Culture
Pierre Soulages, star de la peinture française, est mort à 102 ans
Pierre Soulages, star mondiale de la peinture connue pour ses tableaux aux nuances infinies de noir, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'âge de 102 ans.
"C'est une triste nouvelle, je viens de raccrocher avec sa veuve, Colette Soulages", a déclaré à l'AFP Alfred Pacquement, ami de longue date et président du musée qui porte son nom à Rodez (Aveyron).
Le décès du peintre est intervenu à l'hôpital de Nîmes, à 23h30 d'une insuffisance cardiaque, a indiqué à l'AFP Mohamed Kaoud, majordome des Soulages à Sète depuis 27 ans. Sa veuve, centenaire, "tient le coup, mais n'a peut-être pas encore tout à fait réalisé", a-t-il ajouté.
Le couple venait "de fêter son 80e anniversaire de mariage", a précisé M. Pacquement, l'un des historiens de l'art et conservateurs qui a probablement le plus travaillé sur l'oeuvre de Soulages, en organisant notamment l'hommage qui lui a été rendu au Louvre en 2019.
Réactions
"Pierre Soulages avait su réinventer le noir, en y faisant jaillir la lumière. Par-delà le noir, ses oeuvres sont des métaphores vives où chacun de nous puise l'espoir", a réagi le président Emmanuel Macron sur Twitter.
C'est "une grande perte pour le monde de l'art et pour la France", a estimé la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, en pleine séance de questions au Sénat, tandis que son prédécesseur Jack Lang a estimé, dans un communiqué, qu'un "monument de l'art s'en est allé".
"Tristesse en apprenant le décès de Pierre Soulages", a twitté pour sa part la Première ministre Elisabeth Borne. "Il laisse derrière lui une oeuvre immense qui traverse le temps", a-t-elle ajouté, qualifiant aussi le grand peintre d'"incroyable réinventeur du noir et maître des lumières".
Les hommages ont aussi afflué de son pays natal. "c'est une immense tristesse car je perds un ami (...) jusqu'au bout il a peint, jusqu'à il y a quelques semaines, il a travaillé chez lui à Sète", a déclaré à l'AFP Benoît Decron, directeur du musée Soulages de Rodez.
La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, qui l'avait encore rencontré début octobre, a salué un "immense artiste" "visionnaire" et "complice inspirant", avec qui elle "partageait l'amour de l'art, du Japon, de l'Aveyron et de Sète".
Mille nuances de noir
Grand, toujours vêtu de noir, Soulages a acquis une renommée mondiale grâce à ses grandes toiles aux mille nuances de noir. Il disait chercher à "en faire jaillir la lumière".
Pendant plus de 75 ans, il a tracé inlassablement son sillon, s'attirant la reconnaissance des institutions culturelles et du marché de l'art qui en a fait un des artistes français les plus cotés, de son vivant. Une de ses toiles de 1961, correspondant à sa période rouge, a été vendue à 20,2 millions de dollars à New York en novembre 2021.
Il était aussi représenté au salon international d'art contemporain Paris + Art Basel, la semaine dernière, aux côtés d'un Picasso ou d'un Kandinsky, ainsi que de la jeune scène émergente mondiale. "Jusqu'au bout il a peint, jusqu'à il y a quelques semaines", a déclaré, très ému, Benoît Decron, le directeur à Rodez, joint par l'AFP.
Homme de fidélités
Soulages est né le 24 décembre 1919 à Rodez, dans un milieu artisan qui a nourri son imaginaire au milieu de l'atelier de carrosserie de son père et des collines environnantes.
Il n'a jamais coupé le lien avec son territoire natal, tout en peignant ailleurs. C'était un homme de fidélités, à lui-même, aux paysages de son enfance, aux grands plateaux, à sa quête artistique de lumière, selon ses proches.
Fasciné par la préhistoire dès son plus jeune âge, il a beaucoup travaillé au brou de noix avant de poursuivre avec ses grands aplats noirs de peinture à l'huile, qu'il raclait, grattait et modelait presque dans l'épaisseur de la peinture, faisant surgir des nuances de rouge, de bleu et des transparences inattendues.
Il avait basculé dans ce qu'il appelait "l'outrenoir" en 1979, alors qu'il peinait sur une oeuvre entièrement recouverte d'un noir épais, striée par hasard. "J'étais au-delà du noir, dans un autre champ mental", a-t-il raconté. "Le pot avec lequel je peins est noir. Mais c'est la lumière, diffusée par reflets, qui importe".
En 1959, le peintre s'était fait construire une maison-atelier sur les hauteurs de Sète, face à la Méditerranée, où il vivait toujours ces dernières années. Il avait également deux ateliers à Paris. En 1986, l'Etat lui avait passé commande de plus de 100 vitraux pour l'abbatiale de Conques, qui avaient été inaugurés en 1994.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Victoires de la musique: Zaho persiste, Gims enfin sacré
Les 40e Victoires de la musique ont décerné vendredi leurs coups de coeur: Zaho de Sagazan confirme son aura, le rappeur Gims obtient un sacre longtemps attendu et les cérémonies des JO sont récompensées, sur une note plus politique.
"D'être récompensé par des gens de la musique, d'avoir été choisi par des pros, par des gens qui m'ont vu évoluer dans ce milieu, c'est un honneur", a déclaré Gims, révélé avec le groupe Sexion d'Assaut et qui caracole depuis une dizaine d'années en haut des classements.
Après Gazo en 2024 - ex-æquo avec Vianney - les Victoires ont de nouveau récompensé un rappeur dans cette catégorie reine, signe de l'ouverture de la cérémonie qui reste néanmoins centrée sur la pop.
L'artiste congolais, qui a grandi en France, a aussi profité du micro pour rappeler la situation "terrible" près de Goma (RDC) où des combats opposent forces gouvernementales et rebelles. "C'est inhumain ce qui se passe là-bas", a-t-il souligné.
L'incontournable Zaho de Sagazan
La récompense de la meilleure artiste féminine a été décernée à Zaho de Sagazan, déjà multirécompensée lors de l'édition précédente. A 25 ans, l'artiste confirme sa place de figure incontournable de la scène française, avec une renommée qui dépasse les frontières. "Vous me faites un bien fou, si je peux vous faire un peu de bien avec mes chansons, j'en suis ravie", a-t-elle déclaré.
Elle faisait face notamment à Santa, artiste la plus nommée (quatre nominations) pour cette 40e édition, mais qui n'a glané qu'un trophée, celui du meilleur album pour "Recommence-moi", son premier opus. Amatrice de scénographies spectaculaires, elle avait ouvert le bal des prestations live, suspendue dans les airs, tête en bas.
Artiste franco-suisse sacrée
Du côté de la jeune scène, Solann a été sacrée révélation féminine, la chanteuse franco-suisse Yoa - son père est jurassien, sa mère camerounaise - auréolée de la révélation scène.
Pierre Garnier s'est imposé dans la catégorie révélation masculine. Le gagnant de la Star Ac en 2024, rapidement chouchou du grand public, est également reparti avec la Victoire de la chanson originale pour "Ceux qu'on était". "C'est la concrétisation de cette année de folie. Ça me motive pour continuer et pour ne jamais lâcher", a-t-il dit en coulisses.
Cette édition anniversaire, diffusée sur France 2 en direct de la Seine musicale, était présidée par Alain Souchon, qui a interprété avec ses fils Pierre Souchon et Ours sa "Foule sentimentale". Ce tube récompensé en 1994 et 2005 fait partie de l'album de souvenirs des Victoires.
"Lanterne"
Les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux de Paris, avec Thomas Jolly et Victor le Masne à la baguette, sont reparties avec la Victoire du meilleur concert.
"Si le spectacle vivant porte en lui cette puissance émancipatrice, il ne peut rien sans un pouvoir qui le considère et le soutient. Aussi je m'étonne dans cette période de tourments multiples de voir ici ou là les moyens pour la culture affaiblie ou tout bonnement retirée", a déclaré Thomas Jolly, dans un discours aux consonances politiques durant la cérémonie, à laquelle assistait la ministre de la Culture Rachida Dati.
Plus qu'une parenthèse, il a souhaité que les Jeux de Paris soient "plutôt comme une brèche lumineuse dans l'ombre épaisse et grandissante qui plane sur nous. Que cette Victoire (...) nous serve de lanterne", a-t-il conclu.
Distinguée côté "création audiovisuelle, la série documentaire "DJ Mehdi: Made in France", qui retrace le parcours éclair du compositeur essentiel à l'émergence des scènes rap et électro, a obtenu la première récompense de la soirée.
Par ailleurs, Sylvie Vartan, qui a fait ses adieux à la scène fin janvier à 80 ans, ainsi qu'Eddy Mitchell, 82 ans et 40 albums solo au compteur, ont tous les deux reçu une Victoire d'honneur.
"Effet accélérateur"
Grand-messe qui promeut la diversité dans la chanson française depuis ses débuts en 1985 au Moulin rouge, les Victoires ont été accusées d'entre-soi et d'un manque de représentativité, en particulier du hip-hop. En réponse, le système de vote a été refondu depuis l'édition 2024, avec un second tour dont sont exclus les labels.
Même imparfaites, les Victoires demeurent une vitrine de la variété scrutée par la filière et, pour les artistes, une reconnaissance ou une rampe de lancement.
"C'est un effet accélérateur de malade" et "ça peut faire basculer" une carrière, assure Vincent Frèrebeau, son président, qui doit passer la main pour la prochaine édition.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Retrait de la plainte accusant le rappeur Jay-Z de viol
La plainte contre le rappeur et producteur américain Jay-Z, accusé d'avoir violé une adolescente de 13 ans avec la star du hip-hop P. Diddy, a été retirée vendredi, selon un document judiciaire.
Rédigé par les avocats de la plaignante, dont le nom n'a pas été révélé, le document précise que la plainte au civil, déposée en décembre, a été "volontairement" abandonnée par cette dernière de façon permanente.
Jay-Z, Shawn Carter de son vrai nom, et Sean "Diddy" Combs étaient accusés d'avoir violé l'adolescente lors d'une soirée organisée à la suite des MTV Video Music Awards en 2000.
Dans un communiqué publié sur X par son label, Jay-Z a qualifié ce retrait de "victoire". Evoquant des allégations "frivoles, fictives et épouvantables", le rappeur de 55 ans affirme que la procédure "n'allait nulle part".
"Le traumatisme que ma femme, mes enfants, mes proches et moi-même avons subi ne pourra jamais être ignoré", ajoute Jay-Z, marié à la chanteuse Beyoncé.
La plainte accusait Jay-Z et P. Diddy d'avoir violé la jeune fille à tour de rôle sous le regard d'une autre célébrité. "De nombreuses autres personnes étaient présentes à la soirée, mais n'ont rien fait pour arrêter l'agression", peut-on lire dans la plainte.
P. Diddy, 55 ans également, est accusé d'avoir dirigé pendant des années un système violent de trafic sexuel et d'extorsions. Il est aussi poursuivi au civil par plus de 120 victimes, dont 25 mineures à l'époque des faits, qui l'accusent d'agressions sexuelles, selon leurs avocats américains.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Record d'affluence en 2024 pour le Musée Olympique à Lausanne
Le Musée Olympique à Lausanne pulvérise son record d'affluence. Il a accueilli plus de 432'000 visiteurs en 2024, soit une augmentation de 23% par rapport à 2023. Parmi eux, plus de 52'000 élèves ont franchi les portes de l'institution, soit une hausse de 221%.
"Ce succès témoigne d'un engouement croissant pour le patrimoine olympique et l'excellence de la programmation proposée", écrivent vendredi les responsables du musée dans un communiqué. Le succès auprès des jeunes "renforce ainsi la mission pédagogique de l'institution", soulignent-ils.
L'an passé, le Musée Olympique a proposé trois expositions temporaires majeures qui ont su captiver le public: "Free to run", "Paris Olympique" et "Mode et Sport, d'un podium à l'autre". En parallèle, quatorze événements culturels ont été organisés, parmi lesquels la Semaine olympique pour les enfants, le défilé "Mode et Sport" ainsi que des collaborations avec des entités sportives et culturelles.
"Le musée confirme ainsi son rôle de plateforme culturelle dynamique au carrefour du sport et de l'innovation", relèvent les responsables.
Quatre expos pour 2025
La cérémonie d'ouverture de Paris 2024 a réuni plus de 2500 personnes dans le parc du musée lors d'une retransmission en direct à la fois festive et conviviale, est-il rappelé. Le restaurant et la boutique ont également atteint de nouveaux records.
Le Musée Olympique a par ailleurs annoncé les temps forts de l'année 2025. Départ avec "Let's Move - Bougez", une expérience interactive permettant aux jeunes visiteurs de vivre le sport autrement, à découvrir dès le 17 avril. "Sport à l'épreuve" proposera ensuite une immersion visuelle à travers la photographie et le cinéma (du 27 mai au 18 août).
Dès le 18 septembre, place à "Via Azzurra", une célébration des Jeux Olympiques d'hiver de Milano Cortina 2026. A partir de la même date, le musée invite le public à une exposition autour de l'innovation sportive, qui propose un voyage à travers l'évolution technologique du sport.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Le réalisateur suisse Richard Dindo est décédé à l'âge de 80 ans
Son ½uvre compte une quarantaine de films: le réalisateur et documentariste Richard Dindo, né à Zurich, est décédé mercredi à Paris à l'âge de 80 ans, à l'hôpital et en présence de sa famille. Le faire-part de décès est paru dans la NZZ.
Son film le plus connu est sans doute "L'exécution du traître à la patrie Ernst S.". Avec ce documentaire de 1976, cet autodidacte né le 5 juin 1944 à Zurich a fait sensation.
Dans ce film, que Dindo a réalisé avec Niklaus Meienberg, il retraçait le destin d'Ernst Schrämli, exécuté pendant la Seconde Guerre mondiale pour une prétendue trahison. Richard Dindo remettait ainsi en question la perception que la Suisse avait d'elle-même.
Le mouvement de 1968 a marqué Richard Dindo non seulement en tant qu'homme, mais aussi en tant que cinéaste. Sur son site Internet, il a écrit à son sujet qu'il n'arrivait pas à croire comment, en tant que fils d'un ouvrier du bâtiment italien, il pouvait avoir autant de films à son actif. Il estime le devoir notamment au fait qu'il ait émigré à Paris en 1966, au début de la vingtaine, où il est tombé dans les événements de 68.
Ses films sont historiques, politiques et ils interrogent. Souvent, son ½uvre tourne autour d'une révolte, contre un ordre social ou une mentalité.
"Homo Faber"
Max Frisch, qu'il appelle "notre professeur et éducateur", était pour lui un grand homme. Depuis qu'il avait tourné "Max Frisch, Journal I-III" en 1981, il rêvait d'une adaptation cinématographique de "Homo Faber".
C'est ce qu'il a fait en 2014 avec "Homo Faber (Drei Frauen)", dans lequel Dindo raconte l'histoire de l'ingénieur suisse Walter Faber, qui tombe amoureux de sa propre fille. De par sa réalisation, le film est de bout en bout un documentaire. Je ne suis "pas un réalisateur de fiction, mais un documentariste", avait alors déclaré Richard Dindo.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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