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Culture

La cathédrale de Lausanne panse ses plaies humides dues à la pluie

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Pour corriger le renvoi d'eau, l'idée est que la pluie tombe en "larmes" ou en effet de "cascade" et ne ruisselle plus le long des murs grâce l'insertion de micro-ferblanteries dans la pierre (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La cathédrale de Lausanne a mal à ses pierres, noircissant avec le temps à cause de la pluie. Le canton de Vaud a présenté jeudi les solutions actuellement testées pour diminuer les altérations causées par le ruissellement des pluies sur les façades du monument.

Le problème de la cathédrale de Lausanne, c'est que la molasse, utilisée pour sa construction entre 1170 et 1235, vieillit mal. Les pluies et le vent finissent par creuser la pierre. A l'image d'un château de sable, la cathédrale s'effrite avec les siècles. Chaque année, des petits morceaux sont d'ailleurs retrouvés au sol.

Des recherches de l'EPFZ ont aussi révélé la présence permanente d'eau dans l'épaisseur de la molasse, qui réagit comme une éponge. Visuellement, cela donne ces taches ou bavures noires que l'on aperçoit sur le monument, surtout sur les façades ouest ou celles de la tour du transept sud, les plus exposées aux pluies, au vent et au soleil.

Il a donc fallu trouver des solutions inédites pour retarder le vieillissement prématuré de cette molasse dite "aquitanienne", a dit devant la presse Yves Golay-Fleurdelys, adjoint au directeur général des immeubles et du patrimoine (DGIP) et président de la Commission technique de la cathédrale, à l'occasion des 28e Journées européennes du patrimoine.

Relevé 3D et déviation de l'eau

La première grande innovation résulte des techniques de mesure par lasérométrie et orthophotographie en 3D. Celles-ci ont permis d'élaborer pour la première fois un relevé complet et automatique de la cathédrale en localisant précisément les différentes dégradations de la pierre, explique-t-il. "Les pathologies de la pierre" seront ainsi mieux surveillées, sur une cadence de dix ans, ce qui correspond au cycle d'une restauration, ajoute-t-il.

Les mesures actuellement testées consistent notamment à insérer des micro-ferblanteries dans la pierre ou à retailler certains profils dans le but de corriger les renvois d'eau, diminuant de manière importante le ruissellement et ses dommages sur les façades, relève M. Golay-Fleurdelys. L'idée est que la pluie tombe en "larmes" ou en effet de "cascade" et ne ruisselle plus le long des murs.

Une autre piste explorée pour ces travaux est le "sable armé", à savoir de la fibre de verre insérée dans des éléments de molasse, ce qui la rend plus résistante. Cette expérience a été menée en collaboration avec la cathédrale de Berne.

Deux grandes étapes

Ces études et travaux expérimentaux menés actuellement s'inscrivent en préambule du dernier grand chantier de conservation et restauration annoncé par le gouvernement vaudois en août 2019, a rappelé le ministre en charge du patrimoine, Pascal Broulis. Le Grand Conseil avait alors adopté un crédit de 10,1 millions de francs pour réaliser la première étape prévue jusqu'en 2024.

Le coût total des solutions pour "dévier" l'eau se monte à environ un million de francs, a précisé M. Golay-Fleurdelys. La seconde phase dotée aussi d'un investissement de 10 millions de francs adoptera une approche plus préventive et devrait achever en 2029 le cycle débuté il y a plus de 40 ans, a ajouté M. Broulis.

Pour mémoire, le remplacement des chaises de la cathédrale s'intègre aussi dans les travaux de restauration pour 2019-2024. Elles seront remplacées l'an prochain par 78 nouveaux bancs de quatre ou six places, au dossier réversible, pour un montant de 300'000 francs. Ils permettront d'accueillir 460 personnes dans la nef, comme jusqu'ici avec les chaises.

Polychromie à redécouvrir

A l'occasion des 28e Journées européennes du patrimoine qui se dérouleront les 11 et 12 septembre prochains, les visiteurs découvriront les essais réalisés et commentés par les architectes, les tailleurs de pierre et les ferblantiers à même les murs de la cathédrale. Ces tests se poursuivront toute une année afin d'éprouver les réalités météorologiques des quatre saisons.

Le public pourra en outre admirer sur les voûtes de la nef un décor peint, dans toute l'authenticité préservée du 13e siècle. Redécouvert et restauré récemment, ce sobre décor polychrome est mis en valeur pour l'occasion par un ingénieux système de miroirs.

"Avec 500'000 visiteurs, 50 cultes et une trentaine de concerts par année, la cathédrale est le monument le plus apprécié des Vaudois", a encore souligné Pascal Broulis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un diamant bleu vendu plus de 25 millions de dollars à Genève

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Le "Mellon blue" a été vendu plus de 25 millions de dollars mardi à Genève lors d'une vente aux enchères de la maison Christie's (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le "Mellon blue", un diamant bleu vif de 9,51 carats monté sur une bague, a été vendu plus de 25 millions de dollars mardi à Genève. Il s'agit d'un prix conforme aux estimations initiales pour une pierre "d'une pureté exceptionnelle", a annoncé la maison Christie's.

Ce diamant bleu vif, qui "compte parmi les plus beaux diamants de couleur jamais proposés aux enchères", selon Rahul Kadakia, directeur international du département Joaillerie chez Christie's, avait été estimé par la maison de vente à entre 20 et 30 millions de dollars.

Il a été adjugé au marteau à 17,4 millions de francs suisses, pour un prix final de 25'592'269 dollars avec les taxes, selon Christie's. La même pierre, alors connue sous le nom de "Zoe Diamond", avait été vendue pour 32,6 millions de dollars chez Sotheby's à New York en 2014, établissant à l'époque des records mondiaux pour un diamant bleu et pour le prix au carat.

Montée en pendentif

La pierre a appartenu pendant des décennies à Rachel Lambert Mellon, plus célèbre sous le nom de "Bunny" Lambert Mellon (1910-2014), horticultrice, philanthrope et collectionneuse d'art américaine. La pierre était alors montée en pendentif.

Bunny Mellon est notamment connue pour avoir réaménagé la roseraie de la Maison Blanche en 1961 à la demande du président John F. Kennedy.

Le prix le plus élevé jamais atteint par Christie's pour un diamant bleu vif a été établi à Genève en 2016 lorsque l'"Oppenheimer Blue" (14,62 carats) a été vendu pour 57,5 millions de dollars américains.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le Château de Morges s'intéresse à l'espionnage durant la 2e Guerre

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La nouvelle exposition au Château de Morges "Top secret", sur l'espionnage et la résistance en Suisse et en Europe durant la Seconde Guerre mondiale, est à voir jusqu'au 20 décembre. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La nouvelle exposition temporaire au Château de Morges (VD) s'intéresse au rôle de la Suisse en matière d'espionnage et de résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Intitulée "Top secret" et riche de plus de 500 objets, elle lève un voile sur "la guerre de l'ombre" qui s'est jouée en territoire helvétique.

Ouverte dès jeudi et jusqu'au 20 décembre 2026, l'exposition montre que la Suisse, malgré sa neutralité, a servi "de terrain d'action pour les espionnes et espions des Alliés, ainsi que de base arrière pour les réseaux de résistance", indique le Château de Morges.

L'exposition montre ainsi "l'implication décisive de la Suisse dans la guerre secrète qui s'est jouée entre 1939 et 1945." En toile de fond, elle raconte aussi "l'émergence du renseignement moderne et porte un regard sur les prémices de la guerre froide", poursuit le communiqué.

Le Château de Morges promet un parcours immersif et didactique pour découvrir cette facette souvent méconnue de l'histoire suisse. Entre transmissions cryptées, filières d'évasion et opérations clandestines, le public de tout âge pourra découvrir "le quotidien mouvementé de femmes et d'hommes qui ont participé à cette guerre secrète, parfois au péril de leur vie".

L'exposition s'accompagne de la publication de l'ouvrage "Guerre de l'ombre". Parmi les autres événements proposés en marge de l'exposition, un cycle de conférences démarrera en janvier sur "le monde mystérieux et souvent fantasmé" de l'espionnage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le numérique s’impose, la lecture et le sport restent essentiels

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Le numérique rythme désormais les loisirs des Romands, en particulier chez les jeunes, selon l'Observatoire romand de la culture (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le numérique domine désormais les loisirs des Romands, surtout chez les jeunes, selon une étude de l’Observatoire romand de la culture (ORC). Lecture, sport et sorties culturelles gardent toutefois une place centrale, avec des pratiques qui varient selon l’âge.

Le numérique est devenu la norme pour la majorité de la population. Films et séries en ligne, musique en streaming et réseaux sociaux sont plébiscités, en particulier par les 15–24 ans, indique l'étude, basée sur un sondage mené auprès d'un millier de personnes dans toute la Suisse romande, et récemment publiée par l'ORC. Ces activités se pratiquent majoritairement à domicile, mais environ un quart des personnes les consomment aussi en déplacement.

La lecture de livres, elle, traverse les générations. Si elle reste présente à tous les âges, les plus âgés s’y adonnent davantage: 35% des 65 ans et plus lisent "très souvent", contre seulement 10% des 15–24 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

OpenAI a enfreint les droits d'auteurs de chansons

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Le groupe de gestion des droits musicaux en Allemagne, Gema, avait poursuivi OpenAI pour l'utilisation de neuf titres connus, dont "Atemlos durch die Nacht" d'Helene Fischer (archives). (© KEYSTONE/APA/APA/EVA MANHART)

Le géant américain de l'intelligence artificielle OpenAI a enfreint les droits d'auteurs allemands de chansons, a estimé mardi la justice allemande. Celle-ci a donné raison à Gema, la société qui les représente.

Les "modèles linguistiques" utilisés par OpenAI ainsi que "la reproduction des textes des chansons dans les résultats du chatbot" constituent "des atteintes aux droits d'exploitation protégés par le droit d'auteur", a jugé un tribunal de Munich dans un communiqué.

Le groupe de gestion des droits musicaux en Allemagne, Gema, avait poursuivi la société d'intelligence artificielle pour l'utilisation de neuf titres connus, dont "Atemlos durch die Nacht" d'Helene Fischer et "Männer" d'Herbert Grönemeyer.

Le tribunal a ordonné à OpenAI de cesser de stocker ces paroles et de les reproduire via ses modèles, de verser des dommages et intérêts, ainsi que de fournir des informations sur l'utilisation des chansons et les revenus générés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp / dpa

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