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Culture

L'Espagnole Carla Simón sacrée par la Berlinale

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La réalisatrice de 35 ans a dédié son prix "aux gens qui cultivent la terre". (© KEYSTONE/dpa-Zentralbild/Monika Skolimowska)

La Berlinale a fait entendre la voix des campagnes et celle des femmes en sacrant le film espagnol "Alcarràs" de la réalisatrice Carla Simón. Le palmarès est quasi-exclusivement féminin.

En décrochant ce prix, la cinéaste de 35 ans devient la troisième jeune réalisatrice d'affilée à être sacrée par un festival majeur, après les Françaises Julia Ducournau, Palme d'Or à Cannes pour "Titane" et Audrey Diwan, Lion d'Or à Venise pour "l'Evénement".

Si on y ajoute le triomphe aux Oscars 2021 de l'Américaine Chloé Zhao, avec "Nomadland", ces prix les plus prestigieux de la planète cinéma semblent témoigner, cinq ans après le début de l'affaire Weinstein, d'une volonté de rééquilibrage au sein d'une industrie longtemps dominée par les hommes.

A Berlin, le palmarès est d'ailleurs quasi-exclusivement féminin, avec un prix de la meilleure réalisation à la Française Claire Denis pour "Avec amour et acharnement" et un prix "non-genré" de la meilleure interprétation à l'actrice germano-turque Meltem Kaptan.

Ode aux petits exploitants

L'Ours d'Or met aussi la lumière sur le devenir de l'agriculture et des paysans, bousculés par la modernité. "Alcarràs" est une ode aux petits exploitants, qui se déroule le temps d'un été dans un coin de Catalogne baigné par le soleil.

Le président du jury, le réalisateur américain M. Night Shyamalan, a salué la performance des acteurs qui ont su "montrer la tendresse et le combat d'une famille", et mettre en lumière "notre dépendance à la terre".

La réalisatrice, qui a perdu très jeune ses parents et a grandi près de cette petite ville d'Alcarràs, a remercié sa famille, "qui cultivait des pêches et sans laquelle (elle) n'aurait jamais été aussi proche de ce monde".

Carla Simón, qui avait déjà reçu un prix du premier film à Berlin pour "Eté 1993" (2017), a aussi dédié son prix aux "petites familles d'agriculteurs qui cultivent chaque jour leur terre pour remplir nos assiettes".

Déraciner les arbres

Dans "Alcarràs", c'est ce monde en voie de disparition qui envahit l'écran, d'autant plus criant de vérité que les acteurs sont des non-professionnels, recrutés dans les environs. Le film suit la famille Solé, qui cultive depuis trois générations des centaines de pêchers sur les terres de riches propriétaires.

Mais ces derniers veulent déraciner les arbres pour y installer des panneaux solaires, et proposent aux Solé de s'adapter à cette nouvelle donne, ou de partir. Le chef de famille, Quimet, refuse de voir son monde disparaître.

Autour de lui, c'est tout un fragile équilibre familial, des enfants aux personnes âgées, qui menace de s'effondrer. Le casting, d'acteurs non-professionnels, est filmé avec une grande tendresse. Le film se montre à la fois émouvant, et profond sur les questions de la modernisation à marche forcée des campagnes ou du conflit entre économie et écologie.

Pas d'avenir

La réalisatrice ne voit "guère d'avenir" pour les petites exploitations familiales. "Il y a très peu de régulation des prix, et de plus en plus de grandes entreprises", a-t-elle expliqué dans une interview mardi à l'AFP. "Je ne vois d'espoir que dans l'agriculture biologique", a-t-elle ajouté.

Carla Simón succède au Roumain Radu Jude, Ours d'Or l'an dernier, après une semaine de compétition menée au pas de charge en raison du Covid. Les organisateurs peuvent se féliciter d'avoir, au prix de mesures sanitaires drastiques, mené la compétition à son terme après un ersatz de festival, en ligne uniquement, l'an dernier.

Trois films suisses primés

Côté suisse, trois films ont été récompensés. "Drii Winter" du Lucernois Michael Koch a reçu une mention spéciale du jury de l'Ours d'or. Dans la section "Encounters", le Zurichois Cyril Schäublin remporte le prix de la meilleure réalisation et la coproduction suisse "A vendredi, Robinson" le prix spécial du jury.

Ces récompenses ont suscité l'enthousiasme du conseiller fédéral Alain Berset. "Quelle année pour le cinéma suisse", a-t-il tweeté mercredi soir avant d'ajouter: "Toutes nos félicitations!".

La réalisatrice franco-suisse Ursula Meier qui présentait "La ligne" dans la compétition internationale repart elle bredouille. En 2012, elle avait remporté l'Ours d'argent avec "L'enfant d'en haut". Au total, la Suisse a envoyé 11 films cette année dans la capitale allemande.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Trump sur la scène de la salle de spectacle de Washington

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Donald Trump avait enfilé son plus beau smoking avant de prendre les commandes de la cérémonie des 48es Kennedy Center Honors en compagnie de soon épouse Melania Trump. (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

Donald Trump, qui promeut une approche nationaliste et "anti-woke" de la culture, s'est fait maître de cérémonie dimanche pour une soirée de gala au Kennedy Center, grande salle de spectacle de Washington dont il a pris les commandes.

Il s'agissait de rendre hommage aux récipiendaires des "Kennedy Honors", des prix remis chaque année à une poignée d'artistes à la carrière prestigieuse.

"Chacun (d'eux) a une histoire de succès et de triomphe qui n'aurait pu arriver qu'aux Etats-Unis", a vanté le président à propos des lauréats 2025, dont la superstar du cinéma Sylvester Stallone et la reine du disco Gloria Gaynor.

Ses prédécesseurs se contentaient d'assister à la soirée, succession de prestations musicales et de discours, dans la loge présidentielle.

Mais Donald Trump, ancien animateur de téléréalité, a voulu monter sur la scène de cette salle dont il a bouleversé l'organisation et la direction pour bannir ce qu'il appelle la "propagande antiaméricaine"

"C'est la plus belle soirée de l'histoire du Kennedy Center" a assuré le républicain de 79 ans, en smoking, assurant que le spectacle "recevait déjà des critiques élogieuses" et en prédisant une forte audience lors de sa diffusion par la chaîne CBS le 23 décembre.

Le milliardaire avait aussi enregistré de courtes vidéos dans le Bureau ovale qui ont scandé la soirée.

Le Kennedy Center, grande bâtisse blanche à l'architecture imposante des années 1970, posée au bord du fleuve Potomac, avait une tradition de neutralité politique et proposait depuis plus d'un demi-siècle une programmation culturelle diversifiée.

Nouvelle programmation

Pendant son premier mandat (2017-2021) Donald Trump avait boudé ces soirées, certains artistes ayant déclaré qu'ils ne souhaitaient pas le rencontrer.

Rien de tel cette fois.

Sylvester Stallone, 79 ans, entré dans la légende avec "Rocky" et "Rambo" est un partisan déclaré du président, qui l'a nommé symboliquement comme l'un de "ambassadeurs" à Hollywood, très majoritairement favorable aux démocrates.

Outre Gloria Gaynor, 82 ans, interprète de "I Will Survive", la soirée a mis à l'honneur George Strait, 73 ans, légende de la country, et le groupe de glam rock KISS - sans son guitariste Ace Frehley, décédé en octobre à 74 ans.

Egalement distingué: l'acteur britannique Michael Crawford, 83 ans, connu pour son rôle dans la comédie musicale "le Fantôme de l'opéra", un genre dont Donald Trump se dit friand.

Alors qu'ils recevaient les années précédentes un collier aux couleurs de l'arc-en-ciel, jugée "vulgaire" par la Maison Blanche de Donald Trump, les artistes ont reçu cette fois une médaille dorée, offerte par le joailler Tiffany, propriété du groupe français LVMH.

La nouvelle direction du Kennedy Center, constituée de fidèles du président, a supprimé les spectacles de drag shows qui s'y déroulaient et les événements célébrant la communauté LGBT.

Elle a invité des conférences de la droite religieuse et des artistes chrétiens.

Selon la presse américaine, les ventes de billets ont baissé depuis que M. Trump et ses proches en pris le contrôle du Kennedy Center.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Justin Trudeau et Katy Perry officialisent leur relation

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L'ex-dirigeant politique âgé de 53 ans et la chanteuse de 41 ans avaient été remarqués main dans la main fin octobre sur le tapis rouge d'un cabaret parisien (archives). (© KEYSTONE/AP/ANDY KROPA, LEFT, AND FRANK GUNN)

Justin Trudeau et Katy Perry ont officialisé leur relation sur les réseaux sociaux. L'ancien Premier ministre canadien et la chanteuse américaine avaient fait une première apparition publique il y a quelques semaines sur un tapis rouge parisien.

Dans une série de photos et vidéos postées sur son compte Instagram samedi, sous le commentaire "A Tokyo en tournée, et plus", l'interprète des hits "I kissed a girl" et "California gurls" s'est affichée dans la capitale japonaise avec Justin Trudeau, posant joue contre joue, en train de manger des sushis, et de dos côte à côte dans un musée.

Plus tôt dans la semaine, Justin Trudeau avait lui-même commenté une photo du duo posant aux côtés de l'ancien Premier ministre japonais Fumio Kishida et de sa femme, posté par le dirigeant nippon. "Katy et moi avons été ravis d'avoir l'occasion de nous asseoir à vos côtés", avait-il écrit sur X.

L'ex-dirigeant politique âgé de 53 ans et la chanteuse de 41 ans avaient été remarqués main dans la main fin octobre sur le tapis rouge d'un cabaret parisien.

Justin Trudeau a quitté ses fonctions de Premier ministre en mars, après dix années passées à la tête du Canada. Lui et sa femme Sophie Grégoire, qui ont trois enfants, avaient annoncé leur séparation à l'été 2023. Katy Perry a elle partagé la vie de l'acteur britannique Orlando Bloom et ils sont les parents d'une fille.

En avril, la popstar avait fait partie d'une escapade entièrement féminine dans l'espace à bord de la fusée Blue Origin du multimilliardaire Jeff Bezos.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un sac ayant appartenu à Jane Birkin vendu 2,5 millions d'euros

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Le sac Hermès de Jane Birkin vendu vendredi devient le deuxième sac le plus cher jamais adjugé aux enchères. (© KEYSTONE/AP/Altaf Qadri)

L'un des sacs Birkin d'Hermès ayant appartenu à Jane Birkin a été vendu vendredi 2,45 millions d'euros (frais inclus) aux enchères à Abou Dhabi, quelques mois après la vente record du Birkin original pour 8,6 millions d'euros, a annoncé la maison Sotheby's.

Il devient le deuxième sac le plus cher jamais adjugé aux enchères, a précisé à l'AFP Morgane Halimi, responsable mondiale des sacs à main et de la mode chez Sotheby's.

Surnommé Le Birkin Voyageur, il s'est envolé à un prix six fois supérieur à l'estimation haute (370'000 euros), décroché par un acheteur au téléphone après "11 minutes d'enchères acharnées entre six collectionneurs".

Prototype emblématique

Offert par Hermès à Jane Birkin en 2003, ce sac noir en cuir, usé et orné d'inscriptions manuscrites de la chanteuse et actrice britannique disparue en 2023, fait partie des quatre sacs que l'artiste a reçus après avoir vendu son prototype emblématique en 1994 au profit d'une association de lutte contre le sida.

Ce sac se distingue par ses détails, notamment des ponts fermés rappelant le prototype et la note manuscrite "Mon Birkin bag qui a voyagé avec moi dans le monde entier", qui a inspiré le surnom du sac.

"C'est une touche très personnelle qui fait de ce sac un bien vraiment unique", a souligné Mme Halimi.

Il avait été vendu une première fois aux enchères en 2007 au bénéfice d'une association de défense des droits de l'Homme avant d'intégrer une collection privée.

"Vendre ses sacs Birkin pour collecter des fonds pour des oeuvres caritatives (...) est devenu une tradition pour Jane Birkin, Hermès les remplaçant à chaque fois", rappelle Sotheby's.

En juillet, le tout premier sac Birkin conçu spécialement pour l'artiste en 1984 a été adjugé à Paris pour près de 8,6 millions d'euros, devenant ainsi le sac le plus cher jamais vendu aux enchères.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture

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Frank Gehry était l'architecte de bâtiments emblématiques tel que le musée Guggenheim de Bilbao en Espagne ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles. (archives) (© KEYSTONE/AP/Richard Vogel)

L'architecte américano-canadien Frank Gehry, l'un des rares de sa profession à s'être hissé au rang de superstar à travers la planète, est mort vendredi à l'âge de 96 ans, a fait savoir à l'AFP l'équipe de ce maître du déconstructivisme.

A l'origine de bâtiments emblématiques tels que le musée Guggenheim de Bilbao en Espagne ou la Fondation Louis Vuitton à Paris, Frank Gehry est décédé "ce matin dans sa maison de Santa Monica à l'issue d'une courte maladie respiratoire", a écrit son équipe dans un courriel à l'AFP.

Il est l'un des rares de sa profession à s'être hissé au rang de superstar, grâce à des bâtiments tels que le musée Guggenheim de Bilbao ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles.

Les oeuvres phares de Gehry témoignent de son audace et de son génie artistique, qui ont marqué, voire révolutionné, l'histoire de l'architecture.

Avec ses projets, Frank Gehry brouille la frontière entre architecture et art. Novateur, il ébranle le monde de l'architecture contemporaine et popularise la profession.

Frank Owen Goldberg, de son vrai nom, naît à Toronto le 28 février 1929 dans une famille d'origine juive, qui déménage aux États-Unis à la fin des années 40.

Bien avant qu'il n'ait son propre personnage dans un épisode de la série "Les Simpson", il se lance à Los Angeles dans des études d'architecture à l'Université de Californie du Sud. Il obtient son diplôme en 1954 et change vers la même époque son nom en Gehry pour se protéger de l'antisémitisme. Par la suite, il s'enrôle dans l'armée américaine, tout en étudiant l'urbanisme à l'université Harvard.

Sa carrière commence notamment dans les bureaux de l'architecte Victor Gruen, l'inventeur des galeries commerciales à Los Angeles. Puis se poursuit par un séjour à Paris pour travailler chez André Remondet.

De retour en Californie, il ouvre au début des années 1960 son propre cabinet.

Les années 70 et 80 marquent pour lui le début d'une longue série de réalisations architecturales audacieuses et innovantes. Très proche de l'avant-garde californienne, il invente de nouveaux principes d'écriture architecturale et explore les techniques de modélisation par ordinateur qui vont occuper une grande place dans son travail.

L'oeuvre la plus célèbre de cette époque est sans doute sa propre maison à Santa Monica (Californie). Sa demeure incarne bien la créativité de Gehry: les matériaux y sont détournés de leur usage traditionnel pour être sublimés. Comme par exemple des clôtures grillagées en fer trônant sur le toit de la maison.

Bilbao, toujours plus haut

En 1989, il reçoit la plus haute distinction architecturale, le prix Pritzker.

Trois ans avant la fin du siècle, le révolutionnaire musée Guggenheim Bilbao est inauguré en Espagne, lui apportant une consécration mondiale.

L'oeuvre à la forme ondulée telle un poisson, signature de l'architecte, est faite de roche calcaire, de verre et de courbes en titane qui reflètent la lumière et l'avant-gardisme de Gehry.

Pour son confrère américain Philip Johnson, il s'agit du "plus important édifice de notre temps".

Ce monument insufflera un vent de renouveau dans la ville espagnole en crise, attirant les touristes du monde entier. Si bien que l'expression "effet Bilbao" désigne maintenant les oeuvres architecturales qui contribuent à la revitalisation urbaine.

S'enchaînent ensuite des projets toujours plus spectaculaires et audacieux pour Gehry: le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles (2003), le gratte-ciel 8 Spruce Street à New York (2011), la Fondation Louis Vuitton à Paris (2014)...

En 2018, il termine la construction des nouveaux quartiers généraux de Facebook dans la Silicon Valley.

Architecte numérique

Les conceptions de Frank Gehry sont d'une complexité sans précédent, rendues possibles par une utilisation massive du calcul informatique.

Longtemps, les formes arrondies, incurvées, les ellipses et les cercles ont été taxés d'hérésie en architecture, accusés de briser l'harmonie, d'augmenter les coûts de construction, de poser des problèmes sans fin aux ingénieurs.

Frank Gehry utilise la flexibilité de la simulation numérique, jusqu'à remettre en cause les repères classiques d'un édifice comme la façade ou la couverture.

Il atteint sans doute les limites de sa démarche avec la clinique Lou Ruvo (2010) de Cleveland, aux Etats-Unis, où façades et fenêtres semblent s'effondrer en de multiples circonvolutions.

Un projet qui ne manque pas d'humour - très présent dans son oeuvre - pour une clinique spécialisée dans les maladies neurovégétatives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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