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Urgence tardive à l'OMS et une pandémie évitable

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Les enquêteurs internationaux sur la pandémie déplorent un peu la lenteur de la réponse à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dirigée par Tedros Adhanom Ghebreyesus et souhaitent un Conseil mondial des menaces sanitaires (Archives © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Il a fallu trop de temps à l'OMS pour déclarer le coronavirus en urgence internationale, selon les enquêteurs internationaux. Après un "désastre" qui "aurait pu être évité", ils veulent un pouvoir étendu pour celle-ci dans un monde pas prêt pour la prochaine pandémie.

La Chine, visée plus tard par de nombreux Etats pour un manque de collaboration, avait relayé en décembre 2019 les premières indications de cas de pneumonie d'origine inconnue. Mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'appuie sur son comité d'urgence indépendant, avait attendu fin janvier pour déclarer une urgence internationale.

"Trop long", estime dans son rapport final, publié mercredi à Genève, le panel de 13 membres. Il affirme que cette étape aurait pu être recommandée huit jours plus tôt par le comité d'urgence, constitué d'experts indépendants.

Le panel avait été mandaté en mai 2020 par l'Assemblée mondiale de la santé, notamment après les critiques américaines contre l'organisation et son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, accusés d'être trop proches de Pékin. Le système d'alerte "n'est pas assez rapide", a dit à la presse la coprésidente de cette investigation, l'ancienne cheffe d'Etat du Liberia et Prix Nobel de la paix Ellen Johson Sirleaf.

"L'OMS a été entravée et pas aidée par le Réglement sanitaire international", en vigueur depuis 2007, renchérit l'autre coprésidente, l'ex-Première ministre néo-zélandaise Helen Clark, qui déplore aussi des "retards" en Chine après l'alerte des médecins. L'organisation aurait dû dire aux Etats rapidement qu'une propagation humaine était non seulement possible, mais qu'elle avait probablement lieu.

Appel à un fonds de dizaines de milliards

De même, Mme Clark estime que des restrictions aux voyages, que l'OMS n'avait pas recommandées, auraient pu diminuer la progression de l'épidémie. Mercredi, M. Tedros a salué les recommandations du panel, sans se prononcer sur leur contenu.

De leur côté, les gouvernements sont également visés. En février 2020, bien davantage parmi eux auraient pu prendre des dispositifs pour mieux empêcher la propagation du virus. La semaine dernière, deux autres évaluations indépendantes avaient déjà ciblé des "lacunes" de l'OMS et des Etats.

Sans action immédiate pour changer le système, celui-ci "ne nous protégera pas de la prochaine pandémie", insiste Mme Johnson Sirleaf. "La pandémie aurait pu être évitée", dit-elle, déplorant des avertissements ignorés, des "échecs à chaque étape" et "des retards", sans qu'un seul acteur ne soit responsable. Cette pandémie doit être la dernière à "coûter de telles dévastations aux êtres humains, aux sociétés et à l'économie dans le monde", dit de son côté Mme Clark.

Face à ces observations, le panel recommande le lancement d'un Conseil mondial des menaces sanitaires, au niveau de chefs d'Etat et de gouvernement. Comme au Conseil des droits de l'homme, les Etats seraient examinés par leurs pairs sur leur préparation. Et le Conseil serait chargé d'attribuer un fonds doté de 5 à 10 milliards de dollars par an, alimentés pendant 10 à 15 ans, pour les besoins en cas de pandémie.

Une réunion spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU devrait avoir lieu rapidement pour une déclaration politique et une Convention-cadre contre les pandémies devrait aussi être adoptée dans les six prochains mois. Actuellement, l'UE et l'OMS proposent plutôt de négocier un traité. Un tel accord n'est pas possible "du jour au lendemain", explique M. Clark qui estime que "c'est le moment d'obtenir un soutien politique".

Demande aux pays riches pour des doses

Un nouveau système mondial de surveillance devrait aussi être établi. L'OMS pourrait alors relayer des indications sur des épidémies avec potentiel pandémique, sans attendre l'approbation d'un Etat, et déployer des investigateurs rapidement. Les Etats doivent aussi mieux doter l'organisation financièrement et tout directeur général ne devrait pas dépasser un seul mandat de sept ans, selon le panel.

L'accélérateur pour un accès équitable aux vaccins et autres technologies contre le coronavirus doit devenir une plateforme mondiale et le G7 doit alimenter immédiatement 60% des plus de 16 milliards de francs requis, insistent les enquêteurs. Ils demandent aux pays riches de partager un milliard de doses excédentaires avec le dispositif Covax d'ici septembre, deux milliards d'ici la moitié de l'année prochaine.

Si aucun mécanisme de licences volontaires n'est établi dans les trois prochains mois, une suspension de la propriété intellectuelle devra être décidée à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), selon le panel. La Suisse est opposée à ces exceptions.

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Allemagne: un sexagénaire vacciné 217 fois contre le coronavirus

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Le sexagénaire allemand se porte bien malgré ses nombreuses vaccinations (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Des scientifiques allemands se sont penchés sur un homme de 62 ans qui s'est fait vacciner plus de 200 fois contre le coronavirus. Son système immunitaire fonctionne "tout à fait normalement", a indiqué l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.

Aucun effet négatif sur le système immunitaire n'a été constaté, rapportent les scientifiques dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases. Certaines cellules immunitaires et certains anticorps contre le SARS-CoV-2 sont même nettement plus fréquents que chez les personnes qui n'ont reçu que trois vaccins.

Jusqu'à présent, on ne savait pas exactement quels étaient les effets de ce que l'on appelle l'hypervaccination sur le système immunitaire. Certains scientifiques partent du principe que les cellules immunitaires deviennent moins efficaces en raison d'un effet d'accoutumance. Or, ce n'est pas le cas chez l'individu en question.

L'attention des scientifiques avait été attirée par des articles de presse sur ce résident de Magdebourg (D) qui, selon ses propres dires, s'était fait vacciner 217 fois en 29 mois contre le Covid-19; 134 de ces vaccinations ont été officiellement confirmées.

Aucun dommage

Le parquet de Magdebourg a ouvert une enquête contre l'homme pour fraude, écrivent les chercheurs dans l'étude. Il n'a toutefois pas été mis en accusation.

La fonction du système immunitaire contre d'autres agents pathogènes n'a pas non plus été modifiée, comme l'ont montré d'autres tests. Aucun dommage n'a été constaté malgré les nombreuses vaccinations.

Les auteurs de l'étude ont également souligné qu'il s'agissait d'un cas isolé. Il n'est donc pas possible d'en tirer des conclusions ou des recommandations pour la population générale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Maurer réaffirme qu'il y a eu "une hystérie autour du Covid"

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L'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer se dit surpris du tollé suscité par ses propos tenus deux semaines plus tôt sur le Covid (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Deux semaines après avoir tenu des propos sur le coronavirus ayant suscité une vive réaction, Ueli Maurer assume. "Bien sûr qu'il y a eu une hystérie autour du Covid", réaffirme-t-il dimanche dans la presse.

Cette hystérie était même "d'ampleur mondiale", assure le Zurichois dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. "On a dit que le Covid était mortel, et à partir de cette supposition, on a tendu un filet sanitaire comme on n'en avait jamais vu auparavant, assure-t-il. Quiconque osait poser une question critique était écarté ou traité de 'conspirateur'".

Ueli Maurer avait déjà tenu des propos similaires dans la presse dominicale deux semaines plus tôt, suscitant une vive réaction. "Concernant le Covid, je n'ai que répété ce que j'ai toujours dit, réagit-il. Que cela ait suscité pareil tollé m'a surpris". Les critiques provenaient surtout des médias, selon l'ancien ministre des finances, qui dénonce un "réflexe anti-Maurer".

"Pas un antivax"

L'ancien conseiller fédéral nuance toutefois ses déclarations sur les vaccins anti-Covid qui ont particulièrement choqué. Il avait affirmé que ces vaccins renfermaient "beaucoup d'air chaud". "Bien sûr, on a tout de suite affirmé que j'étais un antivax. Ce qui n'est pas vrai", dit-il.

L'utilité des vaccins n'est pas contestée, mais la Suisse est allée trop loin en disant à tout le monde de se vacciner, assure Ueli Maurer. "Je suis convaincu que, ces prochaines années, nous nous occuperons de façon croissante des dommages causés par le vaccin", ajoute-t-il.

"L'Etat pas responsable de tout"

L'ancien conseiller fédéral revient également sur les crédits Covid dont il était en charge durant la pandémie. Il lui avait été notamment reproché d'avoir laissé tomber les PME. "L'Etat ne peut pas être responsable de tout. Il ne peut pas non plus protéger chacun de la mort", se défend-il.

La responsabilité individuelle a, selon lui, été dissoute comme jamais auparavant, poussant la Confédération à dépenser sans compter. "L'Etat doit protéger, mais il ne peut distribuer que l'argent qu'il prend d'abord aux gens".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le "contact-tracing" n’a eu qu’une efficacité relative

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Le suivi des contacts mis en place pendant la pandémie de coronavirus n'a eu qu'une efficacité relative (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Environ 40% des personnes infectées par le coronavirus ont été identifiées par le biais du suivi des contacts, selon une étude genevoise. Ces résultats suggèrent que le "contact-tracing" à lui seul ne suffit pas à stopper la propagation du coronavirus.

De surcroît, la proportion de personnes infectées identifiées de cette manière a fluctué selon le variant en cause, le type de logement habité, et la richesse du quartier.

En cas d'épidémie, le suivi des contacts doit donc être complété par une multitude d'autres mesures qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque maladie, ont indiqué mercredi l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG) dans un communiqué.

Pour évaluer l'efficacité du traçage des contacts, une équipe dirigée par Delphine Courvoisier a analysé les données de plus de 140'000 cas de coronavirus recensés dans le canton de Genève entre juin 2020 et mars 2022. Ces résultats sont publiés dans la revue Eurosurveillance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Des chercheurs trouvent des traces de Covid long dans le sang

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Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". (© KEYSTONE/DPA/MARCUS BRANDT)

Une équipe de chercheurs zurichois a identifié une spécificité dans les protéines sanguines des personnes atteintes de Covid long. Elle pourrait servir à mieux diagnostiquer le problème et peut-être aussi à le traiter de manière plus ciblée.

Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". Chez les personnes infectées, dont 40 ont développé un Covid long, ils ont réexaminé le schéma sanguin après 6 et 12 mois.

Dans le sérum des personnes atteintes de Covid long, ils ont constaté une modification des protéines liées au système dit "du complément", qui fait partie du système immunitaire. Ce système, qui lutte contre les infections, ne revient pas comme il le devrait à l'état de repos après l'infection chez les cas de Covid long, a expliqué Onur Boyman, responsable de l'étude, à Keystone-ATS. Il provoque ainsi des dommages cellulaires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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