Culture
Giona Nazzaro: "Locarno est très aimé par le public francophone"
Du 14 au 16 juillet, Plateforme 10 se transforme en salle de cinéma à ciel ouvert. Giona Nazzaro, le directeur artistique du Festival du Film de Locarno, a fait le déplacement jeudi à Lausanne, à moins de trois semaines du rendez-vous estival du 7e art en Suisse.
Buster Keaton et "Le Mécano de la ‘Général’" (1926) a ouvert la manifestation jeudi soir à Lausanne sous la thématique du train. Avec des films "populaires et de qualité" proposés par Locarno, Patrick Gyger, le directeur de Plateforme 10 fait le pari que la population va s'approprier le lieu tout neuf, a-t-il dit à Keystone-ATS par téléphone. C'est un essai, que l'on a envie de reconduire".
Le programme de Locarno complet
Giona Nazzaro, le directeur artistique de Locarno, reçoit la presse dans le lobby climatisé d'un hôtel à Lausanne jeudi après-midi. Il a pu quitter Locarno car "le programme est complet. Ne restent que les derniers détails logistiques", sourit le Latin.
Ravi de répondre à l'invitation de Plateforme 10, il estime que "c'est important que les grands événements culturels en Suisse puissent dialoguer. Je doute que l'isolement linguistique, régional, culturel soit un choix judicieux."
Comment va-t-il convaincre les Lausannois, qui assistent aux projections de Plateforme 10, de venir à Locarno ? "Un festival de films existe grâce au cinéma. Donc la conversation commence et continue sur la passion sur les images en mouvement et sur la passion de la cinéphilie".
Locarno aimé du public francophone
"Je sais que le Festival de Locarno est très aimé par le public francophone", ajoute-t-il. Le français est une des langues du festival et nous faisons attention à ce que la production de réalisateurs francophones soit représentée correctement dans la programmation."
Quand on lui demande de mettre en avant tel ou tel film en avant, il réfléchit et lance: "la première mondiale du film 'Fairytale' du cinéaste russe Aleksandr Sokurov, un film qui va faire parler de lui, vraiment".
Toujours dans la compétition, il cite le nouveau film de la cinéaste française Patricia Mazuy, "Bowling Saturne". Et sur la Piazza Grande, le film assez particulier du réalisateur français Jean-Paul Civeyrac avec la comédienne Sophie Marceau.
Giona Nazzaro met encore en avant le film d'un réalisateur irakien, Abbas Fahdel avec "Tales of the Purple House", un documentaire de trois heures sur le Liban et Beyrouth. "Mais ne pas citer tous les autres films, c'est un peu de l'injustice", souligne le directeur artistique.
Vitalité du cinéma suisse
Le cinéma suisse n'est pas oublié avec en compétition le film de Valentin Merz "De noche los gatos son pardos". Il estime que le cinéma suisse connaît actuellement une énergie nouvelle: "Même si les réalisatrices et les réalisateurs sont différents, ils ont ce goût pour des récits qui ne sont pas conventionnels."
"Ce n'est donc pas un hasard si les cinéastes suisses comme Katharina Wyss, Valentin Merz, Lorenz Merz, les frères Zürcher ou Maria Alessandrini pour ne citer qu'eux sont sur le radar des programmateurs de festival", estime Giona Nazzaro.
Des films cartes postales
Pour ses 75 ans, Locarno, avec la SSR, a invité une dizaine de cinéastes à réaliser des courts-métrages comme des cartes postales du futur. "Nous avons même convaincu Fredi Murer à sortir de sa retraite".
La Française Claire Simon, la Palestinienne Anne-Marie Jacir et le Français Bertrand Mandico sont quelques-uns des cinéastes, qui se sont prêtés au jeu.
Un film de Mandico sur l'esplanade
Un des films de Mandico sera justement diffusé sur l'esplanade de Plateforme 10 à Lausanne samedi soir: "After Blue (Paradis sale)", présenté l'an dernier à Locarno. Il s'agit d'un manifeste de science-fiction psychédélique et féministe.
Vendredi soir, les amateurs d'art pourront voir "Agia Emy" (Holy Emy), le premier long-métrage de la réalisatrice grecque Araceli Lemos, aussi dévoilé l'an dernier à Locarno et ensuite multiprimé dans plusieurs festivals.
Ce cinéma en plein air de 300 places assises, et entièrement gratuit, sera visible sur toute l’esplanade de Plateforme 10. Les voisins peuvent respirer, car la sonorisation des films se fera via des casques bluetooth - prêtés sur place après présentation d'une carte d'identité.
Les projections sont prévues dès 22h00 avec possibilité d'arriver sur place une heure plus tôt. Chaque visiteuse et visiteur de Plateforme 10 se verra offrir un bon pour une entrée sur la Piazza Grande pour la prochaine édition qui s'ouvre pour 10 jours dès le 3 août.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La 39e édition du FIFF veut ouvrir une parenthèse "bienveillante"
Le Festival international du film de Fribourg (FIFF) a ouvert sa 39e édition jeudi soir. Avancée d'un jour, la cérémonie d'ouverture a emprunté les codes du film d’enquête, mis à l’honneur cette année par la section Cinéma de genre: meurtres et mystères.
Les organisateurs, le directeur artistique Thierry Jobin en tête, ont planté le décor. Sur scène, un décor de film noir. La maîtresse de cérémonie Julia Roos a pris place et, avec l’appui d’une vidéo dévoilant le tableau d’enquête de l’édition 2025, a transmis les salutations officielles à la manière d’une inspectrice de police.
Le clin d’½il est apparu en "contraste parfait" avec une cérémonie résolument souriante. "Au moment où l’égoïsme, l’ignorance et le rejet ferment les portes, le FIFF ouvre grand ses écrans de cinéma sur la communauté humaine, la diversité des regards et la pure beauté", a dit le président de l’Association FIFF Mathieu Fleury.
Soutien public
Cela pour affirmer la capacité du festival, qui promet générosité et bienveillance jusqu'au 30 mars, à ouvrir et aiguiser les regards. Thierry Steiert, syndic de la Ville de Fribourg, a ensuite pris la parole pour rappeler l’impact positif du FIFF, au-delà des salles de cinéma, citant engouement du public et impact positif pour la région.
Un enthousiasme confirmé par Carine Bachmann, la directrice de l’Office fédéral de la culture (OFC). Cette dernière a salué "un festival généreux, qui s’ouvre à toutes les cinématographies, à tous les propos, et qui s’adresse à toutes et tous, dans une vraie culture du dialogue et de la démocratie".
Carine Bachmann a conclu sur l’importance de soutenir publiquement le FIFF. L'occasion de répéter que l'OFC "est heureux d’être son fidèle soutien depuis des années. Enfin, selon le communiqué, Thierry Jobin a hésité à compléter ces "fervents" discours en adoptant la posture classique du "bad cop" face au "good cop".
Parenthèse FIFF
"Comme ça semble être la mode un peu partout de nos jours, j’ai d’abord pensé être brutal ce soir. Ce ne sont pas les sujets qui manquent pour s’énerver un bon coup", a ajouté le Jurassien, Fribourgeois d'adoption, à l'instar de Mathieu Fleury. L’assistance a frissonné avant qu’il poursuive: "Mais je ne vais pas y arriver".
"Même si beaucoup de films, cette année, décrivent une humanité qui vire à la bestialité, ce n’est justement pas cette attitude qu’on trouve au FIFF", a insisté Thierry Jobin. "La parenthèse FIFF, c’est une plateforme de rencontres qui changent la vie dans le bon sens, de souvenirs inoubliables et de réseautage unique dans l’année."
C'est aussi "de la nuance dans le torrent des fake news, de sourires et d’humour, et de découvertes impossibles à voir ailleurs", a constaté encore l'ancien critique cinéma. Et cette année, à toutes ces promesses, j’aimerais en ajouter une, peut-être encore plus forte que la bienveillance: une promesse de gentillesse".
Riche programme
Le FIFF propose dès vendredi une programmation "engagée" et en quête de liberté, avec 108 films de 52 pays, avec 17 premières mondiales, 3 internationales, 5 européennes et 42 suisses. Le film d'ouverture était le documentaire "Champions of the Golden Valley", en présence de Ben Sturgulewski et Katie Stjernholm, réalisateur et productrice.
Le protagoniste principal du film, Alishah Farhang, avait aussi fait le déplacement de Fribourg. Ce dernier, coach de ski formé sur les pistes suisses, y apparaît comme un personnage rassembleur et optimiste, organisateur de la première course de ski des montagnes afghanes. Un projet interrompu par l’arrivée des talibans...
La cérémonie d'ouverture du FIFF a été avancée d’un jour cette année pour éviter une concurrence avec la remise des Prix du cinéma suisse à Genève.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Genève: la réouverture du Muséum reportée en septembre 2026
A Genève, la réouverture du Muséum d’histoire naturelle est reportée en septembre 2026. Des défauts de conformité ont été découverts sur les bâtiments existants, nécessitant des travaux supplémentaires. Le Conseil administratif demande une rallonge de près de 14 millions au Conseil municipal pour leur réalisation.
La rénovation et l’agrandissement du Muséum d’histoire naturelle impliquent sur le terrain la conduite en parallèle de plusieurs chantiers. Depuis le commencement des travaux en janvier 2023, des enjeux techniques supplémentaires ont été identifiés lors des rénovations. Ils nécessitent des adaptations afin de respecter les normes en vigueur, notamment en matière de sécurité incendie.
Face à cette situation, la Ville de Genève va devoir procéder à des ajustements d’importance. Elle mettra à profit les délais supplémentaires imposés par ces contraintes techniques pour prendre en compte des besoins complémentaires qui n’étaient pas priorisés jusque-là, annonce le Conseil administratif jeudi dans un communiqué.
Ce dernier va proposer au Conseil municipal l'ouverture de deux crédits complémentaires pour un montant total de 13,7 millions pour couvrir ces travaux supplémentaires. Une ouverture progressive au public est dorénavant prévue en septembre 2026.
Cinq étapes
La rénovation du Muséum, projet de grande ampleur, est articulée autour de cinq interventions distinctes: la construction d’un nouveau bâtiment dédié aux collections (dit "Ambre"), la rénovation et le réaménagement partiels des bâtiments scientifique et d'expositions, ainsi que le réaménagement paysager du parc Malagnou. Enfin la dernière étape verra la mise à jour de la muséographie et de la scénographie des expositions permanentes (galeries publiques).
L'institution avait fermé ses portes au public dès le 1er janvier 2024, à la base pour environ une année. A noter que l’intention initiale du projet n’était pas de procéder à une rénovation de l’ensemble des espaces et des installations techniques, mais plutôt d’intervenir par opportunité sur les espaces libérés par le déménagement des collections vers le nouveau bâtiment et d’améliorer les espaces d’accueil publics.
Investissement proportionné
L'exploitation du nouveau bâtiment "Ambre" est prévue pour mi-janvier 2026. Une année sera nécessaire jusqu'à l’emménagement complet des collections: six mois de stabilisation du climat puis six mois pour le déménagement des collections.
Les travaux de rénovation ou de redynamisation des expositions permanentes seront eux conduits par étapes jusqu’en 2030. Pendant la période de fermeture complète, une programmation culturelle et scientifique est maintenue avec des activités au Musée d’histoire des sciences, ainsi qu'hors les murs et avec des rendez-vous en ligne réguliers.
En regard de l’importance du Muséum, institution scientifique majeure à l’échelle suisse et au rayonnement international, la somme des coûts cumulant à environ 93 millions de francs bruts, est proportionnée à l’ampleur de l’intervention globale, à la taille et au volume des bâtiments ainsi qu’aux enjeux de cette institution, estime le Conseil administratif. La fréquentation moyenne est de plus de 300’000 visites par année, rappelle-t-il.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Gaza: Lazzarini déplore "un déchaînement sans fin d'épreuves"
Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déploré jeudi "un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines" pour la population de Gaza. Cela après la reprise des frappes israéliennes dans ce territoire.
"Les bombardements des forces israéliennes à partir des airs et de la mer se poursuivent pour le troisième jour", écrit M. Lazzarini sur son compte X. "Chaque jour, sous nos yeux, les habitants de Gaza revivent encore et encore leur pire cauchemar", ajoute-t-il, déplorant "un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines".
Après plusieurs semaines de blocage dans les discussions indirectes entre Israël et le Hamas sur la suite à donner à cette trêve, Israël a repris les hostilités à grande échelle dans la nuit de lundi à mardi avec une campagne de bombardements meurtriers suivi par des opérations terrestres "ciblées", selon l'armée, depuis mercredi.
"Nous craignons que le pire soit encore à venir compte tenu de l'invasion au sol séparant le nord du sud" de la bande de Gaza, écrit M. Lazzarini en référence au déploiement de soldats israéliens dans le "couloir de Netzarim", un axe coupant le territoire en deux au sud de Gaza-ville.
Ordres d'évacuation
"Des ordres d'évacuation forçant la population à fuir ont été émis [par l'armée israélienne] affectant des dizaines de milliers de personnes", ajoute-t-il, déplorant que "la grande majorité [des Palestiniens de Gaza] ont déjà été déplacés, traités comme des 'boules de flipper'" depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas il y a plus de 17 mois sur le sol israélien.
"Il n'y a plus de temps à perdre", dit-il encore, appelant à "un renouvellement du cessez-le-feu", à "la libération, dans la dignité, de tous les otages" retenus par le Hamas et ses alliés à Gaza, soit une soixantaine, morts ou vivants, et à "un flux sans entrave d'aide humanitaire et de marchandises" à destination de la bande de Gaza.
Aide humanitaire bloquée
Déterminé à forcer le Hamas à accepter de nouvelles libérations d'otages à ses conditions, Israël a bloqué le passage de l'aide humanitaire à destination de Gaza le 2 mars puis la fourniture d'électricité pour la principale station de dessalement d'eau du territoire.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Budget culturel validé, après un long désaccord sur l'art spolié
Le Parlement a trouvé mercredi un terrain d'entente sur l'art spolié après un long désaccord sur ce point sensible de l'Histoire. Il débloque ainsi le budget de près d'un milliard dédié à la culture entre 2025 et 2028, déjà validé en septembre.
La commission prévue pour gérer le patrimoine au passé problématique pourra être saisie directement par les héritiers dans les cas liés aux oeuvres nazies qui se trouvent dans des musées et collections publics. L'accord de toutes les parties sera nécessaire dans les autres cas.
Le National a donné son aval par 116 voix contre 53, mettant ainsi fin à un long désaccord entre les deux Chambres sur ce point inscrit dans le message culture 2025-2028. Le budget de 987,9 millions de francs prévu pour la culture peut désormais aller de l'avant.
L'enveloppe comprend quelque 210 millions dédiés au cinéma et 139 millions au Musée national suisse. Pas moins de 159 millions vont à l'encouragement de la culture afin notamment de créer un musée national sur la place des femmes dans l'histoire suisse.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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