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Culture

"La guerre sur verre" d'Edward Kaprov au Musée de l'appareil photo

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En reprenant la technique utilisée en 1855 par l'Anglais Roger Fenton pour photographier la guerre en Crimée, Edward Kaprov s'inscrit dans la lignée de l'un des premiers photographes de guerre du 19e siècle. (© KEYSTONE/GABRIEL MONNET)

En première suisse, le Musée suisse de l’appareil photographique présente jusqu'au 18 août le travail du photographe Edward Kaprov. En 2022, il s'est rendu en Ukraine pour photographier la guerre sur verre, un choix technique particulier imposant la lenteur.

L'approche d'Edward Kaprov est "unique et saisissante", relève le musée. Il s'est emparé de la technique historique du collodion humide, qui nécessite de déplacer avec soi son laboratoire et des plaques de verre fragiles. Il a sillonné le Donbass pour photographier les soldats et les civils touchés en première ligne par un conflit pour lui "impensable et insensé".

Une camionnette pleine de matériel, une grande chambre photographique et des temps de quinze minutes pour la préparation, la prise de vue et le développement: à contre-courant de l'immédiateté de la photographie de guerre classique, le procédé impose une lenteur, un recul et une vraie rencontre avec la population.

"Je ne crois pas que la photographie puisse mettre fin à la guerre, mais elle me donne une raison de continuer à faire mon travail. De faire ce que je fais de mieux avec ma souffrance et ma compassion", explique le photographe.

Lien historique

En outre, l'usage du collodion humide tisse un lien historique important. En 1855, l'Anglais Roger Fenton partait photographier la guerre en Crimée avec cette technique à l'époque novatrice.

Edward Kaprov s'inscrit ainsi dans la lignée de l'un des premiers photographes de guerre du 19e siècle et raconte, en substance, la permanence de l'horreur de la guerre malgré l’évolution de l’histoire. "J’ai essayé de juxtaposer le passé et le présent. J'essaie délibérément de confondre le spectateur pour qu'il regarde plus attentivement", précise-t-il.

Aux côtés du travail de Kaprov, l'exposition présente des tirages originaux de grands photographes historiques comme justement Roger Fenton. Mais aussi contemporains telle Sally Mann qui a aussi traité la guerre avec ce procédé.

Idéaux brisés

Edward Kaprov est né en 1975 dans l'ex-Union soviétique avant d'émigrer en Israël au début des années 1990. Pendant plus de vingt ans, il a pratiqué la photographie documentaire en tant que photographe indépendant, collaborant notamment avec le "National Geographic", "Geo" et "El País". A travers ses travaux, il établit des liens entre les idéaux brisés de sa terre d'accueil et ceux de sa patrie d'origine.

De ses reportages sur l'armée israélienne aux manifestations palestiniennes, en passant par les orphelinats de Tchétchénie, le photographe met en lumière l'inhumanité et l'absurdité du monde. Présenté dans l’exposition, son film "Ukraine: un photographe dans la guerre" a reçu le prix Bayeux 2023 catégorie TV Grand Format - Prix international Crisis Group.

Collaboration avec l'EVAM

Enfin, dans le cadre de cette exposition, le Musée suisse de l'appareil photographique collabore avec les foyers de l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM). Un projet pilote veut contribuer à l'intégration sociale des personnes migrantes ainsi qu'à leur légitimation en tant que visiteuses d'institutions culturelles. L'entrée est notamment libre pour elles.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Record d'affluence au festival Morges-sous-Rire

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Le Théâtre de Beausobre à Morges était l'une des trois scènes du festival Morges-sous-rire (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plus de 15'000 spectateurs, un record, ont assisté aux 28 spectacles du festival d'humour Morges-sous-Rire, entre le 9 et le 15 juin. Une troisième scène, celle de La Paille, accueillait des artistes, en plus de celles du Théâtre de Beausobre et du CUBE.

Cette 36e édition "diversifiée et audacieuse" a tenu "toutes ses promesses", se sont réjouis les organisateurs dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.

Outre Gad Elmaleh, cette édition a réuni des grands noms de l'humour francophone, comme Jarry, Brigitte Rosset et Marc Donnet-Monay, Michel Boujenah ou Joseph Gorgoni. Elena Nagapetyan, Laura Chaignat, Waly Dia, GuiHome et Guilleramo Guiz, qui touchent un public plus jeune, étaient aussi au programme.

Ils ont tous joué à guichets fermés, précisent les organisateurs dans leur communiqué. La prochaine édition du festival Morges-sous-Rire aura lieu du 11 au 18 juin 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lucerne: une chorale de réfugiés ukrainiens chante l'hymne européen

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Certains des choristes qui ont chanté à Lucerne portaient le costume ukrainien. (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

L'"Ode à la joie" de Beethoven, qui est aussi l'hymne de l'UE, a été interprétée samedi après-midi sur la Jesuitenplatz à Lucerne par un ch½ur de plus de 70 réfugiés ukrainiens. Plusieurs centaines de personnes ont assisté à l'événement et applaudi chaleureusement.

Selon un communiqué, les choristes ukrainiens, qui ont quitté leur pays à cause de la guerre d'agression russe, voulaient ainsi notamment remercier la société suisse pour son hospitalité.

Le concert a été organisé sous la forme d'une flash mob, c'est-à-dire d'un attroupement apparemment spontané. Les instrumentistes sont d'abord arrivés sur la place des Jésuites avec des violons, des violoncelles et des contrebasses, puis les choristes les ont rejoints. Certains d'entre eux portaient des costumes traditionnels.

Les participants à une manifestation organisée auparavant en faveur des prisonniers de guerre ukrainiens encadraient le ch½ur. Beaucoup portaient des drapeaux ukrainiens. Après l'"Ode à la joie", le ch½ur a chanté, avec le soutien du public, une chanson populaire ukrainienne ainsi que l'hymne national.

Le concert a été organisé par l'agente de musique Daniela Majer, de Berlin, et soutenu par l'Ukrainian Culture Network. Des ch½urs de Berne, Zurich et Lausanne ont fait le voyage jusqu'à Lucerne. Les instrumentistes qui accompagnaient le ch½ur venaient pour la plupart de l'International Menuhin Music Academy, basée à Gstaad BE.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le sport et le dessin de presse à l'honneur à Morges

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La Maison du dessin de presse de Morges, ici lors de la rétrospective 2023, consacre sa nouvelle exposition au sport (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'été sera sportif à la Maison du dessin de presse à Morges. Du 22 juin au 16 septembre, elle expose près de 140 dessins d'une trentaine d'artistes de Suisse, de France et d'Allemagne.

Cette nouvelle exposition fait écho aux grandes manifestations de l'été (Euro en Allemagne, JO de Paris). Des rendez-vous qui sont régulièrement croqués par les dessinateurs de presse, tout comme les polémiques liées au sport et les stars du domaine.

Pour cette exposition, intitulée "Il va y avoir du sport!", plus de 700 dessins ont été envoyés, mais les responsables n'en ont retenu qu'une partie, écartant notamment les sports hivernaux (pas de saison) ou le tennis (une exposition a déjà été montée dans le passé autour de Roger Federer).

Soulcié à l'honneur

Les dessins ont été répartis en thématique: le football (avec ses stars, sa FIFA, ses supporters, ses travers), les JO de Paris, le cyclisme, le climat, les sports aquatiques ou encore les femmes dans le sport. Un espace spécifique a été réservé à l'invité d'honneur de cette exposition, Soulcié, dessinateur de presse à L'Equipe.

"Avec son ton enlevé propre à son univers, son style graphique souvent disproportionné, Soulcié séduit par un humour inspiré qui vise juste. Adepte de l'absurde, il reste très au fait de l'actualité et ne manque jamais sa cible", écrivent les responsables du musée morgien.

Auteur de BD à ses débuts, Soulcié s'est ensuite tourné vers le dessin de presse, suivant les traces de ses idoles Cabu, Pétillon, Willem et Gary Larson. Il a collaboré à de nombreuses publications telles que La Revue Dessinée, Télérama, Fluide Glacial ou Fakir. Il officie aussi à 28 minutes sur Arte. Il est entré en 2014 à L'Equipe où, deux fois par semaine, il croque l'actualité sportive.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'Eglise protestante revisite la Pêche miraculeuse de Konrad Witz

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La Pêche miraculeuse de Konrad Witz est exposée au Musée d'art et d'histoire de Genève (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Un photomontage grand format basé sur La Pêche miraculeuse du peintre Konrad Witz a été accroché à la façade du temple de la Fusterie, à Genève. La toile de cinq mètres de haut et de 12 mètres de large restera visible pendant la durée des travaux de restauration de l'édifice religieux, jusqu'en 2027.

L'initiative revient à l'Eglise protestante de Genève (EPG), la propriétaire du temple. Le but du projet est de proposer à la population "une réflexion sur l'image dans la cité", indique l'EPG dans un communiqué. Outre le photomontage, quinze panneaux retraçant l'histoire de la place de la Fusterie sont érigés autour du chantier.

Le photomontage intitulé "Déplié", conçu par l'artiste Jean Stern, propose "une relecture" du célèbre tableau que Konrad Witz a achevé en 1444. L'oeuvre du peintre allemand a la particularité d'être la première représentation dans l'histoire de l'art "d'un lieu topographiquement exact et reconnaissable".

On y voit au premier plan le Christ, marchant sur l'eau, et des pêcheurs sur une barque, qui s'activent à remonter leurs filets. Au loin, le spectateur familier du paysage genevois distinguera immédiatement les montagnes qui servent de décor à la scène: les Voirons, le Môle et une extrémité du Salève.

L'observateur en déduit que le plan d'eau où se déroule l'épisode évangélique ne représente pas une rive du lac de Tibériade imaginée par le peintre allemand, mais qu'il s'agit bel et bien de la rade de Genève comme les yeux de Konrad Witz la percevaient, voilà bientôt six siècles.

Figures décalées

Le photomontage accolé au temple de la Fusterie associe La Pêche miraculeuse à des images contemporaines. "Entre quatre découpes du tableau, trois scènes d'aujourd'hui se déroulent sur la même rive, face aux montagnes". Le photomontage contient aussi un fragment du lac Léman peint par Ferdinand Hodler, au même endroit.

A travers ce projet, l'EPG veut sortir la toile de Konrad Witz de son écrin de verre, au Musée d'art et d'histoire de Genève (MAH). La réplique revisitée doit interroger le public sur le sens de l'oeuvre en tant qu'image religieuse et de sa signification dans la cité. Le tableau a été admiré, rejeté, déplacé, restauré au cours du temps.

Le temple de la Fusterie a été inauguré en 1715. Il a été le premier sanctuaire urbain bâti à Genève après la Réforme. Son architecture, calquée sur le temple de Charenton, lieu de culte des réformés parisiens détruit en 1686, contraste avec l'architecture des églises élevées au Moyen-Age dans le périmètre de la Vieille-Ville.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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