4,7 milliards, informe mercredi la Société suisse des entrepreneurs (SSE) dans un rapport périodique.

Alors qu'une baisse était attendue, le secteur de la construction de logements affiche "une évolution étonnamment positive", avec des revenus en hausse de 2,4% à 1,66 milliard de francs. Les nouvelles commandes ont elles grossi de 11,1% à 1,9 milliard, "ce qui montre que l'augmentation du nombre de demandes de permis de construire en 2024 commence à se répercuter."

La SSE estime que les nouveaux logements n'arriveront progressivement sur le marché qu'à partir du second semestre, le nombre de logements neufs demeurant toutefois insuffisant pour couvrir les besoins. Un taux de vacance inférieur à 1% semble donc probable, selon elle. Forte de ce constat, elle demande de "mettre un terme aux recours abusifs utilisés comme outil pour empêcher la construction".

Les recettes engendrées par la construction de bâtiments publics ont elles bondi de 22,5% à 270,9 millions. Et, de son côté, la construction non résidentielle a enregistré un recul de 7,1%, à 588,9 millions.

Pas de hausse des matériaux de construction

Dans le génie civil, la hausse des recettes de 2,8% du génie civil public fait face à une baisse de 11,2% de son pendant privé, "secteur nettement plus restreint". Dans sa globalité, le génie civil a enregistré un recul de 1,7% de l'activité de construction, à 2,2 milliards, et de 6,2% des nouvelles commandes à 3,0 milliards.

En raison du caractère volatil de ce secteur, cette évolution ne suscite pas l'inquiétude. La SSE affirme que les carnets de commandes restent bien remplis et que son indice de la construction prévoit une légère amélioration du chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

"Les conflits commerciaux internationaux assombrissent certes les perspectives d'évolution conjoncturelle de la Suisse. Mais globalement, l'activité de construction se montre solide, et à ce jour, les discussions sur les tarifs douaniers n'ont pas de conséquences perceptibles. Ainsi, on n'observe pas de hausse du prix des matériaux de construction", dit la SSE.

Elle souligne que l'activité de construction se maintient "à un niveau élevé", d'environ 23 milliards, depuis la pandémie de Covid-19. Pour 2025, d'après l'indice de la construction, le chiffre d'affaires devrait augmenter légèrement de 1,1% et atteindre 23,7 milliards, ce qui ne suffira toutefois pas à résoudre les difficultés en matière de logement, insiste-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Routes cantonales: feu vert pour 17 millions de francs de crédit

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Les députés du Grand Conseil vaudois ont voté mardi un double crédit d'ouvrage de plus de 17 millions de francs pour des travaux sur deux routes cantonales (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le Grand Conseil vaudois a voté mardi un double crédit d'ouvrage de plus de 17 millions de francs pour des travaux sur deux routes cantonales, sur la commune de Moudon et sur celle d'Eysins, vers Nyon. Le premier montant s'élève à 13,6 millions et le second à 3,6 millions. Ils ont tous les deux été très facilement approuvés.

Le plus gros crédit concerne le financement de la part cantonale des travaux d'assainissement des ouvrages et d'amélioration de la fonctionnalité et de l'exploitation de la jonction sud de Moudon entre la route cantonale (601) Lausanne-Berne et la route cantonale (626) Oron-Moudon. Il a été accepté à l'unanimité.

Le projet vise à améliorer la sécurité et la fluidité sur cet axe situé au croisement des deux routes cantonales de Berne et d'Oron. La création d'un accès direct en direction de Berne contribuera également à réduire le trafic dans le centre-ville de Moudon, selon le gouvernement. Une piste cyclable mixte bidirectionnelle sera aussi réalisée. Les travaux devraient débuter l'automne prochain pour une durée de trois ans au moins.

Le coût total du projet, estimé à 20,6 millions, est porté respectivement par le Canton de Vaud (13,6 millions), par la commune de Moudon (2,9 millions) et par les CFF (4,2 millions) pour des travaux liés à un passage inférieur ferroviaire.

Trafic important

L'autre crédit concerne le financement de la réalisation de la requalification de la route cantonale de Crassier (11) et l'aménagement d'un itinéraire de mobilité douce sur le territoire de la commune d'Eysins. Il a passé la rampe à l'unanimité.

Chaque jour, environ 13'000 véhicules empruntent cette portion de la route de Crassier d'une longueur de 1 km entre deux giratoires sur la commune d'Eysins. Le crédit cantonal porte sur les 500 mètres hors de la localité d'une chaussée qui s'est fortement dégradée avec cet important trafic.

Le projet intègre également des cheminements piétonniers incluant des prolongations de trottoirs et des traversées sécurisées, ainsi que des quais d'arrêts de bus adaptés aux personnes à mobilité réduite. Une voie dédiée aux transports publics sera également créée, en direction de Nyon.

Cette requalification est au bénéfice d'un cofinancement fédéral octroyé dans le cadre du projet d'agglomération du Grand Genève de 3e génération. Les travaux devraient débuter cet automne, pour une durée d'environ deux ans.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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